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05/10/2017

COMBAT ACHARNE 1

au magma présent de l'écriture,

 

 

COMBAT ACHARNE

1

 

Notre échange nocturne fut le bienvenu:

Il m'a réchauffé le cœur en profondeur.

 

Je vivais de bien grandes souffrances.

Journées consumées par la vive lutte

Menée face à l'agglomérat d'angoisses,

Prisonnier de mes accablements lourds

Tout au long des routes arides de l'anxiété

Tellement je m'éprouvais malheureux

De la savoir aboutie proche de ses confins.

 

Je sais qu'elle va mieux désormais.

Elle a retrouvé une urgence à vivre.

Et j'observe en elle le plaisir retrouvé

D'une vie qui renaît en goutte à goutte

Comme un frissonnant battement d'ailes

Tel le blé qui sous le vent parfois balance.

Ceci est le résultat de son combat acharné

Contre l'imposture insensée de l'existence.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

22/07/2016

DELIT DE FEMMES

 

006_valhere_delits_de_femmes.jpg

(Si vous avez eu la belle idée d'écouter l'intense  mis en musique par Valhère, concentré d'intense que j'ai partagé avec vous il y a peu, peut-être aurez-vous la curiosité de lire ce que je lui ai écrit pour lui exprimer ma perception de ses magnifiques mots.)

http://valhere.blogspot.com/ 

 

 

DÉLIT DE FEMMES

 

Dans le petit matin, aux heures où la ville fait sa toilette.

C'est le moment où l'homme se soustrait à l'autre Dame

Pour revenir, un peu piteux, auprès de la sienne.

Il se sait un peu usurpateur

Et de ce fait n'est pas fier de son délit.

Mais enfin...

 

«Et c'est beau le cri des femmes/ Qui râlent à l'aube au pas des portes/ Aux amants qu'elles chassent/ Et qui emportent/ Les heures mortes dans leur lit.»

 

Les lèvres qui reconnaissent sa peau l'enlace et l'étreint.

Irrépressible élan qui offre l'intimité fougueuse

De baisers non soustraient à l'autre, pense-t-il.

Baisers voraces et terriblement charnels.

De là naît la musique lumineuse de jours à venir

Où l'existence, revigorée, se farde de beauté.

 

L'homme s'était fondu à sa Dame.

Après avoir humé une dernière fois

Le parfum unique exhalé des corps repus,

Il consent à revenir auprès de celle

Qui aura passer la nuit sans lui.

La porte s'est fermée, étouffant ainsi

Le dernier cri du corps qui l'aurait fait rester.

Il songe à toutes ces heures déployées dans l'infini nocturne,

Au voile épais de la lune en deuil des étoiles.

Au pli de sa mémoire à vif, il s'invente

D'autres routes de braises où s'incendient les sens.

 

«Et c'est beau le cri des femmes/ Qui râlent à l'aube au pas des portes/ Aux amants qu'elles chassent/ Et qui emportent/ Les heures mortes dans leur lit.»

 

Il tourne le dos et s'en va là où il doit aller.

Il le fait doucement, avec précaution.

Il ne faudrait pas que ses rêves se brisent

Dans les spasmes de l'obscurité qui s'éteint.

Cependant l'homme, dans sa faiblesse,

Ne résiste pas aux remords qui pointent.

 

Au sortir de la nuit trop blanche,

Le regard incertain confirme l'aube blafarde.

Et il comprend soudain, avec netteté,

Que le sens n'existe jamais qu'au travers de la quête.

 

Il n'est pas fier de son délit,

Car il se sait misérable imposteur.

Il s'allonge auprès de la femme,

La légitime. La sienne. Du moins le croit-il.

Au vrai, mais bien sûr il l'ignore,

Il vient de trouver une place encore chaude

Auprès de la maîtresse d'un autre

Qui, dans la fusion des corps

Savait si bien, avec délicatesse, la redessiner.

 

«Et c'est beau le cri des femmes/ Qui râlent à l'aube au pas des portes/ Aux amants qu'elles chassent/ Et qui emportent/ Les heures mortes dans leur lit.»

 

 

P. MILIQUE

27/11/2015

HABITER UN BEAU JARDIN

au magma présent de l'écriture,

 

HABITER UN BEAU JARDIN

Parce qu'il l'a décidé, il ne pénétrera pas ce matin
Dans les multiples frénésies médicales concoctées.

Il choisit de plutôt rêver d'elle, de méditer d'elle,
De penser avec elle. Cœur à cœur et corps à corps.
Les voilà ainsi illuminés de ces précieux instants.

