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20/08/2016

JE SUIS CE QUE JE FAIS 1

au magma présent de l'écriture,

Tableau de Sergueï TOUTOUNOV

 

JE SUIS CE QUE JE FAIS

1

Si je ne fait que m'arrêter au regard de l'autre
Pour me faire une opinion sur moi-même,
Je risque fort de me fourvoyer.

De fait, que puis-je raisonnablement attendre
De quelqu'un qui ne sait pas que je suis,
Qui tout au mieux me conjecture?

Pourtant, à peine exposé cela quelqu'un me dit:
Ne travestit-on pas parfois certains aspects de nous
A seule fin d'en proposer une autre idée à l'autre?

En trompant l'autre, c'est soi que l'on cherche à flatter,
Mais, ce faisant, c'est aussi soi-même que l'on trompe.
Pour autant, toutes nos actions ne sont pas déterminées
Par cet unique confrontation avec le jugement de l'autre.

Aussi suis-je convaincu que chaque autre
Se trompent à coup sûr, sur ce que je suis.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

11/02/2016

FÉLIN POUR ELLE 8

 

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FÉLIN POUR ELLE

8

Oui: le silence! Il n'y a rien d'étonnant à cela tant, je le sais, elle a toujours préféré le retrait et la pudeur aux vantardises et autres exhibitions obscènes. Mais le seul, ça n'a pas beaucoup de sens. C'est vrai qu'elle touche au cœur, parce qu'elle éprouve l'intense besoin de communiquer ses émotions. En fait, elle parle en se taisant.
Alors elle tranche dans le vif le carcan des structures en mettant en avant son amour des mots. Elle écrit. Car l'acte d'écrire est une des seules façons de s'exprimer en se taisant. L'écriture est cette voix aphone issue d'une âme qu'un seul regard parfois empêche d'asphyxier. C'est ainsi que tu as le privilège de la lire dans l'exposé douloureux mais sincère de ses quêtes inabouties.


Je comprends Eliott, je comprends.


Il faut dire aussi que, même sans vouloir s'engager dans une logique de catastrophe, force est de constater que la réalité ouvre à des situations aussi étranges que paradoxales. En perpétuelle transformation, elle est capable de stupéfiantes métamorphoses. Tout cela nourrit l'évidente incertitude proposée par l'inévitable rencontre avec toute une série d'obstacles. C'est une situation difficile peu compatible en apparence et, pire encore, ouvertement antagoniste parfois.
Alors, de traumatismes incessants en brutales oppositions, les conséquences engendrées ne peuvent être que destructrices. Ce parcours chaotique laisse, cela arrive, d'indélébiles stigmates.
Mais j'ai pour elle une irrésistible envie d'espérance, plus forte encore que tout autre sentiment: que l'intensité du réel présent lui soit génératrice de l'exacte énergie du demain. Tu sais, la beauté a pour caractéristique essentielle de savoir jaillir soudain du fugace. Je sais que Nancy sera à l'endroit juste au moment précis.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

29/01/2016

CASTING ERRONÉ

au magma présent de l'écriture,

 

CASTING ERRONÉ



Il n'est pas superflu de préciser que la vie
Me pose problème depuis longtemps déjà.

Depuis longtemps, oui, ma relation à elle est faussée,
Me la rendant parfois incroyablement inhospitalière.
Elle n'est pas l'unique responsable: je le suis tout autant!
Chacun sait cela: pour un jour être un, il faut être deux!

Je me suis souvent perçu comme égaré, pas à ma place.
Cela m'a bien sûr exposé, m'a rendu vulnérable jusqu'à
Me faire me poser des questions aussi essentielles que
La simple raison d'être dans un contexte aussi hostile.

En préambule précisons-le: la maladie n'y est pour rien.
Elle n'est même qu'un élément tout à fait secondaire
De mon mal-être chronique, et peut-être anecdotique.
C'est sans doute pour cela que je m'en préoccupe si peu.



P. MILIQUE