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30/01/2017

ENCHAÎNEMENT LEXICAL ET TENDANCIEU: AMOUR

Cet Enchaînement Lexical a été composé en révérencieuse référence à cet inégalable Poète qu'est Eric Ducelier. Un maitre!

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(Comme il s'agit – cela ne vous aura pas échappé – d'un enchaînement lexical, il conviendra de remonter le fil des archives pour consulter les précédentes lettres de l'alphabet nous ayant conduits, non sans une ostentatoire désinvolture, jusque là...)

 

AMOUR

Sentiment indépassable.

Lien indestructible dont il est offert à chacun d'en partager la passion exacerbée. Elle oblige à écarter l'idée-même de toute comparaison avec un quelconque autre sentiment.

Fruit d'un éblouissement imprévisible et d'une pulsation solaire noyée d'azur, elle engendre un soudain armistice de l'esprit . Il convient de traduire celui-ci dans l'urgence, pour cause d'impérieuse nécessité évidente. Cela prendra forme dans l'échange consenti et délicieusement intense d'un précieux baiser.

 

(BAISER)

 

P. MILIQUE

19/05/2016

PAR CRAINTE DE DÉCEVOIR

au magma présent de l'écriture,

 

PAR CRAINTE DE DÉCEVOIR



Il prend forme en lui telle une évidence,
Une angoisse aveuglante, assourdissante,
Qu'il lui faut daigner nommer: il a peur!

Peur de la désenchanter
Tant elle sait discerner
De rais de lumière en lui.
Peur de ne pas le mériter.

Peur aussi de son insondable fragilité,
Peur de son existence détériorée déjà.
Peur enfin de son propre feu intérieur,
Et peur de trop revendiquer l'illusoire.

Que son fier amour lui pardonne,
Lui qui a tant fait pour lui offrir
L'intégralité de ce qu'il constitue.
Lui qui lui propose grand ouvert
Le chemin d'un bonheur indicible.
Lui qui insuffle sa force impétueuse,
Qui l'enjôle de son immuable sourire.
Lui qui l'aime tellement et le lui dit.

Si elle savait combien il s'apprécie peu,
Si elle savait à quel point elle lui et tout.

Dans quelques minutes l'heure sera venue:
Elle va vouloir lui offrir le baiser du soir.
Moment tant attendu où, pour clore le jour,
L'amour affolé s'exacerbe davantage encore:
A tout de suite si douce, si amoureuse aimée.

P. MILIQUE

01/05/2016

CALAMITE DÉGRADANTE 5

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CALAMITE DÉGRADANTE

5

 

Face à lui, les autres se retrouvent confrontés à l'urgence de mettre en mots ce manifeste incompréhensible et terriblement perturbant.


Les premiers mots gouttent donc, prennent peu à peu forme, et se risquent enfin à poser les questions essentielles.
Mais il est des vides et des creux terriblement prégnants en chacun de nous et, dans la saisissante plaidoirie laborieusement constituée, l'effroi bousculent et déséquilibrent le sens des phrases en suspend.
Et cela détermine un mauvais goût au cœur.
Âcre.
Humiliant.

Chacun possède en lui une dose variable de dureté et de pulsion criminelle.
A disséquer sans discontinuer les séquelles morbides de la folie observée chez les autres, il est aisé de comprendre la peur sans fard qu'elle inspire.

On ne peut donc que s'incliner devant une telle nécessité destructrice.
Tout comme on finira par admettre ce jusque-là flou et insensé devenu évidence:
Le suicide n'est toujours qu'une invérifiable somme de mystères opaques et d'interrogations abyssales et objectivement destructrices.
Mortelles.

(FIN)


P. MILIQUE

03/06/2015

A L’ÉPICENTRE DE NOS RÊVES 1

au magma présent de l'écriture,

 

A L’ÉPICENTRE DE NOS RÊVES

1

 

C'est une des faveurs dont, à l'usage, l'existence est la plus avare.

Celle-ci en tant que cause extérieure susceptible d'exposer aux conséquences, fournit un excellent prétexte à l'utilisation d'un artifice principalement destiné à maquiller l'indifférence commune.

De ce refus vital de l'irrémédiable nait la joie.

Ainsi prend forme le vif ressenti que ce n'est pas quand tout va bien qu'on est joyeux, mais plutôt que c'est parce qu'on est joyeux que tout va moins mal !

