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12/03/2017

HALTE AU BRUIT

au magma présent de l'écriture,

 

HALTE AU BRUIT



Quiconque a déjà eu à souffrir, un tant soit peu,,
Des affres querelleuses inhérentes à l'habitat collectif,
Est à même de reconnaître en chaque flash d'immédiat
Le redoutable rugissement au timbre incomparable
Déversé en spasmes par son étage, par son palier et,
Pour les plus malchanceux, par des redoutables voisins.

Néanmoins, faute de n'y jamais rien comprendre
Compatissons au moins à cette terrible engeance
Subie par les adeptes de cette philosophie sectaire.

Il faut avoir résidé dans cet imbroglio sonore
Pour savourer à sa juste valeur le plaisir de vivre
Enfin loin de ce cacophonique gerbage urbaniste.

Pourtant, à moins de savoir se comporter en ermite,
Il reste, constatons-le, quelques pollutions bruyantes
Assez incompressibles pour n'en être pas responsables.

Aussi, pour éprouver le bonheur en notre âme quémandeuse
D'un calme, d'une sérénité et d'une paix désormais retrouvés,
Assénons-le haut et fort, et sans ambages: Halte au bruit!


P. MILIQUE

23/08/2015

EN ROUTE POUR L'INEXORABLE 6

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

EN ROUTE POUR L'INEXORABLE

6

 

Il ne sert donc à rien d'accuser le réel! Le temps permet tout de même de ne pas mourir de son vivant, et ça n'est pas rien. Il est ce laps de vie qui refuse qu'elle s'achève! Tout sur cette Terre est précieux, parce que périssable. Le temps lui-même, ne pouvant échapper à cette engeance incorruptible, et progressivement défait, s'efface dans le gris incrédule d'un ciel plombé de tristesse. Cet artiste, épuisé de patience, dévoile peu à peu le grain tout en douceur du point de non-retour. Ainsi, tout commence et tout recommencera toujours. C'est ce que peuvent en déduire les pensées et les mots pour une fois réunis.

Nul ne sait si le Temps est l'unique protagoniste qui nous relie à l'Univers! Et nul ne le saura jamais, sauf peut-être au moment ultime de se brûler les ailes au braises du Néant.

 

Le temps, lorsqu'il en aura terminé de graver des traces de nous en nous, nous intégrera d'autorité dans sa traîne étoilée. Ainsi, après avoir transités en météore de la source au réceptacle sans l'avoir jamais aperçu au travers de l'âge, ferons-nous éclater, au rythme erratique de notre cœur, d'autres chrysalides en attente, de l'autre côté, d'autres émanations.

(FIN)

 

P.  MILIQUE

28/07/2015

DANS LA TOUR DES NANTIS

au magma présent de l'écriture,

 

DANS LA TOUR DES NANTIS



Cela participe d'un constat aussi terrible que récurrent:
La pauvreté, la misère, le vagabondage et la mendicité
Ont toujours été présents. En tout lieu. De tout temps.

Dans notre société luxuriante d’occidental privilégié,
Toutes ces engeances-là sont visibles jusqu'à l'obscène
Parce qu'elles nous renvoient d'emblée, en toute légitimité,
A l'individualisme outrancier ou chacun se vautre à satiété.

Engoncé das sa tour de nantis, le collectif ne sait que faire,
Tant il est inutile de soulever le cas par cas accessible à tous.
Car, examinons le concret: qui d'entre nous va faire quoi?
Et plus encore, lequel d'entre nous, après l'avoir dit, le fera?

Je ne vais certes pas m'assigner là en censeur de quiconque,
Mais je suis honteux de ne pouvoir revendiquer en faire plus.

P. MILIQUE

01/04/2015

MORTELLE DÉCADENCE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

MORTELLE DÉCADENCE

2


Il veut encore apaiser ses sens aux seins des femmes libérés
Sous la fine dentelle, s'émouvant à chaque frisson de vent léger,
Et voir l'été pardonner à l'hiver ses fonds d'âme mélancoliques
Ainsi que, pourquoi pas, affirmer l'état d'indépendance initial
Rudement acquis par nos ancêtres pour défier, engeance vitale,
La faillite des biens personnels obscènes, logiquement évaporés.
Oui, parfois il y songe, si cette raisonnable utopie pouvait être!

Depuis quelques jours, je parle à nouveau aux peupliers.
Mais ils ne m'accordent jamais aucune attention bien sûr:
Absorbé par l'éternité, ils ont tellement mieux à faire.
Eux écoutent, mélomanes ancestraux, la mélodie du vent.

(FIN)

P. MILIQUE

26/12/2014

L'INSIGNIFIANT 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

L'INSIGNIFIANT

2

L’unique responsable de cette engeance, c’est moi.
A force de m’abandonner de manière systémique
Au flux et au reflux de mes ressassements divers,
A force de ruminer sans répit les mêmes noires pensées,
A force de me torturer l’esprit de questions inutiles,
A force de n’alimenter l’insoluble que d’invérifiable,
A force de ne toujours offrir aux autres qu’un moi enténébré,
Comment serais-je devenu autre chose qu’infréquentable?

Depuis, je m’enfonce davantage encore dans la solitude.
Je ne suis plus qu’une grande entreprise de destruction
Et beaucoup se protègent à me tourner définitivement le dos.
Et la sanction tombe, lourde: je suis bien plus seul encore.
C’est bien fait pour moi. Mon égoïsme n’en mérite pas plus.

C’est d’une violence inouïe que d’être un jour confronté ainsi
Sans aucun ménagement protecteur, à son extrême insignifiance!

(FIN)

P. MILIQUE