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18/01/2016

SAISON DE GLACE

au magma présent de l'écriture,

 

SAISON DE GLACE



Comme si les feux ne pouvaient
Que brûler bas dans le brouillard,
Mêlant la grisaille a la morosité,
Voilant la face d'un soleil lunaire.

Comme si dans l'arbre de l'abrupte rive
Grondait le décharné d'un éternel hiver.

Les femmes de retour dans les cuisines
Y parlent bas en un quasi chuintement,
Serrant leurs châles sombres contre elles,
Contre ce corps délaissé que nul amour
N'embrase ni ne dévêt. Saison de glace
Qui se murmure au tréfonds obscurci
De ce cœur si lourd battant la brume.

Ne reste plus qu'à tenter le mot lumière,
Le mot mémoire et puis le mot tentation,
Valeureux cavaliers lancés contre le froid.



P. MILIQUE

09/09/2013

LE TEMPS DE L’ÉCRIT DURE 2

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LE TEMPS DE L’ÉCRIT DURE

2


Parce que l’écriture est humaine, elle est alternance de mélancolie et de gaieté. Elle prend parfois la forme désabusée d’une jubilation triste où tout est sombre et frissonnant. La voilà toute en nuances crépusculaires, plus ondulée qu’acide pourtant, pour préciser les jours rongés de solitude où brûle l’urgence de vivre. Dans ces moments-là, il ne reste que les mots pour se défendre. Des mots cernés d’ombre ou vrillés d’angoisse. Des mots froissés. Des mots chauds ou glacés. Noir boue, noir nuit. Des mots qui collent à la peau. Inexorablement.

 

Par bonheur, à force de les travailler minutieusement ces mots, ils nous aident à suivre notre étoile jusque dans les chemins de traverse célestes pour revenir sur nos pas dans les ombres du temps , et à velouter de miel la virulence de certains propos.

 

Il suffit d’un rien , d’un léger décalage de mots, pour que tout bascule dans l’absurde. Un absurde racoleur. Il sait se faire si enjôleur qu’il semble parfois plus cohérent qu’une logique incertaine.

 

Il n’est pas facile, c’est vrai, d’atteindre à la simplicité. Mais la recette existe. Elle recommande de n’user des mots qu’avec clarté, netteté. Porter un regard d’une grande perspicacité, jouer de l’ombre et de la lumière, utiliser une prose subtile et pénétrante d’une fraîcheur souveraine. Produire une écriture souple, infiniment sensible, avec des mots enfants du silence et de la pudeur. Et, au gré des hasards qui n’en sont pas vraiment, donner de la cohérence au désordre en consentant à l’inattendu.

 

Le crayon est un formidable outil pour gratter l’instant.

 

Et cet instant-là aura toujours un calme d’infini pour l’envelopper encore et le faire vivre à tout jamais au cœur d’une histoire inachevée.

(FIN)


 

P.  MILIQUE

06/04/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 28.03.2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

28.03.2013