04/08/2013
LE RÊVE
LE RÊVE
Au murmure de la nuit, j’ai fait un rêve singulier.
Il semblait provenir d’une splendeur à venir,
D’un fol engouement pour une étrange lumière
Dérivant en volutes, poussée par les ailes du vent.
Ainsi transporté, l’instant mobile prenait identité
Dans la capiteuse fragrance de sa destination,
Ronde imperturbable me menant jusqu’à Elle.
Cela provenait-il de la chanson de ton souffle,
De la mélodie subtile offerte l’aurore de ta voix,
Caresse étoilée dans l’aujourd’hui en mouvement ?
Cette voix-là rêvée m a porté ton attente
Et ton irrépressible envie d’offrir encore
Tout ce que tu n’espérais plus savoir donner :
La force inconnue d’un amour en découverte.
J’entends cette voix qui vient d’un ailleurs mêlé de sourires,
Telle une fleur semée depuis toujours dans un désert aride
Réanimant l’éternité à la flamme irisée de l’impossible rêve.
P. MILIQUE
09:09 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, murmurer, nocturne, faire un rêve, singularité, ressembler, provenir, splendeur, folle, engouement, étrange, lumière, dériver, volutes, allié, vent du sud, vent d'autan, mistral gagnant, transporter, instant, tanner, mobilité, prendre, identité, capiteux, fragrant, destination, rondeur, imperturbable, chanson de gestes, souffler, mélodie, subtilité, offrande, aurore, voix, caresse, étoile du berger, la grande ourse, le capitole, mouvementé
07/07/2013
LEO FERRE: "L'AFFICHE ROUGE" ET "L'ARME DU CRIME"
LEO FERRE
"L'AFFICHE ROUGE"
ET
"L'ARME DU CRIME"
A toutes celles et ceux qui un jour ont résisté
17:25 Publié dans GOUTTES d'ÂME, MUSIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, léo ferré, dick annegarn, l'affiche rouge, épanouir, mer adriatique, vague, dériver, divaguer, bâteau, résistance, groupe manoukian, attendre, attentionné, justifier, respecter, bonjour tristesse
16/05/2013
UNE SI BELLE INCONNUE 15
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
UNE SI BELLE INCONNUE
15
J'en ai tant entendu de ces phrases sidérantes de beauté qui s'épanchaient en interminables confessions dépourvues de toutes réserves. Et ces mots m'ont si souvent jetée dans les griffes accueillantes d'un amour qui déjà s'échappait. Pour l'unique raison que ces mots-là, toujours, ne sont que miroitements illusoires et contiennent l'intégrale de nos vies. On se retrouve alors assujettis à la dérive lascive de songes palpitants d'émotion. C'est précisément de cette douleur-là que je veux désormais me préserver. Vous comprenez ? La vie m'a appris ça : il faut toujours se méfier des évidences parce que la vérité, à un moment où à un autre, finit invariablement à pointer à travers le voile des mensonges.
Une vérité vraie, une qui ne masque ni ne travestit rien, en voici une : vos paroles m'ont procurée un bien fou. Même votre geste ébauché, en une sorte d'esquisse légère qui aurait caressé mes cheveux qu'il ne vous est pas venue à l'idée d'effectuer, m'eut été un réel plaisir. Cela tient à ce que j'ai, à vous entendre, ressenti à l'immédiat une grande affinité de cœur et d'esprit avec vous. Je me suis à un moment sentie très proche, c'est vrai. Vous êtes même parvenu à faire souffler sur moi une brève mais intense brise de bonheur. De ce bonheur vital arraché à la mélancolie ordinaire. En d'autres temps, cela aurait suffi à vous aimer voyez-vous. Mais je m'interdit cela désormais, vous saisissez ? Je me l'autoriserai plus jamais ! Aussi resterai-je à jamais celle qui ne s'est pas autorisé à vous aimer. Laissez-moi maintenant, car je sens déjà en mon tréfonds la fouine prédatrice de l'amour aiguiser de son malentendu la lame du souvenir. »
(A SUIVRE)
P. MILIQUE
09:46 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, paraphreser, sidérant, beauté, s'épancher, interminable, confession, dépourvu, réserver, jeter, griffer, accueillir, amours'échapper, unique raison, miroitement, illusoire, contenir, intégral, retrouver, assujettir, dériver, lascivité, songe, palpiter, émotion, préciser, douleur, préserver, comprendre, se méfier, évidence, vérité, invariable, pointer, à travers, voile, mensonge, masquer, travestir, parolier, procurer, folie, geste ébauché, sortie, esquisse légère, caresser, chevelure, venir à l'idée, effectuer
04/03/2013
ARGUMENTATIONS DÉFECTUEUSES
ARGUMENTATIONS DÉFECTUEUSES
Ce qui se joue alors en lui, pleutre péremptoire,
Épouse les moindres sinuosités du souvenir
Lestés d'argumentations fondamentales et défectueuses.
