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27/10/2017

COMBAT CRÉPUSCULAIRE 4

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

COMBAT CRÉPUSCULAIRE

4

 

Entendez-le hurler sa rage douloureuse!

Il cherche désormais un sens a son néant

En venant au près de l'excès et de l'insensé.

Il est des blessures pour toujours indélébiles.

Alors, lorsque celle-ci fouille au viscères...

 

Le père navigue désormais sur des mers plus calmes,

Étranger au couchant acharné de son infirmité d'être.

 

Que sont devenues toutes les larmes

Qu'ils n'ont jamais su verser ensemble,

Celles passées si totalement inaperçues

Qu'elles ne hantent plus que l'indicible?

 

Le père a-t-il su combien le fils l'aimait?

(FIN)

 

P. MILIQUE

08/05/2015

CHAQUE MAIN TENDUE 6

au magma présent de l'écriture,

 A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CHAQUE MAIN TENDUE

6

 

La générosité rend heureux donc, et possède cette vertu de porter à la connaissance l'omniprésence d'inégalités insupportables autour de soi.

Ainsi a-t-elle le pouvoir de rendre belle chaque main tendue en direction du besoin.

Elle semble capable de remettre les tumultueux ratés de la vie à l'endroit.

De fait, elle est  amour à autrui et grande dispensatrice de braises de bien-être grâce auxquelles tout redevient possible.

 

Être généreux, c'est s'accroître des bienfaits répandus.

La subtile beauté de cet acte tient à ce qu'il est gratuit, inestimable donc.

En cela, il n'est pas faux d'affirmer que le vrai généreux s'enrichit.

Et le voilà parvenu aux confins du don désintéressé, là où la vie des uns se révèle en fraternité avec celle des autres.

(FIN)

 

P. MILIQUE

12/10/2013

PARCE QUE...

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PARCE QUE...

 

Parce que l'invraisemblable est parfois cri évident

Parce qu'il y a des sentiments que l'on ne maîtrise pas

Parce qu'il est des êtres qui ont froid au bonheur.

 

Parce qu'à force de fausses notes les lendemains ne savent plus chanter juste

Parce que des mots trop incertains font douter les certitudes têtues

Parce que la vie doit être mémoire brûlante mais aussi amnésie.

 

Parce qu'il reste, au fil du temps, suspendu au prodige de la rencontre

Parce qu'au-delà de l' insignifiance qui le caractérise,

Elle sait, en mots choisis, lui faire croire qu'il existe enfin.

 

Parce qu'à l'aune de tout cela qui est Elle,

Il l’accueille près de lui, magnifiquement responsable.

Il peut désormais envisager le jusqu'alors impensable...

Balbutier d'encre des phrases qui parlent !

 

P. MILIQUE

07/07/2013

AL BERTO: "CARTE"

 

AL BERTO

"CARTE"

 

Lu par Laurent Natrella

 

Al Berto est l'un des grands poètes portugais du XXe siècle , l'un des plus populaires aussi. Né en 1948 à Coïmbre, sous le nom d’Alberto Pidwell Tavares, le poète a passé son enfance à Sines (Alentejo), ville qu’il a évoqué dans Mar de Ceva (1968). D’abord étudiant aux Beaux-Arts, Al Berto a quitté le Portugal pour la Belgique. Il n’est revenu à Lisbonne qu’en 1975, ville où il est mort 22 ans plus tard en 1997. Al Berto était poète, peintre, libraire, rédacteur littéraire, traducteur. Il collabora à diverses revues et publia plusieurs recueils de poésie, influencés par Rimbaud et Genet, mais aussi par par les mouvements libertaires et par la génération beatnik américaine.


