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19/03/2017

RÉFLEXIONS NOCTURNES

au magma présent de l'écriture,

 

RÉFLEXIONS NOCTURNES


Il est bien de se tenir prudent et en alerte
Sur les bords friables du paradis suggéré.

Faire preuve d'une plus grande lucidité s'impose
Que le manque de vision éclaire de cruelle réalité.

C'est bien là le minimum qu'il convient d'observer
Pour s'offrir le luxe de rester en vie encore un peu.

Il n'est aucune objection à me faire une telle promesse
Qui se chargerait d'une quelconque forme de déception.
Telle est l'âpreté solitaire de mes délibérations nocturnes.


P. MILIQUE

12/03/2017

HALTE AU BRUIT

au magma présent de l'écriture,

 

HALTE AU BRUIT



Quiconque a déjà eu à souffrir, un tant soit peu,,
Des affres querelleuses inhérentes à l'habitat collectif,
Est à même de reconnaître en chaque flash d'immédiat
Le redoutable rugissement au timbre incomparable
Déversé en spasmes par son étage, par son palier et,
Pour les plus malchanceux, par des redoutables voisins.

Néanmoins, faute de n'y jamais rien comprendre
Compatissons au moins à cette terrible engeance
Subie par les adeptes de cette philosophie sectaire.

Il faut avoir résidé dans cet imbroglio sonore
Pour savourer à sa juste valeur le plaisir de vivre
Enfin loin de ce cacophonique gerbage urbaniste.

Pourtant, à moins de savoir se comporter en ermite,
Il reste, constatons-le, quelques pollutions bruyantes
Assez incompressibles pour n'en être pas responsables.

Aussi, pour éprouver le bonheur en notre âme quémandeuse
D'un calme, d'une sérénité et d'une paix désormais retrouvés,
Assénons-le haut et fort, et sans ambages: Halte au bruit!


P. MILIQUE

12/02/2016

FÉLIN POUR ELLE 9

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FÉLIN POUR ELLE

9

A l'intérieur du Phare, le temps semble s'être ralenti. Il semble en apesanteur. Le flot de paroles lancées en un seul jet par Eliott s'est évanoui en murmure progressif. Ne reste plus, assourdi et régulier, que celui vibrant de l'avenue qui glisse dans le jour finissant.


Eliott est impassible. Son regard se fait comme hypothétique. Il paraît en proie à de perturbantes méditations qui le font osciller dans le vertige d'une pensée résiduelle. Sachant d'expérience qu'une pensée mal formulée est par essence confuse, il s'attache à y porter une attention toute particulière.


Pour ma part, un peu étourdi par sa longue tirade un peu exaltée et décousue, je m’éteins progressivement. Mon imagination alertée part à la dérive. Et je m'absente; je le sens bien. Il est presque impossible de faire autrement: imaginer, c'est s'absenter.


Tu sais Eliott, ta maîtresse fait vraiment montre d'une force hors du commun. La quantité de volonté investie dans le renouveau de son corps est hallucinante. Elle s'acharne sur les fondamentaux, et les résultats obtenus sont considérables. Absolument considérables.

L'issue de ce combat-là sera d'une importance infinie pour le bien-être à venir. Cependant, et je sais de quoi je parle tu le vois bien, cette démarche est tellement démesurée. D'ailleurs, parvenue à la moitié du parcours qu'elle s'est arbitrairement fixée, cela semble soudain se compliquer davantage encore.

Il est vrai, et cela participe de l'inéluctable, que désormais la fatigue s’amplifie et prend des proportions...

(A SUIVRE...)

 

P.  MILIQUE

29/01/2016

CASTING ERRONÉ

au magma présent de l'écriture,

 

CASTING ERRONÉ



Il n'est pas superflu de préciser que la vie
Me pose problème depuis longtemps déjà.

