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09/07/2016

LABYRINTHE PRIMAIRE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LABYRINTHE PRIMAIRE
2

 

L'esprit doit-il se frustrer pour assouvir son besoin récurrent, quasi viscéral, d'adapter le monde à ses besoins?
A celui de s'accoutumer à toutes les complications populacières qui le rassurent?


Ces questions, ainsi posées de manière aussi abrupte, pour le moins désarçonnent.

Mêmes si elles restent à portée d'intelligence courante, il n'en demeure pas moins qu'elles échappent à toute forme de compréhension spontanée.
Il faut dire qu'elles ne servent guère, du moins de prime abord, le juste cause d'un quelconque lieu commun.
Dès lors, il devient pour le moins complexe de s'extraire d'un tel labyrinthe.
Les faits sont accablants qui intercèdent pour un facile à vérifier: pour atteindre à la simplicité, il est plus efficace d'avoir d'abord  commencé par elle.
C'est bien ce qui rend difficile l'art complexe de faire simple.

Et en même temps, c'est ce qui tranquillise tout un chacun: car nous le savons, tout labyrinthe sécrète en lui les germes mêmes de sa propre issue.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

18/01/2016

SAISON DE GLACE

au magma présent de l'écriture,

 

SAISON DE GLACE



Comme si les feux ne pouvaient
Que brûler bas dans le brouillard,
Mêlant la grisaille a la morosité,
Voilant la face d'un soleil lunaire.

Comme si dans l'arbre de l'abrupte rive
Grondait le décharné d'un éternel hiver.

Les femmes de retour dans les cuisines
Y parlent bas en un quasi chuintement,
Serrant leurs châles sombres contre elles,
Contre ce corps délaissé que nul amour
N'embrase ni ne dévêt. Saison de glace
Qui se murmure au tréfonds obscurci
De ce cœur si lourd battant la brume.

Ne reste plus qu'à tenter le mot lumière,
Le mot mémoire et puis le mot tentation,
Valeureux cavaliers lancés contre le froid.



P. MILIQUE

02/11/2015

A EN PERDRE LE SOUFFLE 1

au magma présent de l'écriture,

 

A EN PERDRE LE SOUFFLE

1

Son corps, son organisme, son métabolisme
Tous se sont ligués en lassitude aujourd'hui
Pour l'affaiblir, pour l'anéantir. Pour l'annuler.

Il se sent vide d'ardeur, de dynamisme, de force.
Tout cela lui impose la réalité d'un défi démesuré,
Le confronte à l'abrupt consistance du présent,
Et jette une lumière indécente sur un itinéraire
Qui derrière les brumes se profile, long et accablant.

Il se doit de rassurer son aimée, il n'ait rien d'alarmant.
Il ne s'agit que des truismes triviaux au jour de chacun.

Car c'est bien ce qui lui fait monter la honte au front.
Comme il est indigné par son comportement ridicule!
Et pourtant il ose, enfantin, communiquer sur ce si peu.
Oser se lamenter auprès d'elle, elle qui est tant investit
De ce qu'elle est, qui met tout à profit pour l'ensoleiller,
Pour créer cette ample bulle d'amour où elle le tient serré.
Comme il se sent petit près d'elle, terne face à sa lumière!

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE