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01/05/2016

CALAMITE DÉGRADANTE 5

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CALAMITE DÉGRADANTE

5

 

Face à lui, les autres se retrouvent confrontés à l'urgence de mettre en mots ce manifeste incompréhensible et terriblement perturbant.


Les premiers mots gouttent donc, prennent peu à peu forme, et se risquent enfin à poser les questions essentielles.
Mais il est des vides et des creux terriblement prégnants en chacun de nous et, dans la saisissante plaidoirie laborieusement constituée, l'effroi bousculent et déséquilibrent le sens des phrases en suspend.
Et cela détermine un mauvais goût au cœur.
Âcre.
Humiliant.

Chacun possède en lui une dose variable de dureté et de pulsion criminelle.
A disséquer sans discontinuer les séquelles morbides de la folie observée chez les autres, il est aisé de comprendre la peur sans fard qu'elle inspire.

On ne peut donc que s'incliner devant une telle nécessité destructrice.
Tout comme on finira par admettre ce jusque-là flou et insensé devenu évidence:
Le suicide n'est toujours qu'une invérifiable somme de mystères opaques et d'interrogations abyssales et objectivement destructrices.
Mortelles.

(FIN)


P. MILIQUE

14/07/2014

COMME SE FERME UNE FLEUR

au magma présent de l'écriture,

 

COMME SE FERME UNE FLEUR

 

De son obscur travail de laborantin de l'écrit

Naît parfois un texte dur, coriace et réticent

A se laisser déchiffrer sans en payer le prix.

 

L'absence constante de repères

Entre le presque réel et l'imaginaire

Qui s'entrelacent dans la mémoire

Trouble l'intime de notre interprétation

Avant que le propos s'affirme de force.

 

Le réseau effervescent et complexe des mots

Qui frémissent déjà dans l'impatience de dire

Se répand dans les recoins inexplorés de la sensation.

 

Le texte s'ouvre béant et se ferme comme une fleur

Nous embarquant dans un tourbillon frénétique et musical,

Porteur de tant d'émotions excédées de beauté,

Que la tristesse elle-même se découvre bonheur

Comme peut l'être un rêve aux balbutiements du réveil.

 

P. MILIQUE

23/02/2013

L’HUMANITÉ DÉSINTÉGRÉE

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L’HUMANITÉ DÉSINTÉGRÉE

 

Il est comme dans une étrange bulle de noirceur,

Dans la mort intime d'une absence consentie au monde

Initiée par l'inaction qu'il faut barder d'artifices

Pour tenter de le rendre accessible et acceptable.

 

Personne ne peut sortir indemne d'aussi terrifiantes

Interrogations sur les cauchemardesques résonances possibles.

 

Les mots paraissent noyés sous un flot de sang et d'horreur

Face à la vivacité et la propagation foudroyante

De l'effroi déversé sur cette humanité désintégrée.

 

Comment protéger des peurs et des larmes à verser

Nos enfants durement exposés, seul porteurs d'avenir?

 

P. MILIQUE

08/02/2013

POÉSIE RÔDEUSE

 

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POÉSIE RÔDEUSE

 

C'est un texte halluciné et cruellement

A l'indicible dureté, à l'impénétrable douleur,

Qui dit les mélancolies et les noirceurs de l'impulsion

Dans le constat sans détour de l'uniformité honnie

En dénonçant les violentes pressions destructrices d'êtres.

 

C'est aussi une écriture aux pulsions sensitives

Rare d'unicité par le degré d'exigence optimale

Exprimée dans la puissante émotion qu'il étreint

Au cœur de cette poésie blanche et rôdeuse.

 

Des instants de vie défilent et cultivent l'art d'un silence

Qui, malgré leur délicatesse à retranscrire les moments sombres

Figent subitement un regard perdu dans un ailleurs grave.

 

P. MILIQUE

07/11/2012

RÉVOLTE OBLIGATOIRE

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RÉVOLTE OBLIGATOIRE

 

Il est malade!

Et depuis qu'il le sait il lutte contre l'absurdité,

L'injustice, la dureté, la bêtise crasse

Et la méchanceté ordinaire de l’époque.

Quelquefois contre l'effluve de la haine aussi.

Une haine dissonante, vive, violente, aveugle.

 

C'est une histoire qui encombre le maintenant

Depuis qu'elle est devenue la compagne cruelle

De singularités ordinaires conjuguées au pluriel.

 

Les conséquences de ce cataclysme physique

Sont déclinées au panel disparate du multiple.

Et il peut en suivre le tracé au jour le jour

Dans la progression lente qui ravage sa vie.

Il devient abandon et solitude absolues,

Se désagrège dans la destruction et rejoint

L'univers depuis longtemps trop peuplé

Des rejetés ostensibles, des méprisés silencieux.

Il entre en agonie dans la fin de son monde

Et se retrouve, exténué, interdit de futur.

 

Dans ce triste temps qui est le nôtre,

Tout de moralisme et de normalisation,

Nous nous devons de tout tenter

Pour bousculer les consciences,

Nous affranchir des préjugés mortellement

Tenaces qui nous engorgent l'esprit,

Et lancer un défi aux idées reçues.

Il faut que l'on se libère des morsures de la peur,

Que l'on tienne compte de l'urgence de notre action

Et des obstacles qui l’entraverons, redoutables.

Redoutable, oui... mais pas insurmontables.

 

La maladie, insidieuse, se fait inquisitrice...

Si nous lui déclarons la guerre, elle ne la gagnera pas!

 

Aussi, rejoins-nous sans attendre,

Indigne-toi!

Ne sombre pas dans indéfendable indifférence,

Révolte-toi!

Ne franchis pas les bornes de l'intolérable,

Insurge-toi!

N'adopte pas une attitude criminelle et silencieuse,

Rebelle-toi!

Afin que s'exprime l'éternelle beauté de la vie

Investis-toi!

Répond présent aux appels pressants de détresse,

Ajoute ton aide, même infime, aux compétences multiples!

Alors... Sers aux positifs!

 

P. MILIQUE

01/07/2012

VISION DECALEE

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VISION DECALEE

 

C'est avec une émotion à peine voilée

Qu'il entame le voyage extraordinaire

Dans la promesse connue d'une histoire

Où vibre en filigrane le souffle incertain de sa vie.

 

Vision décalée d'un monde qui fut aussi trahison...

Et s'installent en lui les maux dans la musique des mots

Dès lors que les phrases offertes s'ouvrent et se délient!

 

Il lui faut emprunter ces spectaculaires chemins de traverse

Qu'il redécouvre avec un étonnement sans cesse renouvelé.

 

Dans ce moment retrouvé qui sublime la perte,

Souligné en gras par la dure naïveté d'un ton

Magistralement sculpté par la lumière bavarde

D'images et de fragrances sortis de l'enfance

Pour le rendre plus accessible qu'il n'est,

S'exacerbe déjà la nostalgie de ce temps perdu

Au fil d'encre implacable et universel de l'écriture.

 

 

P. MILIQUE