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24/10/2016

OISEAU DE MAUVAIS AUGURE 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

OISEAU DE MAUVAIS AUGURE

3

Mais la séparation se déroule mal. Elle lui est inacceptable.
(Que peuvent mes pauvres mots, mes misérables mots
Alors même que tout son être déchiré part en hémorragie?)
Malgré ma sollicitude, elle a tenté d'annuler sa souffrance.
La voilà prostrée en hôpital psychiatrique, perfusée de chimie
Qui refera, peut-être, couler la sève de la vie en ses veines.
Je viens d'entendre sa voix, affaiblie, lointaine, murmurée.
Une voix sans force qui hurlait en silence son dégoût de la vie.
La voix d'une désagrégation à l'architecture déséquilibrée.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

16/10/2016

MARASME 1

au magma présent de l'écriture,

 

MARASME

1



Car enfin, de quoi s'agit-il?
D'un type ordinaire qui se débat
Sans les miasmes d'un l'indéniable,
D'un assourdissant état dépressif
Créé par la malveillance de la vie,
Par la débâcle criarde d'un couple,
Par le manque d'amour au final
Il est certain que l'amour se mérite:
Et comme il sait ne pas en être digne...
Par la mort aussi. Celle de son Père.
Événement traumatisant s'il en est,
Jamais accepté parce qu'inacceptable.
Par la santé enfin qui se désagrège,
Qui fout le camp dans l'inexorable
D'un métabolisme désormais suffisamment
Détraqué pour entrebâiller la porte à tout
Et laisser s'infiltrer toutes sortes d'accidents,
Qu'ils soient d'ordre artériels, vasculaires
Et, sûrement bien pire encore, cérébraux.
Mais les lois naturelles de la physiologie
Personnelle sont inéluctables, n'est-ce pas?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

01/10/2016

DUPES DE RIEN 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

DUPES DE RIEN

2

 

     Une fois déstructurés, et sous les assauts ravageurs de la réalité, les convictions absolues lentement se dissolvent.

Et nous restons cois devant l'inexistence des métamorphoses. Car enfin, quelque chose vient-il soudainement de changer? Non!

Le ciel n'est toujours pas rose, tout comme l'horizon est encore rectiligne et que le soleil s'obstine à se lever.

Du coup, c'est beaucoup moins drôle qu'espéré.

L'illusion autorise au moins, elle, à quelques frasques du meilleur aloi: les étoiles se désagrèges, comètes filantes, dans le cosmos brûlant, les feuillages verdoyants chantent à tue-tête, les bruits du soir s’élèvent, inspirés, en subtiles symphonies, sans oublier les poètes subitement devenus, éberlués, les princes de la cité.

C'est dire si l'illusion est une belle et bonne chose, indéniable d'utilité publique.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

29/08/2016

ODE 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 ODE

3

 

Mais avant que cela ne puisse se produise,
Il me faudra détruire nombre d'autoroutes.


Je fuirai cet abbé qui tend le pouce
Pour Amsterdam même quand il pleut,
Et puis je guincherai une ultime java
Avec la statue garante de ma liberté.

Le visage fripé d'une vieille femme
Désagrégé par une ondée de larmes...
Mais, est-ce vraiment celui de ma mère?

(FIN)

 

P. MILIQUE

16/04/2016

ULTIME RANDONNÉE 7

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

ULTIME RANDONNÉE
8

 

Facile Edgardo!

Facile quand on n'est pas soi-même concerné! Quand on a le recul possible. Mais, écoute-moi!

C'est déroutant comme la vie de couple peut se révéler, en certaines occasions, faussement imprévisible. Et comment elle sait nous révéler, aussi souvent que nécessaire, la dimension véritable de sa précarité.

A travers le mur poreux du temps, on finit par prendre dans la gueule le fragilité d'un bonheur contrefait que l'on découvre éphémère. La faillibilité d'un amour aussi, lentement désagrégé par ses scories sournoises.

Arrive l'inévitable moment où le présent ne sait plus emprunter que des chemins de traverse effarants de monotonie.


Ça alors!

Moi qui croyait que cette sortie allait te faire du bien. T'oxygéner un peu la tête. Au lieu de ça je te trouve pour le moins...


Tu sais Edgardo, Loucine était tout pour moi. C'était une orchidée. Mon orchidée. Belle. Sublime. Mais je sais maintenant que sous l'orchidée soupirait l'ortie.

Dès lors, au fil de tentatives d'explications, le plus souvent orageuses, et de mises au point douloureuses, surgit une pluie de détails anodins dont certains sont extraordinairement futiles. Ils n'en ouvrent pas moins l'accès à une multitude de méprises et de malentendus réciproques.

Et se font jour des questionnements plus que troublants. Folles interrogations qui catapultent dans l'invraisemblable soupçon, la forte présomption, la perturbante certitude.

 

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE