Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

26/05/2015

ARCHAÏSMES ET PRIVILÈGES 2

PAYSAGE.jpg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

ARCHAÏSMES ET PRIVILÈGES

2

Cela se fait au détriment progressif du plus grand nombre qui, enfin à pris la mesure, sous la violence des assauts, de l’ignominie de sa position.
A force de flirter sournoisement avec l'usurpation, l'imposture ne pouvait que se révéler.
Cette société n'est décidément animée que de veulerie, boursoufflée d'archaïsmes et de privilèges éhontés.
Mascarades sociales fatalement vouées au un changement radical.
Il est tout à fait certain en effet que les plus démunis ne laisseront pas plus longtemps les puissants leur parler une langue aussi étrangère.
Il est seulement dommage que la misère et le désespoir ne se décident à s'exprimer que face à l'intolérable.
(A SUIVRE...)
 
P. MILIQUE

31/07/2013

LA PARISIENNE LIBEREE: "LE NOUVEAU MODELE FRANCAIS"

 

LA PARISIENNE LIBEREE

"LE NOUVEAU MODELE FRANCAIS"

Paroles et musique : la Parisienne Libérée


[citation J.-M. Ayrault - déclaration 04.01.13]
« Le nouveau modèle français doit concilier à la fois compétitivité, efficacité, performance, et solidarité et justice fiscale. »

 

Avant tout le monde marchait
En mettant un pied devant l’autre
Il paraît que c’est terminé :
Maintenant il faut qu’on saute !

 

[citation J.-M. Ayrault - déclaration 04.01.13]
« Le redressement du pays est impossible si nous n’avançons pas sur les deux pieds en même temps de façon équilibrée. »

C’est le nouveau modèle français,
Sur ordre du gouvernement :
Tout le pays doit avancer
Sur les deux pieds en même temps

 


Et saute, et saute, et saute…

 

La lutte des classes est finie
Partout règne l’harmonie
Les couleurs de l’arc-en-ciel
Ont fusionné entre elles

 

Dans un genre de socialisme
Où il n’y a plus d’antagonisme
Le seul inconvénient
C’est qu’on marche bizarrement !

C’est le nouveau modèle français,
Sur ordre du gouvernement :
Tout le pays doit avancer
Sur les deux pieds en même temps


Et saute, et saute, et saute…

 

Performants et solidaires
L’eau et le feu coopèrent
L’industrie est écolo
Les riches payent leurs impôts

 

Plus besoin de faire du cloche-pied
Depuis que la gauche est centrée
Dans cette nouvelle marelle
Tout le monde arrive au ciel

 

Un conflit ?
Plus d’conflit !
Un conflit ?
Plus d’conflit !

Et saute, et saute, et saute…

 

Les patrons, les ouvriers
Sont enfin réconciliés
Même le lion et la gazelle
Tissent des liens fraternels

 

Il n’y a plus qu’à se redresser
Comme le fit l’humanité
La canne est autorisée
Pour les personnes âgés

 

C’est le nouveau modèle français,
Sur ordre du gouvernement :
Tout le pays doit avancer
Sur les deux pieds en même temps


Et saute, et saute, et saute…

23/04/2013

LUDOVIC JANVIER: "RESPIRER MIS A PART... RESPIRER MIS A PART", "SUR QUEL MOI DANSER"

 

LUDOVIC JANVIER

"RESPIRER MIS A PART... RESPIRER MIS A PART"

"SUR QUEL MOI DANSER"

 

Respirer mis à part… respirer mis à part

Poème de Ludovic JANVIER

Lu par Antoine FORMICA

Extrait de Une poignée de monde, Gallimard, 2006

 

Suivi de

 

Sur quel moi danser, extrait

Poème de Ludovic JANVIER

Lu par Grégory GADEBOIS
Extrait de La mer à boire, Gallimard, 1987

 

Ludovic Janvier, d’ascendance haïtienne et française, est né à Paris en 1934. Il y vit depuis le plus clair de son temps. L’envie d’écrire est chez lui très ancienne, remontant à l’adolescence. Le parcours public commence par une réflexion sur le Nouveau Roman (Une parole exigeante, 1964) et surtout deux essais consacrés à l’œuvre de Samuel Beckett (Pour Samuel Beckett, 1966, et Beckett par lui-même, 1969) avec lequel il traduit de l’anglais D’un ouvrage abandonné (1967) et Watt (1968). En somme, une lente préface à la vie d’écrivain.

 

C’est avec La Baigneuse, roman (1968), qu’il s’engage tout à fait dans l’écriture de la parole. S’ensuivront deux fictions cruciales : Naissance et Monstre, va. Puis son goût pour l’écart et sa passion de l’instantané le conduisent vers le poème (La mer à boire, Doucement avec l’ange, Une poignée de monde) et la nouvelle (Brèves d’amour), deux formes plus fidèles à la vitesse de l’émotion.

 

À partir de là, conscient d’écrire pour la voix et de situer son travail hors les genres, il continue son va-et-vient entre prose et poésie. Avec pour mot d’ordre cette poignée de vers :

 

 

Respirer mis à part

le plus clair de ta vie

passe à chercher les mots

qui diront comme ils peuvent

le plus clair de ta vie

respirer mis à part

 

 

Poèmes choisis par Sophie NAULEAU

Prise de son, montage: Serge RISTIC, Manon HOUSSIN

Assistant à la réalisation: Guy PEYRAMANCE

Réalisation: Marguerite GATEAU

22/04/2013

LUDOVIC JANVIER: "NEGRO SPIRITUEL"

 

LUDOVIC JANVIER

"NEGRO SPIRITUEL"

 

Lu par Hervé PIERRE

Extrait de La mer à boire, Gallimard, 1987.

