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07/05/2017

ELEGANT A L’ENIGME

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ÉLÉGANT A L’ÉNIGME

 

Allure bien élevée et racée, chevelure cendrée,

Regard ardoise-volcanique caché des verres ronds.

Costume anthracite de belle facture

Qui enrichit chaque jour de simplicité.

 

Et sur son visage, ponctué d’un demi-sourire,

Se perçoit à chaque instant ce qu’il ne dira jamais,

Douce amertume du très profond, du très secret.

 

P. MILIQUE

06/05/2017

SÉDUISANTE FUGACITÉ

au magma présent de l'écriture,rapport

 

 

SÉDUISANTE FUGACITÉ

 

Loin du bonheur superficiel dispensé à crédit

Se définissent les étonnants paramètres du réel.

 

Le ressenti du monde tel qu'il apparaît,

Impose les modulations mystérieuses

D'une voix attachante et singulière qui,

Une fois effleurées les objections futiles

De l'existence, propose une invraisemblable

Mosaïque constituée de sobriété et de candeur.

 

Au cœur de cette rencontre qui va tout bouleverser,

L'incessant aller-retour rythmé entre soi et l'autre

Se révèle être d'une dimension humaine essentielle.

 

Au centre de l'horlogerie délicate et précise de la vie

Audacieusement disposée le long d'un aléatoire défi,

La séduisante fugacité du vrai rencontre la substance.

 

 

P. MILIQUE

05/05/2017

RALENTI

au magma présent de l'écriture,

 

 

RALENTI

 

Vaste espace-hospice

Gravats de solitude

 

Fins grelots silencieux

Attachés aux grabats.

 

Le temps se mesure

En années-couloir,

 

En kilo-marches

Le poids d'une vie.

 

P. MILIQUE

04/05/2017

QUÊTE

au magma présent de l'écriture,spectre,

 

 

QUÊTE

 

Liens mystérieux offerts par la force

De l'amour et le tourbillon de la passion.

 

Ce sont d'acérées flèches de lumière

Qui chatoient et embrasent leurs feux.

 

Amour démesuré qui incendie les jours

Et les nuits de son empreinte de lave.

 

P. MILIQUE

03/05/2017

PATHÉTIQUE

au magma présent de l'écriture,

 

 

PATHÉTIQUE

 

En ce temps-là, la nuit est sans délices.

 

C'est un fait, elle assombrit l'intérieur

Remuant en moi d'antiques marécages.

 

L'isolement de l'instant se fait infinité vide

Où s'engouffrent de multiples mots asséchés

Incapables de donner vie à l'inépuisable soleil.

 

Au temps qui s'égoutte je deviens pathétique.

 

 

P. MILIQUE

02/05/2017

ORPHELINE DE L'AUBE

au magma présent de l'écriture,

 

 

ORPHELINE DE L'AUBE

 

Quelle est donc longue et compacte cette nuit

Qui exacerbe plus encore les douleurs latentes

Et nous contraint à regarder au profond de nous.

 

Cette auto-analyse est dure mais nécessaire

Pour retrouver un fil de soi moins fragile.

 

Mais ce qu'il peut se révéler interminable, parfois,

Le chemin tourmenté qui mène de la nuit au jour!

 

Cette scission intime ne s'installe vraiment

Qu'au déconnecté clandestin du nocturne,

Projetant les échardes d'une violence brute

Dans la chair d'une nuit orpheline de l'aube.

 

P. MILIQUE

01/05/2017

MAUVAISES VIBRATIONS

au magma présent de l'écriture,

 

 

MAUVAISES VIBRATIONS

 

«Mon Aimée!
Toi!»

 

Il vient de la joindre et il entend ses mots. La voix qui les porte est faible. Presque douloureusement faible.

Elle dit ne pas parvenir à s'engager dans la journée.

Qu'a-t-elle?

Que se passe-t-il?

Ressent-elle de si mauvaises vibrations?

Un doute machiavélique vient-il d'insinuer sournoisement son cœur?

Dans la seconde même de cette éventualité, il a peur.

 

Il sait qu'elle s'est réfugiée dans la cartomancie.
L'a-t-il vraiment entendu énoncé cela?
Sa voix était si déficiente, si ténue, anémiée dans le lointain presque.

Les cartes les ont-ils racontés ensemble sous un mauvais jour?

Ont-elles réfutées leur belle histoire en devenir?

Quelle inquiétude peut bien la tourmenter ainsi, pour qu'elle lui demande l'autorisation de se réfugier, à chaque fois un peu plus fortement gainée, dans le cercle protecteur de ses bras?

 

L'éloignement est tel qu'il ne peut que lui adresser quelques ondes secrètes, parce que muettes.

 

«Ma tendre, ma si tendre!

Si tu savais combien je te ressens, en cet instant précis, et comme m'oppresse le besoin d'exacerber davantage encore l'amour sans fin que je te porte.
Viens amour, viens au plus charnel de ta place réservée.
Il n'est qu'à t'y blottir.
T'y lover.

Je t'embrasse d'affection, je t'enveloppe d'amour.
J'entends te protéger, te sécuriser au douillet berceau de mes bras.
Repousse donc au plus loin les vagues têtues de tes peurs.
Elles ne pourrons t'atteindre, puisque je suis là!»

 

P. MILIQUE