Depuis longtemps, oui, ma relation à elle est faussée,
Me la rendant parfois incroyablement inhospitalière.
Elle n'est pas l'unique responsable: je le suis tout autant!
Chacun sait cela: pour un jour être un, il faut être deux!

Je me suis souvent perçu comme égaré, pas à ma place.
Cela m'a bien sûr exposé, m'a rendu vulnérable jusqu'à
Me faire me poser des questions aussi essentielles que
La simple raison d'être dans un contexte aussi hostile.

En préambule précisons-le: la maladie n'y est pour rien.
Elle n'est même qu'un élément tout à fait secondaire
De mon mal-être chronique, et peut-être anecdotique.
C'est sans doute pour cela que je m'en préoccupe si peu.



P. MILIQUE

13/01/2016

PARABOLES

au magma présent de l'écriture,

 

PARABOLES



Le cœur du temps qui passe a cessé de scandé
Le rythme de tes pas dans mon cerveau malade
Faisant jaillir le délire au milieu de mes rêves
Comme si cette nuit-là, tu te lovais à mes côtés.

Un enfant qui sommeille et ne veut pas mourir
Un homme qui s'éveille au matin plein d'espoir
Et la folie surprise qui peu à peu écorche le cœur
Comme si soudain l'avide camarde me réclamait.

Une âme qui s'adresse à toi et te fait comprendre
Que désormais plus rien ne pourra plus s'évader
Mais tu admets que la pointe de cette arme rougie
Restera là toujours, fixée à l'aplomb de ton cœur.

Tu crois avoir raison, mais tu sais au fond de toi
Qu'un jour tu deviendras ce qu'ils sont devenus
Alors tu ne connais plus la peur et tu romps le fil.
Ariane et son amour ardent ne sont plus de tes rêves.



P. MILIQUE

23/11/2015

IRRÉFRAGABLE UNICITÉ 6

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

IRRÉFRAGABLE UNICITÉ

6

A partir de là, la transformation en cours rendait impérative la révision rapide de notre mode de pensée et de notre perception du monde. Et d'accepter l'ubiquité jusque-là inconnue de l'identité. Ce que nous savions être, nous ne le sommes plus. Nous ne parvenons plus à être un simultanément ici et là-bas. Il faut s'y résoudre, cela a bel et bien disparu avec le temps, déjouant ainsi, dans la seule durée d'un clignement de regard, les inconsistantes et ineptes prévisions. Nos somme désormais contraint à vivre dans un moi d'emprunt. Et encore suffit-il d'y croire un tant soit peu pour, instantanément, douter d'être réellement celui-là. Problématique déterminante d'une impétueuse crise d'identité.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

17/06/2015

CE N'EST PAS ENCORE L'HEURE OU LE SOIR TOMBE 4

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CE N'EST PAS ENCORE L'HEURE OU LE SOIR TOMBE

4

Dès lors, qui oserait prétendre en toute conscience intime
Que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue encore un peu?


Il n'est pas de vie sans vie dans la paume épaisse du temps.
Elle exige simplement de dilater sa part d'espace et d'infini,
C'est l'aimer que de la conjuguer au présent jusqu'à toujours.
Il en est certain, ce n'est pas encore l'heure où le soir tombe
Mais bel et bien celle qui se missionne à augmenter le vécu.

(FIN)

P. MILIQUE

16/06/2015

CE N'EST PAS ENCORE L'HEURE OU LE SOIR TOMBE 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CE N'EST PAS ENCORE L'HEURE OU LE SOIR TOMBE

3

Il en est certain, ce n'est pas encore l'heure où le soir tombe
Mais bel et bien celle qui se missionne à augmenter le vécu.
Le merveilleux est toujours présent, tapi dans le banal,
Me voilà devenu enfin assez fou pour atteindre à la sagesse.

