13/08/2016
FIBRILLATIONS ARCHAÏQUES
FIBRILLATIONS ARCHAÏQUES
C'est un poète de l'affectif qui redoute le sentimentalisme
Et se méfie des élans romantiques érigés en systématismes.
Pourtant, même le mot poésie peut se révéler être une ruse.
Lui, il interroge son expérience pour mieux la partager
Et fait en sorte qu'elle alimente ses idées et son écriture.
Il vise à mettre au présent les soubresauts ardus du passé,
Espérant donner à voir et à entendre le monde différent
Qui laissera aux cœurs la vie empreinte de son passage.
Se mettent en place les fondations d'une poésie balbutiante
Qui ne chemine, si peu sûre d'elle, qu'à petits pas prudents.
La nature est si riche de ce qui émane de chaque signe envoyé,
Que peuvent surgir d'un paysage, d'une douleur ou d'un détail,
De longues phrases qui roulent en une multitude de cascades
Fébriles dans l'attente ombrée de l'espoir fou d'être comprises
En fiévreuses fibrillations archaïques extravasées de son âme.
P. MILIQUE
14:45 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, fibrillation, archaïques, affection, redoutable, sentimentalisme, méfiance, élan romantique, érection, ériger, romantique, systématique, ruse, interroger, alimenter, viseur, soubresaut, crapaud, ardu, hanche, mettre en place, fondation, balbutiement, chemineau, petit pas, prudence, raturer, émaner, signe, détailler, phraséologie, roulotte, muffin, cascade, fébrile, attente, ombré, espoir fou, compréhension, fiévreux, archaïsme, extravaser
04/10/2015
COMPRESSION D'HORREURS
COMPRESSION D'HORREURS
Il y a cette paradoxale sensation éprouvée
D'un quelque chose aux relents de trouble.
Il est impératif de prendre forme pour être,
Lui qui se revendique turbulente mouvance
Dans l'affirmation plausible de ce qu'il est.
Comment rendre compte de la déflagration précise
Qui se manifeste parfois au plus profond des êtres?
L'apprentissage permanent proposé par la vie
Bouscule les bornes-frontière de sa conscience
Et lui impose d'exister à la marge de son temps.
En ce monde parcouru de transes inhumaines,
D'ombres furtives, de cauchemars nocturnes,
De mutisme assourdissant précédé de vacarme,
S'érige en sculpture une compression d'horreurs,
Hybride brumeuse de réminiscences cicatricielles.
P. MILIQUE
13:59 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, compression, horreur, paradoxe, sensation, épouvantail, relents, troubler, impératif, préhension, formol, revendiquer, turbulence, mouvance, affirmation, plausible, rendre compte, déflagation, précipitation, manifeste, parfaire, profond, apprentissage, permafrost, permanencenproposition, vif, bousculade, borne, frontière, conscience, importation, exil, marginal, torcher, mordre, parcourir, transes, inhumain, ombre, furtif, cauchemar, nocturne, mutisme, assourdissant, procession, vacarme, érection, ériger, sculpture, hybride
09/10/2012
CHARLY: 1
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
CHARLY
1
Je suis bien installé!
Pas trop confortablement c'est sûr, en tout cas suffisamment pour n'avoir pas à chercher les excuses qui m'éviteraient d'avoir à me coltiner cette page blanche, narquoise et encore vierge sous la pointe du premier stylo accessible à ma main.
Néanmoins, j'ai tout de même fait tout à l'heure une timide tentative de diversion en allant faire un tour sur le balcon.
Et il est vrai que je ne le regrette pas, car la nuit est bien belle ma foi. Le grand sapin, depuis toujours érigé juste dans mon champ de vision, se balance doucement sous le frisson d'un vent léger en une chorégraphie d'une émouvante esthétique.
Là-haut, les étoiles scintillent simplement parce que c'est-là leur nature fondamentale d'étoiles, et qu'elles connaissent de tout temps les aléas du devenir.
Plus bas, la ville est déserte et silencieuse, mais déserte, elle l'est toujours. Pas besoin d'aller sur le balcon pour le constater. Imagine d’ailleurs que, je sais il faut y croire très fort, tu croises quelqu'un dans les rues à cette heure-ci, méfiance, il se pourrait que tu en en sois à arpenter l'irrationnel. C'est dire!
(A suivre...)
10:04 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : au magma present de l'ecriture, charly, bien installé, confort, chercher des excuses, éviter, se coltiner, le syndrome de la page blanche, narquoi, virginité, sous la pointe du stylo, accessibilité, ne rien regretter, la foi, sapin, ériger, érection, champ de vision, se balancer, douceur, frissonner, vent léger, chorégraphie, émouvoir, esthétisme, ville déserte et silencieuse, sur le balcon, constater, méfiance, arpenter l'irrationnel