Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/07/2013

APOLLINAIRE POÈME

 

APOLLINAIRE

POÈME

 

"Marie" Poème lue par l'auteur Guillaume Apollinaire. Il parut en octobre 1912 dans la revue littéraire et artistique "Soirées de Paris".


Vous y dansiez petite fille
Y danserez-vous mère-grand
C'est la maclotte qui sautille
Toute les cloches sonneront
Quand donc reviendrez-vous Marie

Les masques sont silencieux
Et la musique est si lointaine
Qu'elle semble venir des cieux
Oui je veux vous aimer mais vous aimer à peine
Et mon mal est délicieux

Les brebis s'en vont dans la neige
Flocons de laine et ceux d'argent
Des soldats passent et que n'ai-je
Un cœur à moi ce cœur changeant
Changeant et puis encor que sais-je

Sais-je où s'en iront tes cheveux
Crépus comme mer qui moutonne
Sais-je où s'en iront tes cheveux
Et tes mains feuilles de l'automne
Que jonchent aussi nos aveux

Je passais au bord de la Seine
Un livre ancien sous le bras
Le fleuve est pareil à ma peine
Il s'écoule et ne tarit pas
Quand donc finira la semaine

Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)

11/01/2013

SE RENCONTRER ENCORE 2

RETROUVAILLES.jpeg

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


SE RENCONTRER ENCORE

2


Il monte en lui, irrépressible et de plus en plus oppressante, une grosse mauvaise humeur. Et il a beaucoup de mal à juguler cet hurlement de colère qui a pris naissance au plus profond de ses tripes et qui encombre son cœur, sa gorge, ses lèvres dans l'attente d'une éructation libératrice. Et puis d'abord, pourquoi le retient-il? Pourquoi ne se laisserait-il pas aller à l'exprimer cette hargne? A l'expurger, à la vomir même! C'est bien après lui qu'il en a, non? A cet instant, il se déteste.

 

 

 

Du monde dans la rue, surtout en fin de semaine, il y en a toujours beaucoup. Mais bon sang, à cet endroit précis, à cet instant précis, on dirait qu'il y en a trop. Beaucoup trop. Décidé à prendre le métro, il accélère le pas et fend la foule d'un pas décidé, se faufilant au mieux pour enfin arriver devant les grilles de la station étonnamment fermées. Fermées? A cette heure-ci?

(A SUIVRE...)