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17/09/2017

LA NOTE 9

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

LA NOTE

9

 

Pour un peu, j'en aurais en les larmes aux yeux, si tu savais.
De fait, la musique continua comme si de rien n'était, avec une calme fluidité.

Sans s'interrompre.

Sans anicroches.

Sans peut-être même se rendre compte du sort terrible auquel elle venait cette fois d'échapper.

 

A cet instant, le mauvais sort était rompu.
J'avais retrouvé ma note, ma si fameuse et inimitable note.
Distordue et acidulée autant qu'avant.
La même en fait.

Je venais de remplir le trou, de combler l'abîme qui, jusque-là, me rendait si malheureux.

Cette mauvaise aventure m'avait marqué en profondeur sais-tu?

Que fallait-il en déduire ?

Je ne le savais pas.
Pire encore, je n'en avais pas la moindre idée.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

18/09/2016

CELUI QUI SAVAIT 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CELUI QUI SAVAIT

2

 

Il faut dire qu'il savait tant de choses.
A plusieurs reprises, depuis sa cessation d'activité, on avait fait appel à Jim depuis l'étranger afin qu'il délivre son expertise.
Mais c'est dans tous les domaines qu'il était un expert, et des domaines, il n'en manquait pas.

Aucune magie là-dedans, bien au contraire!
Il lisait, critiquait et analysait ce qu'il venait de lire, se forgeait sa propre opinion puis, au final, trouvait des solutions avec la même facilité que Jules lorsqu'il choisissait ses pierres avec application.
Car il comprenait lui aussi.
Et il savait.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

30/08/2016

PARFUM 1

au magma présent de l'écriture,

 

PARFUM

1



Le petit matin a un parfum bien à lui,
Il a l'effluve d'une nuit bannie et rejetée.

La nuit que nous oublions tous,
Juste le temps de faire semblant,
Juste le temps de s'ébrouer.

Il n'est finalement pas si désagréable que ça,
Ce jour venant qui nous interpelle
Et nous ébauche les yeux et le cœur.


On arrive à consentir la place
En notre essence aux étoiles,
Et, pour peu que l'obscurité
Accepte de desserrer les doigts,
On peut goûter à chaque matin nouveau.


Le quotidien revendique deux parfums:
Celui de la révélation et celui du souvenir.

Entre les deux, il est difficile de choisir...

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

09/08/2016

CAUCHEMAR VAINCU 1

au magma présent de l'écriture,

 

CAUCHEMAR VAINCU

1

C'est au cours de sa vie nocturne désordonnée
Que se produisent les situations, les impressions,
Et l'exalté des sentiments les plus déconcertants.

A peine la nuit a-t-elle déployé ses ailes de noirceur
Sur lui, que débute aussitôt l'endiablée sarabande.

Il éprouve alors comme une répulsion instinctive et,
Sous l'effet de poussées d'angoisses aussi fâcheuses
Qu'indéchiffrables transmuant l'anodin en horreur,
S'installe rapidement une âpre sensation d'abandon.

A ce moment s'installent les pires détresses qui soient
Dans le retour décliné d'une foule de thèmes obsédants.
Se répand aussi la sale odeur d'un doute au goût de fiel:
Celui qu'elle répand elle, elle qui le croise sans le voir.


Il lui faudrait, pour escompter conjurer l'abject saisissement
Et le tenir éloigné de lui, avoir la force de le rédiger sur le vif.
Mais il est pour l'heure trop privé de ses capacités de réflexion.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

09/03/2015

MÉTEMPSYCHOSE 3

au magma présent de l'écriture,

 A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

MÉTEMPSYCHOSE

3

Ainsi, les arbres frémissants qui se balancent au soleil complice,
L’odeur tiède du vent dans la pulpe goûteuse d’un paysage,
Un oiseau qui se faufile dans le bruissement feutré des feuilles,
Une pierre qui chante sa douleur dans la nuit parsemée d’étoiles,
Un enfant triste qui sème son sourire froissé avec des yeux de piège,
Des effluves de rires anciens sur une peau mate caressée de chaleur,
Un peu d’âme attentive qui comble l’espérance de son flux solaire,
Un regard échangé aux marges de l’intime et qui soudain désire,
Toute cette rare beauté de l’essentiel offerte en pulsés cajoleurs!

