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29/04/2016

CALAMITE DÉGRADANTE 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CALAMITE DÉGRADANTE

3

 

Et, il n'y avait personne pour tendre l'oreille en ces moments-là.


Personne pour recueillir ce qui peut-être se disait.
Et d'abord, existait-il vraiment un destinataire à ce cri silencieux?

Peu à peu, après avoir longtemps chancelé, il a basculé dans la folie, s'abandonnant, comme mû par une exigence inconnue, dans un délire conjugué au présent immédiat.
Et ce fut définitif.

Comment pourraient-ils lui venir en aide dans sa consternante altération?
Les choses ne tardèrent pas à s'aggraver davantage.
Il subit l'effroyable tourment provoqué par une éprouvante remise en cause identitaire.
Il n'a même plus, en son tréfonds, une once de cette force insensée, insoupçonnable, qui anime d'ordinaire les esprits les plus simples.
Il habite désormais un monde parallèle qui lui est propre.
Un monde contraire saturé d'isolement et de souffrance.
Un monde d'absolue schizophrénie.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

02/03/2016

FÉLIN POUR ELLE 28

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FÉLIN POUR ELLE

28

 

Ta complice et maîtresse Chrysalide est une femme, ce n'est pas à toi que je vais l'apprendre, éminemment atypique. Littéralement extra-ordinaire. Dans les marges infréquentées la vie, dans un premier temps, n'a pas été tendre envers elle. Malgré cela, elle a su s'extirper d'un redoutable chaos amoureux avec, à l'esprit, le refus rageur de ce qui la laisserait couler jusqu'à la glaciation. Une vie morne et grise, sans grandeur, sans relief et sans horizon. Grâce à l'immense force insoupçonnée blottie au cœur même de ses faiblesses, une flamme rebelle est parvenue à jaillir du sol mouvant. Éreintée de furieuses interrogations, il lui allait expulser sans ménagement la charge négative qui encombrait sa conscience.


Dis-donc l'Ours, tu fais dans la psychologie de comptoir maintenant? C’est pour le moins décevant. Mais mon pauvre vieux...


Ah s'il te plaît! Ne m'interromps pas veux-tu? Malpoli va! C'est sûrement pas comme ça que ta maîtresse t'a éduqué! Permets-moi au moins de terminer ce que j'avais commencé à dire. C'est bien toi qui est l'initiateur de ça, j'ai pas faux? Il ne fallait pas réclamer! Je poursuis donc. Et dans le silence s'il te plaît!

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

14/02/2016

FÉLIN POUR ELLE 11

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FÉLIN POUR ELLE

11

Eliott rit souvent. Mais à ce dernier propos qui lui était précisément adressé, ses yeux se sont étirés, mis-clos, et, dans la retenue d'un sourire plus franc à venir, est passée comme une rapide évanescence d'énigme.

Je disais donc: elle a mis le temps sous surveillance et à projeté a dense légitimité de son orgueil à l'assaut la forteresse désignée qu'elle considérait jusque-là comme imprenable.

La soudaine prise de conscience d'un état d'allégresse venu d'on ne sait où, peut-être d'un mystérieux souffle cosmique et spirituel, lui a confirmé que, non, aucun contour fixe n'est à jamais immuable. Que oui, tout labyrinthe, même le plus savamment alambiqué, possède son issue propre.


Très vite, le changement considérable initié lui fut des plus salutaire. Certes elle a pu s'étonner de l'apparition d'un bonheur improbable en constatant à quel point le flux de vie parcourait ses veines. Il se trouve cependant que ce rail directif lui a ouvert en grand l'éventail infini dont elle avait oublié jusqu'à la possibilité: celui d'un optimisme transcendant parcouru de plaisir. De fait, elle a opté pour le chemin inconnu qui conduit jusqu'à soi.

Et il est peu de dire qu'une si extraordinaire obstination dans le suivi de la décision prise ne peut que susciter une respectueuse admiration.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

19/10/2015

AU RÉCONFORT DE LA NUIT 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

AU RÉCONFORT DE LA NUIT

2

Aussi affectionne-il de se confronter à la vacuité de certains mots résidant dans la périphérie proche et privilégiée de l'esprit. Il se plaît également à confronter les phrases courtes aux vagues répétées des changements et des ruptures de rythme. De là découle parfois l'enchaînement vif, la presque embardée, de mots vigoureux à la force d'évocation enfin révélée.

