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05/03/2017

BONHEURS DE VIE

au magma présent de l'écriture,

 

BONHEURS DE VIE


Des larmes rieuses accompagnent le rêve enchanteur.

Il est si important d'aimer pour vivre
Et de ne respirer la vie que pour aimer!

Le printemps réveille les fleurs endormies
Qui déjà éclosent en volutes de garance
Dans le quartz radieux et haletant
Des cœurs enflammés qui pulsent en rythme.

Voilà que le soleil coule sur vos lèvres,
Trajectoire exacte, équation du bonheur.

Préparez-vous donc à être heureux
Puisque le meilleur vous est proposé!

Et de vos mains désormais jointes,
Saisissez l'âme d'étoiles impatientes
Qui vous invite à fusionner le temps
Dans le don exalté du verbe Aimer.

P. MILIQUE

12/02/2016

FÉLIN POUR ELLE 9

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FÉLIN POUR ELLE

9

A l'intérieur du Phare, le temps semble s'être ralenti. Il semble en apesanteur. Le flot de paroles lancées en un seul jet par Eliott s'est évanoui en murmure progressif. Ne reste plus, assourdi et régulier, que celui vibrant de l'avenue qui glisse dans le jour finissant.


Eliott est impassible. Son regard se fait comme hypothétique. Il paraît en proie à de perturbantes méditations qui le font osciller dans le vertige d'une pensée résiduelle. Sachant d'expérience qu'une pensée mal formulée est par essence confuse, il s'attache à y porter une attention toute particulière.


Pour ma part, un peu étourdi par sa longue tirade un peu exaltée et décousue, je m’éteins progressivement. Mon imagination alertée part à la dérive. Et je m'absente; je le sens bien. Il est presque impossible de faire autrement: imaginer, c'est s'absenter.


Tu sais Eliott, ta maîtresse fait vraiment montre d'une force hors du commun. La quantité de volonté investie dans le renouveau de son corps est hallucinante. Elle s'acharne sur les fondamentaux, et les résultats obtenus sont considérables. Absolument considérables.

L'issue de ce combat-là sera d'une importance infinie pour le bien-être à venir. Cependant, et je sais de quoi je parle tu le vois bien, cette démarche est tellement démesurée. D'ailleurs, parvenue à la moitié du parcours qu'elle s'est arbitrairement fixée, cela semble soudain se compliquer davantage encore.

Il est vrai, et cela participe de l'inéluctable, que désormais la fatigue s’amplifie et prend des proportions...

(A SUIVRE...)

 

P.  MILIQUE

24/09/2014

TERREAU FERTILE

au magma présent de l'écriture,

 

TERREAU FERTILE


Elle est obscène cette inexorable disparition du temps passé!

Cela ne nous empêche pas de célébrer comme il se doit
Ces fragments d'existence vécues qui ne le seront jamais plus.


Mise en place d'une carapace au cœur face à la stupéfaction
De cet épouvantable constat basiquement humain qui confirme
Que, chaque seconde distraitement renouvelée n'est de fait,
Aguicheuse sournoiserie de la vie, qu'une seconde défunte.

On ne va tout de même pas se laisser choir dans le piège tendu!

Appliquons-nous plutôt à nous la jouer sur l'air de l'indifférence,
Et offrons-nous le privilège d'une jouissive inversion de données
De telle sorte que, chaque infime d'instant disparu soit le terreau
Intensément fertile d'un futur proche qui s'ignore même engendré.

P. MILIQUE

09/07/2014

FÊTES FORAINES

au magma présent de l'écriture,

 

FÊTES FORAINES

 

Allez roulez jeunesse aux harmonies du soir couchant,

C'est le tout dernier tour d'un bientôt dernier jour!...

 

Quel bonheur sans retenue que ces fêtes de nos enfances!

Pourquoi l'homme aime-t-il tant nourrir son âme de nostalgie?

 

Il en sera toujours ainsi du temps au présent qui passe, éthéré,

Levant la future mélancolie de ce qui se percevra dans l'avenir.

 

Rien ne saurait atténuer le ravissement de ces fêtes foraines

Qui en des temps de souvenirs effacés excitait nos impatiences.

Il y avait le carrousel flamboyant habillé de joyeux limonaire,

Il y avait les pommes d'api aux joues éclatantes et rebondies,

Il y avait des rubans de confiseries parfumées et multicolores

Que des mains volubiles élaboraient sous nos yeux éblouis...