Et l’arc-en-ciel déjà soulève la prometteuse ligne d’horizon
Tandis que le cœur en chamade démesurée redessine le monde
Et scintille d’une joie allumée à la braise même de l’amour.

Il est certains jours bienveillants où les mauvaises heures font relâche.

(FIN)

P. MILIQUE

21/02/2015

BIENHEUREUSE QUINTESSENCE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

BIENHEUREUSE QUINTESSENCE

2


Lorsque le monde se songe, il convient d'aller au bout de ses rêves.
Nous voilà parvenus à ce carrefour où peut-être la vie bascule,
Là où d'impératives velléités se propose à transmuer le destin.
L'aube séduisante d'une nouvelle aventure point, aguicheuse,
Et nul ne saurait refuser bien longtemps le plaisir de s'épanouir
Sans, à un moment ou à un autre, en éprouver le délicieux frisson.

Le moment est venu d'accoster à quelque chose de plus authentique,
Et à se soumettre à la flamme des éveils émerveillés qu'offre la nature.
Cela prendra la forme de l'inespérée richesse de toujours: quelqu'un.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

28/11/2013

CULTIVER L’ÉCRITURE

ECRITURE.jpg

 

CULTIVER L’ÉCRITURE


L'écriture est une terre qu'il est malaisé de cultiver.
On laboure ainsi, laborieusement,
Des kilomètres de mots et de phrases,
Avant d'y trouver le plaisir d'une improbable beauté.

Usant et abusant d'un enthousiasme austère, certes,
Mais en même temps, incroyablement intense,
Avant de s'imposer comme devoir fondamental
De restaurer la saveur de mots souples et tarabiscotés
Afin de croiser au plus près d'un rayonnement suprême.

Elle peut être suspension provisoire d'un mouvement,
Alternance monotone, justification idéologique ou encore,
Mouvement de révolte contre ses propres turpitudes.

Froide lumière d'une raison enlisée
Dans les sables mouvants d'une nuit indéfinie,
Elle doit être zone de contact,
Foyer de subversion,
Et découper en instantanés emblématiques
Les messages allégoriques, les visions idylliques
Et les mélodies de nulle part.

Pour la voir ainsi procéder à l'épuration agressive
Des changements de perspectives ou des aléas du devenir,
Pour faire taire les rumeurs insidieuses,
Désespérément inexplicables,
En accédant par intermittence à la face sereine de la solitude,
Là où s'estompent les brumes de la fausse conscience.


P. MILIQUE

 

 

30/08/2013

LA BOÎTE A LETTRES: GUY DE MAUPASSANT A ROBERT PINCHON

 

LA BOÎTE A LETTRES

GUY DE MAUPASSANT A ROBERT PINCHON

BIBLIOTHÉCAIRE, JOURNALISTE, CRITIQUE DRAMATIQUE,

ET

AMI INTIME DE MAUPASSANT.

29/08/2013

LA BOÎTE A LETTRES: JEAN-MARIE SOTIN DE LA CONDIERE AUX CITOYENS DE LA LOIRE INTERIEURE

 

LA BOÎTE A LETTRES

JEAN-MARIE SOTIN DE LA CONDIERE

AUX

CITOYENS DE LA LOIRE INTÉRIEURE

28/08/2013

LA BOÎTE A LETTRES: STENDHAL A MADEMOISELLE SOPHIE D'UVAUCEL

 

LA BOÎTE A LETTRES

  STENDHAL A MADEMOISELLE SOPHIE D'UVAUCEL

(© Musée des Lettres et Manuscrits)

 

Mademoiselle Sophie d'Uvaucel, chez

M. le Baron Cuvier, an Jardin du Roy, à Paris.

     Rome, 28 Avril [1831].