Assujetti à cette influence toujours prégnante
D'un parcours qui mène de la lumière à l'ombre,
Il emprunte un trajet précis, plutôt sinueux,
Qui l'expose, telle une feuille morte ballotée par le vent,
A glisser par accident au plein d'une traînée boueuse.
A ce stade congru de la vie, ébloui par un strie de lumière,
Il sonde la faillite de son corps, archiviste de sensations,
Attentif dès lors à sa fragilité dans sa course aux illusions,
Et promène un regard désabusé sur le monde qui l'entoure
Comme pour éclairer l'accessible d'un jour nouveau
Dans la remise en question de l'ombre, prédatrice de beautés.
P. MILIQUE
10:00 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, argument, argumentation, défectueux, jouer, joueur, pleutre, péremptoire, épouser, à moindre prix, sinuosité, souvenir, lester, délester, fondamentaliste, assujettir, influence, constance, prégnance, parcouriri, parcours, mener de la lumière à l'ombre, emrunter le même trajet, précipiter, précision, précis, sinueux, exposer, feuille morte, balloté par le vent, vol au vent, glisser, accident, accidentel, plénitude, traîner, traînée, boueux, stade, incongru, portion congrue, virulence, éblouir, strie de lumière, sonder, faillite, corporel, dériver, archiviste
18/10/2012
CHARLY 8
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
CHARLY
8
(CHARLY)
--Bienheureux de t'entendre l'admettre! Mais moi tu sais, cela fait bien longtemps que je suis plus que méfiant envers les idées des hommes!
Aussi, exprime-toi largement, sans crainte et sans haine, je tenterai de ne pas me départir de mon calme, quoi que tu en dises, légendaire!
(MOI)
--Bien! Alors voilà la raison pour laquelle tu me trouves régulièrement installé devant une page, crayon à la main, à cette heure avancée de la nuit.
C'est parce que la nuit, vois-tu, c'est mon refuge, mon lieu de consolation quotidien, et aussi, celui de mon ressourcement. Mon lieu de vie en quelque sorte.
Et je voudrais la coucher sur le papier la vie, tu comprends?
Je sais bien: elle est confusion et souffrance. Elle est aussi solitude. Tout cela je le sais! Mais j'éprouve l'irrépressible besoin de communiquer par l'écriture afin d'exprimer le fracas des silences, espérer un sens à l'inexprimable ou fixer les vertiges.
Certes, il s'agit là d'une vision plutôt utopique que de croire être capable de le faire, moi qui ne possède aucun don d'exception! Mais je prétends, moi, que même la normalité est utopique, alors...
Alors je m'essaie, tout en dérivant sans discontinuer sur le fleuve du temps, à défricher de nouveaux espaces, à ouvrir des volumes non encore fréquentés. C'est viscéral, oui, et passionnant d'être ainsi une sorte de naufragé de la réalité.
(CHARLY)
-- Hou-la la, qu'est-ce que tu peux être alambiqué quand tu t'y mets! Tu dis dériver? Je confirme, et même que c'en est limite inquiétant. Tu pourrais peut-être choisir entre le cynisme et la futilité, non?
(A suivre...)
