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06/01/2017

FIN DE SOIRÉE

au magma présent de l'écriture,

 

FIN DE SOIRÉE



Elle fut grandiose et riche cette fin de soirée
Où longuement nous avons conversé ensemble
De tout, de rien bien sûr, de tous ces riens qui,
S'ils n'étaient pas, empêcheraient probablement
D'atteindre à cet essentiel majeur tant prospecté.

Dommage cependant que cela fasse si longtemps
Que je sois aussi compromis sur le plan physique.
C'est un déséquilibre exhaustif qui fait succéder
Les trop et les pas assez de manière anarchique.


Ce balancier métronome reste incompréhensible
Et, en tout état de cause, relève de l'incontrôlable.
Il n'est plus qu'à faire face à l'épuisement en cours.
Est-ce déjà une la rançon de mon demi-siècle franchi?
Ou, plus trivialement, la faute à cette rébellion latente?

Il n'est pas dans ma pensée imaginer te barber plus
Avec des réalités dont tu as été profusément avertie,
Je veux simplement t'indiquer combien je m'éprouve
Démesurément épuisé au sortir de mon labeur quotidien,
Incapable de quoi que ce soit jusqu'à, comble de malheur,
M'empêcher d'ajuster ne serait-ce que trois mots sensés.


Et puis, durant les derniers jours, en plus de ma fatigue
S'est installée une lassitude psychologique, psychique même.
Raison pour laquelle je n'ai pas réussi à écrire ces quelques lignes
Que tu attends je le sais. Et cela me fut résolument très frustrant.


P. MILIQUE

28/12/2016

VERBALISER LE SILENCE

au magma présent de l'écriture,

 

VERBALISER LE SILENCE

Il est bien possible que le silence
Soit une forme de langage abouti
Propre à exprimer au plus juste
L'exacte réalité de l'authentique.

Aussitôt que les mots apparaissent
Tout devient soudain plus emprunté,
Et verbaliser le nébuleux silence
Relève rapidement de l'inaccessible
Au simple fait avéré qu'il se révèle
Le relais privilégié de l'impossible.

En ce lieu singulier qui délivre
Du poids écrasant de la parole,
Les mots s'obligeront à soumettre
A notre quotidien pâle et surmené,
L'irrépressible sentiment d'accéder
A la vie le cœur enrichi de démesure.


P. MILIQUE

11/10/2015

MISE EN VEILLE 5

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

MISE EN VEILLE

5

Transition, passage furtif ou désertion salutaire, la rêverie, loin d'être un simple oubli de la réalité, est le condensé d'une connaissance de soi levant le coin du voile masquant d'autres univers possibles, nonchalants, impassibles de connivence. Ainsi le rêve doit-il s'affirmer en tant que créateur de désirs patiemment reconquis. Réalisation immanente de pressentiments entropiques dans laquelle l'éprouvé du cœur saura se confondre.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

28/10/2014

CHOYER LE PRÉSENT 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CHOYER LE PRÉSENT

3

 

Je viens d'allumer quelques mots par-delà le silence. De jeter un filet d'encre de lumière au-dessus de mes nuits blanches. Un espoir s'éveille, gonfle et va crever les eaux troubles du désenchantement.

La vie est si courte quand on réfute l'éternel. Et le temps qui blesse, le temps qui tue, est celui-là même qui nous fait vivre, et fait de nous que ce que nous sommes. Ainsi, lorsque l'avenir s’annonce potentiellement douloureux devient-il utile et urgent de choyer le présent.

 

Il s'agit là de simples mots émettant des signaux du bord de l'absence.

(FIN)

 

P. MILIQUE

14/09/2014

UN PONT JETÉ 2

au magma présent de l'écriture

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UN PONT JETÉ

2

Sa seule justification est d'avoir sollicité une visite guidée
Dans l'espace inclassable situé en sa conscience ignorée.
Simple demande exprimée, tel un pont jeté, pour rejoindre
Ce lieu de tous les possibles créés de sa sauvage poésie.
Poésie de l'indicible qui excède l'émotion liée à l'exploration.
Chez lui, il aime le goût et l'amour fou de la langue qui teinte
Chacun de ses textes d'une coloration bien particulière, unique.
Enluminure magnifique confrontée à la terne réalité du temps.

(FIN)

P. MILIQUE

31/03/2014

L’ÉGOÏSME 3

BONSAÏ 1.jpg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

L’ÉGOÏSME

3

L'égoïste qui règne en maître, indifférent à la simple conscience d'autrui, fait là un bien mauvais calcul. En effet, sa prétendue toute puissance échoue toujours faute de n'être jamais à la hauteur des espérances. Elle est donc peine perdue et, de guerre lasse, préfère rendre les armes plutôt que d'avoir à subir en retour la sensation cuisante du dédain.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE