25/05/2014
UNE PETITE LAINE AU CŒUR 1
UNE PETITE LAINE AU CŒUR
1
Un jour la page se tourne et l'absence s'installe dans le présent.
Il n'est rien d'extraordinaire, je le sais, à ce que cela se termine ainsi.
Le temps passe et, tout naturellement, les forces s'amenuisent.
La course s'accélère obligeant à puiser tout au fond de soi-même,
Mais rien n'y fera car la partie est depuis longtemps perdue,
Ne suggérant plus qu'une impasse forte d'une seule injonction: laisse tomber la vie!
Cesser de vivre, c'est en quelque sorte le dernier pouvoir qui reste,
A opposer en finalité aux souffrances les plus intimement personnelles.
Il ne reste plus alors qu'à entamer l'intemporel voyage dont on ne revient pas,
Et à se laisser glisser dans l'enveloppe séduisante du silence définitif.
(A SUIVRE)
P. MILIQUE
09:09 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, petti, laine, coeur, jour, page, tourner, absence, s'installer, présenter, rien, extraordinaire, satire, terminal, naturaliser, les forces s'amenuisent, course, accélération, onligation, puisatier, au fond, partie, longueur, perdurer, suggérer, impasse, fortification, esseulé, injonction, laisser tomber, vie, cesser de vivre, sortir, dernier, pouvoir, restaurer, opposer, finalité, souffrance, intimité, personnel, rétif, entamer, intemporel, voyage, revenir, se laisser glisser, enveloppe, séduisant, silence
28/07/2013
APOLLINAIRE POÈME
APOLLINAIRE
POÈME
"Marie" Poème lue par l'auteur Guillaume Apollinaire. Il parut en octobre 1912 dans la revue littéraire et artistique "Soirées de Paris".
Vous y dansiez petite fille
Y danserez-vous mère-grand
C'est la maclotte qui sautille
Toute les cloches sonneront
Quand donc reviendrez-vous Marie
Les masques sont silencieux
Et la musique est si lointaine
Qu'elle semble venir des cieux
Oui je veux vous aimer mais vous aimer à peine
Et mon mal est délicieux
Les brebis s'en vont dans la neige
Flocons de laine et ceux d'argent
Des soldats passent et que n'ai-je
Un cœur à moi ce cœur changeant
Changeant et puis encor que sais-je
Sais-je où s'en iront tes cheveux
Crépus comme mer qui moutonne
Sais-je où s'en iront tes cheveux
Et tes mains feuilles de l'automne
Que jonchent aussi nos aveux
Je passais au bord de la Seine
Un livre ancien sous le bras
Le fleuve est pareil à ma peine
Il s'écoule et ne tarit pas
Quand donc finira la semaine
Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)
23:26 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, guillaume appolinaire, marie, soirée de paris, danser, grand-mère, maclotte, sautiller, cloche, sonner, revenir, masque, silencieux, musique, lointain, sembler, venir, cieux, vouloir, mâle, délicieux, brebis, s'en aller, neige, flocon, laine, argent, soldat, passer, coeur, changer, cheveux, crêpus, mer, moutonner, main, feuille, automne, joncher, aveux, bord de seine, livre ancien, bras, fleuve, pareil, peine, s'écouler, tarir, fin de semaine