14/01/2016
QUE SUIS-JE D'AUTRE?
QUE SUIS-JE D'AUTRE?
Que pourrais-je prétendre être d'autre,
Dans le tourbillon apocalyptique de la vie,
Qu'un fétu de paille aspiré par la tourmente,
Qu'une éphémère présence dans la réalité,
Qu'un signe de détresse dans la mer agitée,
Qu'un pauvre hère dont se gaussent les gens,
Qu'un fou en diagonale sur l'échiquier Caraxien
D'une probité gravée sur un marbre noir et blanc,
Qu'une mémoire morte dans le regard des autres,
Que trop de gras dans cette époque de mincitude,
Qu'un asocial autodestructeur à l'esprit désertique
S'interpellant à l'infini de l'essentielle question.
Dans le tourbillon apocalyptique de la vie,
Que pourrais-je prétendre être d'autre?
P. MILIQUE
18:56 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, prétention, tourbillon, apocalyptique, fétu de paille, aspiration, tourmente, éphémère, présentoir, ratification, signe, détresse, mer agitée, pauvre, hère, se gausser, gens, diagonale du fou, échiquier, léo carax, probité, graver, aggravation, marbre, noir, blanc, mémoire, mortel, le regard des autres, gras, obésité, minceur, époque, asocial, autodestructeur, esprit, désertique, interpellation, tribunal, remise en liberté
11/09/2015
FLAMBOIEMENT INDULGENT
FLAMBOIEMENT INDULGENT
Pur émerveillement d'émotion poétique
Dans cette touchante accalmie advenue.
Au sortir d'une vertigineuse plongée vers l'inconnu
Une petite lumière s'ébauche de ce labyrinthe obscur.
Apparaît alors comme une sensation rassurante
Dans le cours précis d'une présence incandescente,
Sauvage et furieuse comme un torrent de montagne,
Brûlante et déshydratée comme le sirocco du désert,
Qui sait faire rayonner chaque flamme d'espérance
Jusqu'au flamboiement indulgent de leur objectivité.
P. MILIQUE
13:57 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, flamboiement, indulgence, puriste, émerveiller, émotion, poétique, certifier, touchant, accalmie, advenir, sortir, vertigineux, plongée dans l'inconnu, perte, ébauche, labyrinthe, obscur, apparition, alors, communsensation, rassurant, cours, précis, présence, incandescence, sauvage, furieux, torrent, montagne, brûlant, déshydrater, sirocco, désertique, justice, objectivité
13/08/2015
IL FAIT BEAU
IL FAIT BEAU
Vivre sans amours c'est vivre au cœur d'un désert
Une vie de fleur morte que, grâce à toi, je ne vis plus.
Sur le trait fin de l'horizon qu'un oiseau fait frémir
Se balance l'aube tandis que les papillons de mon âme
Butinent le nectar généreux posé par la rosée du matin:
Je t'aime.
Ton cœur est si emprunt de bonté et de disponibilité,
Ton mystère déborde de tant d'ardeur et d'espérance
Qu'une impétuosité magnifique a décrété d'un bonheur
Beau comme l'arc-en-ciel qui depuis embrase nos cœurs,
Délicat comme un bouton de rose qui s'éveille, stupéfait.
Je t'aime.
L'amour, c'est comme la lumière de la vie,
L'amour, c'est tel un été qui dure toujours.
C'est fort ce qu'il fait beau quand on aime.
Je t'aime.
P. MILIQUE
15:34 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, fourrer, beauté, victoire, amoureux, criard, désertique, dessert, fleurir, mourir, grâcier;victime, trait fin, horizon, oiseau, frémir, balance, aube, tandis, papillon, amicale, butiner, nectar, généreux, poseur, rosée du matin, aimer, emprunt, bonté, béatifier, disponibilité, mystère, déborder, tantisme, ardeur, espérance, impétuosité, magnifique, décret, bonheur, acter, déprendre, embrasement, ciboulette, délicat, bouton de rose, s'éveiller, stupéfaction, âpreté, luxure, voûte
20/09/2014
EXPÉRIENCES HALLUCINOGÈNES 2
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
EXPÉRIENCES HALLUCINOGÈNES
2
La beauté et la complexité du monde artificiel émerveillent
De fulgurances, qui pourtant exposent déjà
En résonances les silences aiguisés en deux
Qui prospèrent et font écho dans l'aridité désertique.