Libre face à son unique présence, il poursuit ses obsessions rebelles. Il murmure, en d'interminables rugissements, l'ampleur des désillusions et des révoltes qui saturent ses souvenirs. Lignes de fuite maladroites qui, au comble d'une profonde émotion, interrogent sur ses secrets évanouis.
Il arrive parfois que cela retienne sa plume. Le plus souvent non.

En arrêt sur le qui-vive, il ne peut rester bien longtemps dans l'attente et dans le doute. Artisan de l'imprévu, il s'assujettit à d'obsédantes questions: quel sens, en effet, donner à l'absence de sens? Quelle formule appliquer à l'informulable?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

23/07/2015

LA VIE 1

au magma présent de l'écriture,

 

LA VIE

1



C'est un ciel embrasé de malheurs habités
De rêves fracassés, de confiances trahies,
Une succession ininterrompue de mouvements
Désordonnés aux relents d'incohérence,
Une douteuse abstraction que l'on ne peut
Qu'effleurer jusqu'au vertige, jusqu'au silence,
Un échantillon capiteux qui offre au quotidien
L'amère saveur d'un décalage sempiternel,
Une outrance peu recommandable qui porte
En elle l'évidence, l'indubitable conflit à venir.

La vie est une obligation non assumée mêlée d'indifférence.

Par refus de cela il s'invente un itinéraire singulier.
Il ne veut s'affirmer qu'esprit enragé, hanté, lunaire,
Débordant sans retenue de colère nécessaire, vitale,
Qui saura le détourner sans ménagement aucun
Des forces obscures écloses de cette incohérence-là.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

13/11/2014

EN MODE SURVIE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

EN MODE SURVIE

2

 

Parfois la tristesse est une enfant

Qui, en descendant sur l'esprit, se pose comme la nuit.

Ou alors, redondante voyageuse solitaire,

Elle s'affirme telle l'ultime fleur

D'un vieil arbre décharné et agonisant.

 

Un long chemin de pluie sous un immense ciel gris

Sur lequel flâne la tristesse, nonchalante.

On a beau aimer entendre la nuit tomber,

Le froid et l'humidité ralentissent tout de même nos envies.

 

Et l'on tangue, désarticulé, au roulis du chagrin

Qui est en nous tel une barque qui flotte

Toute en ondulations, chevauchant les remous.

Ce faisant, le moral lui aussi est à la pluie et à la brume,

Et la tristesse semble prendre un malin plaisir

A toujours se déposer sur les points déjà sensibles

Et, lorsque l'on est accablé, on ne voit bien sûr plus

Que la face lasse et sombre de chaque chose.

 

Après la pluie vient le beau temps assure-t-on !

Cela tombe bien, demain est un autre jour.

Joie prévisible de l'alternance.

D'ailleurs, tout n'était certainement que de la fatigue...

 (A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

11/03/2014

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER: 27/02/2014

 

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER

27/02/2014

07/02/2014

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER: 23/01/2014

 

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER

 

23/01/2014

17/10/2013

INFIRMITÉ DE L'ESPRIT

 

vagabonds-1.jpg 

ARTHUR RIMBAUD

 

INFIRMITÉ DE L'ESPRIT

 

Le monde ne semble pas fait pour être compris

Et rend l'homme bien miséreux face à ce grand mystère.

 

Je trouve si rarement les mots qui disent...

Il s'agit peut-être bien là de prétention exorbitante

Mais je verse des larmes de honte et de confusion

Lorsque je découvre avec stupeur et colère

Que je ne sais rien contre la transparence à travers la densité !

 

A éprouver la consternante infirmité de mon esprit,

Il m'est aisé de ressentir le sentiment profond

De mon impossibilité cérébrale d'être à la hauteur

Quand, au sortir de la germination des graines dans la nuit,

Je consume toutes les heures du matin

Pour, dans l'aveu de mon écrasement devant l'essentiel,

Aboutir au lamentable d'approximations aussi grossières...

 

P. MILIQUE

26/05/2013

LA PARISIENNE LIBEREE : " Y'A PAS QUE LES FADETTES..."

