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22/11/2017

FIN DE SOIRÉE ACHEVÉE 1

au magma présent de l'écriture,

 

FIN DE SOIRÉE ACHEVÉE

1

 

Après ton appel, je me suis senti très proche de toi.

Pourtant ma gêne, cette fois encore, est grande d'avoir tourmenté ta fin de soirée.

 

Notre longue conversation avait bien failli tourner à ton seul monologue à cause de …

A cause de quoi d'ailleurs?...

Pas de réponse.

Pour autant, je perçois bien d'une journée de tara que je n'ai aucune excuse.

Douleurs physiques?

Exténuations psychiques?

Et alors?

Cet aussi peu est-il suffisant pour ne pas daigner renvoyer à l'Autre ne serait-ce qu'une part de l'attention qu'elle consent à vous accorder?

Certes non, je le sais bien!

Et je ne suis pas fier de moi.

Plutôt un peu piteux pour tout dire.

Je sais pourtant avoir été très proche de toi, très présent vraiment.

La vérité m'oblige à le dire: ce fut après ton appel seulement.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

14/11/2017

ÉMANATION

au magma présent de l'écriture,

 

 

ÉMANATION

 

Dans les fragrances émotionnelles de l'anonymat,

L'empreinte se révèle être la signature inattaquable

Et l'évocation irrévocable de l'identité requise:

Celle d'un homme qui émane, légère, de l'être aimé,

Peut ainsi s'affirmer plus prégnante qu'aucune autre.

 

Chacune de ses représentations vient se lover au cœur,

Dans l'apparition déjà chantante d'un soleil primordial

Qui, en fleur juste éclose de la nuit, ne calcule pas la chair.

 

P. MILIQUE

06/11/2017

REPETITION

au magma présent de l'écriture,

 

 

REPETITION

 

Le cadran solaire demeure le seul dispositif naturel

A ne pouvoir être avancé, ni retardé, par l'homme.

 

Il est complice d'une vie qui coule ses heures, nos heures,

Sous la menace d'une ombre qui progresse à l'inexorable.

 

Pourtant, désinvolte enveloppé dans son étrange habit d'ambiguïté,

Le temps ne s'autorise à se mouvoir qu'en la seule présence du soleil

En un irrémédiable suspendu à l'aléatoire d'une grisaille en suspend

Qui dirigerait donc nos existences si elles devaient ne s'affranchir

De leur légitimité sur cette Terre qu'en présence de rayons dardés?

 

L'ancestral cadran solaire se révèle être une singulière création

A fantasmer pour ne pas vieillir, à combiner pour ne plus souffrir.

 

D'ailleurs, rêver n'est sûrement pas l'option la plus tranquillisante

Puisque celle-ci porte en elle la menace d'effectuer un rêve délétère.

 

Peut-être conviendrait-il mieux de juste s'absenter

Comme sait le faire l'ombre diaphane et subreptice

Jusqu'à l'endroit où le jour infini dure toute la nuit.

 

Il est tellement aimable ce solaire cadran qui lentement,

Sans tic-tac ni autre bruit incongru scande, métronome,

Le moment nébuleux où l'ombre intransigeante progresse.

 

Cette pensée capitale, fruit d'une errance feutrée et réflexive,

Parfume l'évidence de capiteuses fragrances interrogatives:

Le muet, l'inaudible parfait né de l'absolue présence solaire

Est, a bien y penser, comme une amère absence au monde

Au centre d'un environnement personnel tendu de vacarme.

Image magnifique et suggestive qu'il est apaisant de concevoir.

 

 

P. MILIQUE

11/03/2017

FAIRE LA VOLUPTÉ

au magma présent de l'écriture,

 

FAIRE LA VOLUPTÉ



Parfois se présente le précieux d'une fusion torrentielle!

Il ne s'agit pas de la représentation ciselée d'un amour
Ponctuellement convoqué sur le pré pour un duel inné,
Mais plutôt celle d'un souffle imprévu et virevoltant
Dans les interstices offerts par les sens exacerbés.
Il se peut que se manifeste là les strates d'un amour rare,
De ceux qui ne s'éprouvent qu'en fleuve exempt de houle.

Il n'a de cesse de le confronter à la puissance de ses désirs,
En une vaste soif de l'autre qu'il n'est pas aisé de nommer.
Vaste exigence terminale engagée par la grisante passion,
Grandiose jusqu'à ce moment fantasque où jaillit la frénésie.

Le voilà, envoûtant de virtuosité dans l'avide ineffable,
Qui transmue la volupté aux sensuels instants de l'ailleurs.


P. MILIQUE

18/01/2016

SAISON DE GLACE

au magma présent de l'écriture,

 

SAISON DE GLACE



Comme si les feux ne pouvaient
Que brûler bas dans le brouillard,
Mêlant la grisaille a la morosité,
Voilant la face d'un soleil lunaire.

Comme si dans l'arbre de l'abrupte rive
Grondait le décharné d'un éternel hiver.

Les femmes de retour dans les cuisines
Y parlent bas en un quasi chuintement,
Serrant leurs châles sombres contre elles,
Contre ce corps délaissé que nul amour
N'embrase ni ne dévêt. Saison de glace
Qui se murmure au tréfonds obscurci
De ce cœur si lourd battant la brume.

