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20/04/2013

LUDOVIC JANVIER: "DIRE BLEU"

 

LUDOVIC JANVIER

"DIRE BLEU"

Lu par Sylvia BERGE

Extrait de Doucement avec l’ange, Gallimard, 2001


Ludovic Janvier, d’ascendance haïtienne et française, est né à Paris en 1934. Il y vit depuis le plus clair de son temps. L’envie d’écrire est chez lui très ancienne, remontant à l’adolescence. Le parcours public commence par une réflexion sur le Nouveau Roman (Une parole exigeante, 1964) et surtout deux essais consacrés à l’œuvre de Samuel Beckett (Pour Samuel Beckett, 1966, et Beckett par lui-même, 1969) avec lequel il traduit de l’anglais D’un ouvrage abandonné (1967) et Watt (1968). En somme, une lente préface à la vie d’écrivain.

C’est avec La Baigneuse, roman (1968), qu’il s’engage tout à fait dans l’écriture de la parole. S’ensuivront deux fictions cruciales : Naissance et Monstre, va. Puis son goût pour l’écart et sa passion de l’instantané le conduisent vers le poème (La mer à boire, Doucement avec l’ange, Une poignée de monde) et la nouvelle (Brèves d’amour), deux formes plus fidèles à la vitesse de l’émotion.

À partir de là, conscient d’écrire pour la voix et de situer son travail hors les genres, il continue son va-et-vient entre prose et poésie. Avec pour mot d’ordre cette poignée de vers :

 

Respirer mis à part

le plus clair de ta vie

passe à chercher les mots

qui diront comme ils peuvent

le plus clair de ta vie

respirer mis à part

 

Poèmes choisis par Sophie NAULEAU

Prise de son, montage: Serge RISTICistic, Manon HOUSSIN

Assistant à la réalisation: Guy PEYRAMANCE

Réalisation: Marguerite GATEAU

19/04/2013

LUDOVIC JANVIER: "VU LES FONTAINES DE FRAICHEUR ... BON D'ACCORS ALLEZ JE RESTE"

 

LUDOVIC JANVIER

"VU LES FONTAINES DE FRAICHEUR ... BON D'ACCORS ALLEZ JE RESTE"

 

Poème de LUDOVIC JANVIER

Lu par HERVE PIERRE

 

Extrait de Une poignée de monde, Gallimard, 2006

 

Ludovic Janvier, d’ascendance haïtienne et française, est né à Paris en 1934. Il y vit depuis le plus clair de son temps. L’envie d’écrire est chez lui très ancienne, remontant à l’adolescence. Le parcours public commence par une réflexion sur le Nouveau Roman (Une parole exigeante, 1964) et surtout deux essais consacrés à l’œuvre de Samuel Beckett (Pour Samuel Beckett, 1966, et Beckett par lui-même, 1969) avec lequel il traduit de l’anglais D’un ouvrage abandonné (1967) et Watt (1968). En somme, une lente préface à la vie d’écrivain.

C’est avec La Baigneuse, roman (1968), qu’il s’engage tout à fait dans l’écriture de la parole. S’ensuivront deux fictions cruciales : Naissance et Monstre, va. Puis son goût pour l’écart et sa passion de l’instantané le conduisent vers le poème (La mer à boire, Doucement avec l’ange, Une poignée de monde) et la nouvelle (Brèves d’amour), deux formes plus fidèles à la vitesse de l’émotion.

À partir de là, conscient d’écrire pour la voix et de situer son travail hors les genres, il continue son va-et-vient entre prose et poésie. Avec pour mot d’ordre cette poignée de vers :

 

Respirer mis à part

le plus clair de ta vie

passe à chercher les mots

qui diront comme ils peuvent

le plus clair de ta vie

respirer mis à part

 

Poèmes choisis par Sophie NAULEAU

Prise de son, montage: Serge RISTICistic, Manon HOUSSIN

Assistant à la réalisation: Guy PEYRAMANCE

Réalisation: Marguerite GATEAU

18/04/2013

JACQUES DUPIN : « ECRIRE DE FROID »

 

JACQUES DUPIN 

« ECRIRE DE FROID »

 

Poème de Jacques DUPIN

Lu par Marie-Sophie FERDANE

 

Echancré, POL, 1991

 

