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25/09/2016

FICTION 1

au magma présent de l'écriture,

 

FICTION 

1



Constatons-le, nos villes sont devenues des déserts sur-urbanisés, où chaque homme fait cavalier seul et saisit les commandes branlantes de son existence.

Les cieux se sont révoltés, il y a longtemps déjà, et le soleil s'est éclipsé pour l'éternité, ne laissant s'installer au firmament que l'alternative proposée par les ténèbres les plus profondes, elles-mêmes cinglées de tubes phosphorescents.

Désormais, des robots hyperactifs et puissants travaillent sans relâche. Ils transforment la matière première avec autant d'efficacité qu'ils raisonnent maintenant, de fait, un ordre politique impitoyable pour ceux dont l'utilité au profit tarde à se manifester.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

09/09/2015

BEAUTÉ DE L'INSTANT

au magma présent de l'écriture,

 

BEAUTÉ DE L'INSTANT



Des lumières enjôleuses câlines de leurs voiles,
Des énigmes, des méandres, des passages aussi,
Froissement vaporeux, broderies magnétiques.

Et de luire sans discontinuer l'astre s'épanche
Fondant la demeure où s'humectent les cieux
D'une chevelure-soleil visant la caresse lutine.

Union suspendue aguichant le frisson
D'une délicate fleur, d'un joli papillon.

P. MILIQUE

28/07/2013

APOLLINAIRE POÈME

 

APOLLINAIRE

POÈME

 

"Marie" Poème lue par l'auteur Guillaume Apollinaire. Il parut en octobre 1912 dans la revue littéraire et artistique "Soirées de Paris".


Vous y dansiez petite fille
Y danserez-vous mère-grand
C'est la maclotte qui sautille
Toute les cloches sonneront
Quand donc reviendrez-vous Marie

Les masques sont silencieux
Et la musique est si lointaine
Qu'elle semble venir des cieux
Oui je veux vous aimer mais vous aimer à peine
Et mon mal est délicieux

Les brebis s'en vont dans la neige
Flocons de laine et ceux d'argent
Des soldats passent et que n'ai-je
Un cœur à moi ce cœur changeant
Changeant et puis encor que sais-je

Sais-je où s'en iront tes cheveux
Crépus comme mer qui moutonne
Sais-je où s'en iront tes cheveux
Et tes mains feuilles de l'automne
Que jonchent aussi nos aveux

Je passais au bord de la Seine
Un livre ancien sous le bras
Le fleuve est pareil à ma peine
Il s'écoule et ne tarit pas
Quand donc finira la semaine

Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)