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28/10/2016

REDESSINER L'HORIZON

au magma présent de l'écriture,

 

REDESSINER L'HORIZON

Me voilà ici, le temps d'un court passage,
Sur ce territoire que j'ai un jour quitté
Après l'avoir aussi intensément arpenté.
S’impose donc à moi la puissante évidence
De ce trait de plume entre deux souvenirs.

Comment ne pas laisser la pensée en dérive jusqu'à toi,
Dans ce lieu d'intense verdure, indéniable d'authenticité,
Proche de ce qu'est l'Ardèche, arasée de quelques reliefs?

Alors, c'est le spectacle superbe et odoriférant
D'une journée radieuse aux charmes stimulants.
Et puis il y a la foule de ces lacs, de ces sources
Qui engagent à respecter des silences majeurs.

Il est quelque chose de profond, d'irréductible,
Dans la perspective somptueuse et changeante,
Dans cet infini miroitement qui redessine déjà
Une ligne d’horizon pure et porteuse d'espoirs.
Comment dès lors ne pas te penser alors même
Qu'à l'encaissé de la vallée grelotte et résonne
Le son cristallin de ton rire-clochette en écho?

P. MILIQUE

15/07/2015

INTERROGATIONS EN DOUBLE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

INTERROGATIONS EN DOUBLE

2

Certains auront cependant bien du mal à se livrer ainsi sans retenue. Ils souhaiteront plutôt rester cloîtré dans l'univers autosuffisant qui est le leur. Ce sont des solitaires qui le sont parfois tellement qu'ils préféreraient même rester à l'écart d'eux-mêmes. Ils sont au cœur d’une incohérence faite de minutieuse justesse. Il leur est difficile de se contenter de se projeter dans ce qu'on leur prédit comme un bel avenir. Ce ne sont guère pour eux que des intuitions qui se laissent tout juste entr'apercevoir sans jamais bien sûr ne préjuger de rien. Comment leur seraient-ils possible alors de s'attacher à ce qui leur apparaît comme choses insignifiantes, ombres et poussières? Pourquoi se précipiteraient-ils, même avec lenteur, en un lieu aussi incertain et peu accueillant?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

22/05/2015

BOUILLONNANTE EFFERVESCENCE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

BOUILLONNANTE EFFERVESCENCE

2

Il y a, ajustées à la résonance, différentes manières d'aimer.
Il y a ce qui est le véritable amour et ce qui jamais ne le sera.
D'ailleurs, nul ne saurait se contenter d'un seul demi-bonheur!
L'amour, voilà la pierre de touche, l'indispensable levier, le pivot,
Celui qui ouvre la marche au long d'une large et lumineuse route.
Lent glissando silencieux, sensation aérienne portée au paroxysme.

Surtout, ne pas refuser ce cadeau inespéré. Être juste heureux
De vivre dans l'instant le mystère et la richesse de l'humanité,
Là où règne la bouillonnante effervescence, là où la vie s'agite.
Belle découverte que d'éprouver ce bonheur aux traits détendus,
Humeur sereine qui a chaque infime du temps crée le magnifique.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

31/12/2014

LA GROSSE TÊTE 1

au magma présent de l'écriture,

Férida GUARINI
Poétesse

29 Avril 1943

 

LA GROSSE TÊTE

1

C'est une poétesse délicieuse et presque centenaire
Qui vit encore son adolescence d'une plume juvénile...

Voilà le brasier du débat mal éteint qui se réanime.
Alors Poète? Pas Poète? Ou, pirouette, Pouet-Pouet.

Cela présente-t-il au final tant de véritable importance?
Qui de nous aurait la fatuité de se comparer à ses maîtres,
Qu'importe, par ailleurs, les maîtres dont ils se revendiquent?
Lequel de nous prétendrait l'indéfendable et saurait l'assumer?

Je ne saurais emboîter le pas de ces contestataires factieux!
Je me contenterais plutôt de conseiller aux plus nécessiteux
De cercler au plus vite le sommet de leur crâne d'un serre-tête
Bien ajusté, afin que celle-ci ne se laisse aller à enfler davantage.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

26/03/2014

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER: 13/03/2014

 

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER

  13/03/2014

25/03/2014

LE JOURNAL DE PERSONNE: "MUNICIPALES: DERNIÈRE DANSE!"

 

LE JOURNAL DE PERSONNE:

  "MUNICIPALES: DERNIÈRE DANSE!"

