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09/08/2017

RÉJOUISSANTES AFFINITÉS

au magma présent de l'écriture,

 

 

RÉJOUISSANTES AFFINITÉS

 

C'est une belle richesse que celle de lecteur.

On se laisse aller parfois à l'exercice périlleux

Qui consiste à extraire certaines phrases

Hors du contexte de leur texte lumineux.

 

Il arrive que cela fasse de nous un lecteur averti,

Qui perçoit désormais ce que l'écrivain lui inspire.

A considérer la démarche personnelle et fébrile

Qui nous a entraîné à nous immerger éperdument

Dans cette prose-là, sertie de poésie, l'espoir est là.

 

Il faut dire que ce qui est écrit brille vraiment

D'une puissante beauté et, lorsque cette beauté-là

Plonge en vous et vous envahit le fond de l'âme,

Le ciel se pare d'un bleu imperturbable, intense,

Perspective d'où scintillent d'inespérées affinités.

 

P. MILIQUE

28/10/2016

REDESSINER L'HORIZON

au magma présent de l'écriture,

 

REDESSINER L'HORIZON

Me voilà ici, le temps d'un court passage,
Sur ce territoire que j'ai un jour quitté
Après l'avoir aussi intensément arpenté.
S’impose donc à moi la puissante évidence
De ce trait de plume entre deux souvenirs.

Comment ne pas laisser la pensée en dérive jusqu'à toi,
Dans ce lieu d'intense verdure, indéniable d'authenticité,
Proche de ce qu'est l'Ardèche, arasée de quelques reliefs?

Alors, c'est le spectacle superbe et odoriférant
D'une journée radieuse aux charmes stimulants.
Et puis il y a la foule de ces lacs, de ces sources
Qui engagent à respecter des silences majeurs.

Il est quelque chose de profond, d'irréductible,
Dans la perspective somptueuse et changeante,
Dans cet infini miroitement qui redessine déjà
Une ligne d’horizon pure et porteuse d'espoirs.
Comment dès lors ne pas te penser alors même
Qu'à l'encaissé de la vallée grelotte et résonne
Le son cristallin de ton rire-clochette en écho?

P. MILIQUE

21/02/2015

BIENHEUREUSE QUINTESSENCE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

BIENHEUREUSE QUINTESSENCE

2


Lorsque le monde se songe, il convient d'aller au bout de ses rêves.
Nous voilà parvenus à ce carrefour où peut-être la vie bascule,
Là où d'impératives velléités se propose à transmuer le destin.
L'aube séduisante d'une nouvelle aventure point, aguicheuse,
Et nul ne saurait refuser bien longtemps le plaisir de s'épanouir
Sans, à un moment ou à un autre, en éprouver le délicieux frisson.

Le moment est venu d'accoster à quelque chose de plus authentique,
Et à se soumettre à la flamme des éveils émerveillés qu'offre la nature.
Cela prendra la forme de l'inespérée richesse de toujours: quelqu'un.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

20/04/2013

LUDOVIC JANVIER: "DIRE BLEU"

 

LUDOVIC JANVIER

"DIRE BLEU"

Lu par Sylvia BERGE

Extrait de Doucement avec l’ange, Gallimard, 2001


Ludovic Janvier, d’ascendance haïtienne et française, est né à Paris en 1934. Il y vit depuis le plus clair de son temps. L’envie d’écrire est chez lui très ancienne, remontant à l’adolescence. Le parcours public commence par une réflexion sur le Nouveau Roman (Une parole exigeante, 1964) et surtout deux essais consacrés à l’œuvre de Samuel Beckett (Pour Samuel Beckett, 1966, et Beckett par lui-même, 1969) avec lequel il traduit de l’anglais D’un ouvrage abandonné (1967) et Watt (1968). En somme, une lente préface à la vie d’écrivain.

C’est avec La Baigneuse, roman (1968), qu’il s’engage tout à fait dans l’écriture de la parole. S’ensuivront deux fictions cruciales : Naissance et Monstre, va. Puis son goût pour l’écart et sa passion de l’instantané le conduisent vers le poème (La mer à boire, Doucement avec l’ange, Une poignée de monde) et la nouvelle (Brèves d’amour), deux formes plus fidèles à la vitesse de l’émotion.

