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06/07/2017

DESABUSION

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DESABUSION

 

Comme intoxiqué par les inhalations sentimentales

Ranimés au brasier ardent de paroles lumineuses,

Il a osé assumé cet amour pour lequel il n'était pas fait.

 

Mais qu'importe un attachement qui n'est pas partagé,

L'ultime horreur de sa vie aura pour nom solitude.

 

Il ne lui reste plus qu'à se souvenir d'Elle,

Cristallisée désormais, sans la tendresse d'un geste,

Sans la tiédeur d'une main tendue dans d'invisibles nuits,

A se consoler enfin dans une mort qui le rassure.

 

P. MILIQUE

06/11/2016

ÉPUISANT CAUCHEMAR 1

au magma présent de l'écriture,

 

ÉPUISANT CAUCHEMAR

1



Mauvaises vibrations tout au long de cette nuit.
Une nuit ténébreuse et terrifiante, froissée d'inquiétude et d'insomnie,
Une de ces nuits qui autorisent les cauchemars à surgir dans notre intimité la plus secrète.

Messages venus d'ailleurs, pensées que l'on attrape au vol, intuitions primitives
Fréquentant les zones incertaines en périphérie de l'ultime chaos,
Ombres portées en brefs éclats dans l'intense crépuscule environnant.

Mauvaises vibrations tout au long de cette nuit.

Ce matin, au souvenir de ta présence dans mes désordres nocturnes,
Je suis tout à fait convaincu de ton complet désenchantement,
De ta lutte incessante avec le bonheur si fragile, trop fragile.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

19/10/2016

NUITS COMMUNES 1

au magma présent de l'écriture,

 

NUITS COMMUNES

1

Certaines nuits, ses rêves suggèrent
Que cesse le cauchemar de son absence.
Pourquoi cela ne serait-il qu'un rêve?

Il rêve aussi de ces autres douces nuits communes
Où il se sent tellement heureux au creux de ses bras,
Lorsqu'elle se fait attentive, accueillante et curieuse.

Il y a son corps dénudé offert à ses lèvres cajoleuses.
Il y aussi ce chant ancestral qu'elle semble découvrir
A la naissance des caresses et que recueille sa bouche.
Il y a ce sommeil bref qui leur permet d'accoster
Aux promesses déferlantes de l'aube pressentie,
Leur offrant l'insécable réalité de leur amour embrasé.

Alors, tandis qu'elle sommeille encore, il s'insère avec de
Tendres précautions en l'ardente coquille de ses membres,
Formulant ainsi l'ancrage définitif de leurs amours mêlés.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

11/08/2016

DÉCADENCE

au magma présent de l'écriture,

 

DÉCADENCE

L'injustice est rude et sans discernement
Qui ne peut que pétrifier d'horreur vive.

Il perçoit, grimaçantes, des choses hideuses
Enchevêtrées au magma d'un quotidien,
Au rythme intemporel de ces nuits égarées
Où il descend l'escalier imaginaire de l'absolu.

P. MILIQUE

09/06/2016

BELLE NUIT

au magma présent de l'écriture,

 

BELLE NUIT



Sa douce lui paraît si proche de lui ce soir
Qu'il a l’impression de la sentir, de la toucher.
Il éprouve sa présence au berceau de ses bras,
Et perçoit son souffle vif affleurant ses lèvres.
Il sait que cette nuit sera exquise et soyeuse.

Elle sait combien il apprécie ses caresses de satin,
Elle sait comme il affectionne déposer les siennes
Sur ses courbes agréables, ses pleins et ses déliés,
En son centre embrasé qui parfois s'impatiente.

Cette nuit-là encore ils s'endormiront pelotonnés fort,
Impliqués dans l'ample encorbellement de leurs bras.
Ils s'éprouveront attirés, captés, puis ancrés jusqu'à l'aube
Par cet amour-fleur tellement plus grandiose qu'un jardin.

La nuit qui se dessine sera, oui, alourdie de ses rêves d'elle.

P. MILIQUE

08/06/2016

A FLEUR D'ÂME

au magma présent de l'écriture,

 

A FLEUR D'ÂME


La nuit, cette débauchée porteuse de conseils,
N'est-elle pas une peur cardinale de l'homme?

Dire qu'elle épouvante serait un rien excessif,
Disons plutôt redoutée alors, angoissante aussi.

En revanche, elle est à coup sûr l'exact prix à payer
Pour accéder aux fragrances volatiles du répit espéré,
Et pour accepter, vaincue, les tourments à fleur d'âme
De cette vérité à laquelle il faut pourtant bien consentir.

P. MILIQUE

26/03/2016

IL BOIT

au magma présent de l'écriture,

 

IL BOIT



Il boit.
Il boit pour oublier qu'il boit.

Il boit
Solitaire dans le matin
De ses aurores glacées,
De ses lunes figées aussi.

Il boit.
Il boit pour oublier la nuit
Calamiteuse qui s'achève
Et celle qui déjà s'annonce,
Plus apocalyptique encore.

Il boit.
Il boit l'âme au bord des verres,
Le cœur posté à fleur de lèvres.
Il boit ces paradis artificiels
Gouleyant d’absinthe dorée
Pour oublier qu'il a bu, qu'il boit
L'immensité de ses nuits noires,
Pour oublier son cœur de bois
Et là, tout au bord de l'abîme,
Il se noie dans l'ébriété de son cœur.