Il se délecte de toute cette douce volupté amoureuse,
Génératrice de sens abyssaux perfusés par ses mots.

L'état d'euphorie se charge de son expansion illimitée.
S'impose alors l'harmonie et la certitude de leur amour.
Quelle simple, belle, réconfortante et inaltérable vérité.

A la pulpe de la nuit, son corps transi se blottit au sien.
Il ne s'étonne ni de ses lèvres, ni de ses mains sur sa peau,
Il frémit même lorsqu'elle l'apaise d'un velours de langue
Et se laisse emporter par l'embrasé de son amour pour elle,
De leur amour commun. Et il cherche, et il trouve sous ses doigts
Les contours délicats de son visage et le galbe affiné de son corps.

Sait-elle qu'ils habitent un jardin calme où s'éveillent les fleurs,
Où chantent les oiseaux, où d'affables arbres frémissent de vie?

Il sait qu'il l'aime, et ça le bouleverse de s'en éprouver capable.

P. MILIQUE

20/11/2015

IRRÉFRAGABLE UNICITÉ 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

IRRÉFRAGABLE UNICITÉ

3

 

Ce que nous sommes est, au micron près, conforme à l'unicité. Même lorsque les fleurs du temps du temps commenceront à nous faner selon la loi, lorsque le visage sans fard se tracera de rides, peau irrémédiablement flétrie et voix chevrotante, nous prétendront, dans l'insouciance insoupçonnée du quant à soi et du qu'en dira-t-on, être encore totalement agent de nous-même. Il n'en sera rien bien sûr. Malgré l'évidence du changement opéré, nous ne nous trouverons toujours que porteurs d'une unique certitude: ce que nous sommes au plus profond des viscères nous a été attribué en même temps que la vie. Seule la mort, séductrice obscène, peut revendiquer une légitimité à le reprendre.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

02/08/2015

JEHAN JONAS "QUAND TU SERAS VIEUX PAPA" (1966)

JEHAN JONAS

"QUAND TU SERAS VIEUX PAPA"

(1966)

 

«Jehan JONAS, tu connais?

Né en août 1944, Jehan JONAS a écrit des centaines de chansons, des poèmes, des sketches, des nouvelles, une comédie musicale pour enfants...

Animé par se permanente révolte et son Amour de la Liberté il écrit insatiablement.

Usant d'humour et d'ironie il se bat inlassablement contre la bêtise.

Souvent tendre, il nous emporte dans son univers où l'Amour règne en Prince.

Toujours lucide, il ne voulait pas devenir un «vieux con».

 Il meurt en 1980.

 

Jehan JONAS appartient à ces grands auteurs intemporels et pourtant il fut occulté par les médias.

 Cette censure, cette confiscation, sa compagne nous la raconte sans retenue et nous dessine un portrait de cet homme à qui il serait difficile d'attribuer une étiquette...»

 (Laure COUSIN)

 «Une Confiscation»

 

Laure COUSIN vient de consacrer quelques années à la réalisation de cette «histoire humaine» qu'elle s'était promis d'écrire un jour.

Depuis l'année 2002 elle est présidente de l'association «Jehan Jonas Second Souffle» qui a pour principal objectif de sortir de l'ombre l’œuvre de son compagnon de vie.

Rendez-vous sur le site de l'Association!
Vous y trouverez, et pourrez vous procurer «Une Confiscation» bien sûr.
Mais aussi, et entre autres, vous aurez l'opportunité de vous offrir la discographie intégrale de Jehan JONAS.

http://www.jehan-jonas.fr/

 

20/03/2015

Claude FEVRE et Fany PORTE 5

Et enfin,
Magnifique,
Somptueux,

Lorsque le talent s'unit à l'âme pour sublimer les mots...

 

Claude FEVRE

(Lecture/Interprétation)

et

Fany PORTE

(Guitare et canevas harmonieux)

 

Font une Lecture Musicale de «L'autre côté du Monde»

D'Olympia ALBERTI

Aux «Folles Saisons» de Toulouse

Le 13 Mars 2015

02/02/2015

QUAND LE CIEL COULE EN MOI 2

au magma présent de l'écriture,

 

QUAND LE CIEL COULE EN MOI

2

Il me tarde tant de me retrouver à nouveau au plus proche d’elle,
De reconnaître le bouquet de ses doigts et la douceur de ses mains,
Celles-là mêmes qui de leurs caresses rendent l’amour sans limites.
Toucher sa peau, boire à sa bouche et m’enivrer de nos chaleurs mêlées.

