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19/08/2017

CONCISION FRAGMENTAIRE 57

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CONCISION FRAGMENTAIRE

57

 

Il reste la pluie

Nue sur les pavés,

Nue sur les mains,

Nue sur les larmes.

Il reste les femmes

 

Et puis il reste les femmes

Qu'on a aimées d'un regard

Et qui passent orgueilleuses

Avec un visage sans réponse.

 

 

P. MILIQUE

27/07/2017

VŒUX AU VENT

au magma présent de l'écriture,

 

VŒUX AU VENT

 

Je veux un jour ne plus sentir le froid,

Je veux me révolter contre l'enlisement

Qui menace de m'immobiliser à jamais.

Je veux vivre dans l'instant ce demain

Qui, dans l'indéterminé, existe peut-être.

 

Je veux parvenir à vivre
Un jour de mon plein gré.

 

 

P. MILIQUE

02/05/2017

ORPHELINE DE L'AUBE

au magma présent de l'écriture,

 

 

ORPHELINE DE L'AUBE

 

Quelle est donc longue et compacte cette nuit

Qui exacerbe plus encore les douleurs latentes

Et nous contraint à regarder au profond de nous.

 

Cette auto-analyse est dure mais nécessaire

Pour retrouver un fil de soi moins fragile.

 

Mais ce qu'il peut se révéler interminable, parfois,

Le chemin tourmenté qui mène de la nuit au jour!

 

Cette scission intime ne s'installe vraiment

Qu'au déconnecté clandestin du nocturne,

Projetant les échardes d'une violence brute

Dans la chair d'une nuit orpheline de l'aube.

 

P. MILIQUE

14/01/2017

IMBROGLIO NEURONAL

au magma présent de l'écriture,

 

IMBROGLIO NEURONAL



Il faudrait que chaque être humain sache
Identifier la bête fauve embusquée en lui!

De l'errance au long parcours rouge épuisé,
Aux plus noires profondeurs de la conscience,
Il mesure combien le cauchemar s'amplifie.

L'irrépressible frisson derrière ses remparts fragiles
Laisse apparaître les questions jusque-là en suspend.

Le temps est désormais venu de parcourir le labyrinthe,
De s'attacher à disséquer les différentes manifestations
D'une folie qui n'existait encore qu'à l'état d'ébauche.

Il est terrifiant d'assigner le cerveau dans l'indésirable
Capable d'engendrer tant de stupéfiante monstruosité!

Le fantasme terminal peut-il vaincre
La réalité jusqu'à se substituer à elle?

Ce qui importe le plus dans cet imbroglio neuronal,
C'est de rester pleinement digne de la dépossession,
Car le fond détient une part importante de la vérité
Contenue dans l'insécable de l'essentiel et de l'initial.

P. MILIQUE

27/10/2016

PARCOURS COMPLEXE

au magma présent de l'écriture,

 

PARCOURS COMPLEXE



La vie manque parfois prodigieusement d’imagination,
Mais nous sommes, de fait, obligés de composer avec elle.

Même si la folle complexité du parcours proposé
Ne nous laisse guère le loisir de rêveries évaporées,
De bonheurs en épreuves, de succès en échecs,
Le chemin est certes difficile, mais pas désespéré.

Comment trouver les mots justes dans une telle cacophonie
Dans le dédale complexe de nos desseins, de nos angoisses?

Peut-être est-ce possible en répétant encore et encore
Une gestuelle et un langage parfaitement récursifs,
A chaque fois différents, pourtant jamais les mêmes,
Ou ces mots qui, dans la vive chaleur des sentiments,
Organisent l'étonnante et désirable alchimie affective
Qui nous conduira jusqu'à l'enviable boulimie d'amour.


P. MILIQUE

05/07/2016

RÉBELLION SANS SUITE 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

RÉBELLION SANS SUITE

3

 

Il n'est cependant pas homme à se bercer d'illusions.
Il a suffisamment de vécu pour ne pas se méprendre longtemps.
Il sait instamment que pour progresser vers sa réalisation, il ne pourra composer qu'au gré de très nébuleuses et inacceptables promesses.
Aussi, de temps à autre, s'autorise-t-il une pause douce et feutrée.

Ce sont comme des nymphes au regard qui ensorcelle.
Perpétuelle source d'étonnement proposant des parcours vertigineux dans des lieux inventés.
Les rêves ont décidément la peau dure..

Mais insoumis il est, insoumis il restera.
Obstiné et indocile.
Il pressent toutefois qu'il n'en aura jamais fini.
Qu'il lui manquera toujours la page suivante, inaccessible et revêche sans doute!

(FIN)

 

P. MILIQUE

11/01/2016

MALADIE SANS NOM

au magma présent de l'écriture

 

MALADIE SANS NOM



Ce pourrait être la chronique d'une déchéance,
Une longue course à l'abîme et ses conséquences
Entre déréliction massive et autodestruction.

