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25/11/2016

IL NE CRIERA PLUS

au magma présent de l'écriture,

 

IL NE CRIERA PLUS



C'est une comédie mortifère aux allures de religion:
Nommons la guerre. La stupide et horrible guerre
Qui n'offre toujours à voir que du déjà mille fois vu:
Ferrailles enchevêtrées, bris de verre, décombres.
Immeubles effondrés, villes violemment dévastées
Par l'abjecte déflagration des bombes meurtrières.

Un cri stupéfait hurle son incompréhension à l'infini,
Puis, peu à peu, s'amenuise dans un silence instable,
Contraint par le non-sens lancinant du martyr subi.

Gémit-il encore? Ne criera-t-il donc plus jamais? Non!
Il s'est éteint, martyr ordinaire de la folie des hommes.

Parviendra-t-on un jour à préserver l'humanité
De cette monstruosité sanguinaire et continue?
De cette guerre ou d'une autre? De toutes les autres?

Expression aveuglante de l'obstination brute à être,
D'un monde convulsé, éructant, barbare ancestral,
Asséché de tout sens véritable en sa violence ultime!


P. MILIQUE

05/11/2016

BLUES

au magma présent de l'écriture,

 

BLUES


Il est des jours où, dirait-on,
Rien ne paraît être en mesure
D'amadouer le mal d'amour.

C'est pourtant moins physique
Que lorsqu'on prend conscience
Que l'on est réellement tout seul
Dans cette étonnante ville-tentacule
Où les femmes pullulent pourtant.

Nulle épaule sur laquelle se poser.
Alors, les rêves se font fantasmes
Enchevêtrés de paquets de souvenirs,
D'odorants bouquets de fleurs ouvertes.

Au ras de l'océan opaque
Les baisers claquent, sonores,
Tandis que le chat, résigné immobile,
Contemple de son regard morne
Le filet de fumée qui se lève et vacille,
Pendant que la plume gratte le papier
Et dit le blues qu'il faut vite oublier.
 
P. MILIQUE

27/09/2016

FICTION 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FICTION 

3

 

Pourtant, à travers l’entrelacs d'un avenir incertain et d'un présent noyé dans l'oubli, semble pointer un réconfort, une source qui à intervalles régulier distille quelques gouttes d'apaisement et d'espoir en chaque être.
Cette source est celle qui, le soir, s'allonge et souffle sur les visages. A chaque fois elle promet d'exaucer tous les rêves, et prétend pouvoir creuser dans le mal pour en dégager l'insaisissable.

Alors, la vie monocorde des humains est tristement rythmée entre la veille et le sommeil par l'assourdissant murmure de la ville en pilotage automatique et l'esquisse d'un espoir évaporé sous les traits d'une femme qui n'existe pas.

L'espérance qui croît fera t-elle naître l'enfant nouveau dont les réponses conduiront à l'essentiel.

(FIN)

 

P. MILIQUE

25/09/2016

FICTION 1

au magma présent de l'écriture,

 

FICTION 

1



Constatons-le, nos villes sont devenues des déserts sur-urbanisés, où chaque homme fait cavalier seul et saisit les commandes branlantes de son existence.

Les cieux se sont révoltés, il y a longtemps déjà, et le soleil s'est éclipsé pour l'éternité, ne laissant s'installer au firmament que l'alternative proposée par les ténèbres les plus profondes, elles-mêmes cinglées de tubes phosphorescents.

Désormais, des robots hyperactifs et puissants travaillent sans relâche. Ils transforment la matière première avec autant d'efficacité qu'ils raisonnent maintenant, de fait, un ordre politique impitoyable pour ceux dont l'utilité au profit tarde à se manifester.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

19/04/2016

LES RESSOURCES DE L'ERRANCE

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LES RESSOURCES DE L'ERRANCE

 

C'est dans cette ville déréalisée par les néons,

Où l'anonymat règne en tyran clandestin,

Qu'il a exploité les ressources infinies de l'errance

Dans les dédales insoupçonnés de sa propre intériorité.

 

Tout dépend de l'aptitude dont on dispose

A se faufiler dans la douleur vive du réel!

 

Il faut profiter de la confusion pour neutraliser l'inconnu

Et mettre en perspective l’étrangeté lisse du familier

Sans jamais cependant céder à l'illusion de la transparence à soi.

 

Les vertiges de l'identité pénètrent la conscience de l'autre

Et, suspendu à une beauté magique et mystérieuse,

L'absorbent dans l'absolue récurrence du même.

 

Embarqué au fil tenace de dérives ondoyantes,

Se maîtrise l'étonnement d'être là où l'on est

A l'exacerbé d'une activité créatrice et subversive

Qui s'arpège d'accords existentiels.

 

Dès lors, la mise en musique progressive

Des modulations du visible

S'élève au secret dénudé d'un cœur d'instant épuré,

Sillon sonore d'où scintille le néant.

 

P. MILIQUE

08/04/2016

TE PERDRE DANS LA VILLE

au magma présent de l'écriture,

 

TE PERDRE DANS LA VILLE



L'astre solaire est apparu
A l'aube du cinquième étage,
Ses yeux soudain se sont noyés
Dans la pâleur terne des nuages.

Ses yeux vrillaient encore le vague.
Un parfum nerveux de café torréfié
Voletait au cœur de ses perspectives.
Elle savait qu'aujourd'hui était dimanche
Et que grâce à cela la journée serait belle.
Avant que son esprit curieux s'envole
Dans des spéculations à n'en plus finir,
Il lui fallait s'extraire de cette couche.

