25/05/2013
LA PARISIENNE LIBEREE : " TOC, TOC, TOC, VOILA LES MEDOCS!"
LA PARISIENNE LIBEREE
" TOC, TOC, TOC, VOILA LES MEDOCS!"
Paroles et musique : la Parisienne Libérée
[citation N. Sarkozy]
C’est déjà pas très rigolo
D’être schizophrène ou parano
On se dit rarement depuis tout petit
« Moi quand je serai grand je serai suivi ! »
C’est déjà assez compliqué
De trouver quelque part où loger
Sans qu’un agent persécuteur
Puisse se présenter à toute heure
Et vous dire :
Toc toc toc, voilà les médocs !
Ça fait comme un électrochoc
Attention, voilà l’injection !
On ne vous demande pas la permission
Le médecin-juge-préfet
Est là pour vous soigner
Il viendra vous chercher
Jusque dans la chambre à coucher
Parce qu’un évadé de l’HP
S’est retrouvé médiatisé
Il faudrait murer tous les patients
Sous peine de péril imminent
Les fauteurs de trouble public
Iront en prison psychiatrique
Et si ça coûte cher au Trésor
Il n’y a qu’à les enfermer dehors
Et leur dire:
Toc toc toc, voilà les médocs !
Ça fait comme un électrochoc
Attention, voilà l’injection !
On ne vous demande pas la permission
Le médecin-juge-préfet
Est là pour vous soigner
Il viendra vous chercher
Jusque dans la chambre à coucher
Un gestionnaire quand ça vous trace
Ça voit le soignant comme une menace
Tandis qu’il y a bien assez d’argent
Pour faire des chambres d’isolement
Un gestionnaire quand ça bricole
Ça vous fabrique des protocoles
Où le parano passe en audience
Grâce à de la visioconférence
Toc toc toc, voilà les médocs !
Ça fait comme un électrochoc
Attention, voilà l’injection !
On ne vous demande pas la permission
Le médecin-juge-préfet
Est là pour vous soigner
Il viendra vous chercher
Jusque dans la chambre à coucher
Quand vient la nuit sécuritaire
On économise la lumière
En enlevant la citoyenneté
A ceux qui ont démérité
Résonne alors, au coin de la rue
L’appel à exclure les exclus
L’insupportable ritournelle
Du fou dangereux criminel
Toc toc toc, voilà les médocs !
Ça fait comme un électrochoc
Attention, voilà l’injection !
On ne vous demande pas la permission
Le médecin-juge-préfet
Est là pour vous soigner
Il viendra vous chercher
Jusque dans la chambre à coucher
14:46 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, la parisienne libérée, patrick milique, niolas sarkozy, médocs, psychiatrie, balayer l'incertitude, vol d'oiseau, le toucher, nadia, angelot, médecin, juge, préfet, manger, corridor, philosophie, mâtiné, criminel, éléctrochoc, visioconférence, gestionnaire, murer, péril, fauteur de trouble, trouble public, musique africaine, injection, permission, schizophrène, paranoïa, chambre d'isolement
02/03/2013
QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE 5
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE
5
Je veux cessé d'être l'ange qui lit le carnet noir,
La présence spectrale toujours voilée de nuit.
Je veux ne plus jamais en de telles circonstances
Arborer toujours le sinistre visage de la mélancolie
Et ne plus savoir habiller mon âme insatisfaite
Que d'un costume bariolé aux couleurs de la vie.
Quelques mots dans un souffle...
Parce que dans ce désormais qui soudain titube
De nul d'autres qu'eux pourra naître la beauté.
Un jour, un autre plus tard, sur la route suivie à perte de vie,
Je chuterai à nouveau dans l'abîme d'un profond silence
Au gré d'un ultime rendez-vous pris avec moi-même,
Lorsque sera venue l'heure de faire les poches de ma mémoire,
Sachez qu'il me sera toujours précieux d'Ecrire Lucide
Et d'apprécier au plus intense l'exacte évidence
Du bonheur fascinant qui sans cesse m'étreint
Quand, au détour d'un souvenir, un Jour Moyen Éclot.
