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08/03/2017

DIMENSION REFUGE

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DIMENSION REFUGE

 

Il se sait préoccupé par ce qu’il va lire

Autant que par la prégnance de ce qu’il va écrire.

 

L’écriture est le seul endroit où il croit pouvoir accéder

Lorsque sa plume fuse, indépendante, exclamative et péremptoire,

Rageuse de cette marginalité profondément ancrée en lui

Dans ce qu’il n’aborde toujours que comme dimension refuge.

 

Toutefois, il se sait d’abord dans la fascination des autres,

Ceux-là même dont il apprécie tant l’aisance séductrice du verbe.

 

Ces étoiles-là n’existent pas à l’inépuisable,

Et cela le trouble tant, qu’il aime à les observer.

 

P. MILIQUE

17/01/2017

NAVIGATIONS

au magma présent de l'écriture,

 

NAVIGATIONS


La porte s'ouvrit sur un impétueux fleuve de mots.
Malgré sa mise en garde, ce fut sans la moindre hésitation que je plongeais dans les eaux tièdes de ma réflexion.
Une barque semblait m'y attendre un peu plus loin.

Sur la rive, je l'entendis qui m'appelait et m'enjoignait de revenir.
Las !
Je dérivais déjà vers d’interminables méandres tandis que là-bas, son cri s'exilait.
Le courant m'entraîna irrésistiblement dans un improbable voyage intérieur.


De loin en loin, je croisais sans pour autant jamais aborder.
Un steamer impassible manqua me couler.
Une tempête faillit me noyer.

Tant bien que mal, je franchis les torrents d'interrogations pour, au final, me laisser aller sur une vaste mer apaisée.
Quand plus tard j'accostais enfin, les sables mouvants de ma pensée venaient tout juste de l'engloutir.


P. MILIQUE

09/08/2016

CAUCHEMAR VAINCU 1

au magma présent de l'écriture,

 

CAUCHEMAR VAINCU

1

C'est au cours de sa vie nocturne désordonnée
Que se produisent les situations, les impressions,
Et l'exalté des sentiments les plus déconcertants.

A peine la nuit a-t-elle déployé ses ailes de noirceur
Sur lui, que débute aussitôt l'endiablée sarabande.

Il éprouve alors comme une répulsion instinctive et,
Sous l'effet de poussées d'angoisses aussi fâcheuses
Qu'indéchiffrables transmuant l'anodin en horreur,
S'installe rapidement une âpre sensation d'abandon.

A ce moment s'installent les pires détresses qui soient
Dans le retour décliné d'une foule de thèmes obsédants.
Se répand aussi la sale odeur d'un doute au goût de fiel:
Celui qu'elle répand elle, elle qui le croise sans le voir.


Il lui faudrait, pour escompter conjurer l'abject saisissement
Et le tenir éloigné de lui, avoir la force de le rédiger sur le vif.
Mais il est pour l'heure trop privé de ses capacités de réflexion.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

14/06/2016

DANS L'ESPOIR ENTREVU

au magma présent de l'écriture

 

DANS L'ESPOIR ENTREVU



Une pensée court sur le fil de l'incertain...

Une musique irréfutable rassemble en une boucle
Des mots isolés qui ne peuvent qu'être ensembles,
Emplis du miel exclusif des aurores consentantes,
Comme savent l'être les vagues brillantes des yeux
Lorsqu'ils ourlent de réponse les moments de vide.

Alors, je courbe les rêves presque invisibles de nous
Pour n'en faire qu'un, affranchi du poison du vrai,
Le laissant aborder à l'esquisse de l'espoir entrevu.


P. MILIQUE

07/11/2015

ÉBLOUISSEMENT

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ÉBLOUISSEMENT



Te dire l'exact amour que tu as fait levé en moi,
Te dire aussi l'éblouissement de cet amour révélé
Qui croît et s’intensifie à l'intime de chaque instant.
Un amour au souffle unique, un amour vif
Comme une fleur sauvage et inconnue,
D'une beauté mystérieuse et sans égale.

A chevaucher les rayons de ton soleil,
J'accoste aux joies les plus secrètes.
Dans la fraîcheur et l'éclat de l'originel,
J'aborde l'espace illimité des jours dilatés.

Ainsi, je me retrouve à l'embrasé de toi,
Dans l'insondable de ton sourire plein
De douceur qui éclaire joliment ton visage
Et donne tellement de bonheur à la vie.

Douce femme, notre amour est énergique et offre
Dès lors, la certitude de nous voir fleurir ensemble.

P. MILIQUE

05/06/2015

A L’ÉPICENTRE DE NOS RÊVES 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

A L’ÉPICENTRE DE NOS RÊVES

3

 

Le refus du réel proposé invite alors à voir le monde tel qu'il devrait se traduire à l'épicentre de nos rêves.

Même s'il est à considérer que tout cela est quelque peu boiteux, pessimisme et optimisme sont jumeaux et interchangeables.

Ainsi l'espoir rend-il triste alors même que c'est de la tristesse qu'il naît. Et puis la tristesse manque terriblement sérieux quand la joie, elle, ne parvient pas à s'y prendre.

