Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25/11/2013

JE M'ACCUSE 2

JE M'ACCUSE.jpg

 

Je m'accuse d'incapacité permanente

A évoquer l'irrésistible intensité de mes émotions

Autrement qu'à l'aune de mon regard mesquin et partisan.

 

09/09/2013

LE TEMPS DE L’ÉCRIT DURE 2

zen.jpg

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LE TEMPS DE L’ÉCRIT DURE

2


Parce que l’écriture est humaine, elle est alternance de mélancolie et de gaieté. Elle prend parfois la forme désabusée d’une jubilation triste où tout est sombre et frissonnant. La voilà toute en nuances crépusculaires, plus ondulée qu’acide pourtant, pour préciser les jours rongés de solitude où brûle l’urgence de vivre. Dans ces moments-là, il ne reste que les mots pour se défendre. Des mots cernés d’ombre ou vrillés d’angoisse. Des mots froissés. Des mots chauds ou glacés. Noir boue, noir nuit. Des mots qui collent à la peau. Inexorablement.

 

Par bonheur, à force de les travailler minutieusement ces mots, ils nous aident à suivre notre étoile jusque dans les chemins de traverse célestes pour revenir sur nos pas dans les ombres du temps , et à velouter de miel la virulence de certains propos.

 

Il suffit d’un rien , d’un léger décalage de mots, pour que tout bascule dans l’absurde. Un absurde racoleur. Il sait se faire si enjôleur qu’il semble parfois plus cohérent qu’une logique incertaine.

 

Il n’est pas facile, c’est vrai, d’atteindre à la simplicité. Mais la recette existe. Elle recommande de n’user des mots qu’avec clarté, netteté. Porter un regard d’une grande perspicacité, jouer de l’ombre et de la lumière, utiliser une prose subtile et pénétrante d’une fraîcheur souveraine. Produire une écriture souple, infiniment sensible, avec des mots enfants du silence et de la pudeur. Et, au gré des hasards qui n’en sont pas vraiment, donner de la cohérence au désordre en consentant à l’inattendu.

 

Le crayon est un formidable outil pour gratter l’instant.

 

Et cet instant-là aura toujours un calme d’infini pour l’envelopper encore et le faire vivre à tout jamais au cœur d’une histoire inachevée.

(FIN)


 

P.  MILIQUE

16/10/2012

CIORAN 24

CIORAN.jpg

 

"Ne pas chercher

De nuances dans les sentiments,

Les faire danser en rythme

Des tristes résonances

D'un tourbillon cosmique"

(E. M. CIORAN)

24/04/2012

PRISONNIER LEXICAL

ENCHAINE.jpg

 

PRISONNIER  LEXICAL


Des idées fugitives et bizarres
Jetées sur le papier récalcitrant.

Des nuances creuses.
Des abstractions creuses.

Je me sens incapable de démêler
L’écheveau d’un trop-trop plein écoeurant.

Pourtant, ils habitent tous mon esprit:
Les mots rassurants, les mots-citrons,
Les mots passe-partout, les mots porte-bonheur
Et tous les autres aussi.

Leur fusion et les images innées qui en découlent
S’articulent et s’entrechoquent,
S’emboîtent et se disloquent.

Cependant, leur parcours se révèle lent et confus,
Et leur brillance rapidement perd de son éclat
Pour laisser place, déconfite,
A quelques phrases efflanquées, faméliques.

Destruction progressive de chaque misérable instant
Dans un triste artifice au prestige suranné.

Je ne serai jamais libre de mes mots.


P.  MILIQUE