« Tandis que, dans une première phase, sa poésie descend aux enfers d´une jeunesse errante et marquée par un univers urbain souterrain, où l´excès s´exprime, par exemple, dans le champ d´expériences marginales, comme celle des drogues ou à travers un fort érotisme homosexuel, à partir des années 1980, apparaît toute la mélancolie nomade et désillusionnée de quelqu´un qui nous donne un témoignage confessionnel, une sorte d´autobiographie émotive d´un homme qui semble progressivement entrer dans un spleen fait d´ennui et de solitude, mais aussi d´un narcissisme blessé qui l´entraîne à s´enfermer dans un cocon, où il s’abrite du monde extérieur en ayant recours à une écriture sereine et contemplative. » (L’Institut Camõens)

« Al Berto, né en 1948, est une figure emblématique de la poésie portugaise contemporaine. Son œuvre s'affirme explicitement comme héritière du romantisme et du symbolisme. Un classique, en somme. » (L’Escampette)


« J’habite Lisbonne, comme si j'habitais à la fin du monde, quelque part où seraient réunis des vestiges de toute l'Europe. À chaque coin de rue, je trouve des morceaux d'autres villes, d'autres corps d'autres voyages. Ici, il est encore possible d'imaginer une histoire et de 1a vivre; ou de rester 1à, immobile, à regarder le fleuve, à feindre que le temps et l'Europe n'existent pas - et probablement Lisbonne non plus. » (l’auteur)

Son œuvre a été traduite en français par celui qui fut son ami, Michel Chandeigne et publié par les éditions L’Escampette.


Parmi ses publications:

 Le Livre des retours  (L'Escampette, 2004)

Trois nouvelles de la mémoire des Indes (L’Escampette, 2001)

Jardin d’incendie ( L’Escampette, 2000)

Lumineux noyé (L’Escampette, 1998)

La secrète Vie des images (L’Escampette, 1996)

La Peur et les Signes (L’Escampette, 1993)

06/07/2013

AL BERTO: "LETTRE D'EMILE"

 

AL BERTO

"LETTRE D'EMILE"

Lu par Laurent Natrella

 

Al Berto est l'un des grands poètes portugais du XXe siècle , l'un des plus populaires aussi. Né en 1948 à Coïmbre, sous le nom d’Alberto Pidwell Tavares, le poète a passé son enfance à Sines (Alentejo), ville qu’il a évoqué dans Mar de Ceva (1968). D’abord étudiant aux Beaux-Arts, Al Berto a quitté le Portugal pour la Belgique. Il n’est revenu à Lisbonne qu’en 1975, ville où il est mort 22 ans plus tard en 1997. Al Berto était poète, peintre, libraire, rédacteur littéraire, traducteur. Il collabora à diverses revues et publia plusieurs recueils de poésie, influencés par Rimbaud et Genet, mais aussi par par les mouvements libertaires et par la génération beatnik américaine.


« Tandis que, dans une première phase, sa poésie descend aux enfers d´une jeunesse errante et marquée par un univers urbain souterrain, où l´excès s´exprime, par exemple, dans le champ d´expériences marginales, comme celle des drogues ou à travers un fort érotisme homosexuel, à partir des années 1980, apparaît toute la mélancolie nomade et désillusionnée de quelqu´un qui nous donne un témoignage confessionnel, une sorte d´autobiographie émotive d´un homme qui semble progressivement entrer dans un spleen fait d´ennui et de solitude, mais aussi d´un narcissisme blessé qui l´entraîne à s´enfermer dans un cocon, où il s’abrite du monde extérieur en ayant recours à une écriture sereine et contemplative. » (L’Institut Camõens)

« Al Berto, né en 1948, est une figure emblématique de la poésie portugaise contemporaine. Son œuvre s'affirme explicitement comme héritière du romantisme et du symbolisme. Un classique, en somme. » (L’Escampette)


« J’habite Lisbonne, comme si j'habitais à la fin du monde, quelque part où seraient réunis des vestiges de toute l'Europe. À chaque coin de rue, je trouve des morceaux d'autres villes, d'autres corps d'autres voyages. Ici, il est encore possible d'imaginer une histoire et de 1a vivre; ou de rester 1à, immobile, à regarder le fleuve, à feindre que le temps et l'Europe n'existent pas - et probablement Lisbonne non plus. » (l’auteur)

Son œuvre a été traduite en français par celui qui fut son ami, Michel Chandeigne et publié par les éditions L’Escampette.


Parmi ses publications:

 Le Livre des retours  (L'Escampette, 2004)

Trois nouvelles de la mémoire des Indes (L’Escampette, 2001)

Jardin d’incendie ( L’Escampette, 2000)

Lumineux noyé (L’Escampette, 1998)

La secrète Vie des images (L’Escampette, 1996)

La Peur et les Signes (L’Escampette, 1993)