 

Il en sera toujours ainsi du temps au présentq ui passe, éthéré,

Levant la futur mélancolie de ce qui se percevra dans l'avenir.

 

P.MILIQUE

05/02/2014

THIERRY METZ: "L'HOMME QUI PENCHE" POÈMES 65 - 67 - 71 - 74

 

THIERRY METZ"

L'HOMME QUI PENCHE"

POÈMES 65 - 67 - 71 - 74

LUS PAR ALAIN LENGLET

Références:In L’homme qui penche

© Opales/Pleine page 1996, 1997.

 

Né le 10 juin 1956 à Paris, Thierry Metz s'installe à l'âge de 21 ans près d'Agen avec sa famille. Il partage son temps entre des travaux de manœuvre de chantier qui lui permettent de gagner sa vie et des périodes de chômage durant lesquelles il écrit. Il prend contact avec le poète Jean Cussat-Blanc dont la revue Résurrection sera la première à le publier avec une évidente reconnaissance. Cette reconnaissance se poursuivra par l'obtention du prix Voronca en 1988 puis par la publication du Journal d'un manœuvre préfacé par le poète Jean Grosjean. La mort accidentelle d'un enfant sera pour lui un drame familial et personnel dont il ne se remettra jamais et le conduira à l'alcool, puis au suicide le 16 avril 1997 à l’hôpital de Cadillac (Gironde) L'homme et son œuvre ont reçu l'hommage du monde de la poésie et des éditeurs de poésie.

 

Poèmes choisis par Lorette Nobécourt

Prise de son Djaisan Taouss

Montage Anne-Laure Chanel

08/11/2013

VISITE DE LA GROTTE DU DRAGON A BONIFACIO (CORSE DU SUD) OCTOBRE 2013

(Captation Personnelle)

 

VISITE DE LA GROTTE DU DRAGON

BONIFACIO

(CORSE DU SUD)

  OCTOBRE 2013

27/08/2013

LA BOÎTE A LETTRES: ANDRE SUARES, LE 21 novembre 1915

 

LA BOÎTE A LETTRES

  ANDRÉ SUARES,

LE

21 novembre 1915

26/08/2013

LA BOÎTE A LETTRES: VAN GOGH, 29 JANVIER 1890

 

LA BOÎTE A LETTRES

VAN GOGH, 29 JANVIER 1890

25/08/2013

LA BOÎTE A LETTRES: VERLAINE, LE 14 mars 1895

 

LA BOÎTE A LETTRES

VERLAINE

LE 14 mars 1895


Monsieur le Rédacteur,

 

On a tant dernièrement paraît-il, parlé de ma mort dans certains journaux, qu’il me sera peut-être permis de prendre pour un instant la parole, presque en qualité d’habitant de l’autre monde, dans une affaire sépulcrale par excellence.

Il s’agit de la sépulture de Villiers de l’Isle Adam. Une souscription ayant produit les fonds nécessaires, il a été décidé qu’un monument serait élevé sur la tombe du poète de qui les restes, enlevés du cimetière des Batignolles où ils reposent depuis sa mort seraient transportés au Père Lachaise ! Voilà qui me confond. Pourquoi le Père Lachaise, banale nécropole où M. Thiers se pavane en un temple d’ailleurs ridicule tandis que Musset, croirait-on, grelotte sous un saule dérisoire « Obtenu par prière » en place, pour le créateur d’Akédysséril et de L’Eve future, de ce petit, un peu sauvage cimetière hors murs, tout plein de vieux officiers, dont quelques-uns chevaliers de Saint Louis, dignes compagnons de repos du catholique et du royaliste... dans l’idéal que fut Villiers.

Et puis laissez-moi pour conclure exprimer un gros regret tout égoïste si vous voulez, mais je crois, par exception, égoïste bien. J’ai dans ce même cimetière des Batignolles mon tombeau de famille où dorment déjà mon père et ma mère : j’y ai ma place... avec une place encore par-dessus. Pour qui ? Sans doute le plus tard possible – pour un fils que j’ai.Il me serait donc douloureux de penser que mon cher ami de si longtemps, que mon grand Villiers qui me fut fidèle et doux en cette vie ne restât pas mon compagnon de l’au-delà. Et c’est pourquoi cette lettre qui est comme une protestation.

Si vous pouviez l’insérer dans un de vos prochains numéros, vous combleriez d’aise votre Paul Verlaine (16 rue St Victor).