01/08/2015
LE CHARME ENCHANTEUR DE LA MORT 4
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
LE CHARME ENCHANTEUR DE LA MORT
4
Il le perçoit, il va enfin tourner cette page inutile,
Et rejoindre son lieu naturel au chaud de l'oubli.
Se libérer de la tyrannie grâce à sa volonté entière
De s'extraire hors des limites de cet univers hideux.
Mutilation indolore qui un jour accoste au silence
D'une disponibilité choisie qui initie la délivrance
Sans intervenir en rien dans ce qui n'a pas lieu d'être.
La tranquillité requise va bientôt le faire cendres.
Il va partir sans avoir marqué d'une quelconque trace
Et rejoindra pour toujours l'exil d'un départ annoncé.
Qu'il est aisé dès lors le charme naturel de la mort!
(FIN)
P. MILIQUE
14:59 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, percevoir, rejoindre, page, inutilsable, lieu naturel, antre, chaud, ouliette, libérer, tyrannie, grâce, volonté, intègrité, s'extraire, hors limites, hideux, univers, mutation, indolore, accoster, silencieux, disponibilité, choisir, initiation, délivrance, intervention, ridiculiser, tranquillité, requérir, biennale, cendres, partir, marquer, quinconce, trace, exil, départ annoncé, volontariat
25/07/2013
YVES BOMMENEL: "L'ESCALATOR"
YVES BOMMENEL
"L'ESCALATOR"
D'aluminium lustré et d'acier lourd de fonte, la flèche irisée de ce mastodonte qui nous soulève dans le crissement huilé de ses fanions de métal. Ses dents d'orque cachent sa machinerie grasse. Sa vélocité placide dope notre embonpoint. Automate qui nous permet d'enjamber le vide.
Transporté sans effort, le messager lascif téléporte ses kilos du sol au ciel, des étages aux enfers. En haut, en bas. Tranquillement. Marches à la chaîne, industrie des petits pas, tapis roulant sans fin ni commencement.
Escalier mécanique, immobilité cinétique qui soulage nos foulées du poids de la pesanteur sourde et souveraine pour nous rendre plus légers l'espace d'un transfert, d'un voyage entre deux plans géométriques. Diagonale à l'utilité sociale. Points de conjonction des flux humains dans la fourmilière.
13:11 Publié dans MUSIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, yves bommenel, escalator, aluminium, lustrer, acier, lourd, fonte, flèche, irisé, mastodonte, soulever, crissement, huiler, fanion, métal, dentelé, orque, cacher, machinerie, gras, vélocité, placidité, doper, enbompoint, automate, enjamber, vider, transporter, effort, messager, lascif, téléporter, kilo, sol, ciel, étage, enfer, haut, bas, tranquillité, marcher, à la chaîne, industrie, petit pas, tapis roulant, finir, commence, escalier mécanique, immobilité
05/06/2013
AS-TU SU COMBIEN JE SAVAIS MAL T'AIMER ? 5
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
AS-TU SU COMBIEN JE SAVAIS MAL T'AIMER
5
Il est des blessures infinies d’emblée indélébiles,
Alors lorsqu'il s'agit de survivre dans l'obscur! …
Tu navigues désormais sur une mer plus tranquille
A la lumière d'un soleil de paix depuis toujours mérité,
Enfin étranger au noir persistant de mon infirmité d'être,
Tandis que l'avalanche émotionnelle précise l'interrogation :
Que vont devenir toutes les larmes extraites de spasmes à vif,
Celles-là même que nous n'avons jamais su verser ensemble
Tenues si longtemps secrètes qu'elles ne hantent plus que l'invisible ?
As-tu compris au gré d'un jour, Papa, combien je savais mal t'aimer ?
