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19/07/2016

AU RENDEZ-VOUS DES PAS PERDUS

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AU RENDEZ-VOUS DES PAS PERDUS

 

Parvenu au stade archaïque de son élaboration,

Le temps paraît comme dépossédé de ses mesures.

 

La folie cache un sens étayé d'une présence

Dont il est aisé de percevoir l'immanence indéfinie

Dans l'étirement irrépressible de la perspective.

 

Après avoir franchi ce qui pourrait se concevoir

Comme étant le point ultime de l'existence,

C'est la plongée totale dans la mémoire des choses.

 

Quand s'affaiblissent les rapports avec le sensible,

Et dans la rupture de l’immédiat avec autrui,

Lorsque s'altèrent les vibrations de l'être et leurs calmes échos,

Il convient de les arracher à la fascination

Et au triomphe annoncé de l'insensé.

 

Dans les nuits sans fond de son cœur

Scintillent, attrayantes, des étoiles sublimées

Par le calme céleste de la forêt endormie.

 

Plus tard, dans les brumes hésitantes de l'aube,

Dans les ruines froides du vent apaisé,

Prend naissance la lumière unique d'un soleil

Qui emperle l'espace de l'haleine rosée des nuages.

 

C'est dans ce dimanche du bout du monde tant redouté

Qu'elle se présente au rendez-vous des pas perdus

Dans le trouble hébété de celle qui se demande pourquoi

Elle se retrouve seule ici, le cœur mouillé de larmes.

 

P. MILIQUE

01/05/2016

CALAMITE DÉGRADANTE 5

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CALAMITE DÉGRADANTE

5

 

Face à lui, les autres se retrouvent confrontés à l'urgence de mettre en mots ce manifeste incompréhensible et terriblement perturbant.


Les premiers mots gouttent donc, prennent peu à peu forme, et se risquent enfin à poser les questions essentielles.
Mais il est des vides et des creux terriblement prégnants en chacun de nous et, dans la saisissante plaidoirie laborieusement constituée, l'effroi bousculent et déséquilibrent le sens des phrases en suspend.
Et cela détermine un mauvais goût au cœur.
Âcre.
Humiliant.

Chacun possède en lui une dose variable de dureté et de pulsion criminelle.
A disséquer sans discontinuer les séquelles morbides de la folie observée chez les autres, il est aisé de comprendre la peur sans fard qu'elle inspire.

On ne peut donc que s'incliner devant une telle nécessité destructrice.
Tout comme on finira par admettre ce jusque-là flou et insensé devenu évidence:
Le suicide n'est toujours qu'une invérifiable somme de mystères opaques et d'interrogations abyssales et objectivement destructrices.
Mortelles.

(FIN)


P. MILIQUE

29/04/2016

CALAMITE DÉGRADANTE 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CALAMITE DÉGRADANTE

3

 

Et, il n'y avait personne pour tendre l'oreille en ces moments-là.


Personne pour recueillir ce qui peut-être se disait.
Et d'abord, existait-il vraiment un destinataire à ce cri silencieux?

Peu à peu, après avoir longtemps chancelé, il a basculé dans la folie, s'abandonnant, comme mû par une exigence inconnue, dans un délire conjugué au présent immédiat.
Et ce fut définitif.

Comment pourraient-ils lui venir en aide dans sa consternante altération?
Les choses ne tardèrent pas à s'aggraver davantage.
Il subit l'effroyable tourment provoqué par une éprouvante remise en cause identitaire.
Il n'a même plus, en son tréfonds, une once de cette force insensée, insoupçonnable, qui anime d'ordinaire les esprits les plus simples.
Il habite désormais un monde parallèle qui lui est propre.
Un monde contraire saturé d'isolement et de souffrance.
Un monde d'absolue schizophrénie.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

28/08/2014

GOURMANDISE

au magma présent de l'écriture,

 

GOURMANDISE

 

C'est un petit roi soleil dont la jolie couleur fabrique

La lumière fixée dans ses sourires pour nous réchauffer.

 

Ce sont d'insensées merveilles, des trésors qui sèment

Au long du temps des graines d'amour et de douceur.

 

C'est une gourmandise à consommer sans aucune modération,

Et je ne sais pas assez de chiffre pour dire combien fort je l'aime.

 

P. MILIQUE

04/03/2014

SUR LE SABLE DES SONGES

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SUR LE SABLE DES SONGES

 

De rares fulgurances poétiques lui ont enseignés

De toujours prendre le temps d'écouter tomber la pluie.

 

Comment stigmatiser l'arrogance de l'Homme,

Prendre le risque de dérégler l'ordre d'un certain monde,

En étant sûr de ne pas sombrer dans la plus extrême confusion?

 

Il vient de vivre l'amour dans son immensité,

Dans l'instable de son éphémère aussi.

 

Pour avoir construit sur le sable des songes

Une quête insensée de bonheur azuré,

Il est devenu cet être inquiet, toujours sur le qui vive,

Ébranlé au cœur même de ses convictions les mieux ancrées.

