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19/05/2017

PETITE SŒUR 1

au magma présent de l'écriture,

 

PETITE SŒUR

1

 

J'imagine que tu as longuement travaillé.

Comme une forcenée.
Et puis tu as raturé, biffé, effacé, annulé, détruit...
Et puis tu as recommencé bien sûr. Encore et encore.
La création est ainsi faite. Obstinée.

Attentive au déclic.

Mais maintenant, ça y est ou presque!)

Les neurones en villégiature se sont réveillés.
Et l'encéphale est revenu soudain à son ébullition naturelle.

La lumière de l'humour, d'abord hésitante, a éclaboussé la page de réparties, d'absurde, de réalité décalée, d'auto-dérision, bref de tout ce qui passe à portée d'envies, de coïncidences.

A hauteur d'ironie aussi, de clownerie, de burlesque, de raillerie, tout cela qui fusionnent en humoristique et joyeuses dilatations.

Authentiques perles de non-sens parties à la rencontre du sens.

 

Petite Soeur, je sais bien que l'on en finit jamais avec le doute.

Mais tu peux y croire.

Tu dois y croire, t'octroyer le cadeau justifié d'une inaltérable confiance en toi.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

18/05/2017

GRANDIOSE FIN DE SOIRÉE

au magma présent de l'écriture,

 

 

GRANDIOSE FIN DE SOIRÉE

 

Elle me comble d'intensité cette fin de soirée

Où nous avons longuement conversé ensemble,

De tout, de rien, de tous ces riens qui, s'ils n'étaient pas,

Nous empêcheraient, c'est sûr, d'atteindre à l'essentiel.

 

Cela fait déjà trop de temps que je subis physiquement.

Déséquilibre total qui virevolte sur l'incompréhensible.

En tout état de cause, tout cela relève de l'incontrôlable.

Est-ce une conséquence perverse du demi-siècle franchi,

Ou le méfait de cette infection qui n'en finit pas de finir?

 

Je ne veux pas t'accabler de choses que tu connais trop bien.

Je souhaite simplement partager un peu de cette vive fatigue

Que j'éprouve au sortir de mes intenses journées de travail.

Mais je me révèle bien incapable de quoi que ce soit, pas plus

Que je ne le suis d'aligner ne serait-ce que quelques mots sensés.

A cela s'est, depuis quelques jours, joint une détresse psychique:

Posture d'extrême frustration au scintillement défraîchi de la vie.

 

 

P. MILIQUE

17/05/2017

ÉCRITURE ARTICULÉE

au magma présent de l'écriture,

 

 

ÉCRITURE ARTICULÉE

 

Il éprouve un désir de plus en plus soutenu

A ne pas se refréner à simplifier son écriture.

 

Elle est étrange cette présence au monde,

Musique composée faite d'idées et de mots,

Parole nébuleuse et obscurément féconde.

 

Sujet d'étonnement à la transe contagieuse,

Il recourt à d'âpres phrases en hyperboles

Subjectives, partielles et forcément partiales.

 

Il est primordial d'éviter le pathétique convenu,

Ne pas amplifier l'acquis de situations inouïes,

En tuant l'esprit structuré de la fleur d'illusion

Et pour mieux dire, dire encore, différemment,

Se dévouer à une écriture objective et dévêtue.

 

Il éprouve un désir de plus en plus soutenu

A ne pas se refréner à simplifier son écriture.

Alors, faire corps et aspirer à faire vivre le réel,

Et destiner une prolixe dilatation interrogative

A l'unique quintessence existentielle et poétique.

 

P. MILIQUE

16/05/2017

DANS LA NUIT

au magma présent de l'écriture,

 

 

DANS LA NUIT

 

L'autre étouffe son visage

Dans l'épaisseur nocturne.

 

Plein de mots enfouis

Au chaud de ta bouche,

Mais les pieds engourdis

Immobiles de solitude.

 

Les mots se sont dérobés,

Il est passé et n'a abandonné

Qu'une main dans la mienne.

 

L'autre étouffe son visage

Dans l'épaisseur nocturne.

 

 

P. MILIQUE

15/05/2017

CHANCE

au magma présent de l'écriture,

 

 

CHANCE

 

Chance de l'avoir rencontrée,

Chance d'avoir subi sa cruauté,

Son ignorance et son étourderie.

 

Chance de ne pas l'avoir vraiment connue.

 

Je me sens bien dans mon rêve.


A loisir je revis et je me persuade

Que décidément elle ne peut partir.

 

Chance, oui, de n'avoir connu d'elle

Que son odeur, sa grâce et sa chaleur.

Et puis, l'espace d'un éclair avant sa fuite,

Chance de n'avoir reçu d'elle que le meilleur.

 

Jamais je ne connaîtrai de toi

La monotonie des jours d'hiver

Ni ton visage des mauvais jours

Qui au morne infini se répètent.

 

P. MILIQUE

14/05/2017

BOURGEONS RADIEUX

au magma présent de l'écriture,

 

 

BOURGEONS RADIEUX

 

S'abandonner à l'existence

Sur ses rives nonchalantes,

Sans se soucier de l'inconnu,

Rêver toujours plus en grand

Les émerveillements imprévus.