P. MILIQUE

10/01/2016

LA COULEUR DE MON CIEL

au magma présent de l'écriture,

 

LA COULEUR DE MON CIEL

Je n'ai même pas tenté de résister davantage
Tant il m'a vite semblé impératif d'être celui
A qui revient la joie de t'ouvrir au jour neuf.

Je voulais, avant de disparaître dans mon quotidien,
Que, ne serait-ce qu'une fois, tu m'entendes t'aimer.

Je ne peux oublier ta voix, encore lourde de sommeil,
Me chuchoter de ce ton naturel qui te détermine tant,
Un jovial «ah c'est toi» moucheté d'aucune surprise,
Comme si nous ne nous étions pas quittés de la nuit,
Comme si ma voix t'assurait de ma réalité à tes côtés.

Cet instant exclusif, privilégié, fut d'une douceur inouïe.
En son cocon je t'ai embrassée d'une grande tendresse
Car tu venais d'iriser mon ciel des couleurs de l'amour.

P. MILIQUE

09/01/2016

IL EST DES JOURS

au magma présent de l'écriture,

 

IL EST DES JOURS

Il est des jours chagrins
Où la vie dégrade la vie,
Où l'amour perd la face.

Il est des jours où ta main
Cherche la mienne égarée
Dans l'ombre crépusculaire.

Il est certains grands soirs
Où elles se rapprochent,
Se tortillent, s’enlacent,
Et se bouleversent enfin
Dans un dernier sursaut
De pudeur ou de peur.

Il est des nuits qui me font rire,
Elles devraient me faire gémir.
Et mes yeux en ces moments
Se raccrochent, suppliants,
A l'étoile infinie des tiens.
Il est des heures enténébrées
Qui n'en finissent pas d'exister
Tandis que des vagues bleutées
Déferlent sur ton corps dénudé,
Avec mon âme à fleur de cœur.

Il est des jours telles des vies mon amour,
Qui ne devraient jamais fermer les yeux.

P. MILIQUE

18/12/2015

VACARME FAMILIER 4

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

VACARME FAMILIER

4


Qu'il est donc contraignant de porter gravé tout au fond de soi
Son propre poids de solitude, d'incompréhension et de fatalité!
Qu'il est donc rude de ne pas savoir encore éviter la dégringolade
Dans ce vacarme familier qui énonce une nuit taciturne et sordide
D'un âcre désespoir qui transpire l'amertume et la pusillanimité.
Ces nuits-là le noient sous le flot torrentueux de larmes affligées.
Elles sont apaisantes parfois. Celles-ci ne sont qu'inconfortables.

Tout cela va incessamment disparaître. Bientôt ne plus exister.
Ne plus avoir de raison d'être hormis par sa flagrante présence.
Juste parce qu'elle est là. Parce qu'elle l'aime. Parce qu'il l'aime.
Juste pour ce qu'ils étaient. Et pour cet eux qu'ils sont devenus.
Et pour que dans le temps qui vient, ils soient davantage encore.

(FIN)

P. MILIQUE

15/12/2015

VACARME FAMILIER 1

au magma présent de l'écriture,

 

VACARME FAMILIER

1

C'est la nuit, sans doute le sait-elle aussi.
Mais elle ignore à quel point il a mal.
Torturé par son comportement envers elle.
Elle qui pourtant lui offre tout de cet absolu
Que jusqu’alors il n'avait jamais rencontré.
Elle qui l'aime, le lui dit, le lui prouve aussi.
Elle qui l'a investi et qui le comble en entier.
Elle est cet amour dont il s'enivre, dont il exulte.
Chacune de ses fibres ne spirite plus que par elle.
Elle est ce souffle de vie qu'il n'a jamais entrevu.
Elle est l'âme même du mot amour qu'il aime tant.

Il cherche une explication à sa minable attitude.
Pas juste pour en trouver l'hypothétique genèse,
Mais plutôt pour tenter de comprendre l'obscur.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

27/11/2015

HABITER UN BEAU JARDIN

au magma présent de l'écriture,

 

HABITER UN BEAU JARDIN

Parce qu'il l'a décidé, il ne pénétrera pas ce matin
Dans les multiples frénésies médicales concoctées.

Il choisit de plutôt rêver d'elle, de méditer d'elle,
De penser avec elle. Cœur à cœur et corps à corps.
Les voilà ainsi illuminés de ces précieux instants.

Il se délecte de toute cette douce volupté amoureuse,
Génératrice de sens abyssaux perfusés par ses mots.

L'état d'euphorie se charge de son expansion illimitée.
S'impose alors l'harmonie et la certitude de leur amour.
Quelle simple, belle, réconfortante et inaltérable vérité.

A la pulpe de la nuit, son corps transi se blottit au sien.
Il ne s'étonne ni de ses lèvres, ni de ses mains sur sa peau,
Il frémit même lorsqu'elle l'apaise d'un velours de langue
Et se laisse emporter par l'embrasé de son amour pour elle,
De leur amour commun. Et il cherche, et il trouve sous ses doigts
Les contours délicats de son visage et le galbe affiné de son corps.

Sait-elle qu'ils habitent un jardin calme où s'éveillent les fleurs,
Où chantent les oiseaux, où d'affables arbres frémissent de vie?

Il sait qu'il l'aime, et ça le bouleverse de s'en éprouver capable.

P. MILIQUE