Dans cette errance au fil d'un blanc de parole
C'est à peine perceptible et même pas audible,
Cependant, il n'est pas de silence sans son contrefort le cri
Saturant la vérité intime qui le transperce d'inexorable
Jusqu'à ce que cette noire dérive soit brutalement interrompue
Par le bruissement évocateur d'une espérance bientôt anéantie.
(FIN)
P. MILIQUE
10:02 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, expérimental, hallucinatoire, beauté, complexité, monde, artiiciel, émerveillement, ulgurance, exposition, résonance, silence, collagène, aiguiser, deux, prospérer, faire écho, aridité, désertique, errance, filature, blanc, parolier, peine, perceptible, audible, contreort, saturer, vérifier, intimer, transpercer, inexiorable, country, noir, déribe, btutaliser, interrompre, bruissement, évocateur, espérence, béatifier, anéantir
08/03/2014
RAINER MARIA RILKE "LE LIVRE DE LA PAUVRETÉ ET DE LA MORT" 3/3
RAINER MARIA RILKE
"LE LIVRE DE LA PAUVRETÉ ET DE LA MORT"
3/3
"HÉLAS APRÈS J'AI VU..."
(il s'agit non pas du titre mais des premiers mots du poème)
Lecture par ERIC GENOVES
Références:
"Le livre de la pauvreté et de la mort"
© traduction d’Arthur Adamov, Actes Sud 1982
![](http://www.franceculture.fr/sites/default/files/imagecache/ressource_full/2013/11/18/4742548/rilke.png)
Rainer Maria Rilke, est un écrivain de langue allemande, surtout connu comme poète, bien qu'il ait également écrit un roman," Les Cahiers de Malte Laurids Brigge", ainsi que des nouvelles et des pièces de théâtre.
Rainer Maria Rilke naît à Prague en 1875, alors en Autriche-Hongrie, dans une famille qui le destine très rapidement à la carrière des armes. Il est le fils d'un employé des chemins de fer, Josef Rilke, et de sa femme Phia. Entre 1886 et 1891, sa famille le place comme pensionnaire dans les écoles militaires de St-Pölten, puis Mährisch-Weisskirchen, avant d'être renvoyé en 1891 pour inaptitude physique. Il étudie alors le commerce avant de revenir à Prague, où il exerce le métier de journaliste. Rilke écrit déjà des poèmes et des nouvelles essentiellement. Il passe son baccalauréat en 1895 à Prague et commence des études d'histoires de l'art et de littérature. En 1896, il part pour Munich, entreprend aussi des études de philosophie. Il rencontre Lou Andreas-Salomé en mai 1897, qui a alors trente-six ans. Cet amour enflammé se transforme progressivement en amitié réciproque et en admiration mutuelle, jusqu'à la fin de leur vie. En 1897, il change de prénom : de René Maria, il devient Rainer Maria. Il voyage en Italie puis en Russie avec Lou et son mari. Il rencontre à cette occasion en 1899 Léon Tolstoï. Rilke passe l'été 1900 à la colonie de Worpswede, rencontre le peintre Paula Modershon-Becker et Clara Westhoff sculpteur et ancienne élève d'Auguste Rodin. Rilke se rend ensuite à Paris, où il devient en 1905 le secrétaire de Rodin (il écrit d'ailleurs à propos du sculpteur un essai intitulé "Sur Rodin"). Après s’être séparé de ce dernier, il voyage dans toute l'Europe et au-delà, de 1907 à 1910 (Afrique du Nord, Égypte, Berlin, Espagne, Venise, Aix-en-Provence, Arles, Avignon). Il abandonne peu à peu la prose pour se consacrer à la poésie, plus apte selon lui à restituer les « méandres de l'âme ».
En 1910, il fait la rencontre décisive de la princesse Marie von Thurn und Taxis dans son château de Duino, alors en territoire autrichien, sur les bords de l'Adriatique. Elle l'héberge fréquemment et devient son mécène jusqu'en 1920. Pour elle, il compose son chef-d'œuvre, "les Élégies de Duino", suite d'élégies empreintes d'une mélancolie lumineuse, passant du sentiment du terrible à l'apaisement le plus radieux.
Il est mobilisé dans l'infanterie lors de la Première Guerre mondiale, mais revient rapidement à la vie civile.
À partir de 1919, il s'installe en Suisse et compose plusieurs recueils de poésies en français. Sitôt arrivé, il y retrouve Baladine Klossovska qu'il avait connue en 1907 à Paris, avec son époux, Erich Klossowski. Elle vit à présent seule à Berlin, avec ses deux fils, Pierre Klossowski et Balthazar dit Balthus, (le futur artiste peintre). Elle s'installe en Suisse, non loin de chez lui. Rilke se prend d'affection pour les deux enfants et encourage le talent qu'ils affirmeront l'un et l'autre, en effet, à l'âge adulte, en intervenant notamment auprès d'André Gide pour que soit publiée la première plaquette de dessins intitulée « Mitsou » réalisée par Balthus.
Il meurt d’une leucémie en 1926, il est inhumé à Rarogne dans le canton du Valais.
Poèmes choisis par Lorette Nobécourt
Prise de son Amandine Grévoz
Montage Gilles Davidas
00:14 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, rainer maria rilke, le livre de la pauvreté et de la mort, éric génoves, arthur adamov, actes sud, les cahiers de malte, laurids brigge, josef rilke, lou andreas-salomé, léon tolstoï, paula modershon-becker, clara westhoff, rodin, europe, afrique du nord, égypte, accueil, sourire, palet, parader, paon, fier, plumage, horrible, riche, peuple nomade, masse confuse, troupeau, campement, se profiler, désertique, tapis, étinceler, altier, sans apprêts, ivresse, santal, port de commerce, endettement, ouvre, hermine, bourgeon, sommeiller, lourd de sens, vassal, hasard, angoisse, poussière, immondice
23/11/2013
UN DÉCHIRANT SOLEIL NOIR
UN DÉCHIRANT SOLEIL NOIR
Lorsqu’il ne reste plus rien pour colmater
Les brèches de l’existence et compenser le désert de jours,
S’impose alors comme unique alternative
La fréquentation ambiguë des couches épaisses de la nuit.
Dans ces nuits de désespérance
La mélancolie est là, insidieuse,
Prompte à ouvrir en grand les bras
De ses larges zones dépressives,
A l’intérieur desquelles existe le sentiment diffus
D’une terrible méprise qui,
Au cœur de cauchemars mouvants,
Nous laisse vacillants au bord du gouffre.
C’est une situation extrême
Qui nous rend incapable d’ordonner notre pensée,
De retrouver l’improbable sérénité.
Avec l’affreuse sensation d’un cœur qui rétrécit,
Et s’assèche d’une vie qui crève en silence
Dans l’oubli d’un perpétuel naufrage.
Emmurés dans la solitude et le chagrin,
On se perd dans des brumes de détresse
Jusqu’à souhaiter être suffisamment lâche
Pour plonger de manière délibérée dans le néant,
Afin de nous immerger dans les affres du vide
Et y rencontrer le calme mérité d’un apaisement sensoriel.
Enfin !
L’abîme, dans certaines conditions,
Est peut-être un réel moment d’hypnose.
C’est en tout cas un déchirant soleil noir,
Un pur fragment d’angoisse.
De tels abysses de tristesse peuvent-ils vraiment exister ?
Oui !
Mais c’est inacceptable…
P. MILIQUE
12:25 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : existence, ambigu, désespoir, mélancolie, dépressif, mépris, cauchemar, vaciller, gouffre, extrême, crever, naufrage, solitude, chagrin, détresse, néant, abîme, hypnose, fragment, angoisse, abysses, colmatage, brèche, comenser, compensation, désertique, désertifier, s'imposer, alternative, fréquentation, fréquenter, ambiguïté, coucherie, épaissir, désespérence, insidieux, promptitude, ouverture, bras, largesse, zone, à l'intérieur, sentiment, diffus, diffuser, terrible, méprisable
10/11/2013
LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER: 22/10/2013
LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER
22/10/2013
17:47 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, philippe meyer, vautour, bouton, orchestre, lasser, mort, limace, fillette, espadrilles, couette, sortir de l'école, suivre dans la rue, désert, désertique, passe-temps, juliette nourredine, mystère, passion, gangster, conversation, attentionné, pantalonnade, soulier de satin, échantillon, faire cocu, mise en jambes, effrayer, édredon, tomber des nues, malade, maladif, capilotade, marmelade, prêtre, bon dieu, vivre vieux, anamorphose, pléonasme, calembourg, se signer, communier, requiem, mouvementé, mail art, gloire, enterrement
18/05/2013
ROBERTO JUARROZ "POESIE VERTICALE" ---- " NOUS SOMMES EN FILE… "
ROBERTO JUARROZ
POESIE VERTICALE
" NOUS SOMMES EN FILE… "
Lu par Chistian BLANC
Extraits de Poésie Verticale, Fayard, 1989
Traduit de l'espagnol par Roger MUNIER
« Chaque poème de Roberto Juarroz, écrit Octavio Paz, est une surprenante cristallisation verbale : le langage réduit à une goutte de lumière ». Sous ce seul titre de « Poésie verticale », Juarroz, qui naquit en Argentine en 1925 et y mourut soixante-dix ans plus tard, a rangé la quasi-totalité de son œuvre poétique. Dans une langue intimement décantée, mais ô combien corporelle et sous haute tension, Juarroz explore ce qui ne se laisse pas explorer : l’incertitude d’exister, l’étrangeté de toute réalité et le vide inhérent au métier de vivre.
