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17/08/2016

IL EST DES REGARDS 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

IL EST DES REGARDS
2


Sauf à s'immiscer tout proche de l'immonde
Lorsque l'amer et l'inimitié se creusent,
Et qu'il faut en urgence surfer sur l'écume
Moussue frisée de glauque et de déprimant.

Il est des regards qu'il faut s'interdire de porter.

Une lueur évasive brillant dans la brume
Suggère de substituer l’hypothétique
A l'intransigeance des raisonnements
Et provoque en son tréfonds l'éclosion
Des zones privilégiées de la réciprocité
Puisqu'il faut bien accroître l'immense
A défaut de pouvoir maîtriser le temps.

Il est des regards qu'il faut s'astreindre à porter.

(FIN)

 

P. MILIQUE

26/03/2014

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER: 13/03/2014

 

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER

  13/03/2014

19/03/2014

VIVRE L'INABOUTI

au magma présent de l'écriture,

 

VIVRE L'INABOUTI

 

Un accident de vie l’a un jour projeté dans la marge.

Nul n’y peut rien et la réfutation subie est rarement maîtrisée,

Mais lorsque c’est le corps qui, usé, défaille et s’en charge,

Il se lève alors comme un immense sentiment d’injuste gâchis

Qui envahit chaque infime du jour et plus encore de la nuit.

 

L’étape est décisive qui déjà lui signifie la sombre place du pire.

Comment vivre avec cette évidence du partiel et de l’inabouti?

Comment accepter ce dépouillement, cette dépossession de soi?

Comment ranger à jamais ses humbles mais réelles ambitions?

Comment dissimuler son amertume lorsque l’on prend conscience

Que ce que la vie nous a fait connaître ne pourra plus être connu?

Comment faire pour que le tout nouvel espace urgemment défini

S’extirpe du monde pour ne pas se déliter dans le vil obscène?

 

Force est de constater que son rapport à la vie a peu à peu changé.

Son corps en souffrance ne fait que traduire sa douleur de vaincu

Par un échec imprévisible qui exaspère l’âme d’inacceptable faillite.

 

P. MILIQUE

24/10/2013

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER: 30/09/2013

 

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER

30/09/2013

L'identitovigilance : une innovation technocratique en milieu hospitalier.

18/04/2013

A L'INFINITIF

INFINITIF.jpeg

 

A L'INFINITIF

 

Rester cette fois encore à l'écoute de la nuit qui tombe

Flâner indécis, en marche pour l'insaisissable

Tenter de se soustraire à la brutalité du monde.

 

Se délecter avec grâce d'un espoir insensé

Irradier d'éclat maximum les noires interrogations

Arpenter des territoires aussi charnels qu'invisibles.

 

Se dresser avec fierté contre l'adversité dominante

Modifier le cours vertigineux de la passion

Déchiffrer les ténèbres jusqu'à la démesure.

 

Explorer les ombres glissantes d'invisibles intérieurs

Fragmenter les rêves trop souvent réducteurs

Regretter l'ingratitude génératrice d'espoir déchu.

 

Perturber avec sérénité la trop parfaite harmonie

Saigner sans bruit à l'intérieur pour ne pas être vu

Se reconnaître dans l'instantané malgré l'obscurité.

 

S'abolir dans la conscience d'une chape d'amertume

Avoir le sentiment poignant d'une présence illusoire

Dériver prostré sur un lac d'étranges sensations.

 

Obéir avec complicité aux vifs tourbillons intérieurs

Partager le mal-être puissant des forces obscures

Neutraliser les contraires d'actions disparates.

 

 

 

Détester la beauté surtout quand elle est tapageuse

Estomper les lieux prétentieux aux apparences fuyantes

Traverser la démesure ravageuse du sublime en cours.

 

Aimer les tourments et les fiévreuses envolées émotionnelles

Disperser les lignes de rupture au-delà des zones lointaines

Mettre en évidence la présence potentielle des possibles.

 

Se désespérer au quotidien d'une solitude exacerbée

Être dans l'espace-temps de ses propres déchirements

Avoir l'illumination de fulgurances surréalistes.

 

Se faire voler l'intense de la vie par coupable inattention

Proférer avec détachement de misérables mensonges

Respirer avec une précaution enrichie de pudeurs.

 

Faire une troublante rencontre au seuil d'un bel horizon

Chercher d'instinct la douceur dans un tendre souvenir

Se sentir apaisé par l'impétueux flux des eaux troubles.

 

Avoir des exigences démesurées à la jonction de l'âme

Faire passer la vie dans des mots liés au fil du désir

Écrire pêle-mêle des mots pour ne pas perdre pied.

 

Se préserver des effets pervers d'une mémoire oublieuse

Maintenir l'ombre de l'absent dans l'ombre de l'absence

Observer enfin. que les morts aimés ne meurent jamais.

 

Comment peut-on échapper à la pesanteur du dire ?
A la rugosité dérangeante de propos sans-gêne ?

Avec beaucoup d'inconscience, j'ai ouvert l'armoire des mots

Pour en disposer avec humilité dans cet approximatif jeté !

 

Je les entends sur la page qui s'abiment déjà,

Qui crissent sous la danse de semelles agressives

Qui croisent au plus près d'une ombre défaillante :

Celle, obsédante, du miracle précaire de l'écriture.

 

P. MILIQUE