Entends le vent caresser les arbres dans un chuchotis de feuilles
Vois, et goûte la lumière qui s'épanouit en couleurs accumulées.
Peu à peu, une poussière d'or se blottit dans les bras du soleil,
Une nuée d'oiseaux taquins offre une chorale au rire des choses
Tandis qu'une fanfare de cigales stridulantes exhorte à la vie,
Partout alentour, l'innocente dentelle des fleurs prend forme
Dans l'éclaté ivre et pétulant de leurs pétales arrogants
Au souffle alourdi d'une fragrance venue d'étoiles invisibles.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

05/06/2015

A L’ÉPICENTRE DE NOS RÊVES 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

A L’ÉPICENTRE DE NOS RÊVES

3

 

Le refus du réel proposé invite alors à voir le monde tel qu'il devrait se traduire à l'épicentre de nos rêves.

Même s'il est à considérer que tout cela est quelque peu boiteux, pessimisme et optimisme sont jumeaux et interchangeables.

Ainsi l'espoir rend-il triste alors même que c'est de la tristesse qu'il naît. Et puis la tristesse manque terriblement sérieux quand la joie, elle, ne parvient pas à s'y prendre.

Ce qui fait que c'est une  bien chaste volupté que de consentir à la joie.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

28/02/2015

RESPIRE 1

au magma présent de l'écriture,

 

RESPIRE

1



Donne-moi un baiser de mère,
C'est peu et c'est tant un baiser de mère!
Ces mots ne font qu'exprimer des obsessions
Qui sont comme fustigées par le fil du temps.

Ils errent, turbulente fragrance de souvenirs,
Bouffée clandestine aux senteurs de promesses.
Baiser maternel qui étreindrait le démesuré
Lié à la chute forcée dans l'incessible souffrance
Et la béance rituelle par qu'elle aura engendrée.

Il est impératif de respirer pour ne plus jamais oublier
Ce que je suis pour toi, ce que tu devrais être pour moi.
Respire pour confisquer l'instant au disponible du temps.
Circonstance laminée qui roule dans l'espace sans limites.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

12/02/2015

L'ANGOISSE DE DÉCEVOIR 3

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

L'ANGOISSE DE DÉCEVOIR

3

Parfois, dans l’absurde quotidien, dans l’éternelle insomnie de la vie,
Je perçois ma présence devenir peu à peu telle une ombre inopportune.
Je me laisse alors couler jusqu’en bas dès la moindre pente entrevue.
Je sombre et cela m’étouffe. C’est la crise de blues, désastre douloureux.
Et, dans chaque seconde comme vidée de son sang, j’écoute la pluie.

Dans le silence trompeur de la nuit, tout s’exacerbe de mots sonores.
La solitude crée les fantômes, spectres que je refuse d’abandonner.
L’esprit se tourmente, la béance conne se révèle soudain essentielle
Et je vis dans un embrasé de douleur l’impossible partage du manque.
Il ne reste plus à voir que le vide prévisible, l’absence et la désolation.
Les yeux rougis et prisonnier d’un engrenage, je me fais statue de silence,
Incapable de communiquer en de tels moments avec le reste du monde.
Et il me faut pourtant survivre jour après jour à cette désagrégation.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

28/11/2014

AGRIFFER AU SILENCE

au magma présent de l'écriture,

 

AGRIFFER AU SILENCE

Pourquoi s'obstiner à démolir le peu de mystères
Qui subsistent encore aux braises de nos existences?

Il y a ces fêlures proches de l’insoupçonné
Qui rodent dans le fatal sombre de ce qui hurle,
Créant l'insondable malaise désormais audible
Dans l'échappée alternées de vives logorrhées,
Profondes dans l'entrevue d'un presque mutisme,
Qui tentent, désespérées, de s'agriffer au silence....

Comme au vieux temps des croyances aveugles,
Il suivra son propre enterrement en dansant,
Illuminé de son cortège d'anges à trompettes
Et de démons fourchus au battage possédé!

Tout, alors, dans l’emmitouflé d'une paradoxale amnésie,
Rétablira l'ordre obligé d'un monde de liberté en ébauche.

P. MILIQUE