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23/05/2016

SANS COMPROMIS

au magma présent de l'écriture,

 

SANS COMPROMIS



Il est des situations de vie
Génitrices d'infinies douleurs.

Elles nous obligent à l'analyse acharnée
Des zones obscures de notre conscience,
A méditer au désordre de notre existence,
A nous attaquer aux mystères fondamentaux
Et aux méprises variées qui hantent l'humain.

Mais le combat ainsi mené, soumis qu'il est
A l'intolérable expérience de l'incertitude,
S'avère parfois difficile et souvent désespérant.

L'unique espoir réside dans la faculté
A discerner l'essentiel de l'accessoire,
A procéder aux distinctions fondamentales
Pour ne pas succomber à la vulnérabilité.
Pour ne pas se retrouver atomisés, inutiles.

Nous savons combien ce processus singulier,
Et âprement complexe, est coriace à maîtriser.
Il faut se maintenir dans un état intermédiaire,
Un état juste coloré de sentiments différents.
Avec des aménagements et des adaptations.
Mais surtout pas de compromissions, jamais.
Elles nous enchaîneraient à nos cauchemars.

P. MILIQUE

13/04/2014

DIABOLIQUE MALICE

au magma présent de l'écriture,

 

DIABOLIQUE MALICE

 

Intelligent et déraisonnable manipulateur,

Il exploite l’intarissable filon

D'habiles et puissants piments poétiques.

 

Il en joue avec une malice diabolique

Pour l’accabler charnellement

D’un amour profus et malvenu,

Donnant au mythe une dimension supplémentaire

Jusqu’à ce que la méprise enfin démasquée

Régresse dans le repentir et disparaisse à jamais.

 

P. MILIQUE

19/03/2014

LE JOURNAL DE PERSONNE: "C'EST SELON.... OUM KALTHOUM"

 

LE JOURNAL DE PERSONNE

"C'EST SELON.... OUM KALTHOUM"

 

Il vivait à mes crochets
Dormait le jour, veillait la nuit.
Il m’a vidé, me vidait, me vida…
De mon souffle, de mes larmes, de mon sang !
Juste pour m’éprouver ou me réprouver
Il était violent, quasiment toujours ivre
Il buvait et me le faisait payer.
Il passait son temps à me menacer de rompre le lien qui nous reliait
Parce qu’il était lui, parce que je n’étais que moi
Léger et pourtant il m’écrasait
Toujours mal habillé, mal luné, mal rasé…
Il m’entrainait vers le plus bas niveau de l’être…
En se faisant passer pour le plus haut niveau de l’être
Plus je le voyais grand, plus j’étais petite
C’est lui le joueur, c’est moi son jouet
Avec lui, tout était permis : La faiblesse, la lâcheté, la tromperie
Tout ce qu’il s’autorise, il ne me l’a jamais autorisé :
Les fugues, les méprises, et les dérives.

Il m’était impossible de vivre avec lui…
Impossible de vivre sans lui.
Et il savait tout l’impact qu’il avait.
Comme si c’était moi qui l’empêchais de rayonner, de jubiler…
Il était jaloux mais avait horreur de ma jalousie.
Envieux, il se dressait contre toutes mes envies
Faisait trembler la terre sur laquelle je mettais le pied …
Et partait à l’assaut du ciel que je priais.
Ma vie dépendait de la sienne.
Mais la sienne, je n’ai jamais su de qui, de quoi elle dépendait
Nous avons vécu, toujours entre la vie et la mort.
Lui à justifier ses morsures et moi à panser mes blessures
Le réel nous asphyxiait, l’air nous saoulait :
Tout était exigu, l’espace, le temps, les gens…
Et un soir il m’emmena dans une galerie souterraine
M’attacha les mains, me cloua au mur…
Et s’éclipsa sans le moindre murmure.

Là où je suis, personne ne me retrouvera, jamais…
Et comme je ne le dirai à personne…
Personne ne saura le nom de l’auteur de cet abominable forfait.
Je vous le dis, mais ne le répétez jamais …
Parce que je n’ai pas envie qu’il se fasse prendre
Mon bourreau s’appelle…