Jacques DUPIN est né en 1927 à Privas, en Ardèche. Il vit à Paris depuis 1944. Marqué par sa rencontre avec René Char, en 1947, il est l’un des fondateurs de la revue L’Éphémère, en 1966, aux côtés d’André du Bouchet, Yves Bonnefoy, Gaëtan Picon, Louis-René des Forêts, Michel Leiris et Paul Celan. Liés aux plus grands artistes de son temps, Jacques Dupin devient, en 1956, directeur de la galerie Maeght continuée par la galerie Lelong en 1981. Critique d’art, il a consacré de nombreux essais aux peintres contemporains. Sa poésie, sans compromis ni nostalgie, est une profération sans prophétie ni message, un surgissement d’autant plus brutal qu’il ne se soucie pas de ses ravages. Pour preuve ces « Fragmes » tirés d’Échancré, 1991. Ou encore Contumace (1986), Les mères (1986), Le grésil (1996), Coudrier (2006)…

 

Poèmes choisis par Sophie NAULEAU

Prise de son, montage, mixage : Bruno MOURLAN, Philippe CARMINATI

Assistant à la réalisation : Benjamin HU

Réalisation : Laure EGOROFF

17/04/2013

JACQUES DUPIN : « Ecrire en se gardant du spéculaire… »

 

« ECRIRE EN SE GARDANT DU SPECULAIRE.. »

 

Poème de Jacques DUPIN

Lu par Julie SICARD et Eric GENOVESE

 

Echancré, POL, 1991

 

Jacques DUPIN est né en 1927 à Privas, en Ardèche. Il vit à Paris depuis 1944. Marqué par sa rencontre avec René Char, en 1947, il est l’un des fondateurs de la revue L’Éphémère, en 1966, aux côtés d’André du Bouchet, Yves Bonnefoy, Gaëtan Picon, Louis-René des Forêts, Michel Leiris et Paul Celan. Liés aux plus grands artistes de son temps, Jacques Dupin devient, en 1956, directeur de la galerie Maeght continuée par la galerie Lelong en 1981. Critique d’art, il a consacré de nombreux essais aux peintres contemporains. Sa poésie, sans compromis ni nostalgie, est une profération sans prophétie ni message, un surgissement d’autant plus brutal qu’il ne se soucie pas de ses ravages. Pour preuve ces « Fragmes » tirés d’Échancré, 1991. Ou encore Contumace (1986), Les mères (1986), Le grésil (1996), Coudrier (2006)…

 

Poèmes choisis par Sophie NAULEAU

Prise de son, montage, mixage : Bruno MOURLAN, Philippe CARMINATI

Assistant à la réalisation : Benjamin HU

Réalisation : Laure EGOROFF

16/04/2013

JACQUES DUPIN : « "Ecrire depuis toujours..." »

 

« Ecrire depuis toujours… »

Poème de Jacques DUPIN

 

Lu par Marie-Sophie FERDANE, Clément HERVIEU-LEGER et Loïc CORBERY

 

 

 

Echancré, POL, 1991

 

Jacques Dupin est né en 1927 à Privas, en Ardèche. Il vit à Paris depuis 1944. Marqué par sa rencontre avec René Char, en 1947, il est l’un des fondateurs de la revue L’Éphémère, en 1966, aux côtés d’André du Bouchet, Yves Bonnefoy, Gaëtan Picon, Louis-René des Forêts, Michel Leiris et Paul Celan. Liés aux plus grands artistes de son temps, Jacques Dupin devient, en 1956, directeur de la galerie Maeght continuée par la galerie Lelong en 1981. Critique d’art, il a consacré de nombreux essais aux peintres contemporains. Sa poésie, sans compromis ni nostalgie, est une profération sans prophétie ni message, un surgissement d’autant plus brutal qu’il ne se soucie pas de ses ravages. Pour preuve ces « Fragmes » tirés d’Échancré, 1991. Ou encore Contumace (1986), Les mères (1986), Le grésil (1996), Coudrier (2006)…

 

 

Poèmes choisis par Sophie NAULEAU

Prise de son, montage, mixage : Bruno MOURLAN, Philippe CARMINATI

Assistant à la réalisation : Benjamin HU

Réalisation : Laure EGOROFF

JACQUES DUPIN : « ECRIRE AVEC LES AIGUILLES DE PINS...»

 

JACQUES DUPIN 

« ECRIRE AVEC LES AIGUILLES DE PINS...»


