11/02/2018
SUR LA POINTE DE L'ÂME 15
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
SUR LA POINTE DE L'ÂME
15
Même si, on le sait, la solitude n'est pas partageuse, on en observe par moins que le solitaire ne soliloque pas tant que ça.
En effet, converti à l'isolement, il déguste sa nouvelle situation avec de la presque préciosité.
Entre offrande et abandon, il ne donne pas le sentiment de s'en plaindre.
Pas plus qu'il ne semble s'en réjouir.
C'est une chance véritable que de parfois vivre loin des regards, lové au plus chaleureux d'un saisissant face à face.
Fascinante résistance.
Tout cela paraît d'une alerte pertinence.
D'ailleurs cela l'est peut-être.
Mais c'est surtout très inapproprié.
( A SUIVRE...)
P. MILIQUE
10:01 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriturema présent de l'écriture, tête au pied, mixage, dimanche, chance, résistance, fascination, domino, préciosité, offrance, abandon, partageur, pédiatrie, remède à la mélancolie, pourvo, nescalade militaire, avocat, cassation, soulagement
19/07/2016
AU RENDEZ-VOUS DES PAS PERDUS
AU RENDEZ-VOUS DES PAS PERDUS
Parvenu au stade archaïque de son élaboration,
Le temps paraît comme dépossédé de ses mesures.
La folie cache un sens étayé d'une présence
Dont il est aisé de percevoir l'immanence indéfinie
Dans l'étirement irrépressible de la perspective.
Après avoir franchi ce qui pourrait se concevoir
Comme étant le point ultime de l'existence,
C'est la plongée totale dans la mémoire des choses.
Quand s'affaiblissent les rapports avec le sensible,
Et dans la rupture de l’immédiat avec autrui,
Lorsque s'altèrent les vibrations de l'être et leurs calmes échos,
Il convient de les arracher à la fascination
Et au triomphe annoncé de l'insensé.
Dans les nuits sans fond de son cœur
Scintillent, attrayantes, des étoiles sublimées
Par le calme céleste de la forêt endormie.
Plus tard, dans les brumes hésitantes de l'aube,
Dans les ruines froides du vent apaisé,
Prend naissance la lumière unique d'un soleil
Qui emperle l'espace de l'haleine rosée des nuages.
C'est dans ce dimanche du bout du monde tant redouté
Qu'elle se présente au rendez-vous des pas perdus
Dans le trouble hébété de celle qui se demande pourquoi
Elle se retrouve seule ici, le cœur mouillé de larmes.
P. MILIQUE
12:28 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rendez-vous, pas perdus, stade archaïque, élaboration, le temps paraît, dépossédé de ses mesures, folie, sens caché, étayé d'une présenc, percevoir l'immanence, indéfini, étirement, irrépressible, perspective, franchir, concevoir, point ultime, existentiel, plongée fatale, la mémoire des choses, affaiblir, le rapport au sensible, rupture, immédiat, autrui, altération, vibration, calmes échos, convenir, arracher à la fascination, triomphe annoncé, insensé, nuit sans fond, scintiller, attirayant, étoiles, sublime, calme céleste, forêt endormie, brumes hésitantes, aube, ruines froids, vent apaisé, prendre naissance, lumière unique, soleil, dimanche, bout du monde, redouté, se présenter
08/04/2016
TE PERDRE DANS LA VILLE
TE PERDRE DANS LA VILLE
L'astre solaire est apparu
A l'aube du cinquième étage,
Ses yeux soudain se sont noyés
Dans la pâleur terne des nuages.
Ses yeux vrillaient encore le vague.
Un parfum nerveux de café torréfié
Voletait au cœur de ses perspectives.
Elle savait qu'aujourd'hui était dimanche
Et que grâce à cela la journée serait belle.
Avant que son esprit curieux s'envole
Dans des spéculations à n'en plus finir,
Il lui fallait s'extraire de cette couche.
