22/12/2012
COOL QUE TU SOIS INSTABLE: "Les relations sexuelles qu'arrivent pas à prendre forme"
COOL QUE TU SOIS INSTABLE
Solitude et déco intérieure (5)
« Les relations sexuelles qu'arrivent pas à prendre forme »
(3’27’’)
Un feuilleton original de Jean-Charles Massera conçu pour les nouveaux modes d'écoute (podcast, smartphone, écouteurs). Chaque semaine vous recevez un appel, en voiture, à table, au boulot. J'te dérange ? Non non. C'est votre ami ou votre amoureuse qui vous parle : d'argent, de désir, d'une écharpe du PSG... Une voix qui renouvelle la fiction radio. 5. Solitude et déco intérieure (avec Christophe Rault)
Enregistrements : 6 juin 12
Interprète : Christophe Rault
Assistante réalisation : Sara Monimart
Texte : Jean-Charles Massera
Réalisation : Arnaud Forest & Jean-Charles Massera
03:16 Publié dans SONARTE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, arte radio, cool, instabilité, relations sexuelles, arriver, prendre forme, jean-charles massera, feuilleton, original, concevoir, nouveauté, modalité, écouter, podcast, smartphone, écouteur, chaque semaine, recevoir un appel, en voiture, à table, au boulot, déranger, ami, amoureux, demander de l'argent, désirer, écharpe du psg, voix, renouveler, fiction, solitude, décoration intérieure, christophe rault, sara monimart, arnaud forest
26/11/2012
FINALEMENT MORTEL
FINALEMENT MORTEL
Un carillon fatigué dérange le silence en attente
Tandis qu'un chat noir glisse dans un rai de lumière
A cette heure incertaine où la nostalgie nomade
Porte de ses pas l'ailleurs d'une vie réduite à peu.
Elle arpente, les yeux tristes, son jardin au crépuscule
Dans l'insondable mélancolie de ceux qui n'ont plus rien,
Désormais aux portes de la solitude et du tranquille
A la saison grise du dénouement qui fait monter l'angoisse.
Engagée dans l'ultime versant de sa vie elle fixe le passé,
En attente encore de son fantôme d'amour,
Celui, lointain, qui illumine les photos sépia
D'un regard perdu vers le temps qui reste.
On la voit souvent s'égarer dans ses pensées,
Traversée de douce tristesse, de désespoirs feutrés,
Et se consumer avec une saisissante dignité, aux aguets
De cette absence têtue qui éloigne la vie des vivants.
De son affection pour l'humble perle une larme furtive
Qui projette au plus profond du cœur la tristesse infinie
De cette déjà longue vie passée, soudain si brève,
Faisant de la mort à venir la compagne de chaque aube.
Les années ont tassé sont corps et froissé son visage,
La peau s'est creusée de rides sur la main qui maintenant tremble.
Les yeux fixent le vide et en appelle au manque dans le vide
Où elle l'évoque, gênée, de cette pudique tendresse
Qui incite à porter une attention toute particulière
A cette vieillesse proposée comme ultime menace,
Comme un dernier combat à livrer a l'orgueil du temps
La nuit où n'en finissent pas de se crisper les rêves.
La vie soumet mais aussi grandit chaque infime de l'instant
Aux longs sanglots des heures qui s'écoulent, finalement mortelles.
P. MILIQUE
09:11 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, mortel, carillon, fatigué, déranger, silence, en attente, chat noir, glisser, rai de lumière, heure, incertitude, nostalgie, nomade, porter, réduit à peu, arpenter, yeux tristes, jardin, crépuscule, insondable, mélancolie, solitude, tranquillité, saison, griserie, dénouement, faire monter l'angoisse, engager, ultime, versant, fixer, passé, fantôme, amour, lointain, photo sépia, regard perdu, le temps qui reste, s'égarer, pensée, traverser, douceur, lélancolie, désespoir, feutré, se consumer, saisissant, dignité
24/10/2012
CHARLY 13
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
CHARLY
13
(CHARLY)
--Doucement, doucement veux-tu!
Et puis il me semble que tu pourrais, il te suffirait d'un peu d'élégance, faire abstraction de ce que tu considères être mes incessantes boulimies, car sans vouloir t'offenser, et si l'on veut bien considérer, ne serait-ce que d'un oeil distrait, ta volumineuse morphologie personnelle, il me semble que moi aussi je...
(MOI)
--Stop, je t'arrête tout de suite!
Moi monsieur, si je mange trop, c'est par détresse. Tu comprends? Par grande détresse.
(CHARLY)
--Bien sûr, je connais ce refrain tu penses, c'est un de tes préféré. C'est que vois-tu, le souci c'est que chacun se croit différent. En vérité, chacun s'interdit de ressembler à l'autre. L'éternel égocentrisme aux marges du paroxysme, plus que jamais seigneur et maître du temps présent...
Je me trompe ou bien ces mots-là dérangent? Car il s'abat soudain comme un silence plus que frais!...
(MOI)
--Tu sais les mots Charly... Ils en disent moins souvent que les silences!
(CHARLY)
--C'est ça le problème, je sais: les gros c'est trompeur. Ils cachent bien leur jeu. On les crois naturellement généreux. Mais c'est leur surcroit de cellulite qui induit en erreur. En fin de compte, ils se révèlent souvent...
(MOI)
--Arrête Charly! Et méfie-toi de tes déductions! Les certitudes ça déséquilibre parfois!...
(CHARLY)
--C'est probable, oui! Mais la vie est déjà bien suffisamment complexe comme ça alors moi je me dis que...
Écoute, si tu pouvais éviter de la compliquer davantage!
(MOI)
--Franchement, là tu exagères! Sincèrement, tu m'imagines me vautrer avec délectation dans les noires arcanes d'un catastrophisme jubilatoire? Tu me supposes capable de plonger tête baissée dans un rituel habité de ténèbres enfiévrées?
Mais bons passons, je n'ai même plus envie d'essayer de te convaincre de l'inanité de tes suppositions. Elles sont fausses, ne se fondent sur rien d'exact et sont donc d'un intérêt plus qu'anecdotique. Mais s'il te plaît de continuer ainsi, va-s’y, continue, après tout débrouille-toi tout seul avec tes projections personnelles.
(A Suivre...)
09:46 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, charly, arrestation, trop manger, détresse, connaître ce refrain, préférence, souci, se croire différent, en vérité, s'interdire, ressembler à l'autre, éternité, égocentrisme, marginal, paroxystique, seigneur et maître, maître du temps, temps présent, se tromper, au-delà des mots, déranger, s'abattre, silence glacial, silence, problématique, les gros c'est trompeur, cacher son jeu, naturel, générosité, de surcroît, cellulite, induire en erreur, en fin de compte, se révéler, arrêter, se méfier, déductibilité, certitude, déséquilibre, complexité, éviter, compliquer, avantages sociaux, exagération, se vautrer, avec délectation, arcanes, catastrophisme, jubilatoire