 

LA PARISIENNE LIBEREE

" Y'A PAS QUE LES FADETTES..."

Paroles et musique : la Parisienne Libérée


On ne demande jamais les fadettes
On fait des vérifications
Pour être complètement honnête
Il y a peut-être eu des exceptions

D’accord on épluche les fadettes
Mais pas le contenu des SMS
C’est comme ça qu’on fait nos enquêtes
Mais là c’est sorti dans la presse

On a bien demandé les contenus
Mais on ne les a pas obtenus
Vous admettrez que c’est une nuance
Qui a tout de même son importance

Pourquoi prévenir la Commission ?
On n’a mis personne sur écoute
C’est peut-être une obligation
Mais du moment qu’on n’y voie goutte

Y’a pas que les fadettes
Tout le monde vous le dira
La loi, on la respecte
Ou bien on la changera !

S’il y a eu des gens écoutés
C’était jamais des gazetiers
Encore qu’il peut évidemment
Y avoir eu quelques accidents

On l’a écouté pour être sûr
On n’a pas pris son disque dur
De vous à moi vous conviendrez
Que celui-ci l’avait cherché

Pour toutes les autres rédactions
C’était une simple précaution
Vous savez bien que les journaleux
Ont tendance à parler entre eux

Jamais on n’a mis de filocheur
Derrière des investigateurs
On les a suivis au pas de course
Simplement pour connaître leurs sources

Y’a pas que les fadettes
Tout le monde vous le dira
La loi, on la respecte
Ou bien on la changera !

S’il y a des officines privées
Elles ont agi de leur plein gré
A moins que votre enquête judiciaire
N’arrive à prouver le contraire

On a fait quelques siphonnages
Mais jamais de cambriolage
Les barbouzeries c’est pas notre style
Même si parfois c’est bien utile

Oui c’était une idée à moi
Et je l’assume pleinement
Je n’ai pas vraiment eu le choix
C’était classé Très Très Urgent

Les ordres de mes supérieurs
Me sont parvenus oralement
Et j’ai bien regretté d’ailleurs
D’avoir pas fait d’enregistrement

Y’a pas que les fadettes
Tout le monde vous le dira
La loi, on la respecte
Ou bien on la changera !

Je vous garantis Madame le Juge
Que ça ne vient pas du Ministère
Ou alors c’est un subterfuge,
Rien n’est exclu dans cette affaire

Et s’il y a eu commandement
Ça ne venait pas du Château
A moins, bien sûr, que le Président
Ne se soit mis à lire les journaux…

[citations B. Hortefeux / C. Guéant / F. Péchenard]

 

26/01/2013

SE RENCONTRER ENCORE 14

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


SE RENCONTRER ENCORE

14


A l'évocation de cet ultime, Clément s'est soudain retiré du cercle de l'auditoire. Il ne pouvait en supporter davantage. D'ailleurs, il en avait déjà beaucoup trop entendu. Dès l'amorce du récit proposé par cet inconnu, un sombre pressentiment avait progressivement prit forme et avait insidieusement infiltré son esprit. Et de plus en plus son sang s'était glacé dans ses veines. Véritablement ! Physiquement ! Au début sous forme de paillettes, puis de cristaux, pour finalement aboutir à l'obturation quasi totale de ses artères par des chapelets entiers de quartz mortifères.

Insoutenable.

(A SUIVRE...)

 

 

 

24/01/2013

INTERVIEW DE BOBY NEWIRTH AU SUJET DU MONTEREY POP FESTIVAL

 

 

INTERVIEW DE BOBY NEWIRTH

AU SUJET DU MONTEREY POP FESTIVAL

Nocturne

31/08/1995 - 04min09s

 

Interview de Boby NEWIRTH, musicien, peintre, cinéaste et ami de Janis JOPLIN, au sujet du Monterey Pop Festival qui eut lieu pour la première fois en juin 1967. Il parle de l'importance particulière de ce festival sur le plan social, en phase avec la philosophie de la jeunesse américaine de cette époque. Il évoque le fonctionnement de la scène musicale de San Francisco et le plein accord de Janis JOPLIN et de son public, "identiques" dans l'esprit.

 

Générique

Newirth, Boby
Vacher, Jeanne Martine