Philippe GARNIER
Extraits choisis par Philippe GARNIER
Prise de son, montage : Julien DOUMENC et Pierre HENRY
Réalisation : Michel SIDOROFF
Assistante à la réalisation : Laure-Hélène PLANCHET
23:09 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : : au magma present de l'ecriture, patrick milique, philippe garnier, roberto juarroz, poésie verticale, louis arène, épeler, catherine sauval, robert munier, espagnol, traduire, octavio pas, cristallisation, langage, argentine, aimer, mourir, décanter, corporel, haute tension, explorer, incertitude, étranger, julien doumenc, pierre henry, michel sidoroff, laure-hélène planchet, thierry hancisse, règler, doigter, bouture, mort, morale, insulter, mettre au pas, frontière, dégueulasse, maladroit, tramwaynrêver, remettre en lacenrendre la monnaie, espacer, tailler un costard, désertique, michel favory, adeline d'hermy, coraly zahonero, manu chao, hispanisant, rythmes cubains, christian blanc
17/05/2013
ROBERTO JUARROZ "POESIE VERTICALE" ---- " IL EST DES MESSAGES DONT LE DESTIN EST LA PERTE..."
ROBERTO JUARROZ
"POESIE VERTICALE"
" IL EST DES MESSAGES DONT LE DESTIN EST LA PERTE..."
Lu par Coraly ZAHONERO
suivi de
« PEUT-ÊTRE RESTERONS-NOUS FIXES SUR UNE PENSEE »
Lu par Clément HERVIEU-LEGER
Extraits de Poésie Verticale, Fayard, 1989
Traduit de l'espagnol par Roger MUNIER
« Chaque poème de Roberto Juarroz, écrit Octavio Paz, est une surprenante cristallisation verbale : le langage réduit à une goutte de lumière ». Sous ce seul titre de « Poésie verticale », Juarroz, qui naquit en Argentine en 1925 et y mourut soixante-dix ans plus tard, a rangé la quasi-totalité de son œuvre poétique. Dans une langue intimement décantée, mais ô combien corporelle et sous haute tension, Juarroz explore ce qui ne se laisse pas explorer : l’incertitude d’exister, l’étrangeté de toute réalité et le vide inhérent au métier de vivre.
Philippe GARNIER
Extraits choisis par Philippe GARNIER
Prise de son, montage : Julien DOUMENC et Pierre HENRY
Réalisation : Michel SIDOROFF
Assistante à la réalisation : Laure-Hélène PLANCHET
23:10 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : : au magma present de l'ecriture, patrick milique, philippe garnier, roberto juarroz, poésie verticale, louis arène, épeler, catherine sauval, robert munier, espagnol, traduire, octavio pas, cristallisation, langage, argentine, aimer, mourir, décanter, corporel, haute tension, explorer, incertitude, étranger, julien doumenc, pierre henry, michel sidoroff, laure-hélène planchet, thierry hancisse, règler, doigter, bouture, mort, morale, insulter, mettre au pas, frontière, dégueulasse, maladroit, tramwaynrêver, remettre en lacenrendre la monnaie, espacer, tailler un costard, désertique, michel favory, adeline d'hermy, coraly zahonero, manu chao, hispanisant, rythmes cubains
16/05/2013
ROBERTO JUARROZ, POESIE VERTICALE : "UNE DES RAISONS MAJEURE DU VOYAGE…"
ROBERTO JUARROZ
POESIE VERTICALE
"UNE DES RAISONS MAJEURE DU VOYAGE…"
Lu par Michel FAVORY
Suivi de
"D'UNE CARRIERE QUI N'EXISTE PAS…"
Lu par Adeline D’HERMY
Extraits de Poésie Verticale, Fayard, 1989
Traduit de l'espagnol par Roger MUNIER
« Chaque poème de Roberto Juarroz, écrit Octavio Paz, est une surprenante cristallisation verbale : le langage réduit à une goutte de lumière ». Sous ce seul titre de « Poésie verticale », Juarroz, qui naquit en Argentine en 1925 et y mourut soixante-dix ans plus tard, a rangé la quasi-totalité de son œuvre poétique. Dans une langue intimement décantée, mais ô combien corporelle et sous haute tension, Juarroz explore ce qui ne se laisse pas explorer : l’incertitude d’exister, l’étrangeté de toute réalité et le vide inhérent au métier de vivre.