Lu par Christian GONON, Clément HERVIEU-LEGER et Stéphane VARUPENNE

 

Echancré, POL, 1991

 

Jacques DUPIN est né en 1927 à Privas, en Ardèche. Il vit à Paris depuis 1944. Marqué par sa rencontre avec René Char, en 1947, il est l’un des fondateurs de la revue L’Éphémère, en 1966, aux côtés d’André du Bouchet, Yves Bonnefoy, Gaëtan Picon, Louis-René des Forêts, Michel Leiris et Paul Celan. Liés aux plus grands artistes de son temps, Jacques Dupin devient, en 1956, directeur de la galerie Maeght continuée par la galerie Lelong en 1981. Critique d’art, il a consacré de nombreux essais aux peintres contemporains. Sa poésie, sans compromis ni nostalgie, est une profération sans prophétie ni message, un surgissement d’autant plus brutal qu’il ne se soucie pas de ses ravages. Pour preuve ces « Fragmes » tirés d’Échancré, 1991. Ou encore Contumace (1986), Les mères (1986), Le grésil (1996), Coudrier (2006)…

 

Poèmes choisis par Sophie NAULEAU

Prise de son, montage, mixage : Bruno MOURLAN, Philippe CARMINATI

Assistant à la réalisation : Benjamin HU

Réalisation : Laure EGOROFF

14/04/2013

JACQUES DUPIN : « ECRIRE LES YEUX FERMES… »

 

JACQUES DUPIN 

« ECRIRE LES YEUX FERMES… »

 

Fragmes


« Ecrire les yeux fermés… »

 

Poème de Jacques DUPIN

Lu par Léonie SIMAGA et Suliane BRAHIM

 

Echancré, POL, 1991

 

Jacques DUPIN est né en 1927 à Privas, en Ardèche. Il vit à Paris depuis 1944. Marqué par sa rencontre avec René Char, en 1947, il est l’un des fondateurs de la revue L’Éphémère, en 1966, aux côtés d’André du Bouchet, Yves Bonnefoy, Gaëtan Picon, Louis-René des Forêts, Michel Leiris et Paul Celan. Liés aux plus grands artistes de son temps, Jacques Dupin devient, en 1956, directeur de la galerie Maeght continuée par la galerie Lelong en 1981. Critique d’art, il a consacré de nombreux essais aux peintres contemporains. Sa poésie, sans compromis ni nostalgie, est une profération sans prophétie ni message, un surgissement d’autant plus brutal qu’il ne se soucie pas de ses ravages. Pour preuve ces « Fragmes » tirés d’Échancré, 1991. Ou encore Contumace (1986), Les mères (1986), Le grésil (1996), Coudrier (2006)…

 

Poèmes choisis par Sophie NAULEAU

Prise de son, montage, mixage : Bruno MOURLAN, Philippe CARMINATI

Assistant à la réalisation : Benjamin HU

Réalisation : Laure EGOROFF

20/03/2013

INITIALEMENT FATAL

CORPS REVULSES.jpeg

 

 

INITIALEMENT FATAL

 

Chaque mot que j'écris là perle d'une profonde blessure.

 

Lorsque la souffrance devient aussi palpable,

La rage dilatée ne peut plus se contenir

Et noie tout dans une gangue de nuit et d'horreur.

 

L'enfer sur terre, c'est la mort lente !

 

Quel effroyable malentendu dans ce long murmure

Qui impose de faire face, armé d'inutile dignité,

A une situation aussi obscène que douloureuse.

 

Corps-à-corps convulsés jusqu'à l'ultime,

Jusqu'au terme d'une vie initialement fatale.

 

P. MILIQUE

18/08/2012

RITOURNELLE FAMILIERE

SEDUCTION.jpeg

 

 

RITOURNELLE FAMILIERE

 

 

 

La séduction se véhicule d'abord par ces mots

 

Qui débarrassent de craintes émotionnelles

 

Les observateurs lucides, balayant leurs humeurs noires

 

Qui s'étonnent du simple de ce qui est

 

Et recherchent à l'envi ce qui devrait être

 

Tout en dissipant les inévitables malentendus

 

Ou bien en contournant toutes les idées reçues.

 

 

 

La séduction passe également par ces autres mots

 

Qui élaborent un monde meilleur promis au riche avenir,

 

Un monde d'harmonie où les contraires seraient réconciliés.

 

 

 

Pur délice jubilatoire et naïve d'une ritournelle familière

 

Nourrie de pensées généreuses et d'actes revendiqués

 

Qui, atteignant à une splendeur épurée, parfaite et juste,

 

Permet d'apprécier la soudaine douceur enjôleuse de la vie.

 

 

 

P. MILIQUE