Ce qui fait que c'est une  bien chaste volupté que de consentir à la joie.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

25/02/2014

REFLEURIR ENSEMBLE

au magma présent de l'écriture,

 

REFLEURIR ENSEMBLE

 

Il me faudrait savoir écrire tout l’amour que tu as levé en moi.

Savoir dire aussi l’éblouissement né de sa révélation soudaine

Qui s’enrichit, s’approfondit plus encore en chaque infime éprouvé.

 

Il s’agit d’un amour au souffle unique, d’un comme une fleur sauvage

Demeurée jusque-là inconnue, d’une beauté mystérieuse et sans égale.

 

Sous les rayons dardés de ton soleil, j’accoste aux joies les plus secrètes.

Dans l’éclatante fraîcheur de l’originel, j’aborde l’âme des jours dilatés

Et je me retrouve au cœur de toi, dans l’insondable de ce tendre sourire

Qui illumine si joliment ton visage et offre une parure de bonheur à la vie.

 

Douce, notre amour vit dans la certitude que nous fleurirons ensemble.

Depuis, dans la métamorphose de l’apprivoisé, clignent les baisers étoilés.

 

P. MILIQUE

25/11/2013

RÉALITÉ SOUFFRANTE

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RÉALITÉ SOUFFRANTE


Au mur, les portraits de ces femmes enfermées avec,
Aux abords de la composante apparente de leurs visages,
La sinistre cache imposée qui semble les avoir dépouillées de toute personnalité.
Frontière surréaliste avec une humanité
Que l’on croirait définitivement promise à l’aridité.

Nous nous retenons trop souvent de hurler nos doutes.
Ceux, si indiciblement troublants et dérangeants qu’ils devraient,
Véhémence en fusion,
Allumer des incendies d’inquiétude et exacerber l’exacte sensation
De la lourde menace qui pèse sur nous tous.

Au mur, les portraits de ces femmes enfermées.
En comprenons-nous vraiment toute la signification ?
Il y a là, nous le savons, de quoi nourrir de nombreuses et intarissables réflexions.
Et nous rendons fréquemment compte d’injustifiables comportements.
Mais peut-on se satisfaire en de telles extrémités de nos faibles objections
Obscures, et parfois même cachées ?
Non! Alors nous devons, pour le moins, garder cet œil intransigeant
Qui cristallise toute la réalité souffrante.

Chacun se lasse inévitablement à naviguer dans le foisonnement
Souvent confus et agaçant d’une mauvaise conscience
Placée d’abord sous le signe du non accomplissement.
Dans la quête rassembleuse et pourtant solitaire,
Chaque individu avance à tâtons
Le long des franges accidentées de ses abîmes intérieurs.
Dans l’horreur intime de s’éprouver, souffrance ultime,

Étranger parmi les hommes.



Nous savons cependant avoir hérité d’irréfragables devoirs.
Alors, pourquoi ne nous éveiller que lorsque l’absurde exacerbé
Dans lequel nous vivons devient trop révoltant ?
Où quand s’exposent trop de manques, trop de fêlures,

Pour respirer encore avec légitimité dans une telle société,
Et que dans ces fissures trop connues de tous se glisse l’inéluctable du silence,
De l’errance et du traumatisme qui installe la mort.

Au mur, les portraits de ces femmes enfermées avec,
Aux abords de la composante apparente de leurs visages,
La sinistre cache imposée qui semble vouloir les dépouiller de toute personnalité.

Et, fixés dans les vôtres, leurs yeux suffocants de désespérance
Qui implorent d’attentes à devenir libres.
Comme ces mots là...



P. MILIQUE


24/10/2013

L'USAGE DU REGARD FRÉDÉRIC LECLOUX AU NÉPAL « D'ABORD VIVRE, ET PUIS PHOTOGRAPHIER »

 

L'USAGE DU REGARD
  FRÉDÉRIC LECLOUX AU NÉPAL
« D'ABORD VIVRE, ET PUIS PHOTOGRAPHIER »

(2'56")


Frédéric Lecloux est photographe indépendant et grand voyageur, notamment au Népal. Sa devise : "Appliquer ce que Nicolas Bouvier m'a appris sur la lenteur et le temps que doit prendre l'occupation d'être heureux". Il a trouvé là-bas un équilibre entre violence et beauté comme en témoignent ses livres "L'usure du monde : Hommage à Nicolas Bouvier" et "Brumes à venir" (le Bec en l'air). Rien à voir : douze photographes racontent la photo qu'ils n'ont pas prise.