Ne reste plus qu'à tenter le mot lumière,
Le mot mémoire et puis le mot tentation,
Valeureux cavaliers lancés contre le froid.



P. MILIQUE

13/12/2015

TA PRÉSENCE

au magma présent de l'écriture,

 

TA PRÉSENCE

Les murs gris qui s'épaississent
Dans les courbes de ma mémoire
Vont-ils s'écrouler sur ta présence,
Ton unique présence que j'emporte
Jusqu'à la frontière de mes pensées.

P. MILIQUE

12/10/2015

MISE EN VEILLE 6

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

MISE EN VEILLE

6

 

Il n'est pas rare de comparer la rêverie à l'ivresse! En effet, tout comme peut le faire une déjà ébriété, elle donne parfois à voir les fondations imaginaires d'une réalité progressivement dispersée dans la somnolence. Ce souvenir involontaire du présent balbutie quelques éclats, vagues, de l'empreinte réelle, et à peine entrevue.

La rêverie ne se repose jamais car elle sait trop les multiples menaces  sous-jacentes! Mise en état de vigilance fragile, elle ne pourrait retarder bien longtemps son inévitable dissolution jusqu'à retrouver, désemparée et affublée de vêtements ordinaires, la grisaille triviale du quotidien. Obligée à une soudaine réconciliation avec le présent. Brutal retour aux insipides contingences.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

07/04/2015

DÉBUSQUER LA PART VISIBLE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

 

DÉBUSQUER LA PART VISIBLE

2


Je sais que la vie n'avait pas été tendre avec toi ces dernières années.
Quelques indiscrétions périphériques m'ont toutefois laissé entendre
Qu'un soleil darde à nouveau ses rayons de bonheur dans ce qui,
Jusque-là, n'était qu'une grisaille quotidienne saturée de tourments.

Il se trouve que je ne veux retenir pour toi que ce soleil-là!
Parce que c'est lui qui saura illuminer tes journées à venir,
Qui rendra tes pensées crépusculaires plus faciles à supporter
Et creusera, jour après jour, les sillons de ce bonheur souhaité.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

29/10/2014

FINALEMENT MORTEL 1

au magma présent de l'écriture,

 

FINALEMENT MORTEL

1



Un carillon fatigué dérange le silence,
Un chat noir glisse dans un rai de lumière
A cette heure incertaine où la nostalgie
Porte de ses pas l'ailleurs d'une vie réduite à peu.

Elle arpente, les yeux tristes, son jardin au crépuscule
Dans l'insondable mélancolie de ceux qui n'ont plus rien,
Désormais aux portes de la solitude et du silence
A la saison grise du dénouement qui fait monter l'angoisse.

Engagée dans l'ultime versant de sa vie, elle fixe le passé,
En attente encore de son fantôme d'amour,
Celui, lointain, qui illumine les photos sépia
D'un regard perdu vers le temps qui reste.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

12/03/2014

GROTESQUE OBSTINATION

GROTESQUE.jpeg

 

GROTESQUE OBSTINATION

 

Même lorsque le désir d’écrire est puissant,

On le sait également volatile.

 

Il est la parenthèse éphémère qui brûle mes insomnies

Au fer rouge de pensées feutrées, secrètes.

Quoi de plus trompeur?

 

Jamais les signes ne seront des preuves.

Et souvent, dans la grisaille de matins furtifs,

La comédie s’essouffle et s’achève

Happée par le vide insoutenable d’une passion éteinte

Révélant une fois encore la morne créativité

Qui sera mienne, tout l’indique, pour toujours.

 

Et, puisque l’idéal me reste inaccessible,

J’entretiens, avec une grotesque obstination,

L’illusion désespérée d’un ordinaire malentendu.

 

P. MILIQUE

20/02/2014

RÊVERIE 7

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

RÊVERIE

7

 

La rêverie ne se repose jamais car elle sait trop les multiples menaces  sous-jacentes! Mise en état de vigilance fragile, elle ne pourrait retarder bien longtemps son inévitable dissolution jusqu'à retrouver, désemparée et affublée de vêtements ordinaires, la grisaille triviale du quotidien. Obligée à une soudaine réconciliation avec le présent. Brutal retour aux insipides contingences.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

11/10/2013

ECLATS D'OBSIDIENNE

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ÉCLATS D'OBSIDIENNE

 

Qu'est-ce qu'un Virtuose Ecri-Poète ?

 

C'est un homme qui nous soumet aux riches

Et exubérantes fleurs de son imagination.

Qui utilise sa fluidité d'écriture

A donner une émouvante dimension esthétique

A la pesante grisaille du quotidien.

 

Sa plume nous propose dans la mélodie,

-- peut-être la mélopée --

Des phrases qui s'enroulent,

D'abolir l'espace et le temps.

Avec un style tourbillonnant,

Créateur d'infinis poétiques.

 

Fabuleuse richesse que cette écriture-là !

D'une incontestable virtuosité.

Elle est bruissement éthéré

De trouvailles délicieuses

Et de subtiles associations de mots.

Marquée aussi de touches de raffinement délicat

Aux éclats luminescents de pierre précieuse.

 

Aux éclats d'obsidienne ?

 

Cette écriture-là est pour moi

Intarissable source d'émerveillement,

Parce qu'elle intensifie

Le magnifique essentiel du Temps et de la Vie.

 

P. MILIQUE