Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

16/04/2016

ULTIME RANDONNÉE 7

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

ULTIME RANDONNÉE
8

 

Facile Edgardo!

Facile quand on n'est pas soi-même concerné! Quand on a le recul possible. Mais, écoute-moi!

C'est déroutant comme la vie de couple peut se révéler, en certaines occasions, faussement imprévisible. Et comment elle sait nous révéler, aussi souvent que nécessaire, la dimension véritable de sa précarité.

A travers le mur poreux du temps, on finit par prendre dans la gueule le fragilité d'un bonheur contrefait que l'on découvre éphémère. La faillibilité d'un amour aussi, lentement désagrégé par ses scories sournoises.

Arrive l'inévitable moment où le présent ne sait plus emprunter que des chemins de traverse effarants de monotonie.


Ça alors!

Moi qui croyait que cette sortie allait te faire du bien. T'oxygéner un peu la tête. Au lieu de ça je te trouve pour le moins...


Tu sais Edgardo, Loucine était tout pour moi. C'était une orchidée. Mon orchidée. Belle. Sublime. Mais je sais maintenant que sous l'orchidée soupirait l'ortie.

Dès lors, au fil de tentatives d'explications, le plus souvent orageuses, et de mises au point douloureuses, surgit une pluie de détails anodins dont certains sont extraordinairement futiles. Ils n'en ouvrent pas moins l'accès à une multitude de méprises et de malentendus réciproques.

Et se font jour des questionnements plus que troublants. Folles interrogations qui catapultent dans l'invraisemblable soupçon, la forte présomption, la perturbante certitude.

 

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

15/11/2013

CHEMINS DE TRAVERSE

baiser,baptême,ombre,vie,tristesse,obscurité

Crédit Photo: Bernard. Foncez

 

 

CHEMINS DE TRAVERSE

 

Même à ne jamais céder au foisonnement des images,

Les voies toutes tracées bifurquent

Rapidement sur les chemins de traverse.

 

Là, l'existence se retrouve comme intensifiée

A ressentir les choses avec la plus grande acuité

D'un au-delà porté aux spasmes d'une folie réconfortante.

 

Alors s'agite une vie d'événements graves et incompréhensibles

Amputée de ses références majeures

Qui, au plus près d'une proposition à entériner une idée prégnante,

Articule magnifiquement, dans le vacarme qui l'accompagne,

La Bête fauve au sang noir qui projette de le griffer.

 

P. MILIQUE

09/09/2013

LE TEMPS DE L’ÉCRIT DURE 2

zen.jpg

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LE TEMPS DE L’ÉCRIT DURE

2


Parce que l’écriture est humaine, elle est alternance de mélancolie et de gaieté. Elle prend parfois la forme désabusée d’une jubilation triste où tout est sombre et frissonnant. La voilà toute en nuances crépusculaires, plus ondulée qu’acide pourtant, pour préciser les jours rongés de solitude où brûle l’urgence de vivre. Dans ces moments-là, il ne reste que les mots pour se défendre. Des mots cernés d’ombre ou vrillés d’angoisse. Des mots froissés. Des mots chauds ou glacés. Noir boue, noir nuit. Des mots qui collent à la peau. Inexorablement.

 

Par bonheur, à force de les travailler minutieusement ces mots, ils nous aident à suivre notre étoile jusque dans les chemins de traverse célestes pour revenir sur nos pas dans les ombres du temps , et à velouter de miel la virulence de certains propos.

 

Il suffit d’un rien , d’un léger décalage de mots, pour que tout bascule dans l’absurde. Un absurde racoleur. Il sait se faire si enjôleur qu’il semble parfois plus cohérent qu’une logique incertaine.

 

Il n’est pas facile, c’est vrai, d’atteindre à la simplicité. Mais la recette existe. Elle recommande de n’user des mots qu’avec clarté, netteté. Porter un regard d’une grande perspicacité, jouer de l’ombre et de la lumière, utiliser une prose subtile et pénétrante d’une fraîcheur souveraine. Produire une écriture souple, infiniment sensible, avec des mots enfants du silence et de la pudeur. Et, au gré des hasards qui n’en sont pas vraiment, donner de la cohérence au désordre en consentant à l’inattendu.

 

Le crayon est un formidable outil pour gratter l’instant.

 

Et cet instant-là aura toujours un calme d’infini pour l’envelopper encore et le faire vivre à tout jamais au cœur d’une histoire inachevée.

(FIN)


 

P.  MILIQUE

24/12/2012

CHEMINS DE TRAVERSE

FAUVE.jpeg

 

 

CHEMINS DE TRAVERSE

 

Même sans jamais céder au foisonnement des images,

Les voies toutes tracées ne peuvent que bifurquer

Rapidement sur d'imprévisibles chemins de traverse.

 

Là, l'existence se retrouve comme intensifiée

A ressentir les choses avec la plus grande acuité

D'un au-delà porté aux spasmes d'une folie réconfortante.

 

Alors s'agite une vie d'événements graves et incompréhensibles

Réfutent les marges amputées de leurs références majeures

Qui, au plus près d'une proposition à entériner une idée prégnante,

Articulent magnifiquement, dans le vacarme qui l'accompagne,

La Bête fauve au sang noir qui projette de le griffer au plus fragile


P. MILIQUE

 

30/11/2012

Camille VIGNERON: "L'invitation au voyage" (Charles BAUDELAIRE)

 

Camille VIGNERON
"L'invitation au voyage"

(Charles BAUDELAIRE)

Voici une invitation à un voyage musical.
Même si le son n’est pas très bon, et que je suis amateur en matière de composition, j’espère que cela vous plaira.
Merci!

01/07/2012

VISION DECALEE

VOYAGE EXTRAORDINAIRE.jpeg 

 

 

VISION DECALEE

 

C'est avec une émotion à peine voilée

Qu'il entame le voyage extraordinaire

Dans la promesse connue d'une histoire

Où vibre en filigrane le souffle incertain de sa vie.

 

Vision décalée d'un monde qui fut aussi trahison...

Et s'installent en lui les maux dans la musique des mots

Dès lors que les phrases offertes s'ouvrent et se délient!

 

Il lui faut emprunter ces spectaculaires chemins de traverse

Qu'il redécouvre avec un étonnement sans cesse renouvelé.

 

Dans ce moment retrouvé qui sublime la perte,

Souligné en gras par la dure naïveté d'un ton

Magistralement sculpté par la lumière bavarde

D'images et de fragrances sortis de l'enfance

Pour le rendre plus accessible qu'il n'est,

S'exacerbe déjà la nostalgie de ce temps perdu

Au fil d'encre implacable et universel de l'écriture.

 

 

P. MILIQUE