La France s’est levée ce matin, contente et mécontente.
Contente d’être mécontente… Mécontente d’être contente
Plus divisée que jamais… comme toujours
Pour et contre toute attente… Sur le pied de guerre.
Des gants mais pas de mains pour signer la paix
On la croit, on a cru la voir triangulaire :
Gauchère, droitière et identitaire.
Mais en clair, la France reste binaire, toujours binaire.
Mais d’une toute autre manière, quasi-révolutionnaire, quasi-réactionnaire
Puisqu’elle s’est réveillée comme dédoublée
Mais avec un voile progressiste comme toile de fond
Une gauche adroite et une gauche maladroite (je détache les syllabes)
La gauche adroite est édifiante vis à vis de ses propres enfants.
La gauche maladroite est indifférente par rapport à ses propres enfants.
La première vise le singulier. La seconde n’a toujours pas atteint l’universel.
Oui, vous n’avez pas l’air d’y voir clair mais j’identifie la droite identitaire à une gauche adroite.
La France, je le crains, ne dispose plus d’hémisphère droit (plus de droite) mais de deux hémisphères gauches.
Elle sera doublement intelligente diront les vainqueurs ou doublement inintelligentes diront les vaincus.
Mais dans les deux cas de figure, la droite a été anéantie.
Il n’y a plus que la gauche droitière (la plus populaire) et la gauche gauchère (la moins populaire). Les deux sont populistes.
C’est toute la France qui se soulève contre la Finance. Tous en bas! Plus personne en haut!
C’est le peuple qui a gagné. C’est le peuple qui a perdu.
Gagné en identité. Perdu en universalité.
Famille je vous aime. Famille, je vous hais. Merde, je ne sais plus où j’en suis!
Où j’en étais ?
Qui ne saute pas, n’est pas français. Qui est français ne saute pas, mais fait tout sauter, nos espérances et nos désespérances.
Français d’un coté… Français au carré de l’autre côté.
Parce qu’il paraît que le premier est étranger sur sa propre terre. C’est ça qui va changer nous dit la gauche droitière : on va devoir, savoir, pouvoir servir le peuple de France.
Non ce n’est pas de l’extrémisme, mais du patriotisme affirmé et confirmé par les urnes, par le vote des français amoureux passionnés de leur identité.
Les deux frères ennemis ne sont pas prêts à faire la paix et ne seront jamais réconciliés parce qu’ils ne travaillent pas dans la même société, ne se nourrissent pas des mêmes valeurs et ne rêvent pas de la même grandeur.
Maintenant qu’ils se sont débarrassés de la droite ringarde, ils vont pouvoir ouvrir les vraies hostilités et se faire une vraie guerre : Caen et Abel parce que la vie est loin d’être belle!

29/09/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER: 09/09/2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER:

09/09/2013

03/08/2013

APOLLINAIRE: A LA CONTESSE LOUISE DE COLIGNY-CHÂTILLON

 

 

APOLLINAIRE

A LA CONTESSE LOUISE DE COLIGNY-CHÂTILLON
© Musée des Lettres et Manuscrits)

 

Le 21 avril 1915 

Mon Lou, mon Lou chéri,  adoré,  je suis content, content. Des tas de lettres de Nîmes qui sont de toi et une lettre où tu dis être chez moi. Hier et avant-hier à cheval pas pu t’écrire de lettre ai pas rencontré de boite aux lettres ni de poilu pour me renseigner, et étais pressé, pressé.  […] Ta lettre du vendredi Saint est un amour, ta lettre du 3 avril approuve l’idée du bouquin je le continuerai donc et beaucoup de ce qui est et sera dans mes lettres quotidiennes en fera partie. N’ai pas peur aucune indiscrétion gênante ne fera jamais partie d’aucun bouquin de moi. J’aime trop ton cher vice pour en parler et quant aux deux douzaines en question, dans le livre on réduira ça à 2 ou 3 ou même 4 unités ? Mais rien qui puisse être une indiscrétion sur notre cher roman à nous ma chérie. Ce serait un sacrilège épouvantable et je t’adore. Tu es ma muse mais bien plus que cela encore. Je t’embrasse partout et te serre à te briser et suis chérie excité à l’instar de la tour Eiffel !  Ta lettre du 5, mon Lou, est extraordinaire et l’ayant lue , ayant lu 20 fois les mots si singulièrement spécieux qui la composent, cher petit Lou, mon âme depuis ce temps tremble et s’étonne […] Je te prends…  comme tu le veux et je t’aime tout plein, raide comme un 75 mon amour ; c’est une situation adorablement épouvantable. […]  Dans le bois ai relu tes lettres.  Le 75 aurait bien épousé menotte mais ai résisté quoi que bien envie. […] Demain jeudi je retourne aux tranchées. Parmi les impressions oubliées l’autre jour il y a celle des betteraves. J’en ai goûté une. Ca a exactement le goût d’un morceau de sucre avec la consistance du radis noir. T’ai-je dit la nudité des tranchées? C'est extraordinaire. La nudité est toujours peu excitante et c'est un de tes charmes les plus exquis que même à poil tu restes excitante, mais la nudité des tranchées à quelque chose de chinois, d'un grand désert asiatique, c'est propre et désolé très silencieusement.  […] Mon Lou très chéri je te prends de toutes mes forces et je t’embrasse longtemps, longtemps. Ta langue dure comme un poisson de mer parcourt ma bouche et m’affole. Tes yeux chavirent comme deux grands Dreadnought touchés par un sous-marin.

Puis ma chérie je te console et je te courbe et vergette l'adorable cul de mon petit garçon pas sage. Tu le hausses et l'abaisses ma Lou exquise en t’écartant comme un bel ange qui respire au paradis. Alors, c’est dit ma grande gosse, tu es à moi pour toujours et t’auras plus de secrets pour moi. " […] A demain petit Lou adoré, je t’embrasse tout plein et te prends toute, toute de toutes les façons. C’est le moment des morilles, on va en chercher le matin et on en mange deux fois par jour, ça a la saveur chérie de ta bouche. […] Je t'aime, je t'aime et je veux toujours t'aimer. Le front ne fait plus mal. On fume du tabac américain qu’on a distribué en surplus […]  le campement a l'air d'un campement de chercheurs d'or en Californie. […]

Je t’aime ma chérie et te caresse doucement bouche dans ma bouche

Ton Gui

10/02/2013

CELESTE ALBARET ET MARCEL PROUST

 

CELESTE ALBARET

ET

MARCEL PROUST

Portrait souvenir

11/01/1962 - 11min39s

 

Céleste ALBARET relate ses années passées auprès de Marcel PROUST, sa méthode de travail, sa maladie et sa mort. Banc titre des manuscrits de l'auteur.

 

 

Production

 

Office national de radiodiffusion télévision française

Générique

 

Herzog, Gérard

 

Stephane, Roger ; Darbois, Roland

 

Roger, Stéphane

 

Albaret, Celeste