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A l'attention des multiples lecteursqui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire. Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
TROUBLE ENFIÉVRÉ
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Pour cela, ton passé d'homme de théâtre s'est révélé séduisant, Permettant de rester fidèle à qui tu es, mais à le révéler autrement. C'est exprimer le non-dit avec des mots que tu n'as pas prononcés. C'est, stimuler par le jeu, s'évader de son rôle d'homme simple mortel. C'est porter le masque distinctif et le costume inhérent au protagoniste. C'est arpenter, vie féconde des artistes, le plateau du rêve et de l'illusion. C'est atteindre à l'immanence que l'art en son entier s'efforce de restituer.
S'il ne s'agit de théâtre, il te faut, a minima, avoir recours à un supplétif, Parce qu'il est indispensable que tu inities la fuite de ton cercle habituel. Seule cette perception saura activera l'essentiel processus de sublimation. Il s'agit d'une phase intermédiaire et nécessaire. Une phase de libération. Celle qui, au cœur infime de chaque instant, te fait si cruellement défaut.
Le chanteur entame une tournée basée sur son dernier album "Le cadeau", et n'a pas le temps de lire. Dès qu'il le peut il se rattrape, dévore les biographies, les essais, plutôt que les romans.
Pas de livre sur la table de chevet de Maxime Le Forestier. Pas dans ces habitudes. Le chanteur préfère lire le matin. Ou dans les transports. Et puis surtout, en ce moment, il réserve son énergie pour le début de sa tournée.
Ses dernières lectures remontent à quelques semaines. Au décès de sa mère, l'artiste a trié sa bibliothèque. Il en a profité pour lire "La Bête Mahousse" de Jacques Perret, les "Amours" de Paul Léautaud, et les "Carnets impudiques" de Jean-Edern Hallier.
COENGUEN est un artiste au tréfonds dévoré par la flamme.
Démarcheur d'absolu, il n'a de cesse de jeter des passerelles sur le vide pour atteindre à la musique de l'âme.
Enregistré en septembre 2013 aux studios Davout
avec
LAURENT JAIS
le bien-nommé.
0'00 - Une denrée. 2'49 - C'est assez passé. 6'26 - L'homme de Ma vie. 10'06 - N'arrêtez pas la fête. 12'25 - 8m2. 15'53 - Laisse les monstres. 19'40 - Quand on voyage. 24'46 - Sarah. 27'19 - Aussitôt. 29'45 - Clémentine. 34'05 - Je n'ai pas mérité. 37'37 - Seriez-vous. 41'20 - Fuckin' in the morning. 42'15 - J'crois qu'je bois. 44'57 - Éponge à problèmes.
et brrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr... Un morceau fantôme !
Karl Marx… vous savez le juif barbu qui a prédit la fin inéluctable du capitalisme et l’avènement probable du communisme.
Il m’arrive encore aujourd’hui de feuilleter ses manuscrits et de rêver sur ce qui le faisait rêver… des peines capitales… des prophéties fatales…
Qu’est-ce que j’en ai retenu ?
Pour dissiper tout malentendu, Marx disait en deux mots : que le déterminisme économique est indépassable.
Et on dirait que les faits lui ont donné raison!
C’est la situation matérielle des hommes qui détermine en effet, leur conscience.
L’esprit sera toujours cette peau de chagrin qui se réduit au fur et à mesure que l’on grandit.
Autrement dit, c’est l’économie qui conditionne notre politique.
Vous ne pensez pas pareil avec 1000 ou 10 centimes en poche…
Dîtes moi de quels moyens vous disposez et je vous dirais à quelle fin vous pourrez aspirer…
On dirait un vendeur de chez Darty et ça me choque !
Ça me choque de sous entendre qu’il y a chez Marx un côté vulgaire vendeur de tapis.
Mais c’est ainsi selon lui : c’est l’infrastructure économique qui détermine notre superstructure idéologique, juridique, politique … et même artistique.
Et ça me choque !
Ça me choque de ramener toutes les toiles de Van Gogh à un contexte socio-économique!
Et si on retournait les choses ?
