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16/10/2017

LE CADRAN SOLAIRE

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LE CADRAN SOLAIRE

 

Sur un vieux cadran solaire, cette devise :

 Il est plus tard que vous ne croyez !

 

Et pourtant, il est déjà bien tard semble-t-il !

 Malgré la vie qui se consomme,

Qui se consume de toutes ses passions.

Sans aucune modération.

Mais..

 

Il y a l'enchaînement fatal,

L'effritement tragique,

La réalité rigoureuse et imposante

De proximité d'un vieillissement inquiétant.

 

Au moins n'aura-t-il jamais existé l'angoisse de ne pas savoir !

 

Il a toujours cru pour sa part

A la malveillance acharnée du destin.

A cause de cela, arrive fatalement le moment,

Où il devient vital de mettre un terme à cette mascarade.

De s'arracher violemment de l'histoire pour,

Si possible, investir l'imaginaire.

En épouser les possibles en se dotant de certitudes...

 

Des yeux indéchiffrables posent sur le monde

Un énigmatique regard dépourvu d'avenir.

Avec pour seul lien, gravé au creux de l' intime,

Un soleil noir qui consume l'enfer.

Un enfer à la beauté parfaitement dépouillée

Qui restitue l'ample périple indolore,

Et soulage la désespérance en réveillant les ombres.

 

Les apparences sont là, irréfutables.

Il est déjà bien tard, mais :

Il est plus tard que vous ne le croyez !

 

P. MILIQUE

13/02/2017

ENCHAÎNEMENT LEXICAL ET TENDANCIEUX.... NUAGE

 Cet Enchaînement Lexical a été composé en révérencieuse référence à cet inégalable Poète qu'est Eric Ducelier. Un maitre!

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 (Comme il s'agit – cela ne vous aura pas échappé – d'un enchaînement lexical, il conviendra de remonter le fil des archives pour consulter les précédentes lettres de l'alphabet nous ayant conduits, non sans une ostentatoire désinvolture, jusque là...)

 

NUAGE

 

Le nuage est le moyen de locomotion exclusif et singulier, utilisé par Nounours afin de procéder, dans la tiédeur feutrée des chambres enfantines, à l'inestimable fonction d'un marchand de sable généreux envers tous et, en l’occurrence vous l'aurez compris, envers Nicolas et Pimprenelle plus précisément.

Subsidiairement, le nuage se révèle être le transporteur privilégié, seul à être agréé par les climatologues de toutes obédiences, pour desservir de l'eau partout où cela se révèle nécessaire, indispensable, et parfois vital.

Notons que certains de ces mêmes climatologues, particulièrement espiègles et facétieux, font livrer cette eau en certains endroits qui n'en attendaient pas forcément autant d'eux, sous des formes notablement plus complexes et sophistiquées encore, tels que du grésil, de la grêle ou des hallebardes peut-être, allez savoir!

Notons qu'en ces circonstances, leur incommensurable générosité les amène quelquefois à déverser une très fine, fragile mais ô combien ahurissante, pellicule de neige sur la très aristocratique Promenade des Anglais.

Il s'agit bien sûr-là d'un geste totalement désintéressé.
Tout juste l'expression matérialisée d'un pur plaisir d'offrir.

 

P. MILIQUE

OFFRIR

 

15/06/2016

ÉCLABOUSSURES

au magma présent de l'écriture,

 

ÉCLABOUSSURES



Elle hurle en silence son mal-être du moment.
Pas a l'endroit correct, et pas au bon moment,
Elle l'affirme et souffre bien sûr de la situation.

Si elle savait comme il aimerait alléger son tourment
Pour la désencombrer de ces réminiscences floues
Qui se bousculent et se chevauchent au cœur d'une zone
De vie trop sommaire qui, amoindrissant sa perception,
Sa sensibilité à vif et son regard évasif, et la confrontent
Sans ménagement à l'inattention de tout éclairage vital.

Il cherche pour la soulager des mots qui se refusent à lui.
Peut-être y parviendra-t-il en écrivant à l'encre d'amour.
Il refuse qu'elle s'éprouve triste, il ne veut pas qu'elle pleure,
Qu'elle se retrouve les paupières froissées de trop de larmes.
Il veut effacer sa peine et faire sourire des roses à ses lèvres.