À partir de là, conscient d’écrire pour la voix et de situer son travail hors les genres, il continue son va-et-vient entre prose et poésie. Avec pour mot d’ordre cette poignée de vers :

 

Respirer mis à part

le plus clair de ta vie

passe à chercher les mots

qui diront comme ils peuvent

le plus clair de ta vie

respirer mis à part

 

Poèmes choisis par Sophie NAULEAU

Prise de son, montage: Serge RISTICistic, Manon HOUSSIN

Assistant à la réalisation: Guy PEYRAMANCE

Réalisation: Marguerite GATEAU

19/04/2013

LUDOVIC JANVIER: "VU LES FONTAINES DE FRAICHEUR ... BON D'ACCORS ALLEZ JE RESTE"

 

LUDOVIC JANVIER

"VU LES FONTAINES DE FRAICHEUR ... BON D'ACCORS ALLEZ JE RESTE"

 

Poème de LUDOVIC JANVIER

Lu par HERVE PIERRE

 

Extrait de Une poignée de monde, Gallimard, 2006

 

Ludovic Janvier, d’ascendance haïtienne et française, est né à Paris en 1934. Il y vit depuis le plus clair de son temps. L’envie d’écrire est chez lui très ancienne, remontant à l’adolescence. Le parcours public commence par une réflexion sur le Nouveau Roman (Une parole exigeante, 1964) et surtout deux essais consacrés à l’œuvre de Samuel Beckett (Pour Samuel Beckett, 1966, et Beckett par lui-même, 1969) avec lequel il traduit de l’anglais D’un ouvrage abandonné (1967) et Watt (1968). En somme, une lente préface à la vie d’écrivain.

C’est avec La Baigneuse, roman (1968), qu’il s’engage tout à fait dans l’écriture de la parole. S’ensuivront deux fictions cruciales : Naissance et Monstre, va. Puis son goût pour l’écart et sa passion de l’instantané le conduisent vers le poème (La mer à boire, Doucement avec l’ange, Une poignée de monde) et la nouvelle (Brèves d’amour), deux formes plus fidèles à la vitesse de l’émotion.

À partir de là, conscient d’écrire pour la voix et de situer son travail hors les genres, il continue son va-et-vient entre prose et poésie. Avec pour mot d’ordre cette poignée de vers :

 

Respirer mis à part

le plus clair de ta vie

passe à chercher les mots

qui diront comme ils peuvent

le plus clair de ta vie

respirer mis à part

 

Poèmes choisis par Sophie NAULEAU

Prise de son, montage: Serge RISTICistic, Manon HOUSSIN

Assistant à la réalisation: Guy PEYRAMANCE

Réalisation: Marguerite GATEAU

18/04/2013

JACQUES DUPIN : « ECRIRE DE FROID »

 

JACQUES DUPIN 

« ECRIRE DE FROID »

 

Poème de Jacques DUPIN

Lu par Marie-Sophie FERDANE

 

Echancré, POL, 1991

 

Jacques DUPIN est né en 1927 à Privas, en Ardèche. Il vit à Paris depuis 1944. Marqué par sa rencontre avec René Char, en 1947, il est l’un des fondateurs de la revue L’Éphémère, en 1966, aux côtés d’André du Bouchet, Yves Bonnefoy, Gaëtan Picon, Louis-René des Forêts, Michel Leiris et Paul Celan. Liés aux plus grands artistes de son temps, Jacques Dupin devient, en 1956, directeur de la galerie Maeght continuée par la galerie Lelong en 1981. Critique d’art, il a consacré de nombreux essais aux peintres contemporains. Sa poésie, sans compromis ni nostalgie, est une profération sans prophétie ni message, un surgissement d’autant plus brutal qu’il ne se soucie pas de ses ravages. Pour preuve ces « Fragmes » tirés d’Échancré, 1991. Ou encore Contumace (1986), Les mères (1986), Le grésil (1996), Coudrier (2006)…

 

Poèmes choisis par Sophie NAULEAU

Prise de son, montage, mixage : Bruno MOURLAN, Philippe CARMINATI

Assistant à la réalisation : Benjamin HU

Réalisation : Laure EGOROFF

17/04/2013

JACQUES DUPIN : « Ecrire en se gardant du spéculaire… »

 

« ECRIRE EN SE GARDANT DU SPECULAIRE.. »

 

Poème de Jacques DUPIN

Lu par Julie SICARD et Eric GENOVESE

 

Echancré, POL, 1991

 