 

Dans cette vie chahutée par la douleur d'être,

Il a entrouvert la porte de son théâtre intime

A l'envoûtante remémoration de cet impossible amour...

 

Comment être quelqu'un aux yeux de l'autre

Alors même que l'on sait n'être rien?

 

Au risque accepté de passer à côté du beau sans le voir,

Il habite désormais dans le froid désenchantement

Fait d'âcre solitude et de haine de soi,

Bien décidé à se réchauffer au silence vibrant

De ses souvenirs éperdus.

 

P. MILIQUE

07/08/2013

RÉPONSE EMBARRASSÉE

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RÉPONSE  EMBARRASSÉE

 

Il aime les mots. Il exige que cela se tienne.

 

Il faut porter l'accent sur cette singulière écriture,

Mais cela évoque bien autre chose que la maîtrise

Dans la poursuite profuse et ponctuelle du texte.

 

Il y a une grande sensualité qui vibre dans ses mots,

Et de bien belles images qui rendent le rythme élégant

D'attentes insensées fouettées par un vent de pensées.

 

Cependant tout cela est un leurre, un ramassis d'hypocrisies,

Car voit comme il se meurt à tenter de convaincre en déposant

Une espèce de voile pour en dissimuler l'absurdité profonde.

 

Alors, ce n'est une solution en rien, tant cette évidence est:

Le corps n'est jamais pour lui une résidence apaisée,

Ce corps détestable, détesté, qui le fait tant souffrir,

Et taille d'emblée l'impétrant d'une réponse embarrassée.

 

P.  MILIQUE

12/06/2013

RÉPONSE EMBARRASSÉE

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RÉPONSE  EMBARRASSÉE

 

Il aime les mots. Il aime que cela se tienne.

 

Il faut porter l'accent sur cette singulière écriture,

Mais cela évoque bien autre chose que la maîtrise

Dans la poursuite profuse et ponctuelle du texte.

 

Il y a une grande sensualité qui vibre dans ses mots,

Il y a de belles images qui rendent le rythme élégant,

Des attentes insensées, fouettées par un fort vent de pensées.

 

Cependant tout cela est un leurre, un ramassis d'hypocrisies,

Car il se meurt à essayer de convaincre en déposant

Une espèce de voile pour en cacher l'absurdité profonde.

 

Alors, ce n'est une solution en rien, tant cette évidence est:

Le corps n'est jamais pour lui un lieu d'apaisement,

Ce corps détestable, détesté, qui le fait tant souffrir,

Et taille d'emblée l'impétrant d'une réponse embarrassée.

 

P.  MILIQUE

01/06/2013

AS-TU SU COMBIEN JE SAVAIS MAL T'AIMER 2

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...



AS-TU SU COMBIEN JE SAVAIS MAL T'AIMER 

2


Laissez-moi hurler mes excès de souffrance exaltée !

Je ne fais désormais que chercher un sens à mon néant

En venant au plus près du profus et de l'insensé.

Aucune paix possible dans l'affliction que j'ai de lui.

Mon espace intérieur s'est trouvé subitement dévasté

Par l'horreur brutale de son obtuse extinction.

L'obscène fulgurance m'a moralement intoxiqué

Et me pulse à la recherche d'une cohésion utopique

Dans le désarticulé chaotique ne proposant la vie

Qu'un théâtre d'ombre à l'immortalité instable !

(A SUIVRE...)


P.  MILIQUE

18/03/2013

CONFLIT COSMIQUE

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CONFLIT COSMIQUE

 

Point de départ d'un mouvement décisif,

Le grand conflit cosmique des délires du cœur

Ouvre un dialogue insensé de l'amour avec la mort

Jusque-là contenue dans l'ombre d'une vie endormie.

 

L'étrange contradiction des appétits humains

Multiplie les plaintes d'une déraison admise

Dans l'abrupte présence au bord d'un déséquilibre

Qui, dans les délices flagrants de paysages obscurs,

Offre un sens nouveau au cadre spatio-temporel

Et entraîne l'esprit sur le chemin rieur de la rédemption.

 

P. MILIQUE

12/06/2012

VAINE ABSTRACTION

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VAINE ABSTRACTION

 

 

Il faut vraiment habiter l'étrangeté de l'obtus

 

Pour ne pas vouloir admettre

 

Que l'Homme ne peut vivre sans la nature.

 

La montagne est une grande ressource

 

Et les forêts un incomparable bien-être.

 

 

Lorsque les éclats de soleil se tapissent

 

Dans l'ombre dense et fraîche

 

Qui renouvelle sa vie d'un indispensable oxygène

 

En initiant l'amplitude de sa respiration,

 

L'homme ne peut faire abstraction du lieu dans lequel il vit.

 

 

Il s'éprouve alors comme un végétal auquel on coupe les racines

 

Lorsqu'il perçoit l'immonde, dans les hideux décombres

 

De la grande ville définitivement productrice de poisons,

 

Où tout ne sera plus jamais que violence industrielle

 

A l'insensé cruel du déchirement et de l'inéluctable.

 

 

P. MILIQUE