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05/08/2017

IMPASSE PERSONNELLE

au magma présent de l'écriture,

 

IMPASSE PERSONNELLE

 

L'influence anesthésiante de l'habitude

Nous conduit droit à l'impasse personnelle.

Pour s'y dérober, pour casser le masque

De la conformité, il faudrait posséder

Une intelligence minutieuse, mais aussi

Vaste, décapante, et sans compromission.

Et se régaler de l'harmonie des nuances,

Des couleurs suaves et du goût de l'incongru.

 

Il est probable que nous soyons intoxiqués moralement.

C'est pourquoi nous exiger avec une grande fermeté

Le droit au désir, au plaisir, et à la folle imagination.

 

Dans l'âme chaotique d'une zone ardente et mobile,

Existent des paroles concises, sublimes et salvatrices.

Lueurs abrégées d'une conscience traversée

De surnaturelles manifestations multicolores.

Et comme il n'y a pas, nous le savons, de différences

Incompatibles ni de d'individualités incomparables...

 

Cette vérité est confuse et limitée:
Elle devrait être cosmique.

 

P. MILIQUE

17/05/2017

ÉCRITURE ARTICULÉE

au magma présent de l'écriture,

 

 

ÉCRITURE ARTICULÉE

 

Il éprouve un désir de plus en plus soutenu

A ne pas se refréner à simplifier son écriture.

 

Elle est étrange cette présence au monde,

Musique composée faite d'idées et de mots,

Parole nébuleuse et obscurément féconde.

 

Sujet d'étonnement à la transe contagieuse,

Il recourt à d'âpres phrases en hyperboles

Subjectives, partielles et forcément partiales.

 

Il est primordial d'éviter le pathétique convenu,

Ne pas amplifier l'acquis de situations inouïes,

En tuant l'esprit structuré de la fleur d'illusion

Et pour mieux dire, dire encore, différemment,

Se dévouer à une écriture objective et dévêtue.

 

Il éprouve un désir de plus en plus soutenu

A ne pas se refréner à simplifier son écriture.

Alors, faire corps et aspirer à faire vivre le réel,

Et destiner une prolixe dilatation interrogative

A l'unique quintessence existentielle et poétique.

 

P. MILIQUE

21/01/2017

SCINTILLEMENT SENSUEL

au magma présent de l'écriture,

 

SCINTILLEMENT SENSUEL



Plutôt qu'entités figées, nous sommes intermittences
Dans le mouvement cosmique qui dépasse le vivant.

Jetée sur une pente nocive défiant la compréhension
Se déploie une lente variation de nos états intérieurs.

Désormais, de nombreuses déferlantes émeuvent
Sous l'éclairage obscène d'une adversité sournoise.

Discipline du chaos, folle maîtrise ou dépossession,
Nous voilà devenus les inévitables vigies silencieuses
D'un monde grouillant de toutes ces férocités brutes
Qui nous ordonnent le franc rejet de ce chœur en furie,
Faisant de nous la proie aisée accessible à n'importe qui
Ou, pire encore, nous élaborant en sinistres prédateurs.

Privés tout à coup du voisinage précieux de l'évidence,
A la fois sombre, incontrôlée et cependant majestueuse,
Il reste encore à faire appel à la souveraine liberté d'être!

L’espace d’exploration, par nature pourfendeur d'infini,
Souligne toute la beauté nichée dans l'aventure humaine
Et ouvre la trajectoire d'un peut-être menant au sublime.

Pourtant, malgré le scintillement sensuel d'étoiles affidées
Le vertige demeure considérable dans ce tamis de chimères
Et la puissance résolument iconoclaste de l'auto-destruction,
Trouvent alors des arguties aussi séduisantes qu'imparables
Pour opérer le grand saut dans l'inouï très en beauté ce soir.

P. MILIQUE

08/04/2016

TE PERDRE DANS LA VILLE

au magma présent de l'écriture,

 

TE PERDRE DANS LA VILLE



L'astre solaire est apparu
A l'aube du cinquième étage,
Ses yeux soudain se sont noyés
Dans la pâleur terne des nuages.

Ses yeux vrillaient encore le vague.
Un parfum nerveux de café torréfié
Voletait au cœur de ses perspectives.
Elle savait qu'aujourd'hui était dimanche
Et que grâce à cela la journée serait belle.
Avant que son esprit curieux s'envole
Dans des spéculations à n'en plus finir,
Il lui fallait s'extraire de cette couche.

Son père était parti depuis longtemps,
Sa mère nageait au creux de ses soupirs
Tandis que sa sœur buvait son thé brûlant
Sans jamais s'interrompre de pouffer de rire.

