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11/09/2017

LA NOTE 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

LA NOTE

3

 

Je tente de me raisonner, je me répète sans discontinuer qu'il suffirait de combler mentalement son absence, que je peux fort bien le faire puisque je sais exactement qu'elle est cette note et que je me rappelle les moindres détails de sa distorsion.

Elle est toute entière vibrante, bien vivante dans le creux de mon oreille.
Franchement, cela devrait m'être facile.

 

Mais non, pas du tout.
Rien n'y fait, ça m'est impossible.

Dès l'entame du morceau je suis en alerte.

Parce que j'appréhende ce qui ne va pas manquer de se produire.

J'écoute d'ailleurs à peine car déjà j'attends la suite et, quand le moment fatidique approche, mon front est moite et mes membres se mettent à trembler.

Quand le terrible silence claque soudain.

Par crispation je me plante les ongles dans la paume de la main et, après, je ne me rend même pas compte que la musique a repris tant je suis énervé, complètement vidé et anéanti par le tragique de l'instant.

En conséquence, je n'écoute plus ce disque.

Absolument plus.

Cela m'est devenu trop inaccessible.

On a beau tous avoir des tendances masochistes, et il est probable que je n'en manque pas moi-même, il y a des limites tout de même.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

09/09/2017

LA NOTE 1

au magma présent de l'écriture,

 

 

LA NOTE

1

 

Mais où peut-être bien être passée ?

Ce n'est pas possible tout de même !

Pas plus tard que tout à l'heure elle était encore là, et d'un seul coup, pouf, disparue.

Je ne suis pourtant pas fou, car je l'ai entendue plus souvent qu'à mon tour.

La note je saurais la reconnaître, de ça je suis sûr, parmi cent, parmi mille autres.

Rigoureusement immanquable, elle a sa manière bien à elle de s'annoncer.

Forte jusqu'à être puissante, légèrement appuyée et un peu aigrelette en même temps.

Précise, rapide mais pas trop pressée toutefois.

Pour tout dire, elle vivait à l’intérieur d'un long solo, au cœur d'un opus d'Hendrix.

 

Et maintenant, à sa place : un stupéfiant silence, une brève petite abstraction avec rien mais alors rien à entendre.

Comment une telle note peut-elle ainsi disparaître ?

A-t-on jamais entendu parler d'une si étrange chose ?

D'ailleurs, on me prendrait probablement pour un fieffé benêt si je racontais cela à quiconque.

Ce serait bien mérité, car je dois tout de même être un sacré naïf pour avaler sans rechigner la couleuvre démesurée de telles bizarreries.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

01/09/2017

TES MOTS

au magma présent de l'écriture,

 

 

TES MOTS

 

Il y a tes mots, aujourd'hui mon seul moyen de me cerner.

Tes mots qui m'enjoignent de cesser de me complaire dans la non-vie, de subir un temps arrêté qui n'existe pas.
Et de le dédaigner.

 

Il y a tes mots qui me recommandent de cesser de fréquenter le long tunnel de mes noires pensées et de me vautrer avec une complaisance obscène au cœur de mes zones d'ombre.
Tes mots qui me reprochent de m'effriter avers le moindre obstacle, et ceux qui tancent ma faiblesse face à la puissance de la désespérance et des frustrations trop violemment destructrices.

 

Tes mots sont si forts, qu'ils me conjurent de ne plus accepter de vivre dans la brume mauvaise du regard des autres.

 

 

P. MILIQUE

16/07/2017

REGARDER COULER LA VIE

au magma présent de l'écriture,

 

 

REGARDER COULER LA VIE

 

Regarder chaque jour couler la vie

Dans l'émergence d'un temps apaisé.

 

Ainsi progresse l'expérience émerveillée

D'une traque inassouvie de l'insaisissable,

Qui renforce la confusion d'une conquête

Affectée d'utopie, inutile donc par essence,

Et qui, au profond d'un harmonieux silence,

Provoque tout l''éventail des possibles

Jusqu'à l'impalpable métamorphose

Nous obligeant, au souvenir précis

D'un rêve élégiaque et sans limites

A regarder chaque jour couler la vie

Dans l'émergence d'un temps apaisé.

