Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

07/12/2016

TANT D'HEURES INUTILES

au magma présent de l'écriture,

 

TANT D'HEURES INUTILES



Un an déjà. C'est beaucoup. C'est si peu.
Et comment dire la densité des instants?

Ce qui résiste à l'évanescence du temps.
Ce qui demeure des fulgurances de la vie,
De l’entrelacs des chemins et des hasards,
Du fourmillement des réalités humaines.
Ce qui reste des mots après les avoir dits.

Des lieux inconnus et des visages peut-être.
Des lieux égrenés au trouble des souvenirs,
Des visages au filigrane de nos mémoires,
Immuables comme la folle poésie du monde.

Nous sommes dans une rue de la mégapole,
Proches des luxueux bureaux d'un ministère
Ou sur les trottoirs d'un quartier branché,
Peut-être défaits par un petit matin blafard.
La vision est fugitive qui repère ta silhouette,
Au cartable trop plein d'écolière buissonnière.

C'est un lieu triste où sont venus des écrivains
Pour y désespérer encore tant d'heures inutiles
Dans l'attente de quelqu'un qui ne viendra pas.


P. MILIQUE

27/11/2016

LA MUSIQUE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LA MUSIQUE

2

 

Elle possède le visage extrême de l'étrangeté absolue
A laquelle je m'expose cependant sans retenue aucune,
Offert à la satisfaction tourmentée et au feu destructeur
Parcourus par le juste tempo de rythmes circonstanciés,
Me permettant de découvrir l'inconnu de l'hallucination
Et de me retrouver submergé de pulsations vertigineuses,
D'intonations sauvages exprimées en ondes pulsionnelles.

Le son fait tressaillir la lumière et je cesse d'être aveugle.
Je voyage dans un troublant vide aux résonances fugitives.

La musique par sa présence repose de l'ennui.
En sa compagnie, la notion de temps s'estompe.
Je m'ajuste du mieux que je peux à ce sentiment
De paix centrale qui, à bout d'éther, déjà s'esquive
Tandis que je me perds, serein, dans l'oubli de moi.

(FIN)

P. MILIQUE