Il affiche un parcours douloureusement chaotique
Et, balayé par les tourments de son âpre histoire,
Guère désireux de s'immiscer dans le troublant
De cet ailleurs considéré en sa pitoyable errance.

On reste tout de même assujetti à l'absurdité
D'une destinée glauque, avérée inhumaine,
De toute façon marqué au sceau de l’insigne
Par cette humiliation dont il est la victime.

Le voilà atteint d'une maladie sans nom
Dont il sait déjà qu'il ne se relèvera pas.

Il décide alors de solder ce qu'il lui reste de vie,
D'autres n'hésitent pas à se projeter dans le vide
Tant l'indocile raison propose de se laisser aller...



P. MILIQUE

30/09/2015

MORTS ENVAHISSANTS 4

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

MORTS ENVAHISSANTS

4

Elle s'affirme ample et souveraine cette difficulté
De traduire la douleur intime de mots douteux
Qui n'ont rien à dire et guère mieux à penser.
Il en est ainsi, les morts envahissent notre quotidien:
Le règlement stipule que la mort est une règle de vie.
Dès lors, au terme singulier de chacun des parcours
Jonché d'êtres en bûcher de cendres brûlantes
S'impose la matérialisation d'une éternelle évidence:
La mort n'est jamais qu'une mythomane récurrente
Qui n'a aucun scrupule à s'afficher tel l'Unique Vérité.

(FIN)

P. MILIQUE

28/09/2015

MORTS ENVAHISSANTS 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

MORTS ENVAHISSANTS

2

Malgré les différences et les souffrances,
Un fragile lien se tisse aux jours venteux
Du parcours brutal suivi par les amours à vif
D'une vérité qui dérange sans possibilité de réplique.
Sensation outrée d'un vivace déséquilibre
Dans cette histoire à la beauté stupéfiante
Qui dans l'arbitraire cruauté dit les regrets
D'un départ précipité au retour impossible.

Pour dissimuler l'affaissement abrupt de la pensée,
On arbore avec application une arrogance formelle
Permettant de dépasser l'obscure logique du chaos
Qui se refuse le droit à regarder la solitude en face.
Rapport viscéral promis à un terne passé
Au cœur d'un long déchirement de violence
Né au vif hoqueté d'une horreur saisissante
Propagé par le vocabulaire congelé de la mort.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

07/07/2015

PRISONNIER LEXICAL

enchainé.jpg

 

 

PRISONNIER LEXICAL

 

Des idées fugitives et bizarres

Jetées sur le papier récalcitrant.

 

Des nuances creuses.

Des abstractions vaines.

 

Je me sens incapable de démêler

L’écheveau d’un trop plein écœurant.

 

Pourtant, ils habitent tous mon esprit:

Les lots rassurants, les mots-citrons,

Les mots passe-partout, les mots porte-bonheur

Et tous les autres aussi.

 

Leur fusion et les images-innées qui en découlent

S’articulent et s’entrechoquent,

S’emboîtent et se disloquent.

 

Cependant, leur parcours se révèle lent et confus,

Et leur brillance rapidement perd de son éclat

Pour laisser place

A quelques phrases efflanquées, faméliques.

Destruction progressive de chaque misérable instant

Dans un triste artifice au prestige suranné.

 

Je ne serai jamais libre de mes mots.

 

P. MILIQUE

27/02/2015

A FLEUR DE PLUME

au magma présent de l'écriture,

 

A FLEUR DE PLUME

Tôt le matin, une voix comme ensoleillée
Lui conte sa nuit de repos toute courte
Mais si fiévreuse car absorbée à parcourir
La nuée de bonheur qui les abrite désormais.

Elle était toute à sa joie d'avoir atteint à cette sorte
De clarté ensoleillée qui fait que les mots d'amour
Jusque-là prudes, font leur émergence à fleur de plume,
Soulagée presque de savoir illuminer ses pages d'écriture.

Si elle savait combien je brûle d'aller m'aboucher à ses mots!

P. MILIQUE

22/01/2015

NUIT DE NEIGE 3

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

NUIT DE NEIGE
3
Lorsqu'une chose en vient à le tourmenter, il ne se concentre plus que sur elle. Comme en écho à ces derniers mots, il est au final devenu son pire ennemi. Pris de vertige mortifère, il ne se conçoit plus qu'arrivé au terme de son parcours. Fil d'Ariane ténu d'une ultime séquence. Façon comme une autre de détourner pour toujours l'objet de son déchirement.

Pourquoi, dans la vision instantanée de son immanence, s'interroger encore sur la mort?
Elle n'est, exquise ingénue, dans le froid de certaines nuits de neige peuplées d'ombres et de fantômes, que le passage furtif d'une lumière agressive aux bienveillantes ténèbres.
(FIN)

P. MILIQUE