 

Aurores cosmiques

Et instant de cristal,

Bourgeons radieux

Qui rallument le ciel,

Mélodies intérieures

Émotions novatrices,

Oratorio d'un monde

Qui courtise la grâce.

 

Le temps qui passe ne se négocie pas
Pas plus que l'eau coulant sous nos pas
Ne saurait éroder les multiples manières
Dont chacun dispose à se respecter droit,
Pas même les cent et plus anniversaires

Seront pour nous un acceptable exploit.

Pas vrai ?

 

Patrick MILIQUE

13/05/2017

A L'AURORE IRISÉE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

 

A L'AURORE IRISÉE

2

 

Sur la crête de l'évidence de tout ce qui est elle,

Devenir ce silencieux qui jamais ne se confesse

Et faire de sa fragilité une force qui s'émerveille,

Épanouie sur le lisse de leurs ailes qui s'étirent.

 

En une connivente tendresse, il enjôle sa main

Avec l'ardent de son amour qui semble balancier

Et, sur le fil de son fantasme au rythme endiablé

Il dépose au secret de ses lèvres un fugace baiser.

(FIN)

 

P. MILIQUE

12/05/2017

A L'AURORE IRISÉE

au magma présent de l'écriture,

 

 

A L'AURORE IRISÉE

1

 

Comme une lueur étincelant dans un écrin d'étoiles

Quelque part arrimées au tréfonds de l'espace-temps

D'un nulle part de partout présent au cœur de l'ailleurs,

Coule dans ses veines un sang lourd, carminé de lumière.

 

De ce vide au centre de lui où résonne l'écho de son cœur,

De ces partitions escomptées aux accents de sincérité,

Se creusent les scissures incertaines d'un éternel mystère

Que même le silence cadenassé ne parvient plus à réprimer.

 

A l'ombre des mots immergés dans l'éternité,

A l'encre de feu transmetteuse de ses espoirs,

A l'aurore irisé des premiers sourires naissant,

Siège, exacerbée, la douceur des écrits échangés.

 

Aux aubes taciturnes, aux foudres incrédules,

Tandis que la lueur du jour déjà féconde la vie,

Brûle dans ses artères en attente, le feu embrasé

D'un cœur et d'une âme secrètement enchaînés.

(FIN)

 

P. MILIQUE

11/05/2017

VISCÉRAL

au magma présent de l'écriture,

 

VISCÉRAL

 

Il a commencé à écrire pour,

A défaut de pourvoir le supprimer,

S'extirper de son monde personnel.

 

Écrire au-delà de la raison et de la morale

Le drame de l'irréparable et du ressurgi

Aux marges d'un essentiel jamais énoncé.

 

P. MILIQUE

10/05/2017

ULTIME DÉCADENCE

au magma présent de l'écriture,

 

 

ULTIME DÉCADENCE

 

Douleur continue d'une passion à l'abandon

Dans la révélation d'un désespoir oppressant.

 

La folie guette et rôde, tapie dans les alentours.

 

Dès lors s'exhibe, obscène,

La tentation de l'impossible,

Désirable jusqu'à l'obsession,

Jusqu'à la déchéance assassine.

 

P. MILIQUE

09/05/2017

UN ÉCLAT D’INESPÉRÉ

au magma présent de l'écriture,

 

UN ÉCLAT D’INESPÉRÉ

 

Tant de temps de la vie consumé à s'obstiner

Dans les tentatives d'approches minutieuses

De ce fleuve d'amour flanqué d'un phare absolu.

 

 

Et, lorsque dans un irrésistible éclat de bonheur,

On l’atteint avec prudence de la pointe du coeur,

La prise de conscience se révèle brutale à l'inouï.

 

Ne pas savoir nager en de si prévisibles remous,

Au risque d'être emporté par quelque tourbillon

N'est-il pas se disculper d'une noyade déjà admise?

 

C'est ainsi, tandis que l'âme dérive à vau-l'au

Dans les profondeurs du tendre fleuve amour

Qui promet le précieux en ces rives inespérées,

La vie submerge chacun des rêves, tour à tour,

Au fol d'une attente exacerbée qui laisse affaibli.

 

Comment faire pour maintenir la vie hors de l'eau?

Peut-être en tentant d'apercevoir dans la sérénité

Cet éclat d'inespéré impromptu jailli de l'Autre,

Exquise et sensuelle fulgurance tracée d'énergie.

 

P. MILIQUE

08/05/2017

TÉNÉBREUSE MÉLANCOLIE

au magma présent de l'écriture,

 

 

TÉNÉBREUSE MÉLANCOLIE

 

A l'aube de la connaissance,

La meurtrissure n'existait pas.

 

Pourtant, telle est la nature humaine

Que, sous les strates de la mémoire

Paraît s'affairer l'envahissant passé.

 

Où se pose le regard, il fait nuit.

Dans l'obscur tréfonds de celle-ci,

La détresse grave les jours tristes.

 

 

P. MILIQUE