Son père était parti depuis longtemps,
Sa mère nageait au creux de ses soupirs
Tandis que sa sœur buvait son thé brûlant
Sans jamais s'interrompre de pouffer de rire.
Pour se tenir compagnie, il a allumé la radio.
Il a vite enfilé un pantalon dépouillé de forme.
Il a ordonné comme il a pu ses cheveux suspects
Puis a sommairement rebordé les pans de son lit
Tandis que l'animateur débile s'acharnait à t'énerver
Et t'offrait l'impulsion d'aller te perdre dans la ville.
P. MILIQUE
13:40 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, ville, examplaire, astre solaire, cinquième, étagère, yeux, noyade, pâleur, terne, nuage, vriller, vague, parfum, nerveux, café torréfié, voleter, perspective, dimanche, grâce, journée, belle, esprit curieux, envol, spéculation, couchette, père, mère, nageoire, creux, soupir, soeur, boire, thé brûlant, interrompre, pouffer de rire, tenir compagnie, allumer la radio, vite, enfiler, pantalon, dépouiller, forme, ordonnance, chevelure, suspect, sommairement, reborder, pan, lit
28/11/2013
CULTIVER L’ÉCRITURE
CULTIVER L’ÉCRITURE
L'écriture est une terre qu'il est malaisé de cultiver.
On laboure ainsi, laborieusement,
Des kilomètres de mots et de phrases,
Avant d'y trouver le plaisir d'une improbable beauté.
Usant et abusant d'un enthousiasme austère, certes,
Mais en même temps, incroyablement intense,
Avant de s'imposer comme devoir fondamental
De restaurer la saveur de mots souples et tarabiscotés
Afin de croiser au plus près d'un rayonnement suprême.
Elle peut être suspension provisoire d'un mouvement,
Alternance monotone, justification idéologique ou encore,
Mouvement de révolte contre ses propres turpitudes.
Froide lumière d'une raison enlisée
Dans les sables mouvants d'une nuit indéfinie,
Elle doit être zone de contact,
Foyer de subversion,
Et découper en instantanés emblématiques
Les messages allégoriques, les visions idylliques
Et les mélodies de nulle part.
Pour la voir ainsi procéder à l'épuration agressive
Des changements de perspectives ou des aléas du devenir,
Pour faire taire les rumeurs insidieuses,
Désespérément inexplicables,
En accédant par intermittence à la face sereine de la solitude,
Là où s'estompent les brumes de la fausse conscience.
P. MILIQUE
05:41 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : culture, labour, beauté, enthousiasme, austérité, intensité, fondamental, saveur, souplesse, rayonnement, suprême, provisoire, alternance, monotone, justification, idéologie, révolte, turpitudes, enliser, sables mouvants, subversion, emblêmes, allégorie, idyllique, épuration, agressivité, perspectives, aléas, rumeur, insidieux, intermittence, sérénité, solitaire, conscience, enfance, odeur, dimanche, plainte, plaintif, assumer, contradiction, contradictoire, contrat, chanson française, gloire, parler, aphasie, aphasique, fuir, chercher
16/08/2013
ENTRETIEN AVEC ARLETTY
ENTRETIEN AVEC ARLETTY
Dimanche dans un fauteuil
24/12/1961 - 05min51s
Edith LANSAC reçoit ARLETTY : commentaire sur la réplique "atmosphère ....", la façon dont JEANSON écrit ses dialogues ; ses débuts sur scène, ce qu'elle a appris au cabaret puis au théâtre.
Générique
17:16 Publié dans LES ARCHIVES DE LYNA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, arletty, entretien, dimanche, fautuil, édith lansac, recevoir, commentaire, répliquer, est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère, façonner, jeanson, écrire ses dialogues, ses débuts sur scène, apprendre au cabaret, théâtre, générique, réalisateur, jean chouquet, participant, présentateur