Pour se tenir compagnie, il a allumé la radio.
Il a vite enfilé un pantalon dépouillé de forme.
Il a ordonné comme il a pu ses cheveux suspects
Puis a sommairement rebordé les pans de son lit
Tandis que l'animateur débile s'acharnait à t'énerver
Et t'offrait l'impulsion d'aller te perdre dans la ville.

P. MILIQUE

29/12/2015

COMBINAISON ALÉATOIRE 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

COMBINAISON ALÉATOIRE

3

 

Notons cependant, que nous ne manquons jamais de mots pour exprimer notre amour, peut-être incompréhensible, alors même que l'insidieux de sa réalité première est de faire de nous de bien résignés condamnés à mort.

C'est ainsi, nous ne pouvons nourrir aucun doute sur la dissolution de notre devenir. Il serait réducteur, et au final bien décevant, de ne considérer sans cesse que l'envers du vivre. La vie est jolie même lorsqu'elle pleure le ciel de notre présence en elle. Et puis, elle est si belle, même lorsqu'elle est jolie. Elle est notre source et elle doit le rester! Et si, face à ce qui se désole, nous nous épuisons à la juger mal faite, c'est sans doute parce qu'on la regarde sans jamais éprouver le besoin de la remercier. Il suffirait, pour parvenir à un résultat différent, d'évaluer combien il est délectable de butiner avec les abeilles dans le miel de son jardin, opulence rare égayée de soleil par le rire-cascade des fleurs.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

28/03/2014

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 24/03/2014

 

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER

  24/03/2014

28/12/2013

PAPILLONS NOIRS

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PAPILLONS NOIRS

 

Tenté de dire que ce sont ces existences-là

Qui recèlent nombre de drames modestes et de furtives joies.

 

Souvent dans la douleur, la solitude s'affiche menaçante

A l'écoute du fracas des vagues intérieures.

 

Au fil d'un ressac d'expériences insatisfaites,

La mélancolie fond parfois sur nous à l'improviste,

Apparaissant comme un bloc de météorite brûlé

Susceptible de disloquer à tout moment l'ordonnancement des choses.

 

Mû par une horlogerie complexe et mystérieuse,

Rien ne peut devenir plus abstrait qu'un avenir

Présent partout, et cependant visible nulle part.

Dès lors, il ne reste plus qu'a devenir cet exilé volontaire

Cherchant refuge hors la marche prévisible du monde.

 

Vivre, c'est comme nager ensemble dans l'immanence

Sans possibilité aucune de partager l'éclat de l'impartageable.

 

Quelle ombre dans le demi-jour d'un destin aussi fascinant

Pourrait mieux expliquer à l'infime de l'instant

L'extraordinaire prolifération de papillons noirs

Aux ailes diaphanes craquelées de mort pressentie.

 

P. MILIQUE

11/01/2013

C'EST MON ECHARPE, C'EST CA ? Culture Foot et Besoins Sexuels non Satisfaits

 

C'EST MON ECHARPE, C'EST CA ?

7
Culture Foot et Besoins Sexuels non Satisfaits
« Une question de souci de soi »

(6'21")

 

Un feuilleton original de Jean-Charles Massera conçu pour les nouveaux modes d'écoute (podcast, smartphone, écouteurs). Chaque semaine vous recevez un appel, en voiture, à table, au boulot. Jte dérange ? Non non. C'est votre ami ou votre amoureuse qui vous parle : d'argent, de désir, d'une écharpe du PSG... Une voix qui renouvelle la fiction radio. 7. C'est mon écharpe, c'est ça ? (avec Guillaume Hincky)


Enregistrements : 7 juin 12
Interprète : Guillaume Hincky
Assistante réalisation : Sara Monimart
Texte : Jean-Charles Massera
Réalisation : Arnaud Forest & Jean-Charles Massera

08/11/2012

UTOPIE ORDINAIRE

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UTOPIE ORDINAIRE

 

La route ordinairement empruntée par la vie buissonnière

Ne se prive pas d'offrir une multitude d'aspects différents.

 

Elle peut tout autant se précipiter dans le cauchemar et la misère

Par ce qui n'est parfois que la dure réalité d'un amour déçu,

Ou bien être animée par la pure logique d'un noir désespoir

Saturé plus qu'il n'est raisonnable de sombre mélancolie.

 

D'autres fois, elle semble être empruntée par les êtres et par les mots

Ceux-là qui, nourris au lait nostalgique d'un monde de pureté

Réservent à chacun une multitude de folles aventures à venir.

 

Elle peut aussi traverser des paysages splendides

Qui, au centre exigeant de théâtres contemporains,

Autorisent en exclusivité l'exploitation de machines à rire.

 

Enfin, elle peut parler des hommes en évoquant certaines fleurs,

Incroyable bouquet d'images riche de visages magnifiques,

Installant les fragrances des lavandes et le chant des cigales

Dans l'inaltérable félicité des enfances d'utopies ordinaires.

 

P. MILIQUE