Dès lors, l'ultime menace peut-elle s'éloigner d'un pas léger ?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

21/02/2015

BIENHEUREUSE QUINTESSENCE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

BIENHEUREUSE QUINTESSENCE

2


Lorsque le monde se songe, il convient d'aller au bout de ses rêves.
Nous voilà parvenus à ce carrefour où peut-être la vie bascule,
Là où d'impératives velléités se propose à transmuer le destin.
L'aube séduisante d'une nouvelle aventure point, aguicheuse,
Et nul ne saurait refuser bien longtemps le plaisir de s'épanouir
Sans, à un moment ou à un autre, en éprouver le délicieux frisson.

Le moment est venu d'accoster à quelque chose de plus authentique,
Et à se soumettre à la flamme des éveils émerveillés qu'offre la nature.
Cela prendra la forme de l'inespérée richesse de toujours: quelqu'un.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

11/11/2013

CE N'EST PAS ENCORE L'HEURE OU LE SOIR TOMBE 3

 

au magma présent de l'écriture


A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


CE N'EST PAS ENCORE L'HEURE OU LE SOIR TOMBE

3


Entend, le vent caresse les arbres dans un chuchotis de feuilles,

Vois, et goûte la lumière qui s'épanouit en couleurs accumulées.

Peu à peu, une poussière d'or se blottit dans les bras du soleil,

Une nuée d'oiseaux taquins offre une chorale au sourire des choses

Tandis qu'une fanfare de cigales stridulantes exhorte à vivre,

Partout alentour, l'innocente dentelle des fleurs prend forme

Dans l'éclaté ivre et pétulant de leurs pétales arrogants

Exhalant un souffle lourd d'un parfum venu d'étoiles invisibles...

 

Qui dès lors oserait prétendre en toute conscience

 Que la vie ne vaut pas la peine d'être vécu encore?

 

Il n'y a pas de vie sans vie dans la main épaisse du temps...

Elle exige juste de dilater sa part d'espace et d'infini

Et c'est l'aimer que de la conjuguer au présent jusqu'à toujours.

 (FIN)


P.  MILIQUE 

20/07/2013

AVANT LE NAUFRAGE

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AVANT LE NAUFRAGE

 

 

Lorsque une bouteille est ainsi jetée à la mer,

L'imaginaire maritime la traduit dernier recours,

Ultime manifeste d'un au-secours possible.

 

Cette bouteille confiée juste avant le naufrage

Sera-elle récupérée à temps, nul ne le sait!

 

Et quand bien même ce serait le cas,

Le serait-elle par l'unique personne

A laquelle le message était adressé?

 

Ce n'est pas souvent le cas, nous le savons.

Ou alors, l'heureux avis de sa réception

Signifierait que les ravages supposés

N'étaient n'étaient pas assujettis au définitif.

 

Il est utile parfois d'exacerber la situation

A l'excès pour l'inciter à prendre forme.

Il n'empêche, nombreux sont ceux qui,

Au cours de leur vie, arpentent les plages

D'un regard attentif et embrasé de fièvre,

A la recherche du cœur aimé en hémorragie

Qu'il convient de panser dans l'urgence du vital.

 

P. MILIQUE

17/07/2013

POÈTE ?

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POÈTE ?

 

La poésie doit être libre d’accès ou ne pas être !

 

Pour autant, chacun est conscient du fait

Qu’il ne peut suffire de morceler les phrases

Pour que, improbable magie, prenne forme le poème.

 

Le poète ne sait être que celui en qui convergent les mots.

Ceux-ci se lèvent en houle au noué de son tréfondsa

Pour surgir en écho dans un cri libérateur.

 

C’est ce réel inéluctable qui en dilate la richesse,

C’est ce qui jaillit de l’intime profondeur,

C’est ce qui affranchit la limite sans l’alourdir,

C’est ce qui retranscrit le murmure ciselé.

 

Le poète pénètre au noyau d’émotion constitué

Au souffle exacerbé de braises incandescentes.

 

Le poème n’est que chronique de beauté ordinaire,

Cristal de vérité moiré au précipité de la vie.

Et si l’on ne parvient à condenser cela,

L’exaltation poétique ne sera qu’ébauchée.

 

Le temps sera venu alors de surmonter

La glaçante et cependant méritée contrariété.

 

P. MILIQUE

28/06/2013

TRANSES INHUMAINES

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TRANSES INHUMAINES

 

Il y a ce qui lui procure cette étrange sensation,

Quelque chose insufflé par l'ordre du terrible.