 

Lu par Clément HERVIEU-LEGER

Extrait de La mer à boire, Gallimard, 1987

 

Ludovic Janvier, d’ascendance haïtienne et française, est né à Paris en 1934. Il y vit depuis le plus clair de son temps. L’envie d’écrire est chez lui très ancienne, remontant à l’adolescence. Le parcours public commence par une réflexion sur le Nouveau Roman (Une parole exigeante, 1964) et surtout deux essais consacrés à l’œuvre de Samuel Beckett (Pour Samuel Beckett, 1966, et Beckett par lui-même, 1969) avec lequel il traduit de l’anglais D’un ouvrage abandonné (1967) et Watt (1968). En somme, une lente préface à la vie d’écrivain.

 

C’est avec La Baigneuse, roman (1968), qu’il s’engage tout à fait dans l’écriture de la parole. S’ensuivront deux fictions cruciales : Naissance et Monstre, va. Puis son goût pour l’écart et sa passion de l’instantané le conduisent vers le poème (La mer à boire, Doucement avec l’ange, Une poignée de monde) et la nouvelle (Brèves d’amour), deux formes plus fidèles à la vitesse de l’émotion.

 

À partir de là, conscient d’écrire pour la voix et de situer son travail hors les genres, il continue son va-et-vient entre prose et poésie. Avec pour mot d’ordre cette poignée de vers :

 

 

Respirer mis à part

le plus clair de ta vie

passe à chercher les mots

qui diront comme ils peuvent

le plus clair de ta vie

respirer mis à part

 

 

Poèmes choisis par Sophie NAULEAU

Prise de son, montage: Serge RISTIC, Manon HOUSSIN

Assistant à la réalisation: Guy PEYRAMANCE

Réalisation: Marguerite GATEAU

12/04/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 05/04/2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

05/04/2013

11/04/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 04/04/2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

04/04/2013

06/07/2012

LE JOURNAL DE PERSONNE: "LES HEROS SONT FATIGUES"

Femme magnifique à l'intensité hors-norme.

Superbe et talentueuse...

A l'écriture riche et précise.

Il est important de ne pas passer à côté!

Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine!

http://www.lejournaldepersonne.com/

Ou sur sa chaine Youtube:

http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U


L’artiste : On dirait que tu t’emmêles les pinceaux?
L’artisan : Aucun risque… de pinceau, je n’en ai qu’un… et j’y tiens
L’artiste : Accroche-toi à ton pinceau dans ce cas… j’enlève l’échelle
L’artisan : tu es complètement marteau… pourquoi tu enlèverais l’échelle?
L’artiste : Pour décrocher la lune, t’as pas besoin de te raccrocher à la muraille de Chine
L’artisan : de quoi tu parles ? Tu peux décrypter s’il te plaît ?
L’artiste : tu es un artiste, non ? Pour que tu brilles, je ne crois pas que tu aies besoin de béquilles
L’artisan : tu es drôle, si tu enlèves l’échelle, j’ai toutes les chances de partir en vrille
L’artiste : tu n’as pas besoin d’échelle… accroche-toi à ton pinceau
L’artisan : je ne suis pas artiste peintre… mais tout au plus un peintre en bâtiment. Ce qu’on appelle : un artisan … un artisan qui peint … un artisan peintre.
L’artiste : et qu’est-ce que tu peins ?
L’artisan : je peins les choses comme elles sont
L’artiste : tu n’es pas un artiste alors…
L’artisan : qu’est-ce que tu as contre les artisans ?
L’artiste : ça arrange bien les choses, je le sais… mais ça ne les change pas.
L’artisan : quoi que tu dises, quoi que tu fasses, un mur reste un mur
L’artiste : on peut toujours le détruire
L’artisan : pour quoi faire… pour le reconstruire le jour d’après?
L’artiste : non pour inciter les autres à ne plus en construire
L’artisan : 4 murs et un toit… nous en avons tous besoin
L’artiste : oui… je ne dis pas non… une maison… une prison… une raison
L’artisan : tu m’as l’air un peu dérangé… est-ce que je me trompe ?
L’artiste : je viens de bruler l’école d’où je suis issue
L’artisan : quelle école ?
L’artiste : l’école des arts et métiers
L’artisan : tu es complètement givré… tu vas te retrouver entre quatre murs
L’artiste : je voulais séparer les arts et les sots métiers.
L’artisan : il n’y a pas de sot métier
L’artiste : c’est ce qu’on dit quand on est sot!
L’artisan : selon toi, il n’y a que de sots métiers
L’artiste : ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit
L’artisan : tu as dit quoi?
L’artiste : qu’il n’y a que des sots pour exercer un métier
L’artisan : comment faire sinon pour vivre
L’artiste : on s’accroche au pinceau et on enlève l’échelle!
L’artisan : quelle belle chute
L’artiste : autrement, tu n’apprendras jamais
L’artisan : apprendre quoi?
L’artiste : que tu ne perds rien pour apprendre
L’artisan : je ne comprends même pas ce que tu dis
L’artiste : dans ce cas, il faut apprendre à peindre les choses telles qu’elles doivent être.
L’artisan : et elles doivent être comment ?
L’artiste : comme tu les as rêvées
L’artisan : je n’ai pas le temps de rêver… je ne veux pas crever.
L’artiste : tout est là… tu ne vis pas… tu crèves déjà.
L’artisan : dans ce cas, je ne suis pas seul, nous sommes plusieurs dans ce cas
L’artiste : j’enlève l’échelle … accroche-toi au pinceau
L’artisan : merde, tu t’appelles comment… Jean-Marc Ayrault ?