Elle est évidente comme le soleil, et rayonnante comme lui.
Elle est cette inespérée, résurgence cosmique et ruisselante
Qui éclabousse tout l'alentour de son éblouissante lumière
Et génère cet élan féerique qui les projette au-devant d'eux.

P. MILIQUE

08/12/2015

AU CŒUR DE L’IMPONDERABLE

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AU CŒUR DE L’IMPONDÉRABLE

 

Désespoir absolu de soi tout au long du jour présent.

 

Elle est tellement triste cette incapacité à continuer

Lorsque l’impulsion ne vibre plus pour rien,

Quand se raréfie le vital apport de son énergie

Et que s’installe, avec violence, la douleur tentaculaire.

 

Exacerbation fiévreuse dans l’ombre noire et intense

D’une colère qui perd pied au cœur de l’impondérable.

 

P. MILIQUE

27/06/2015

IRRIGATION

au magma présent de l'écriture,

 

IRRIGATION



Est-il à ce point possible d'être mentalement
Au même instant si loin et si proche d'elle?
Elle semble dépositaire d'une telle force vitale...

Il éprouve la folle et chaude densité de sa présence,
Il discerne la force péremptoire qui l'aiguillonne.

Par elle, grâce à elle, il reconnaît la vie en lui avec
En son tréfonds, la certitude d'une infinie tendresse.
Celle qui l'incite à écrire pour s'irriguer encore d'elle.

P. MILIQUE

01/04/2015

MORTELLE DÉCADENCE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

MORTELLE DÉCADENCE

2


Il veut encore apaiser ses sens aux seins des femmes libérés
Sous la fine dentelle, s'émouvant à chaque frisson de vent léger,
Et voir l'été pardonner à l'hiver ses fonds d'âme mélancoliques
Ainsi que, pourquoi pas, affirmer l'état d'indépendance initial
Rudement acquis par nos ancêtres pour défier, engeance vitale,
La faillite des biens personnels obscènes, logiquement évaporés.
Oui, parfois il y songe, si cette raisonnable utopie pouvait être!

Depuis quelques jours, je parle à nouveau aux peupliers.
Mais ils ne m'accordent jamais aucune attention bien sûr:
Absorbé par l'éternité, ils ont tellement mieux à faire.
Eux écoutent, mélomanes ancestraux, la mélodie du vent.

(FIN)

P. MILIQUE

21/01/2015

NUIT DE NEIGE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

NUIT DE NEIGE
2

 

Le gouffre se creuse progressivement tant la somme possible des bifurcations égale zéro ou l'infini. Au cœur de cet équilibre fragile, la solution ne peut résider que dans l'apaisement. Mais comment posséder cette capacité d'indifférence, cette impossible innocence, avec une telle conscience du destin?
Le glissement silencieux prend une magnifique dimension au cynisme revendiqué dans l'irrépressible sentiment à se sentir étranger à soi-même. Stigmatisé par la violence perverse d'un caractère vital pétri d'obsessions qui ne sont pas à mettre en doute, s'exprime l'ultime fascination d'un renoncement définitif, d'une disparition soudaine.
Nous n'avons que trop enduré de souffrances toute la vie durant. La brève présence compte, dans l'inépuisable d'une rage mal contenue, atteindre dans l’œil du cyclone l'indicible et la part maudite d'une aspiration fatale sur fond d’abîme, la noire volupté qu'elle croyait lointaine.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

23/11/2014

MÉDICALEMENT ASSIGNE

au magma présent de l'écriture,

 

MÉDICALEMENT ASSIGNE



Tes mots égaient les pâles journées de résident temporaire
De ce lieu de résidence où il est médicalement assigné.

Bientôt, il retrouvera le chemin qui mène
A la douce réalité de certaines trajectoires
S'affirmant comme autant d'échos sensibles,
Ondes tendues entre aujourd'hui et demain.

Au moins son inactivité forcée lui aura-t-elle
Procuré l'agréable opportunité de beaucoup lire,
D'écrire aussi, actions aussi gémellaires que vitales.

Dans l'atmosphère où les poussière de tumulte
Paraissent suspendues à la permanence, il tente
De trouver les mots qui font le cœur tranquille
Dans la certitude paisible d'être investi peu à peu
Par un rythme joyeux jusque dans l'effacement,
Synchronisé d'incongruités vives et rémanentes.
Cette écriture de vie qui coule alors de sa plume
Fait cligner un soleil complice de sourires d'espoir.