 

     Mademoiselle,

 

Votre lettre me fait le plus grand plaisir. Je reviens de Saint-Pierre où il y avait une fête. Ma paresse me l'a fait manquer. J'ai trouvé le pavé de marbre de l'église jonché de fleurs et de feuilles de laurier. Ces feuilles un peu meurtries répandaient l'odeur la plus suave, point trop forte, ce qui convient à mes nerfs de jolie femme. Mon âme était bien disposée. Votre lettre a paru comme un jour doux destiné à frapper des yeux délicats. Dans mes jours de patriotisme ardent, elle m'eût indigné. Je méprise sincèrement, et sans haine, la plupart des gens que vous estimez. Pour se mêler d'affaires publiques, il faut de l'expérience. Peut-être M. Dejean, ou tout autre jeune homme nommé préfet par M. Guizot, sera-t-il un homme habile en 1840. Mais rappelez-vous que l'œil du public voit nettement et clairement au bout de six mois ce qui se passe dans le cœur de tout homme qui reçoit plus de 20.000 francs du budget et le rôle de Pénélope est dangereux. Mais parlons de fadaises. Vous avez vu quelques très jeunes gens faire de grandes fortunes. Soyez convaincue que quelles que soient les phrases et les apparences, pendant deux ou trois mois de leur vie, ils ont été comme Julien. De 1806 à 1813, j'ai été à peu près aide de camp de M. le comte Daru. Il était très puissant à Berlin en 1806, 7, 8, à Vienne en 1809. J'étais dans une sorte de faveur à Saint-Cloud en 1811. Je vous assure que personne n'a fait une grande fortune sans être Julien. La forme de notre civilisation exclut les grands mouvements, tout ce qui ressemble à la passion.

 De là, le rôle pitoyable des femmes. La société actuelle ne les emploie que comme intrigantes. Voyez MMmes Récamier, Pastoret, Rumfort. Il faut pour avancer être doux, humble, faire vingt visites en bas de soie par semaine. Un jour que le protecteur s'ennuiera, un jour de pluie à Saint-Cloud, au mois d'octobre, un trait de bassesse bien placé vous vaudra une préfecture. Je méprise les charges. Julien n'est pas si futé qu'il vous le paraît.

 Le jeune homme de dix-huit ans est niais à Paris. Il songe toujours au modèle à imiter. Et quelques-fois il y a quatre règles contradictoires sur la façon dont il faut tirer son mouchoir de sa poche chez une duchesse. Cette perplexité au moment où il s'agit de choisir entre des règles contradictoires, aidée par les trois changements de tenue par 24 heures, qui ont lieu à Paris est cause de la niaiserie. Nos jeunes paysans du Dauphiné savent très bien suivre leur intérêt. J'aime à discuter sur le cœur humain, chose difficile avec les Françaises, qui presque toujours mentent pour se conformer à la règle 1451 qui régit leur conduite ou à la règle 8.600. Votre lettre est infiniment plus sincère qu'aucune que vous m'ayez écrite. Elle ne blâme pas assez le roman en question. Vous avez adouci. Il fallait m'écrire le premier jour. II y avait à Venise un homme qui, pour aimer sa femme, avait besoin qu'elle lui donnât des soumets. Je suis cet homme. Rien ne m'ennuie comme le compliment. Si j'en avais 10.000 comme cela, pense-je, on me ferait baron et académicien. Mais que faire d'un fagot ou deux? Cela ne suffit pas pour chauffer le four. Soyez donc, je vous en supplie, Mademoiselle, ultra-sincère avec moi plus le soufflet sera fort, plus je sentirai la vie.

Mme Az[ur] me croit l'original de Julien parce que pour être nommé Inspecteur du Mobilier, le général Duroc qui m'aimait (par parenthèse à cause de ma sincérité) voyant fils de noble chevalier Beyle dans mon extrait de baptême, me donna le De Beyle dans le projet de décret qui fut signé le 11 août 1810. Alors commença pour moi l'époque du plus grand bonheur. Pour en revenir, la lettre de Mme Az[ur] qui m'accable des plus grands mépris, a fait toute ma joie pendant un voyage que j'ai fait à Capo d'Istria et j'y songe encore après un mois. Si j'avais voulu faire le Julien dans le salon de M. Aubernon, chez M. Pastoret que je ne suis jamais allé voir au Luxembourg,' chez M. de Lafayette, etc., etc., je serais tout au moins préfet de Guéret. Mais je serais destitué, car certainement j'aurais administré comme M. Pons de l'Hérault, préfet du Jura. Gardez cette ligne pour vous. Elle me porterait dommage dans ma retraite. De 15.000 je suis tombé à 10.000.