Et si on changeait la formule ?
En se disant : que ce sont nos visions du monde qui font que le monde est ce qu’il est.
Que ce sont nos représentations qui sont la source de toute richesse et de toute détresse.
On me traitera de vulgaire idéaliste, d’utopiste, d’artiste !
Mais je persiste et je signe, c’est ma conscience qui détermine mon existence. Et non l’inverse!
A l'attention des multiples lecteursqui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire. Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
LA SIMPLICITÉ
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Depuis la nuit des temps, tout œuvre au quotidien pour le maintien des perspectives. C'est écœurant de banalité peut-être, mais c'est ainsi. Par bonheur, il est acquis que tout n'est pas que torrent de sottises et que, même si aucune émotion ne s'écoulera jamais d'un diagramme insignifiant, adviendra tout de même ce moment où, au détour d'un angle de vision radicalement nouveau, la vérité soudain imposera sa flagrance.
Lasimplicité est donc tout... sauf un art simple! Si on souhaite maintenir l'autorité et en préserver l'unité, il convient de ne pas lui allouer de cadre trop rigide. Lasimplicité ne se pense pas. Il n'est pas besoin de bâtir des repères pour conjurer la nouveauté! Faire une synthèse de cela en allant du général au particulier est, de fait, non advenu.
Il est peut être midi Il est peut être minuit Pour les uns, il fait jour Pour les autres il fait nuit C’est le grand astre qui en décide Selon qu’il est ici ou là Non, je ne me rabaisserai pas Pour demander au temps de suspendre son vol Je m’en vais suspendre le mien J’annule mon voyage Je me débarrasse des bagages Et je cesse de tourner les pages du passé, présent, futur Il est quelle heure ? Quelle heure est- il? L’heure de changer d’heure L’heure de décider de l’heure qu’il est
Une valse à trois temps
Au premier temps de la valse On me présenta le mouvement des astres Qui nous ont permis de rendre le temps Mesurable palpable, identifiable C’est le temps des horloges Qui s’étale sous nos yeux Ce temps qui fait tic-tac… boum
Au deuxième temps de la valse On me présenta le mouvement des âmes Qui font du temps leur propre drame Selon le ressenti de chaque UN Ou le ressenti de chaque UNE C’est le temps du sentiment Qui varie selon que l’on rit ou que l’on pleure.
Au troisième temps de la valse On me présenta le mouvement des êtres Qui font du temps un être hors du temps Non, il ne s’appelle plus Chronos mais Aïon Un fragment d’éternité… que nous autres artistes Appelons : l’instant… l’instant de vérité L’instant de toute beauté.
On y passera tous, mais l’instant, lui, ne passera pas Il demeure… devient l’ultime demeure Hors de l’espace et hors du temps C’est l’instant que l’on choisit Pour accéder à un sens ou pour tirer sa révérence Seule la musique peut nous en rapprocher… En arrêtant la roue du temps…. Écoutez!
Probablement pour moi l'Artiste le plus vu sur scène, et à chaque fois le moment est grand!
Ce type est fou qui, à coups de cymbales, de guitares psychédéliques et dissonantes, et de claviers planants déstructure tout sur son passage.
Ccette grande réécriture d'un rock affranchi des codes habituels au gré de multiples cassures, ARNO la propose sur scène exaltée d'une énergie hors-norme. Et là...
Né en 1964 à Lyon, Hubert VOIGNIER a publié quatre livres à Cheyne dans la collection Grands fonds (Suites terrestres, 1991, Paysages, encore et autres petits contes, 2003, Le Débat solitaire, 2006 et Le Morateur, 2008). Et deux autres titres chez Deyrolle : Paysages, en 1994, et Les Hauts Plateaux, en 1996. Collaboration aux revues Théodore Balmoral, Verso, L’Atelier contemporain (n°2, 2000 / n°7, 2003), les Heures.
Extraits choisis par Laurence COURTOIS
Prise de son, montage : Julien DOUMENC et Pierre HENRY
Réalisation : Michel SIDOROFF
Assistante à la réalisation : Laure-Hélène PLANCHET