12/02/2016
FÉLIN POUR ELLE 9
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
FÉLIN POUR ELLE
9
A l'intérieur du Phare, le temps semble s'être ralenti. Il semble en apesanteur. Le flot de paroles lancées en un seul jet par Eliott s'est évanoui en murmure progressif. Ne reste plus, assourdi et régulier, que celui vibrant de l'avenue qui glisse dans le jour finissant.
Eliott est impassible. Son regard se fait comme hypothétique. Il paraît en proie à de perturbantes méditations qui le font osciller dans le vertige d'une pensée résiduelle. Sachant d'expérience qu'une pensée mal formulée est par essence confuse, il s'attache à y porter une attention toute particulière.
Pour ma part, un peu étourdi par sa longue tirade un peu exaltée et décousue, je m’éteins progressivement. Mon imagination alertée part à la dérive. Et je m'absente; je le sens bien. Il est presque impossible de faire autrement: imaginer, c'est s'absenter.
Tu sais Eliott, ta maîtresse fait vraiment montre d'une force hors du commun. La quantité de volonté investie dans le renouveau de son corps est hallucinante. Elle s'acharne sur les fondamentaux, et les résultats obtenus sont considérables. Absolument considérables.
L'issue de ce combat-là sera d'une importance infinie pour le bien-être à venir. Cependant, et je sais de quoi je parle tu le vois bien, cette démarche est tellement démesurée. D'ailleurs, parvenue à la moitié du parcours qu'elle s'est arbitrairement fixée, cela semble soudain se compliquer davantage encore.
Il est vrai, et cela participe de l'inéluctable, que désormais la fatigue s’amplifie et prend des proportions...
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
07:00 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, intérioriser, phare, temple, être, ralentir, apesanteur, flot de parole, lancer, seul, jet, évanouir, murmure, progressif, rester, plussoyer, assourdir, régulier, vibrant, avenue, glisser, jupe, finissant, impassible, regard, hypothétique, parître, proie, perturbation, méditation, osculler, vertige, pensée, résiduel, sachet, expérmenter, formulation, par essence, confuse, s'attacher, portail, attention, particulière, particule, étourdi, longue tirade, exalté, décousu, s'éteindre, peu
15/04/2014
CHIMÈRES EFFONDRÉES
CHIMÈRES EFFONDRÉES
Être à l'affût d'un geste, aux aguets d'une attitude,
Qui restituera les lueurs crépusculaires
Dans la reddition des corps et l'amertume des cœurs
Parcourus d'un feu qui refuse de s'éteindre.
Mais la dalle des possibles doucement se lézarde,
Et l'obscure et folle terreur d'une fusion des extrêmes
Tisse serré une sorte d'intimité brève et singulière
A cet étourdi désœuvré au bord d'une folie
Déployant l'ample nausée et les frissons.
Aux marges incertaines de la convulsion
C'est comme le testament d'un rêve déchu
Qui approche feutré sur la pointe de l'âme.
Dans l'incertitude requise au plus près d'une temporalité chaotique
Malgré les chimères effondrées en oripeaux
Exultant l'intenable arriéré de l'espoir,
L’être se nourri encore à la substance explosive de la vie
P. MILIQUE
09:44 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, chimère, effondrer, à l'affût, geste, aux aguets, attituderestituer, lueur, crépusculaire, reddition, corps, amertume, coeur, parcourir, feu, refuser, éteindre, dalle, douceur, lézard, obscur, folle, terreur, fusion, extrême, tissage, serrer, sortie, intimité, bref, singulier, étourdi, désoeuvrer, au bord, folie, déployer, ample, nausée, frisson, marginal, incertitude, convulsion, testament, rêve, déchoir, approcher, feutrer, pointe, âme, requérir