Si je tombais plus bas, il n'y aurait pas moyen de vivre avec la dignité nécessaire. Ici, je veux dire au midi des Apennins, le public n'est dupe d'aucune affectation. Vous avez beau vous étaler avec une noble négligence sur quatre chaises à la promenade, la canaille ne vous estime qu'au prorata de la dépense que vous faites. Nous avons pour ennemis les libéraux depuis Bologne1, les ultras depuis 1789. Le rôle d'un agent français est difficile, très difficile. Il faudrait en avoir moins et les mieux payer. Autrement je me renfermerai dans une nullité complète comme mon prédécesseur, qui s'est mis cependant à danser dans l'unique café de ma ville en apprenant la nouvelle des ordonnances du 25 juillet 2. J'ai passé cinq jours à Florence sans trouver le temps de monter à la Galerie ou d'aller au Palais Pitti. J'ai cherché la vérité, j'ai écrit quatre dépêches à mon ministre. Celle qui décrit ce qui a failli se passer à Florence vous amuserait.

Comme vous êtres Française, il faut ici placer une petite batterie contre le ridicule, donc. vous amuserait, non certes à cause du talent du narrateur, mais par le caractère plaisant des acteurs. Ma dépêche étant sincère aura déplu. Je me le disais en l'écrivant.

Mais par le plus grand des hasards, il peut se trouver un homme de mérite, un Mérimée, dans les bureaux, et je serais bien aise qu'il se dise « Celui-là n'est pas si niais que les autres. » A seize ans, mon père m'a donné 150 fr. par mois pour venir me faire recevoir à l'École Polytechnique. Or cela se passait en 1799. Les nigauds à demi-hypocrites que vous estimez vous mènent tout droit à la Grande Colère du Père Duchêne. Le tigre se réveillera pour repousser l'étranger qui nous méprise et nous donnera tant de soufflets qu'il faudra finir par où il fallait commencer. L'opération n'eût pas duré plus de six mois. Dans l'état actuel du malade, elle durera trois ans. Je vous offre refuge dans une forêt à trois lieues de mon endroit. Ceci est sérieux. Faute de bonne foi, vous êtes flambés. Comprenez-vous l'admirable finesse de mon langage ? Rien de mieux établi que notre correspondance. Rien ne se perd. Daignez donc m'écrire plus souvent. Mes respects à M. et à Mme C[uvier] et à Mme Martial. Dites à tous les niais que je suis devenu très grave, très profond, très digne du docto corpore où je suis. Au fond quelques phrases plus ou moins piquantes me coûtent 5.000 fr. C'était tout le superflu, chose si nécessaire. Ce malheur doit m'ôter la colère et l'envie des sots. Au reste j'ai pitié d'eux ils vont avoir une belle venette d'ici à quelques mois. Voulez-vous le remède ?

 

Recipe: Sincérité et bonne foi.

02/07/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 01/07/2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

01/07/2013

30/06/2013

FRED PELLERIN -- HISTOIRE DE MENSONGE --

 

FRED PELLERIN

HISTOIRE DE MENSONGE

 

Extrait du spectacle «Comme une odeur de muscle», capté au Monument-National de Montréal, le 18 mai 2007. D'un virtuose du conte québéco-caxtonnien.

Une quatrième suite des histoires du village sur l'homme le plus fort du monde de Saint-Élie-de-Caxton : Ésimésac Gélinas. Homme peu reconnu dans nos records contemporains, Ésimésac appartint à la race des surhormonés musculaires, au même titre que ces Louis Cyr et autres Montferrances. Il fut un homme qui se démarqua par l'originalité de ses forçures, mais surtout par une modestie sincère qui le garda dans l'ombre. Il porta, à sa façon, le village sur son dos.