FIN
P. MILIQUE
09:21 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, quelques mots dans un souffle, cessation, ange, angelot, carnet noir, présence, spectre, spectral, voiler, nuit, vouloir, circonstancier, arborer, sinistre, visage, mélancolie, habiller, âme, insatisfait, costume, coutûme, barioler, couleurs de vie, tituber, naissance, beauté, journalier, route suivie, à perte de vue, perdre la vie, chuter, nouveauté, abîme, profondeur, silence, de gré à gré, ultime, soi-même, l'heure est venue, faire les poche, mémoire, mémoriser, préciosité, préciux, lucidité, apprécier, intensité, exactitude, évidence
07/02/2013
TOUT LE MONDE Y SONGE
TOUT LE MONDE Y SONGE
Tout le monde y songe
Les hommes, les anges, les vautours…
Les hommes suffoquent d’angoisses rances et cherchent des réponses
A toutes ces initiatives malheureuses qu’ils n’expliquent pas
Et dont ils empoisonnent l’univers, au fil abyssal de leurs bassesses.
Eux qui prétendaient avoir soif à pleurer d’un monde moral
Se sont toujours employés à ne vivre que de refus réitérés.
Leur patente sottise qui a nourri de cruauté les jours chagrins
Les a incité à se hisser au sommet de la montagne obscure
Pour qu’enfin, dansant sur le bord béant d’un gouffre d’avenir,
Ils perçoivent l’évidence d’avoir déjà perdu ce qu’il n’avait pas encore trouvé.
Les anges eux, n’habitent qu’un agréable oubli du corps
Et semblent, dans leur défi à l’être même, ne souffrir de nulle part.
Ils sont d’énergies différentes, on les discerne sans vraiment les situer,
Beaux minéraux éthérés sur le blond d’une plage
Ou fragments d’émeraudes au cœur de grands espaces arborés.
Tout ce qui les transporte est halo de lumière vive
Permettant d’espérer encore à l’existence vraie d’un palais de l’amour.
Où trouvent-ils la force de chanter encore à l’oreille du mal
Que tout ce qui n’est pas bien n’est pas foncièrement désespérant ?
Les vautours enfin, s’avèrent écrasés par la fatigue du temps
Après avoir longuement tournoyé dans le vent asséché de poussières.
Les pattes agriffées sur les reliefs acérés du sol lunaire,
Ils paraissent s’être absentés dans d’infimes strates de perceptions,
Le regard figé, scrutant nous devinons trop bien quoi.
Ils observent avec acuité les dégâts indignes de l’intelligence,
Et leur immobilité est celle d’un bien compréhensible mépris
Lorsque d’obscures flammes animent l’impossible mystère
Qui suinte de la mort. Et déjà s’esquisse en creux le sourire du diable.
Tout le monde y songe
Les hommes, les anges, les vautours…
Triade d’entités parfaitement dissemblables d’une même galaxie
Avec cependant, ancrée au tréfonds de chacun, la même taraudeuse interrogation:
Se peut-il qu’il y ait vraiment quelqu’un qui m’aime… quelque part ?
P. MILIQUE
09:25 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, interrogation, songer, homme, angelot, vautour, suffoquer, angoisse, rance, chercher des réponses, initiative malheureuse, expliquer, empoisonner, univers, abyssal, bassesse, prétention, soif à pleurer, monde moral, s'employer, vivre, refus réitéré, patent, sottise, nourrir, cruauté, journée, chagriner, inciter, se hisser, sommet de la montagne, obscurité, danser, bordure, béance, gouffre, avenir, percevoir l'évidence, perurer, trouver, habiter, agréable, oublier son corps, sembler, souffrir de nulle part, énergie, différence, discerner, situation, beaux minéraux