Jacques DUPIN est né en 1927 à Privas, en Ardèche. Il vit à Paris depuis 1944. Marqué par sa rencontre avec René Char, en 1947, il est l’un des fondateurs de la revue L’Éphémère, en 1966, aux côtés d’André du Bouchet, Yves Bonnefoy, Gaëtan Picon, Louis-René des Forêts, Michel Leiris et Paul Celan. Liés aux plus grands artistes de son temps, Jacques Dupin devient, en 1956, directeur de la galerie Maeght continuée par la galerie Lelong en 1981. Critique d’art, il a consacré de nombreux essais aux peintres contemporains. Sa poésie, sans compromis ni nostalgie, est une profération sans prophétie ni message, un surgissement d’autant plus brutal qu’il ne se soucie pas de ses ravages. Pour preuve ces « Fragmes » tirés d’Échancré, 1991. Ou encore Contumace (1986), Les mères (1986), Le grésil (1996), Coudrier (2006)…

 

Poèmes choisis par Sophie NAULEAU

Prise de son, montage, mixage : Bruno MOURLAN, Philippe CARMINATI

Assistant à la réalisation : Benjamin HU

Réalisation : Laure EGOROFF

16/04/2013

JACQUES DUPIN : « "Ecrire depuis toujours..." »

 

« Ecrire depuis toujours… »

Poème de Jacques DUPIN

 

Lu par Marie-Sophie FERDANE, Clément HERVIEU-LEGER et Loïc CORBERY

 

 

 

Echancré, POL, 1991

 

Jacques Dupin est né en 1927 à Privas, en Ardèche. Il vit à Paris depuis 1944. Marqué par sa rencontre avec René Char, en 1947, il est l’un des fondateurs de la revue L’Éphémère, en 1966, aux côtés d’André du Bouchet, Yves Bonnefoy, Gaëtan Picon, Louis-René des Forêts, Michel Leiris et Paul Celan. Liés aux plus grands artistes de son temps, Jacques Dupin devient, en 1956, directeur de la galerie Maeght continuée par la galerie Lelong en 1981. Critique d’art, il a consacré de nombreux essais aux peintres contemporains. Sa poésie, sans compromis ni nostalgie, est une profération sans prophétie ni message, un surgissement d’autant plus brutal qu’il ne se soucie pas de ses ravages. Pour preuve ces « Fragmes » tirés d’Échancré, 1991. Ou encore Contumace (1986), Les mères (1986), Le grésil (1996), Coudrier (2006)…

 

 

Poèmes choisis par Sophie NAULEAU

Prise de son, montage, mixage : Bruno MOURLAN, Philippe CARMINATI

Assistant à la réalisation : Benjamin HU

Réalisation : Laure EGOROFF

JACQUES DUPIN : « ECRIRE AVEC LES AIGUILLES DE PINS...»

 

JACQUES DUPIN 

« ECRIRE AVEC LES AIGUILLES DE PINS...»


Lu par Christian GONON, Clément HERVIEU-LEGER et Stéphane VARUPENNE

 

Echancré, POL, 1991

 

Jacques DUPIN est né en 1927 à Privas, en Ardèche. Il vit à Paris depuis 1944. Marqué par sa rencontre avec René Char, en 1947, il est l’un des fondateurs de la revue L’Éphémère, en 1966, aux côtés d’André du Bouchet, Yves Bonnefoy, Gaëtan Picon, Louis-René des Forêts, Michel Leiris et Paul Celan. Liés aux plus grands artistes de son temps, Jacques Dupin devient, en 1956, directeur de la galerie Maeght continuée par la galerie Lelong en 1981. Critique d’art, il a consacré de nombreux essais aux peintres contemporains. Sa poésie, sans compromis ni nostalgie, est une profération sans prophétie ni message, un surgissement d’autant plus brutal qu’il ne se soucie pas de ses ravages. Pour preuve ces « Fragmes » tirés d’Échancré, 1991. Ou encore Contumace (1986), Les mères (1986), Le grésil (1996), Coudrier (2006)…

 

Poèmes choisis par Sophie NAULEAU

Prise de son, montage, mixage : Bruno MOURLAN, Philippe CARMINATI

Assistant à la réalisation : Benjamin HU

Réalisation : Laure EGOROFF

14/04/2013

JACQUES DUPIN : « ECRIRE LES YEUX FERMES… »

 

JACQUES DUPIN 

« ECRIRE LES YEUX FERMES… »

 

Fragmes


« Ecrire les yeux fermés… »

 

Poème de Jacques DUPIN

Lu par Léonie SIMAGA et Suliane BRAHIM

 

Echancré, POL, 1991

 