Enregistrements : avril 13
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Réalisation : Aude Laporte

03/07/2013

LEO FERRE: "LES POETES"

 

LEO FERRE

"LES POETES"

 "Ce sont de drôles de types qui regardent les fleurs
Et qui voient dans leurs plis des sourires de femme
Les poètes"



Ce sont de drôles de types qui vivent de leur plume
Ou qui ne vivent pas c'est selon la saison
Ce sont de drôles de types qui traversent la brume
Avec des pas d'oiseaux sous l'aile des chansons

Leur âme est en carafe sous les ponts de la Seine
Leurs sous dans les bouquins qu'ils n'ont jamais vendus
Leur femme est quelque part au bout d'une rengaine
Qui nous parle d'amour et de fruit défendu

Ils mettent des couleurs sur le gris des pavés
Quand ils marchent dessus ils se croient sur la mer
Ils mettent des rubans autour de l'alphabet
Et sortent dans la rue leurs mots pour prendre l'air

Ils ont des chiens parfois compagnons de misère
Et qui lèchent leurs mains de plume et d'amitié
Avec dans le museau la fidèle lumière
Qui les conduit vers les pays d'absurdité

Ce sont de drôles de types qui regardent les fleurs
Et qui voient dans leurs plis des sourires de femme
Ce sont de drôles de types qui chantent le malheur
Sur les pianos du cœur et les violons de l'âme

Leurs bras tout déplumés se souviennent des ailes
Que la littérature accrochera plus tard
À leur spectre gelé au-dessus des poubelles
Où remourront leurs vers comme un effet de l'Art

Ils marchent dans l'azur la tête dans les villes
Et savent s'arrêter pour bénir les chevaux
Ils marchent dans l'horreur la tête dans des îles
Où n'abordent jamais les âmes des bourreaux

Ils ont des paradis que l'on dit d'artifice
Et l'on met en prison leurs quatrains de dix sous
Comme si l'on mettait aux fers un édifice
Sous prétexte que les bourgeois sont dans l'égout

02/06/2013

LA PARISIENNE LIBEREE : "LE TROISIEME PLAN AUTISME"

 

LA PARISIENNE LIBEREE 

"LE TROISIEME PLAN AUTISME"

Paroles et musique : la Parisienne Libérée

 

On doit pouvoir trouver dans un coin d’hôpital
Quelques psys arriérés fanas des méthodes intégrales
Du 100 % divan dès l’âge néonatal
Qui expliquent aux mamans qu’elles sont l’incarnation du Mal

Bâtissant leur sermon sur ces psys légendaires
Des marques passent à l’action sur le mode publicitaire
Et les familles d’autistes à transfert négatif
Doivent choisir dans une liste où y’a pas les tarifs

Celle qui est vraiment super, c’est la méthode ®

Quoi, vous ne connaissez pas la méthode ∆ ?
Il faut toujours essayer la fameuse méthode ©
Et la méthode ◊ pour qu’enfin tout s’arrange

Mais celle qui est vraiment super c’est la méthode ®

Il reste certainement quelques psys farfelus
Dévorateurs d’enfants qui ne jurent que par le Vécu
Leur blouse accusatrice nourrit bien des cauchemars
Sa blancheur destructrice donne à certains des idées noires

Les méthodes déposées, importées d’outre-mer
Aux-résultats-prouvés-pratiquées-sur-la-terre-entière
Remplaceront bientôt cette médecine antique
Fermons les hôpitaux et ouvrons vite des boutiques !

Celle qui est vraiment super, c’est la méthode ®

Quoi, vous ne connaissez pas la méthode ∆ ?
Il faut toujours essayer la fameuse méthode ©
Et la méthode ◊ pour qu’enfin tout s’arrange

Mais celle qui est vraiment super c’est la méthode ®

Le ministère public poisseux de compassion
Fait des discours tragiques pour déverser son émotion
« Pauvres parents d’autistes, ah comme je vous comprends »
S’étrangle la ministre, sans donner plus d’argent

Et le seul sacrifice, qui ne coûte pas un sou
C’est que par cet artifice l’enfant fou n’est plus fou
Dans le médico-social plutôt qu’en psychiatrie
Pour le budget c’est génial et l’État applaudit

Celle qui est vraiment super, c’est la méthode ®

Quoi, vous ne connaissez pas la méthode ∆ ?
Il faut toujours essayer la fameuse méthode ©
Et la méthode ◊ pour qu’enfin tout s’arrange

Mais celle qui est vraiment super c’est la méthode ®

Le coupable idéal, source de tous les maux
C’est ce psy infernal-glacé-ringard-et-mégalo
Qui ose pratiquer − vivement qu’on l’interdise !
Des méthodes dépassées comme la psychanalyse…

Alors que celle qui est vraiment super, c’est la méthode ®

17/03/2013

À LA RIGUEUR : Rodolphe Burger chante la crise

 

À LA RIGUEUR
Rodolphe Burger chante la crise
« Où est passé l'argent des pauvres »

(2’19’’)

 

Le Président l'a dit : c'est la crise, va falloir se serrer la ceinture, etc. Vieille rengaine, nouveau refrain. Invité en résidence à ARTE Radio, le chanteur Rodolphe Burger (Kat Onoma) a bien voulu interpréter notre traditionnelle chanson d'actualité. Qu'il en soit remercié pour les siècles (difficiles) à venir.

 

Enregistrement : 11 septembre 12
Réalisation : Samuel Hirsch & Léo Spiritof
Texte : Silvain Gire
Musique, guitare, casio, voix : Rodolphe Burger