 

Il est impératif de prendre forme pour commencer à être,

Alors qu'il n'est que cet état mouvant qui ne se fixe jamais

Dans l'affirmation plausible où ce qu'il est trouve refuge.

 

Comment rendre compte au plus près de la déflagration

Qui se produit parfois à l'intérieur de certains êtres?

 

L'apprentissage permanent proposé par la vie

Bouscule la morne frontière de sa propre pensée

Qui lui impose de n'exister qu'à la marge de son temps.

 

Dans un monde secoué de transes inhumaines,

D'errements d’ombres furtives à peine audibles,

S'érige en sculpture-tourments une compression d'horreurs

Dans l'assourdissant silence qui succède au vacarme.

 

P.  MILIQUE

23/06/2013

QUE FAISONS-NOUS?

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QUE  FAISONS-NOUS?

 

Que faisons-nous sinon déchirer les silences

De cette vie avec trop d'indécence?

 

Il y a ce trop de présence chez certains êtres

Dont les yeux ont fondu au passage,

Un bonheur désespéré en route pour le saut dans le vide

D'une folie tranquille peuplée de fourmillements,

Creusant,jour après jour, l'unique de la ressemblance.

 

Que faisons-nous sinon déchirer les silences

De cette vie hautaine jusqu’à l'indécence?

 

S'acharner à restaurer, au gré d'infinies maladresses,

Tout un réseau complexe de glissements subtils,

Avant qu'il ne prenne la forme définitive

D'une interminable chute en spirale

Dans le spectaculaire revendiqué

Et démonstratif de l'ultime démonstration.

 

Que faisons-nous sinon déchirer les silences

De cette vie hautaine jusqu’à l'indécence?

 

Mener au renoncement d'un voyage impossible

Dont on peut croire à chaque instant qu'il peut se briser

Dans le fatras tumultueux de l'autre versant dévalé,

Insatisfait de l'irréparable sort destiné à l'humain

Tout au long d'une histoire tronquée en trompe-l’œil.

 

Dans l'éphémère douloureux de ces nuits implorées

A fixer le regard de la lune au plus vif du cœur,

Que faisons-nous sinon déchirer les silences

De cette vie hautaine jusqu’à l'indécence?

 

P.  MILIQUE

29/05/2013

FLÈCHES PERDUES

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FLÈCHES PERDUES

 

Il advient souvent que des pensées nostalgiques

Prennent forme et s’alourdissent de pesants regrets.

Par bonheur, demain n’est pas encore pour demain.

 

Qu’il est donc douloureux de porter en son profond

Cette pénible et embrasée perception de l’invisible

Lorsqu’elle prend la forme incontournable

De demandes ferventes adressées à qui n’est pas là.

Elles sont si débordantes de reproches, si fatiguées,

Qu’elles n’atteignent jamais leur destinée.

 

Ce sont des flèches vers ce qui d’évidence

Ne peut que se maintenir hors de portée.

Cristaux de pensées projetées dans l’océan,

Retenu et comprimé au profond d’un regard

Fiché dru à l’autre bout de la mémoire.

 

Quand tu m’embrasseras, le ciel s’embrasera,

Et le flot se partagera devant tant de bonheur.

Il s’inscrira tel du blanc mouvant dans l’infini du ciel,

Aussi léger que l’air dans le bruissant du soir venant.

Et c’est le cœur battant plus fort à l’idée du trésor

Que le lendemain fera son nid aux creux du présent.

 

P.  MILIQUE

 

31/01/2013

NON MAIS LA CA DEPASSE TOUT : " Médias et servitude volontaire "

 

NON MAIS LA CA DEPASSE TOUT
Médias et servitude volontaire
« À défaut de soirée télé »

(10)

(5’11’’)


Un feuilleton original de Jean-Charles Massera conçu pour les nouveaux modes d'écoute (podcast, smartphone, écouteurs). Chaque semaine vous recevez un appel, en voiture, à table, au boulot. Jte dérange ? Non non. C'est votre ami ou votre amoureuse qui vous parle : d'argent, de désir, d'une écharpe du PSG... Une voix qui renouvelle la fiction radio. 10 et fin. Non mais là ça dépasse tout (avec Guillaume Hincky)


Enregistrements : 9 juin 12
Interprète : Guillaume Hincky
Assistante réalisation : Sara Monimart
Texte : Jean-Charles Massera
Réalisation : Arnaud Forest & Jean-Charles Massera