Jacques DUPIN est né en 1927 à Privas, en Ardèche. Il vit à Paris depuis 1944. Marqué par sa rencontre avec René Char, en 1947, il est l’un des fondateurs de la revue L’Éphémère, en 1966, aux côtés d’André du Bouchet, Yves Bonnefoy, Gaëtan Picon, Louis-René des Forêts, Michel Leiris et Paul Celan. Liés aux plus grands artistes de son temps, Jacques Dupin devient, en 1956, directeur de la galerie Maeght continuée par la galerie Lelong en 1981. Critique d’art, il a consacré de nombreux essais aux peintres contemporains. Sa poésie, sans compromis ni nostalgie, est une profération sans prophétie ni message, un surgissement d’autant plus brutal qu’il ne se soucie pas de ses ravages. Pour preuve ces « Fragmes » tirés d’Échancré, 1991. Ou encore Contumace (1986), Les mères (1986), Le grésil (1996), Coudrier (2006)…

 

Poèmes choisis par Sophie NAULEAU

Prise de son, montage, mixage : Bruno MOURLAN, Philippe CARMINATI

Assistant à la réalisation : Benjamin HU

Réalisation : Laure EGOROFF

28/03/2013

LA CHAMBRE : DESHABILLE A L'HEURE DU THE « Car vous n'auriez qu'un mot à dire »

 

LA CHAMBRE
DESHABILLE A L'HEURE DU THE
« Car vous n'auriez qu'un mot à dire »

(5’20’’)


"Et après le débat / Comme dit Casanova..." A sa sortie en 1995, la chanson "la Chambre" de Kat Onoma fait un petit tour en radio. Cette ballade intimiste et sensuelle est tirée d'un poème de Pierre Alféri dont Rodolphe Burger dévoile ici la version longue. Avant d'interpréter "la Chambre" en version encore plus dénudée que l'originale. Certains prétendent que c'est la plus belle chanson du monde : certains ont du goût. Radio Burger : en résidence au studio d'ARTE Radio, Rodolphe Burger propose des versions acoustiques de son répertoire, qu'il éclaire par une brève introduction.


Enregistrements : 10-12 septembre 12, 16 janvier 13
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Assistant réalisation : Léo Spiritof
Voix : Léna Burger
Texte : Pierre Alféri
Texte, musique & voix : Rodolphe Burger

26/03/2013

Printemps des poètes 2013 : Sonia Branglidor

 

Poème sans titre de Sonia Branglidor

Lu par Maëlys Ricordeau

 

Poème inédit écrit pour le Printemps des poètes 2013. "Les voix du poème" est le thème choisi pour cette 15ème édition.

 

Edito de Jean-Pierre Siméon, directeur artistique: "Dès sa naissance, au début des temps humains, la poésie est une parole levée. Qu'il soit murmure, cri ou chant, le poème garde toujours quelque chose de son oralité native. Il est donc peu ou prou une affaire de voix, la voix intérieure du poète répondant aux voix du monde.
Le partage des poèmes dans la cité, qui est depuis quinze ans l'ambition du Printemps des Poètes, passe nécessairement par la voix haute.
Le Printemps des Poètes 2013 fera entendre plus que jamais cette polyphonie vivante."

 

Maëlys Ricordeau Richeux © RF

 

A l'occasion du Printemps des Poètes, les Poèmes du jour sont lus toute la semaine par la comédienne Maëlys Ricordeau, membre du collectif Das Plateau.

 

***

Dans les voix du poème, le silence des pauvres

Voix des brumes

               Au pieds des feux

                                           Sur la mer

L'âme des marins morts

Aile de vague douce

Chant lointain des eaux vives

Lever de lune sous un ciel d'or

Vaisseau fantôme

Hommes de flammes

Rire des enfants d'Alep

                                    Aux chars abandonnés

Houles et vents

                        Réinventent les gris

                                                       Pour des nuages qui dansent

Table de roses et de lumières

Pétales embarqués

Rêve d'un soir flouté

Tremblant de deviner le chant du monde

Voix des chimères

Voix réfractaire voix solaire

Voix blanche voix caverneuse

Dire des maux simples

Des mots pour tous

Les damnés de la Terre

Difficiles à trouver

Les mots légers pour dire le lourd

Des mots d'écume pour les abysses

De petites fleurs de terril

Pour la vie sacrifiée des mineurs

Voix du secret

Voix des Roms

Cailloux jetés aux routes d'infamie

Loin de la belle errance

Cris de colère en torches violentes

Pour que surgissent

Les rencontres enflammées de la vie chatoyante.

 

Sonia Branglidor