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07/02/2017

ENCHAÎNEMENT LEXICAL ET TENDANCIEUX.... HUMOUR

Cet Enchaînement Lexical a été composé en révérencieuse référence à cet inégalable Poète qu'est Eric Ducelier. Un maitre!

 

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(Comme il s'agit – cela ne vous aura pas échappé – d'un enchaînement lexical, il conviendra de remonter le fil des archives pour consulter les précédentes lettres de l'alphabet nous ayant conduits, non sans une ostentatoire désinvolture, jusque là...)

 

HUMOUR

Don rare et, doit-on le préciser, peu équitablement partagé entre les quelques personnes pourtant sensées en avoir à leur disposition. Il est, notons-le, totalement absent chez la grande majorité de ceux qui en sont totalement, et à jamais, dépourvus.

Parfois cynique, caustique ou juste un peu décalé, souvent accablant de pesanteur et plombé plus encore d'esprit lourdement franchouillard, il arrive même à se hisser à hauteur d'humour pour, mais souffrez que cela ne tienne que de l'exceptionnel bien sûr, s'essayer à la drôlerie .

Ce cas insolite et précieux peut, en quelques occurrences notoirement trop peu fréquentes, permettre à l'heureux détenteur de cette désopilante dérision prétendre s'approcher au plus près d'une partenaire effrontément supputée afin d'évoquer avec elle la possibilité d'une relation qui ne débouchera pas obligatoirement, cela va sans dire, sur l'exquise légèreté d'une idylle.

(A suivre...)

IDYLLE

 

P. MILIQUE

23/02/2014

RÊVES EN BLEU

BLEU 1.jpg

 

RÊVES EN BLEU

 

Certes la vie est une illusion,

Une succession d’instants fragiles et brefs

Qui s’évanouissent dans l’instant suivant.

Elle est essentiel désenchantement,

Machine à broyer le temps imparti.

 

Et c’est l’indifférence qui s’installe insidieusement

Nous obligeant à tourner encore et encore

Dans une nuit où on ne trouve jamais aucun confort.

Nous allons à l’encontre du silence protecteur

Et interrogeons l’abîme du regard

Dans la crainte montante du toujours pire.

 

Il faut refuser cela.

Parce que la fuite ne peut être qu’illusoire!

 

Nous souffrons d’une pénurie de rêve et de poésie

Parce que ce monde en est tristement dépourvu.

Alors, il est impératif de ne plus subir

Et d’inventer avec application une autre réalité

Dans la richesse des émotions qu’il faudra bien réapprendre à partager

Et dans le regard des autres qui forcément s’ouvrira.

Comme s’ouvre la vie proposant aux âmes en attente

De se jeter avec gourmandise dans la multiplicité des intensités possibles.

 

Retrouvons nos étonnements d’enfant!

Mettons du bleu sur nos rêves!

Pour avoir enfin le cœur gros de bonheur et s’endormir pour une fois

Comme un bienheureux dans les bras de ses énigmes.

 

P. MILIQUE

14/10/2013

A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL 2

au magma present de l'ecriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

A FAIRE  SAIGNER  LE  BLEU  DU  CIEL

2


La question maladivement obsédante de certains est de savoir

S'il existe une vie après la mort.

Mais, sommes-nous simplement sûrs qu'il y en ait une avant ?

 

Moi-même qui me sens à l'instant tragiquement dépourvu,

Sais que son univers n'est pas vide.

Je connais les sources les plus secrètement dissimulées

De ses vagabondages  toujours recommencés.

Parce que je crois que j’écris !

C'est ma souffrance clandestine, présente, inaudible, indéchiffrable.

Je suis un montreur de mots qui brouille les images.

Au quotidien, je fréquente ce lieu de forte lumière intérieure.

Un espace de création personnelle, terre sublime et misérable,

Où se racontent le désespoir et le désarroi d'un homme

Qui se heurte à l'ancestrale brûlure du mystère.

(A SUIVRE...)


P. MILIQUE

16/05/2013

UNE SI BELLE INCONNUE 15

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...



UNE SI BELLE INCONNUE

15


J'en ai tant entendu de ces phrases sidérantes de beauté qui s'épanchaient en interminables confessions dépourvues de toutes réserves. Et ces mots m'ont si souvent jetée dans les griffes accueillantes d'un amour qui déjà s'échappait. Pour l'unique raison que ces mots-là, toujours, ne sont que miroitements illusoires et contiennent l'intégrale de nos vies. On se retrouve alors assujettis à la dérive lascive de songes palpitants d'émotion. C'est précisément de cette douleur-là que je veux désormais me préserver. Vous comprenez ? La vie m'a appris ça : il faut toujours se méfier des évidences parce que la vérité, à un moment où à un autre, finit invariablement à pointer à travers le voile des mensonges.

Une vérité vraie, une qui ne masque ni ne travestit rien, en voici une : vos paroles m'ont procurée un bien fou. Même votre geste ébauché, en une sorte d'esquisse légère qui aurait caressé mes cheveux qu'il ne vous est pas venue à l'idée d'effectuer, m'eut été un réel plaisir. Cela tient à ce que j'ai, à vous entendre, ressenti à l'immédiat une grande affinité de cœur et d'esprit avec vous. Je me suis à un moment sentie très proche, c'est vrai. Vous êtes même parvenu à faire souffler sur moi une brève mais intense brise de bonheur. De ce bonheur vital arraché à la mélancolie ordinaire. En d'autres temps, cela aurait suffi à vous aimer voyez-vous. Mais je m'interdit cela désormais, vous saisissez ? Je me l'autoriserai plus jamais ! Aussi resterai-je à jamais celle qui ne s'est pas autorisé à vous aimer. Laissez-moi maintenant, car je sens déjà en mon tréfonds la fouine prédatrice de l'amour aiguiser de son malentendu la lame du souvenir. »

(A SUIVRE)


P. MILIQUE