Je veux l’envelopper encore de mes bras, berceau ma tendre délicatesse,
Habiter avec elle la pulpe d’un silence juste troublé par nos éclats de rire,
Et partager encore sa douceur généreuse de sollicitude et de doux baisers.
Dans cet amour rare, il est extraordinairement lucide, c’est-à-dire ébloui!

(FIN)

 

P. MILIQUE

31/10/2014

FINALEMENT MORTEL 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FINALEMENT MORTEL

3

Les années ont tassé sont corps et froissé son visage,
La peau s'est creusée de rides sur la main qui maintenant tremble.
Les yeux fixent le vide et en appelle au manque dans l'aride
Où elle l'évoque, gênée, de cette pudique tendresse
Qui incite à porter une attention toute particulière
A cette vieillesse comme ultime menace,
Comme un dernier combat à livrer a l'orgueil du temps
La nuit où n'en finissent pas de se crisper les rêves.

La vie blesse mais aussi grandit chaque infime d'un l'instant
Aux sanglots des heures qui s'écoulent, finalement mortelles.

(FIN)

P. MILIQUE

13/10/2014

TROUBLE ENFIÉVRÉ 1

au magma présent de l'écriture,

 

TROUBLE ENFIÉVRÉ

1



Il n'est plus de jour où je ne m'éprouve fatigué.
Fatigué de lutter toujours contre quelque chose.
Oui, on s'épuise rapidement en ces choses-là.
Dans sa peau d'homme. Dans celle des autres aussi.
Et il y a des béances en cours dans cette réalité-là.

Elle est épuisante cette impression de pouvoir faire face seul,
Et de s'infiltrer, comme demandé, dans le présent des autres
Afin d'y vivre au plus intense le trouble et la fièvre exaltée
En faisant du mieux possible pour soutenir, stimuler et raviver
D'un acte plus généreux que ce que proposent certains autres.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

05/10/2014

AUX MARGES CACHÉES ….. 1

au magma présent de l'écriture,

 

AUX MARGES CACHÉES …..

1

Aux marges cachées de nos vies scintillent
Ces miettes d'or que sont le mystère d'un regard porté,
La douceur d'une peau ou la beauté d'une fleur...

Il faut s'attacher à regarder cette réalité en face.
Succession de moments de grâce et de sang
Dans le mince filigrane du vivant qu'elle met à nu,
Dans la traque des affleurements de l'entrelacs
Contraints et compressés au passé et au présent.

Le fil rouge du parcours épouse au plus près
La courbe fluctuante de l'inspiration.
Perspective et temporalité différentes
Aident à voir ce qui n'est jamais que suggéré.
Vie saisie en mouvement avec une sorte perception
Aussi intuitive qu'animale. Mise en évidence
De tous ces petits riens qui décident
De l'amour ou de la mort, du bonheur ou du malheur,
Et révèlent l'insoupçonnable profondeur
D'une existence de lumières et de couleurs.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

30/01/2014

DÉSORDRE GÉNÉREUX

au magma présent de l'écriture,désordre,désordonner,

 

DÉSORDRE GÉNÉREUX


Hanté par la menaçante minéralisation d'une existence

Parcourue d'élans de vie trop éloignés

De ses aspirations initiales

Qui composent la toile de fond génératrice

D'une bouleversante quête d'identité,

Il se glisse sous la peau de masques

Pour d'archaïques changements de visage.


Se met alors en place un petit univers

Comme suspendu hors du temps et de l'espace

Qui, s'avère un des seuls recours acceptable

Aux appâts d'une attitude passée

Dans l'abandon d'une taciturne sérénité.

 

Utopie magnifique comme un hurlement d'amour

Que cette fuite du monde organisée

Vers un désordre généreux et passionné.


P. MILIQUE

14/01/2014

VISITE DE NUIT

au magma présent de l'écriture,

 

VISITE DE NUIT

 

Douce femme, un amour n’est rien s’il n’exerce ses forces

Je veux me battre pour lui, pour nous, pour t’espérer heureuse.

Si nous savons garder confiance, nous dépasserons les épreuves.

 

Mon si pur amour. C’est la nuit et je te visite. Je suis au plus près de toi

Et j’épouse ta chaleur. Je te serre contre moi et te presse contre mon cœur.

Nos peaux se frôlent et se caressent. Nos doigts impatients nous bercent.

J’embrasse la douceur de ta chair, délicieuse et plus douce que la soie.

Je prends tes lèvres pour sublimer l’instant et faire basculer ton regard,

Pour m’animer de ces longs et fougueux baisers que ta bouche me donne.

 

P. MILIQUE