Son père était parti depuis longtemps,
Sa mère nageait au creux de ses soupirs
Tandis que sa sœur buvait son thé brûlant
Sans jamais s'interrompre de pouffer de rire.

Pour se tenir compagnie, il a allumé la radio.
Il a vite enfilé un pantalon dépouillé de forme.
Il a ordonné comme il a pu ses cheveux suspects
Puis a sommairement rebordé les pans de son lit
Tandis que l'animateur débile s'acharnait à t'énerver
Et t'offrait l'impulsion d'aller te perdre dans la ville.

P. MILIQUE

04/02/2016

FÉLIN POUR ELLE 1

au magma présent de l'écriture,

 

FÉLIN POUR ELLE

1

Il gravit d'un pas lent, et un peu dans la douleur, l'escalier embaumé des fragrances lourdes et capiteuses des lilas en fleur.
Il est surpris, une fois encore, de constater à quel point ces quelques marches escaladées suffisent à mettre à distance le rugissement ordinaire et ininterrompu de la ville. C'est que ces marches permettent d'accéder à un lieu de paix, de réflexion et de sérénité. Un endroit unique, exceptionnel de communions cérébrales incertaines et cependant avérées.
Pour y pénétrer, il utilise non sans un certain fier orgueil il doit bien l'admettre, les clefs offertes avec une générosité confondante de spontanéité de la main même de La Gardienne, hôtesse qui en est l'habituelle locataire.
Ainsi franchit-il le seuil de ce cocon transatlantique désormais tellement proche qu'il ne pourra plus jamais paraître loin.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

14/08/2015

LES RESSOURCES DE L'ERRANCE 1

au magma présent de l'écriture,

 

LES RESSOURCES DE L'ERRANCE

1



C'est dans cette ville déréalisée par les néons
Où l'anonymat règne en maître clandestin,
Qu'il a exploité les ressources de l'errance
Dans les dédales insoupçonnés de son intériorité.

Tout dépend de l'aptitude dont chacun dispose
Pour se faufiler à travers la douleur vive du réel.
Il faut profiter de la confusion crée par l'inconnu
Et mettre en perspective l'atypie lisse du familier
Sans jamais céder à l'utopie d'une transparence à soi.

Les vertiges de l'identité forcent la conscience de l'autre
Et, suspendu à une beauté aussi magique que sibylline,
Il s'éprouve absorbé dans la réminiscence du similaire.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

11/07/2014

COMME UN REFRAIN DE LIMONAIRE 1

au magma présent de l'écriture,

 

COMME UN REFRAIN DE LIMONAIRE

1

 

Texte atypique, magnifique d'images-séquences lourdes d'émotions.

Pages bouleversantes et pudiques, humbles et passionnelles.

Voyage fécond au cœur de l'immobile d'une petite ville grise

Au charme inquiétant et suranné ainsi pleinement réhabilitée.

Imaginaire qui distend l'étroitesse de l’ici dans la vacuité tranquille

D'une promenade au sein de la bourgade perçue comme endormie.

Exploration poétique au cœur d'une ville indifférente au temps des autres.

Qu'y aurait-il sans le poids du souvenir comme cadeau hébergeur d'espoirs?

 

Elle est d'une délicatesse rare cette adéquation d'une retenue souriante

Et émue au fil d'un texte presque énigmatique entre merveille et réalisme.

Écriture enchanteresse qui met à nu la violence nourricière de l'usine.

Élan mystique sur le mode rayonnant, réminiscences sonores et visuelles

Installées dans le flux fusionnel d'un univers enchâssé dans son doublon.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

30/11/2013

BARBARIE DANS LE MÉTRO CHRISTOPHE AGOU A NEW YORK «J’APERÇOIS LES JAMBES D'UN HOMME SOUS LE DEUXIÈME WAGON»

 

BARBARIE DANS LE MÉTRO
CHRISTOPHE AGOU A NEW YORK

(1’52’’)
«J’APERÇOIS LES JAMBES D'UN HOMME SOUS LE DEUXIÈME WAGON»


Christophe Agou est photographe indépendant. Il réalise à la campagne comme à la ville des images parfois très dures. Voici comment il a pu terminer son travail et son livre sur le métro de New York. Rien à voir : douze photographes racontent la photo qu'ils n'ont pas prise.

 

Enregistrements : avril 2013
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Réalisation : Aude Laporte

28/11/2013

LA SIMPLICITÉ 4

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LA SIMPLICITÉ

4

Les conséquences visibles au fil du quotidien semblent en exclure toute velléité de perspective. Il y est démontré de manière claire et précise qu'il ne sert pas à grand chose de trop intellectualiser l'évidence: le sourire de la Joconde échappera toujours à l'analyse, les moutons compterons encore les brins d'herbes avant de s'endormir, la ligne d'horizon s'obstinera à se déplacer avec l’œil frisé du bon sens et les marchands de sable ne seront jamais sorciers. Non, il n'y a décidément rien de simple, vraiment.

En fait, rien de ce qui existe n'est anormal, pas plus la ville assoupie que le volcan éteint. C'est ainsi. Il est donc inutile d'employer une loupe à explications pour débusquer les mystères.  Nous donnons au jour et, tout autant, nous donnons à la nuit. En conséquence sachons saisir, et apprécier, l'incroyable amplitude qui chemine sans turbulences, juste parce que l'on a, volontairement, mis notre vigilance en sourdine. Avec simplicité.

(A SUIVRE...)

P. MILIQUE

10/11/2013

PASCALE PICARD BAND LE BIKINI TOULOUSE AVRIL 2009

 

(Captation Personnelle)

 

PASCALE PICARD BAND

LE BIKINI

TOULOUSE

AVRIL 2009