01/06/2015
AU JOUR NAISSANT 2
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
AU JOUR NAISSANT
2
Elle lui a rappelé qu'ils étaient convenus d'un rendez-vous:
Il soit recevoir ses mots. Des mots d'amour il n'en doute pas.
Des mots murés en elle qui ont su forcer quelques barrages
Pour ébaucher la pure évidence de l'offrande faite à l'autre.
Si elle imaginait combien il les attends ces mot-cadeaux!
Combien ils vont l'illuminer de son fol attachement à elle.
Des mots dépositaires d’essentielle force vitale
Des mots marbrés de reflets rares et différents
Des mots apaisants barrés de sourires attendris
Des mots depuis toujours consentant à l'amour.
Et déjà, tous ces mots-trésor qui ne sont pas les siens
Forment une farandole d'émerveillements souverains.
(FIN)
P. MILIQUE
09:55 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, rappeler, convenir, convenance, rendez-vous, soie, recevoir, motivation, mot d'amour, douter, murer, forcer le barrage, quantifier, ébaucher, pur, évidence, offrande faite à l'autre, imaginaire, combien, attendre, cadeaux, illumination, fol, attachement, autrement, dépositaire, essentiel, force vitale, marbré, reflet, rareté, différent, apaisement, barrer, sourire, attendrir, depuis, toujours, consentir, amour, trésor, terre de sienne, formateur, farandole, émerveillement, souverain
05/10/2013
LE RIRE AU CŒUR
LE RIRE AU CŒUR
On a beau battre les cartes, les retourner en tous sens
Et contempler toues les improbables boules de cristal,
Dans ce monde hirsute il apparaît plus que marginal
D'imaginer l'horizon comme peint aux couleurs pessimistes.
La perte de chaque instant vécu aux heures qui agonisent
Investit le chant tragique d'une marque inaltérable
Qui ne laisse d'autre répit que de courte durée.
A constater combien nous bâtissons aujourd'hui
Les conditions de notre propre disparition,
Se mure dans la permanence le désespoir lassé
En goût acharné à ne plus être au demain ébloui.
Il est inutile de se laisser aller à redouter
Le moment à venir ou plus aucun ciel ne sera visible
Car il sait qu'au moment d'exécuter ce qui sera son apothéose,
Il aura la force d'y succomber dans l'apaisé d'un rire au cœur.
P. MILIQUE
09:50 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, rire, coeur, battre les cartes, retourner, sens interdit, sens giratoire, contempler, improbable, boule cristal, mondial, hirsute, apparaître, marginal, imaginer, horizon, peinde, couleur, optimisme, perte, instant, vivre, heure, agoniser, investir, chant, tragique, marque, inaltérable, laisser, répit, court, durée, constater, bâtir, condition, propre, disparition, murer, permanence, désespoir, lasser, goût, acharnement, demain, éblouir, inutile, laisser aller, redouter, moment
25/05/2013
LA PARISIENNE LIBEREE : " TOC, TOC, TOC, VOILA LES MEDOCS!"
LA PARISIENNE LIBEREE
" TOC, TOC, TOC, VOILA LES MEDOCS!"
Paroles et musique : la Parisienne Libérée
[citation N. Sarkozy]
C’est déjà pas très rigolo
D’être schizophrène ou parano
On se dit rarement depuis tout petit
« Moi quand je serai grand je serai suivi ! »
C’est déjà assez compliqué
De trouver quelque part où loger
Sans qu’un agent persécuteur
Puisse se présenter à toute heure
Et vous dire :
Toc toc toc, voilà les médocs !
Ça fait comme un électrochoc
Attention, voilà l’injection !
On ne vous demande pas la permission
Le médecin-juge-préfet
Est là pour vous soigner
Il viendra vous chercher
Jusque dans la chambre à coucher
Parce qu’un évadé de l’HP
S’est retrouvé médiatisé
Il faudrait murer tous les patients
Sous peine de péril imminent
Les fauteurs de trouble public
Iront en prison psychiatrique
Et si ça coûte cher au Trésor
Il n’y a qu’à les enfermer dehors
Et leur dire:
Toc toc toc, voilà les médocs !
Ça fait comme un électrochoc
Attention, voilà l’injection !
On ne vous demande pas la permission
Le médecin-juge-préfet
Est là pour vous soigner
Il viendra vous chercher
Jusque dans la chambre à coucher
Un gestionnaire quand ça vous trace
Ça voit le soignant comme une menace
Tandis qu’il y a bien assez d’argent
Pour faire des chambres d’isolement
Un gestionnaire quand ça bricole
Ça vous fabrique des protocoles
Où le parano passe en audience
Grâce à de la visioconférence
Toc toc toc, voilà les médocs !
Ça fait comme un électrochoc
Attention, voilà l’injection !
On ne vous demande pas la permission
Le médecin-juge-préfet
Est là pour vous soigner
Il viendra vous chercher
Jusque dans la chambre à coucher
Quand vient la nuit sécuritaire
On économise la lumière
En enlevant la citoyenneté
A ceux qui ont démérité
Résonne alors, au coin de la rue
L’appel à exclure les exclus
L’insupportable ritournelle
Du fou dangereux criminel
Toc toc toc, voilà les médocs !
Ça fait comme un électrochoc
Attention, voilà l’injection !
On ne vous demande pas la permission
Le médecin-juge-préfet
Est là pour vous soigner
Il viendra vous chercher
Jusque dans la chambre à coucher
14:46 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, la parisienne libérée, patrick milique, niolas sarkozy, médocs, psychiatrie, balayer l'incertitude, vol d'oiseau, le toucher, nadia, angelot, médecin, juge, préfet, manger, corridor, philosophie, mâtiné, criminel, éléctrochoc, visioconférence, gestionnaire, murer, péril, fauteur de trouble, trouble public, musique africaine, injection, permission, schizophrène, paranoïa, chambre d'isolement
13/05/2013
UNE SI BELLE INCONNUE 13
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
UNE SI BELLE INCONNUE 13
« Ce silence.... Votre silence mademoiselle semble exprimer toute la rudesse du mur de solitude qui peu à peu à investit votre visage. Mais, vous savez quoi ? On a jamais fait dire autant de choses à un tel silence, soyez-en remerciée ! »
Cette dernière apostrophe eut pour effet immédiat de faire jaillir des étincelles de feu de son regard. Un regard dont le bleu enchanteur avait abruptement viré au gris acier indestructible. Elle fut secouée d'un rire nerveux et saccadé modulé sur une tonalité des plus désagréables. Il comptait bien blesser, pour sûr. Puis, ses yeux s'assombrirent d'un crépuscule subit.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
09:19 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, silence, demoiselle, sembler, expression, rudesse, murer, solitude, investir, visage, faire dire, remercier, dernier, apostropher, effet immédiat, faire jaillir, étincelle, feu follet, regard, bleu, enchanteur, abrupt, virer, gris acier, indestructible, secouer, rire nerveux, saccadé, moduler, tonalité, désagréable, bompter, blesser, oeil, assombrir, crépuscule, subir