10:15 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, charly, bienheureux, admission, méfiance, les idées des hommes, s'exprimer, largesse, sans crainte et sans haine, tenter de ne pas se départir de son calme, légendaire, régularité, le crayon à la main, heure avancée de la nuit, refuge, lieu de consolation, quotidien, ressourcement, lieu de vie, en quelque sorte, coucher la vie sur le papier, cmpréhension, confusion, souffrance, solitude, éprouver l'irrépressible besoin, communiquer par l'écrit, exprimer le fracas des silences, espérance, inexprimable, fixer les vertiges, vision utopique, se croire capable de le faire, normailité, dériver, sans discontinuer, sur le fleuve du temps, défricher de nouveaux espaces, ouverture, volume, infréquentable, viscéral, passionner, naufragé de la réalité
15/03/2012
A L'INFINITIF
A L'INFINITIF
Rester une fois encore à l'écoute de la nuit qui tombe,
Flâner, en marche pour l'insaisissable,
Tenter de se soustraire à la brutalité du monde.
Se révolter avec la délicatesse d'un espoir insensé,
Irradier de tout son éclat les noires interrogations,
Arpenter des territoires à la fois charnels et invisibles.
Se dresser face à l'absurdité dominante,
Changer le cours vertigineux de la passion,
Déchiffrer les ténèbres jusqu'à la démesure.
Explorer pour cela d'imperceptibles intérieurs,
Fragmenter les rêves trop souvent réducteurs
Et regretter encore les espérances déchues.
Perturber avec sérénité la trop parfaite harmonie,
Saigner à l'intérieur pour ne pas être vu,
Se reconnaître au loin malgré l'obscurité.
S'abolir dans la conscience d'une chape d'amertume,
Avoir le sentiment poignant d'une présence illusoire,
Dériver prostré sur un lac d'étranges impressions.
Obéir aux tourbillons sensoriels,
Partager le malaise des forces obscures,
Neutraliser les contraires d'un monde disparate.
Détester la beauté, surtout si elle est silencieuse,
Estomper les lieux aux apparences fuyantes,
Traverser la démesure ravageuse du sublime.
Aimer les tourments, les envolées émotionnelles,
Disperser les lignes de rupture des zones déjà lointaines,
Mettre en évidence la présence supposée des possibles.
Se désespérer au quotidien de la solitude tendu à l'extrême,
Être aux prises ardues avec ses propres déchirements,
Avoir, soudain illuminé, des fulgurances surréalistes.
Se faire voler la vie par inadvertance,
Proférer avec sérénité de misérables mensonges,
Respirer rien que pour soi, tout en pudeur.
Faire une troublante rencontre à l'aube d'horizons magiques,
Chercher instinctivement la douceur dans le souvenir d'une tendresse,
Se sentir aspiré par l'impétueux tourbillon des eaux troubles.
Avoir des exigences démesurées
Faire passer la vie dans les mots
Relier la totalité de tous les fils, même ténus.
Se préserver des effets pervers
D'une mémoire seulement désireuse d’oubli,
Maintenir la lumière vive de l'absent
Dans l'ombre incongrue de l'absence,
Observer avec une certain soulagement
Que les morts aimés ne meurent jamais.
Comment échapper à la pesanteur des mots?
A leur rugosité dérangeante?
Avec une ostensible inconscience,
J'ai ouvert l'armoire où je les savais entreposés
Pour les coucher, ici, drapés d'humilité.
Et maintenant, les voilà jetés....
Ils s'abiment déjà et crissent
Sous les pieds agressifs d'un temps
Qui passe au plus près d’une trace défaillante:
Celle, obsédante, du miracle précaire de l'écriture.
P. MILIQUE
06:43 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'éciture, à l'infinitif, la nuit tombe, reste à l'écoute, flâner, en marche pour, insaisissable, tenter de se soustraire, la brutalité du monde, se révolter, avec délicatesse, espoir insensé, irradier, éclat, noirceur, interrogation, armenter le territoire, charnel, invisible, se dresser face, absurdité dominante, changer le cours, vertigineux, la passion, déchiffrer les ténèbres, jusqu'à la démesure, explorer, imperceptible, intérieur, fragmenter, rêve, réducteur, regretter, espérance, déchu, perturbateur, sérénité, parfaite harmonie, saigner à l'intérieur, se reconnaître, obscurité, abolition, conscience, chape d'amertume, sentiment poignant, présence illusoire, dériver, prostré, étrangeté, impression