 

P. MILIQUE

06/06/2017

PASSE-PASSE CONCEPTUEL 9

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

PASSE-PASSE CONCEPTUEL

9

 

Mais tout de même...
Les dupes ont comme point commun à tous de, à un moment ou à un autre, avoir refusé avec la plus grande énergie de se tromper.

Pourtant, la vie nous apprend combien il faut se méfier de ce qui se devine à peine sous le masque transparent. Alors...

Peut-être n'est-il pas si simple au fond d'admettre que l'on s'est laissé berner. C'est pourtant faire preuve d'une bien belle intelligence que de refuser d'être jocrisse.

 

     Au final, voit-on l'illusion avec les yeux du corps ou avec ceux de l'esprit? Ne feignons pas d'être surpris par la question puisqu'elle ne pouvait manquer de se poser. Ce qui ne lui garantit pas pour autant de réponse définitive.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

17/05/2017

ÉCRITURE ARTICULÉE

au magma présent de l'écriture,

 

 

ÉCRITURE ARTICULÉE

 

Il éprouve un désir de plus en plus soutenu

A ne pas se refréner à simplifier son écriture.

 

Elle est étrange cette présence au monde,

Musique composée faite d'idées et de mots,

Parole nébuleuse et obscurément féconde.

 

Sujet d'étonnement à la transe contagieuse,

Il recourt à d'âpres phrases en hyperboles

Subjectives, partielles et forcément partiales.

 

Il est primordial d'éviter le pathétique convenu,

Ne pas amplifier l'acquis de situations inouïes,

En tuant l'esprit structuré de la fleur d'illusion

Et pour mieux dire, dire encore, différemment,

Se dévouer à une écriture objective et dévêtue.

 

Il éprouve un désir de plus en plus soutenu

A ne pas se refréner à simplifier son écriture.

Alors, faire corps et aspirer à faire vivre le réel,

Et destiner une prolixe dilatation interrogative

A l'unique quintessence existentielle et poétique.

 

P. MILIQUE

21/03/2017

SUR LE TERREAU ASSÉCHÉ

ASSECHE.jpg

 

 

SUR LE TERREAU ASSÉCHÉ

 

Aux turbulences d’une vie prodigieusement bouleversée,

Le voilà parti à la poursuite d’autres ombres,

A rechercher encore le sens possible de l’existence.

 

Avec peut-être à l’esprit de trouver une réponse

Au boursouflé de ses proches angoisses,

Il descend, marques d’une finitude qui se précise,

Dans les bas-fonds de la nature humaine.

 

Décor minéral aux aléas de son propre destin

Sur le terreau asséché de ses années enfuies,

Il décide de son orientation définitive

Assisté de l’énergie vitale spécifique aux désespérés.

 

Sous le trop-plein d’une violente lucidité,

L’expérience de la perte et de la déréliction

Déserte la cohorte, torture au crépuscule

De ces rugissements entre vide et vertige,

Qui entérinent l’instabilité et la métamorphose perpétuelle.

 

P.MILIQUE

27/02/2017

L’INFRUCTUEUX DU REFOULE

Le-marginal.jpg

http://alain1945.rmc.fr/

 

Bonjour et bienvenue à tous les passionnés de peinture. Les œuvres qui seront publiées sur ce blog, ont été réalisées par le peintre ALAIN. C'est un artiste autodidacte qui peint selon ses ressentis du moment. De nombreux thèmes seront abordés grâce à ses tableaux. J'espère qu'ils vous feront voyager et vous émerveilleront.

C'est parti, le voyage dans "Le monde en peinture" peut commencer. 

 

L’INFRUCTUEUX DU REFOULE



Il n’aime rien moins qu’être l’odieux
Dont il se nourrit avec avidité,
Mêlant avec délectation violence et cynisme.

Il n’y a jamais rien de cohérent en lui...
Promiscuité rigide au vivre de soi-même
Qu’il pense valider dans le bien fondé de sa marginalité
Entrecoupée de crise de panique et de démence
Qui, au moment éprouvé de la haine,
Le pulvérise en une ultime poussée de folie,
Ce sentiment d’exacerbé dans l’infructueux du refoulé!

Il sait qu’il ne trouera jamais la carapace
De l’immonde malsain qu’il est devenu
Alors, il reprend le fil tenace de ses hantises,
Abdiquant toutes ses velléités aux bas-fonds,
Dans l’espoir soutenu d’un temps présent qui s’ensevelit
Sous la terre gelée d’une trajectoire qui doit suivre son cours.