P. MILIQUE

24/08/2014

FLÂNER SOUS LE BLEU DU CIEL 4

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FLÂNER SOUS LE BLEU DU CIEL

4

 

La matière ne manque pas, la lucidité et son discernement corrosif non plus.

Il y a comme une nécessité vitale à ne plus se préoccuper de la folie des hommes,

Cette folie de chaque instant qui, au demeurant, n'en est de toute évidence pas une.

Il s'agit bien au contraire de beaux moments parfaitement sains et jubilatoires.

Il faut avoir une pleine et entière conscience de la réalité de cet état de fait.

 

L'image est si belle! L'homme, fier face à l’ineffable, flâne sous le bleu du ciel.

Il se montre, une fois n'est pas coutume, attentif aux êtres et à leurs passions.

Il multiplie les connections avec la vie, et à ses heures qui éclaboussent l'horizon.

 

Et, à mettre l'Autre en lumière, il retrouve des facultés qu'il pensait perdues.

Cet Autre essentiel et infini qui sature de sa présence chaque copeau de son existence.

(FIN)

 

P. MILIQUE

31/07/2014

REMERCIEMENTS 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

REMERCIEMENTS

2

 

Je vous remercie de m’avoir irrigué de vos talentueux conseils de vie,

De vos mots qui pleurent leurs larmes complices, sans fausse pudeur.

J’entends encore votre voix aller et venir dans mon inconscient

Jusqu’à exploser mes antiques peurs de leur possible supposé.

Certains disent qu'ils ne peuvent rien inverser du cours des choses!

Je prétends moi qu’ils le peuvent s’ils sont utilisés à meilleur escient.

 

J’ai passé de glauques et douloureux moments, vous le savez.

Merci d’avoir été là comme s’il était juste ordinaire de l’être!

Merci de l’avoir été en ces instants âcres que vous saviez vitaux.

Merci d’avoir assumé à vous seule certains de mes mois incertains.

(FIN)

 

P. MILIQUE

13/07/2014

COMME UN REFRAIN DE LIMONAIRE 3

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

COMME UN REFRAIN DE LIMONAIRE

3

 

Pour dire qui vous êtes, il faut convoquer les mots d'exigence et de générosité

De soleil et de lumière, de brise légère et d'ondée, de fragrance capiteuse aussi.

Votre nature méditative semble puiser son incroyable fertilité dans l'abandon,

Plein et authentique, d'une exploration poussée au tréfonds de ces endroits-là.

Vie intérieure riche et enthousiaste qui fixe les souvenirs limpides du manque.

 

Aussi garderai-je gravées en mémoire certaines de vos phrases essentielles.

Des phrases extraordinaires d'exactitude qui nourrissent mes attentes vraies.

Je me les approprie au fil du ressenti et les laissent me nourrir d'éternel,

Troublé mais capable désormais de percevoir quelques pierres chagrines

Couvertes de la poussière du temps dans le chaos de mes errances nocturnes.

(FIN)

 

P. MILIQUE

19/03/2014

VIVRE L'INABOUTI

au magma présent de l'écriture,

 

VIVRE L'INABOUTI

 

Un accident de vie l’a un jour projeté dans la marge.

Nul n’y peut rien et la réfutation subie est rarement maîtrisée,

Mais lorsque c’est le corps qui, usé, défaille et s’en charge,

Il se lève alors comme un immense sentiment d’injuste gâchis

Qui envahit chaque infime du jour et plus encore de la nuit.

 

L’étape est décisive qui déjà lui signifie la sombre place du pire.

Comment vivre avec cette évidence du partiel et de l’inabouti?

Comment accepter ce dépouillement, cette dépossession de soi?

Comment ranger à jamais ses humbles mais réelles ambitions?

Comment dissimuler son amertume lorsque l’on prend conscience

Que ce que la vie nous a fait connaître ne pourra plus être connu?

Comment faire pour que le tout nouvel espace urgemment défini

S’extirpe du monde pour ne pas se déliter dans le vil obscène?

 

Force est de constater que son rapport à la vie a peu à peu changé.

Son corps en souffrance ne fait que traduire sa douleur de vaincu

Par un échec imprévisible qui exaspère l’âme d’inacceptable faillite.

 

P. MILIQUE