18/01/2015
AU MITAN 1
AU MITAN
1
La belle jeunesse s'est épuisée au fil de l'inexorable,
Mais la réalité d'une pensée tonique réjouit encore.
Voilà que se profile un mitan de présence potentielle:
Rien qui puisse dévier le cours ordinaire de l'existence.
Pour être parvenue à dominer son parcours de vie,
Pour avoir gardée intacte l'intégralité de sa force,
Pour avoir exalté l'immense majorité de son vif éclat,
Elle s'est offert le droit de parader en habit de lumière.
Et si elle faisait le point sur le chemin déjà parcouru?
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
10:16 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, mitan, belle, jeunesse, dieu, épuiser, fil, inexorable, réalité, pensée, ironique, tonique, réjouir, écorce, profiler, présence, potentiel, périnée, cours, ordinaire, condamnation, pervenir, dominer, parcours, faire semblant, blêmir, garderie, intact, intégralité, forçat, exalter, immensité, majorité, vif, eclat, ocre, droit, parader, habit de lumière, faire le point, cheminer, parcourir, rime riche, régiment, cavalerie, dragon
26/12/2014
L'INSIGNIFIANT 2
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
L'INSIGNIFIANT
2
L’unique responsable de cette engeance, c’est moi.
A force de m’abandonner de manière systémique
Au flux et au reflux de mes ressassements divers,
A force de ruminer sans répit les mêmes noires pensées,
A force de me torturer l’esprit de questions inutiles,
A force de n’alimenter l’insoluble que d’invérifiable,
A force de ne toujours offrir aux autres qu’un moi enténébré,
Comment serais-je devenu autre chose qu’infréquentable?
Depuis, je m’enfonce davantage encore dans la solitude.
Je ne suis plus qu’une grande entreprise de destruction
Et beaucoup se protègent à me tourner définitivement le dos.
Et la sanction tombe, lourde: je suis bien plus seul encore.
C’est bien fait pour moi. Mon égoïsme n’en mérite pas plus.
C’est d’une violence inouïe que d’être un jour confronté ainsi
Sans aucun ménagement protecteur, à son extrême insignifiance!
(FIN)
P. MILIQUE
09:36 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, insigne, unicité, responsabiliser, engeance, forcené, abandonner, manière, systémique, flux, reflux, ressassement, diversifier, forcir, ruminer, répit, méritoire, noir, pensée, torturer, esprit, questionner, inutile, alimentaire, insoluble, invérifiable, toupie, offrir, ténébreux, divinité, infréquentable, enfoncer, avantage, solitude, grand, entreprise, destruction, beaucoup, protéger, tourner, définition, dos, santion, tombeau, lourd, solide, écorce, égoïsme, mériter, violenter
01/03/2014
RAINER MARIA RILKE: "LE LIVRE DE LA PAUVRETÉ ET DE LA MORT" 2/3
RAINER MARIA RILKE
"LE LIVRE DE LA PAUVRETÉ ET DE LA MORT"
2/3
"CAR NOUS NE SOMMES QUE L’ÉCORCE..."
(il s'agit non pas du titre mais des premiers mots du poème)
Lecture par ERIC GENOVES
Références:
"Le livre de la pauvreté et de la mort"
© traduction d’Arthur Adamov, Actes Sud 1982
Rainer Maria Rilke, est un écrivain de langue allemande, surtout connu comme poète, bien qu'il ait également écrit un roman," Les Cahiers de Malte Laurids Brigge", ainsi que des nouvelles et des pièces de théâtre.
Rainer Maria Rilke naît à Prague en 1875, alors en Autriche-Hongrie, dans une famille qui le destine très rapidement à la carrière des armes. Il est le fils d'un employé des chemins de fer, Josef Rilke, et de sa femme Phia. Entre 1886 et 1891, sa famille le place comme pensionnaire dans les écoles militaires de St-Pölten, puis Mährisch-Weisskirchen, avant d'être renvoyé en 1891 pour inaptitude physique. Il étudie alors le commerce avant de revenir à Prague, où il exerce le métier de journaliste. Rilke écrit déjà des poèmes et des nouvelles essentiellement. Il passe son baccalauréat en 1895 à Prague et commence des études d'histoires de l'art et de littérature. En 1896, il part pour Munich, entreprend aussi des études de philosophie. Il rencontre Lou Andreas-Salomé en mai 1897, qui a alors trente-six ans. Cet amour enflammé se transforme progressivement en amitié réciproque et en admiration mutuelle, jusqu'à la fin de leur vie. En 1897, il change de prénom : de René Maria, il devient Rainer Maria. Il voyage en Italie puis en Russie avec Lou et son mari. Il rencontre à cette occasion en 1899 Léon Tolstoï. Rilke passe l'été 1900 à la colonie de Worpswede, rencontre le peintre Paula Modershon-Becker et Clara Westhoff sculpteur et ancienne élève d'Auguste Rodin. Rilke se rend ensuite à Paris, où il devient en 1905 le secrétaire de Rodin (il écrit d'ailleurs à propos du sculpteur un essai intitulé "Sur Rodin"). Après s’être séparé de ce dernier, il voyage dans toute l'Europe et au-delà, de 1907 à 1910 (Afrique du Nord, Égypte, Berlin, Espagne, Venise, Aix-en-Provence, Arles, Avignon). Il abandonne peu à peu la prose pour se consacrer à la poésie, plus apte selon lui à restituer les « méandres de l'âme ».
En 1910, il fait la rencontre décisive de la princesse Marie von Thurn und Taxis dans son château de Duino, alors en territoire autrichien, sur les bords de l'Adriatique. Elle l'héberge fréquemment et devient son mécène jusqu'en 1920. Pour elle, il compose son chef-d'œuvre, "les Élégies de Duino", suite d'élégies empreintes d'une mélancolie lumineuse, passant du sentiment du terrible à l'apaisement le plus radieux.
Il est mobilisé dans l'infanterie lors de la Première Guerre mondiale, mais revient rapidement à la vie civile.
À partir de 1919, il s'installe en Suisse et compose plusieurs recueils de poésies en français. Sitôt arrivé, il y retrouve Baladine Klossovska qu'il avait connue en 1907 à Paris, avec son époux, Erich Klossowski. Elle vit à présent seule à Berlin, avec ses deux fils, Pierre Klossowski et Balthazar dit Balthus, (le futur artiste peintre). Elle s'installe en Suisse, non loin de chez lui. Rilke se prend d'affection pour les deux enfants et encourage le talent qu'ils affirmeront l'un et l'autre, en effet, à l'âge adulte, en intervenant notamment auprès d'André Gide pour que soit publiée la première plaquette de dessins intitulée « Mitsou » réalisée par Balthus.
Il meurt d’une leucémie en 1926, il est inhumé à Rarogne dans le canton du Valais.
Poèmes choisis par Lorette Nobécourt
Prise de son Amandine Grévoz
Montage Gilles Davidas
00:21 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, rainer maria rilke, le livre de la pauvreté et de la mort, éric génoves, arthur adamov, actes sud, les cahiers de malte, laurids brigge, josef rilke, lou andreas-salomé, léon tolstoï, paula modershon-becker, clara westhoff, rodin, europe, afrique du nord, égypte, mariee sioux, dieu, mort, connaître l'amour, écorce, feuille, fruit, au centre, s'épanouir, jeune fille, adolescent, confidence, subsister, effacer le souvenir, créer, réchauffer, coeur, pensée, ange, nuée d'oiseaux, seigneur, achever, aveugle, espalier, édifice