P.MILIQUE

25/11/2016

IL NE CRIERA PLUS

au magma présent de l'écriture,

 

IL NE CRIERA PLUS



C'est une comédie mortifère aux allures de religion:
Nommons la guerre. La stupide et horrible guerre
Qui n'offre toujours à voir que du déjà mille fois vu:
Ferrailles enchevêtrées, bris de verre, décombres.
Immeubles effondrés, villes violemment dévastées
Par l'abjecte déflagration des bombes meurtrières.

Un cri stupéfait hurle son incompréhension à l'infini,
Puis, peu à peu, s'amenuise dans un silence instable,
Contraint par le non-sens lancinant du martyr subi.

Gémit-il encore? Ne criera-t-il donc plus jamais? Non!
Il s'est éteint, martyr ordinaire de la folie des hommes.

Parviendra-t-on un jour à préserver l'humanité
De cette monstruosité sanguinaire et continue?
De cette guerre ou d'une autre? De toutes les autres?

Expression aveuglante de l'obstination brute à être,
D'un monde convulsé, éructant, barbare ancestral,
Asséché de tout sens véritable en sa violence ultime!


P. MILIQUE

11/11/2016

LES APPARENCES 1

au magma présent de l'écriture,

SUR LES AILES DU RÊVE

1

 

Rien n'est plus visible que les apparences masquées du doigt!

Elles ne sont pourtant que l'illusion mensongère de tout ce qui saute aux yeux.

D'ordinaire, elles se cachent du soleil et offrent aux regards voraces d’étonnants oxymores aux noms de violence/douceur, énergie/retenue, gravité/futilité, etc.

En tout état de cause, elles ne sont que des visions, strictement personnelles et chimériques, destinées à façonner la matérialité de ce qui doute peut-être.

On les voit se dissimulent pour mieux se faire voir encore, et ne plus être elles-mêmes que paravents illusoires.

En s'exposant ainsi au grand jour, elles contribuent à ce que l'on en observe la saveur factice de l'imprévu.

En fait, plus les apparences s'affichent ostentatoirement trompeuses... moins elles le sont.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

17/06/2016

GÉNÉRATION NÉANT 1

au magma présent de l'écriture,

 

GÉNÉRATION NÉANT

1



Il s'agit de toujours devoir composer avec les fantômes ricanant de ses rêves.
Et de savoir ce que tout cela coûte.

Monde paranoïaque qui livre avec cynisme les vérités secrètes qui le consume.
Comment faire face à la violence passionnelle de ce monde inhumain?
Comment prévenir le danger constant qui guette au quotidien avec une envie assassine et mal dissimulée de lui régler définitivement son compte?
Le voilà partisan fervent d'une quelconque thérapie de choc.

Partout la même décomposition, le même vertige déliquescent.
Cela crée un implacable hiatus, une béance irréductible où règnent sans possible équivalence le népotisme et la lâcheté.

Imagine-t-on ce que cela peut, en permanence, exiger de lucidité et de dessaisissement?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

07/06/2016

VERTIGE ENFLAMME

au magma présent de l'écriture,

 

VERTIGE ENFLAMME



Abysse spectrale, houleuse agonie
Dans l'instinct exalté qui se meurt,
Défait par la folle violence du refus.

En ces abysses-là, n'existerait-il vraiment
Qu'obscène pestilence au silence du cœur?

Flottent soudain et le sens et la valeur
De tout ce qui s'est vu, lu et entendu
Dans l'agrippé rageur des souvenirs.

Percevez l'amer aux mots que j'abandonne.
Mon ami l'a saigné me réservant la douleur,
La honte, la tristesse, la pluie dans le cœur,
Et le poids du tribut au pardon que je donne.

Infamie contrainte qui enflamme le vertige,
Flot qui s'exaspère dans le dense qui soupire
L'âme et la chair criblées d'échardes répétées,
Neurones muselés par la déchirure maléfique.

Comment se dégager des monstrueuses serres
Que la nuit dissimule en ses recoins méconnus,
Et des mensonges éhontés infiltrés dans la plaie?

La souffrance, le désespoir, l'humiliation parfois,
Alimentent l'indicible qu'affame l'urgence de dire.


P. MILIQUE