(FIN)
P. MILIQUE
09:50 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, québec, montréal, ontario, toronto, aimer, blessure, infini, d'emblée, indélébiles, s'agir, survivre, obscur, naviguer, mer plate, tranquillité, cent ans de solitude, lumière, soleil, paix, toujours, mériter, finir, étranger, noir, existence, exister, persister, infirmité, tandiq, avalanche, émotionnel, préciser, interrogation, devenir, larmes, extraire, spasme, à vif, verser, ensemble, tenir, longtemps, secret, hanter, invisibilité
29/04/2013
UNE SI BELLE INCONNUE 2
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
UNE SI BELLE INCONNUE
2
Elle avait une peau de lait, d'une blancheur que seules l'ingénuité et la candeur permettent d'avoir dit-on. De tout son corps, artistiquement alangui malgré l'inconfort évident de la position adoptée, se dégageait un air de franchise, une sorte d'aura de tranquillité honnête. On aurait dit une madone zen, rien de moins. Et puis elle avait, comme on le voit souvent en pareille situation, déposé le berceau de ses mains réunies en conque entre ses genoux serrés. De longues mains aux doigts fuselés. Des mains délicatement belles.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
09:20 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : belle inconnue, au magma present de l'ecriture, patrick milique, peau, lait, blancheur, ingénuité, candeur, permettre, permission, corps, artistique, alanguir, inconfort, évidence, position, adopter, dégager, air de franchise, sortilège, aura, tranquillité, honnêteté, madone, zen, en pareille situation, déposer, berceau, main, réunir, conque, genoux serrés, longues mains, doigts fuselés, délicatesse
26/11/2012
FINALEMENT MORTEL
FINALEMENT MORTEL
Un carillon fatigué dérange le silence en attente
Tandis qu'un chat noir glisse dans un rai de lumière
A cette heure incertaine où la nostalgie nomade
Porte de ses pas l'ailleurs d'une vie réduite à peu.
Elle arpente, les yeux tristes, son jardin au crépuscule
Dans l'insondable mélancolie de ceux qui n'ont plus rien,
Désormais aux portes de la solitude et du tranquille
A la saison grise du dénouement qui fait monter l'angoisse.
Engagée dans l'ultime versant de sa vie elle fixe le passé,
En attente encore de son fantôme d'amour,
Celui, lointain, qui illumine les photos sépia
D'un regard perdu vers le temps qui reste.
On la voit souvent s'égarer dans ses pensées,
Traversée de douce tristesse, de désespoirs feutrés,
Et se consumer avec une saisissante dignité, aux aguets
De cette absence têtue qui éloigne la vie des vivants.
De son affection pour l'humble perle une larme furtive
Qui projette au plus profond du cœur la tristesse infinie
De cette déjà longue vie passée, soudain si brève,
Faisant de la mort à venir la compagne de chaque aube.
Les années ont tassé sont corps et froissé son visage,
La peau s'est creusée de rides sur la main qui maintenant tremble.
Les yeux fixent le vide et en appelle au manque dans le vide
Où elle l'évoque, gênée, de cette pudique tendresse
Qui incite à porter une attention toute particulière
A cette vieillesse proposée comme ultime menace,
Comme un dernier combat à livrer a l'orgueil du temps
La nuit où n'en finissent pas de se crisper les rêves.
La vie soumet mais aussi grandit chaque infime de l'instant
Aux longs sanglots des heures qui s'écoulent, finalement mortelles.
P. MILIQUE
09:11 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, mortel, carillon, fatigué, déranger, silence, en attente, chat noir, glisser, rai de lumière, heure, incertitude, nostalgie, nomade, porter, réduit à peu, arpenter, yeux tristes, jardin, crépuscule, insondable, mélancolie, solitude, tranquillité, saison, griserie, dénouement, faire monter l'angoisse, engager, ultime, versant, fixer, passé, fantôme, amour, lointain, photo sépia, regard perdu, le temps qui reste, s'égarer, pensée, traverser, douceur, lélancolie, désespoir, feutré, se consumer, saisissant, dignité
28/08/2012
SUR LES TRACES DE MONTMARTRE: "Ski à Montmartre en 1946"
SKI A MONTMARTRE EN 1946
Les Actualités Françaises - 08/03/1946 - 20s
Maurice BAQUET fait du ski à Montmartre.
Production
17:04 Publié dans LES ARCHIVES DE LYNA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, djamil azzaoui, traces, montmartre, faire du ski, actualités françaises, maurice baquet, production, important, à ma portée;être attentif, tourner le dos, la règle de jouer, philosopher, le danger est écarter, ne pas s'énerver, clairsemenr, piétiner les corps, la rage de vivre, ne plus se battre, exténuer, se laisser aller, pour l'éternité, laisser tomber, traumatisme, apercevoir, merveilleux, effort, sortir de la mort, épuisement, écraser, bousculer, ovulation, il est mort le soleil, paradis, nirvana, vainqueur, sortir du néant, béatifier, tranquillité, société, se battre, plus de vacances