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13/10/2017

PAUVRES GENS

au magma présent de l'écriture,

 

 

PAUVRES GENS

 

Si j'écrivais un poème,

Un poème sans rimes,

Un poème pas ruineux,

Un poème pour pauvres gens?

 

J'enverrais des messages chavirés

Au fil de tes longs cheveux soyeux,

J'arracherais les reflets d'un sourire

Aux murailles grises de leurs bastides,

J'éclabousserais leurs visages blafards

Des feux exhalés de leurs néons sereins,

Je m'envolerais un soir de pluie triste

Au firmament de leurs ailes meurtries,

Et je ferais exsuder des rosées d'amour

A l'antre sensuelle de plaies ouvertes.

 

J’ostraciserais la haine et la tristesse

Qui fanent tant les couleurs de la vie,

Puis j'irais clouer les étoiles filantes

Sur la portail embrasé de leur folie.

Mais, m'en accorderont-ils le temps?

 

P. MILIQUE

15/08/2017

UN FORMIDABLE OUTIL 3

STYLO PLUME.jpg

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UN FORMIDABLE OUTIL

3

 

Parce que l'écriture est humaine, elle est alternance de mélancolie et de gaieté.

Il lui arrive de prendre la forme désabusée d'une jubilation chagrine où tout est saturnien et frissonnant.

La voilà toute en nuances crépusculaires, plus acidulée que vraiment acide pourtant, pour préciser les jours rongés de solitude dans laquelle se consume l'urgence de vivre.

 

Dans ces moments-là, il ne reste que les mots pour se défendre n'est-il pas?

Des mots cernés d'ombres ou vrillés d'angoisse.

Des mots froissés.

Des mots chaleureux ou hostiles.

Des mots noirs boue, noirs nuits.

Des mots qui inexorablement collent à la peau.

 

Par bonheur, à force de les travailler avec grande minutie ces mots, ils nous aident à suivre notre étoile jusque dans les chemins de traverse pour ensuite revenir sur nos pas dans la morosité du temps. Cette fine stratégie parviendra peut-être à velouter de miel la virulence excessive du propos.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

 

31/05/2017

PASSE-PASSE CONCEPTUEL 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

PASSE-PASSE CONCEPTUEL

3

 

     Ne feignons pas pour autant d'être surpris outre mesure par cette évidence, car la vérité, c'est aisément vérifiable, ne dissipe les faux-semblants qu'en théorie. Et nous ne sommes dupes de rien.
Au final, l'illusion ne peut naître que de notre consentement à elle, de notre refus de percevoir comme il est recommandé de percevoir.

Pourfendeur, même si ça n'est que de manière informelle, ou artificielle, d'idées reçues, notre imaginaire revendiqué rebelle s'accorde le luxe d'une interprétation autonome et désordonnée, créant ainsi un espace de liberté dispensateur de quartz de folie dans l'incertaine logique du monde.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

19/09/2016

CELUI QUI SAVAIT 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CELUI QUI SAVAIT

3

Jules aussi, parfois, croyait avoir une opinion.
Les cailloux du sentier ramenaient à sa mémoire une autre de leur longue promenade en montagne d'où ils étaient revenus ensemble, bien sûr, cette fois-là.
Mais c'est en silence qu'ils avaient parcourus la distance ce jour-là, prisonniers qu'ils étaient de cette gêne où les consignait, à chaque fois, l'amer constat du vide immense installé entre eux.

Car Jules, en la circonstance, pensait détenir cette fois une opinion personnelle bien fondée.
Il pensait donc pouvoir s'en ouvrir librement à son frère sans que celui-ci, tout à coup, se met à chercher ses mots, à les bredouiller, embarrassé comme si, pour discuter avec Gilles, ceux qui se présentaient à lui étaient toujours trop compliqués, trop érudits.
Jules observait alors sa volonté se concentrer pour ne pas juger.

Et surtout, il percevait sourdre en lui une fureur inavouée.
Contre qui?
Contre quoi?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

15/02/2012

QUELQUES POEMES VENUS DE SYRIE: "Oum al Chahid"

Le HuffPost a pris connaissance d'une série de poésies écrites dans un français remarquable, par une Syrienne qui a réussi à les faire parvenir en France. Nous lui conservons bien entendu son anonymat pour des raisons évidentes. Ce sont ces poèmes, d'une force poignante, qui sont reproduits ici. 


Oum al Chahid

Elle a lentement replié
En deux son tapis de prière
O Dieu des cieux et la terre :
« Comment pourrai-je l’oublier ? »
Sur son visage résigné
Coulent les larmes d’amertume
Si le désarroi la consume
La décence y est consignée…
Et puis voilà que ses mains tremblent
Prise d’un sursaut de conscience
Puisque l’attente et l’espérance
Jamais plus ne seront ensemble…
Et son regard fier et docile
Brille d’un chagrin immuable
Mais dans son cœur inconsolable
Le deuil a élu domicile…

« ô mon tout petit, mon enfant,
Toi de mon regard la lumière,
N’ai-je vécu au fil des ans
Que pour te voir porté en terre ?

ô si j’avais pu retrancher
De mes années pour que tu vives !
Te les offrir et m’épancher,
D’émoi tant que les jours se suivent…

Je déroule de ta jeunesse
Des souvenirs qui fleuriront….
Je te sens presque en mon giron
Comme bien avant que tu ne naisses…

Et je garderai la fraîcheur,
Emouvante de ton sourire,
Même en l’immaculée blancheur,
De ton suaire de martyr…

Source qui jamais ne tarit
Ton âme pure nous protège,
Elle accompagne le cortège
Des hommes morts pour la patrie…

Tu as dans l’élan de fierté
Sacrifié ta vie trop brève,
Afin que le combat s’achève
Sur l’autel de la LIBERTE !

Repose en paix au firmament,
Béni sois-tu dans mes prières…
Il n’ya que les sanguinaires
Pour brûler le cœur des mamans…. »