Philippe GARNIER
Extraits choisis par Philippe GARNIER
Prise de son, montage : Julien DOUMENC et Pierre HENRY
Réalisation : Michel SIDOROFF
Assistante à la réalisation : Laure-Hélène PLANCHET
23:07 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : : au magma present de l'ecriture, patrick milique, philippe garnier, roberto juarroz, poésie verticale, louis arène, épeler, catherine sauval, robert munier, espagnol, traduire, octavio pas, cristallisation, langage, argentine, aimer, mourir, décanter, corporel, haute tension, explorer, incertitude, étranger, julien doumenc, pierre henry, michel sidoroff, laure-hélène planchet, thierry hancisse, règler, doigter, bouture, mort, morale, insulter, mettre au pas, frontière, dégueulasse, maladroit, tramwaynrêver, remettre en lacenrendre la monnaie, espacer, tailler un costard, désertique, michel favory, adeline d'hermy
20/02/2013
ÉLOIGNEMENT SALUTAIRE
ÉLOIGNEMENT SALUTAIRE
Le désordre s'installe et le désert progresse
Qui donne corps à une ambiance lourde et pesante,
Univers implacable qui broie, étouffe et isole
Dans l'extrême accumulé d'une souffrance en colère.
Comment apprendre à progressivement s'éloigner de l'autre?
A échapper de ces bras de vie qui serrent trop fort?
Quelle part de soi doit on laisser à ceux qui restent?
Une pluie tenace, froide et déloyale,
Donne à entendre l'absence à venir
Qui se tait déjà avec une belle éloquence.
P. MILIQUE
09:21 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, éloignement, salutaire, désordre, installer, installation, désert, désertique, désertification, progresser, donner corps, ambiance, lourd, pesant, univers, implacable, broyer, étouffer, isoler, extrême, accumuler, accumulation, souffrance, en colère, colérique, apprendre, progrssivité, d'éloigner de l'autre, échapper, échappatoire, brasser, serrer trop fort, part de soi, laisser en creux, au présent, laisser à ceux qui restent, pluie tenace, froideur, déloyal, donner à entendre, absence à venir, se taire, éloquence, élocution
15/02/2013
BLESSURES AFFECTIVES
BLESSURES AFFECTIVES
Au pays de la tristesse comme à celui de l'ennui,
Le temps semble suspendu au rien.
Lui qui vivait dans un monde forclos
Au centre aride de son désert
S'est laissé prendre au vilain mirage de l'ailleurs.
L'avancée précautionneuse rythmée d'oscillations
N'a pu éviter tout à fait le puissant effet miroir
Des chocs émotionnels intenses découverts avec stupeur.
Profitant de la confusion, les questions identitaires ont émergé
Quand, au souvenir cruel des blessures affectives,
Est apparu l'impératif latent du mieux se connaître.
Le regard minéral, mort sur le certain à construire,
Affronte avec dédain les événements à venir,
A la chair de cette vie ne proposant plus que l'ordinaire
Qui le renvoie, sans ménagement, à son insoutenable banalité.
P. MILIQUE
10:09 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, blessure, affectif, paysan, tristesse, ennui, temporel, sembler, suspendre, rien de rien, vivre, monde forclos, centraliser, aridité, désert, désertique, se laisser prendre, vilénie, mirage, ailleurs, avancée, précautionneux, rhytmer, oscillation, pouvoir, éviter, puissant, effet miroir, choc émotionnel, intense, découverte, stupeur, profiter, confusion, question, identitaire, émerger, souvenir, cruel, apparaître, impératif, latent, mieux se connaître, regard minéral, mort, certitude, reconstruction, affronter, dédaigner, événement à venir